Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie - Page 6

  • Fan à en crever...

    Fan à en crever

    D’une bouche bien dessinée

    D’un regard un peu blasé plutôt difficile à cerner

    D’une voix, d’une mélodie bien accordée

    Fan à en crever

    De tous ses mots si bien chantés

    De ses écrits sans interdit

    Où je devine chacune de ses folies

    Fan à en rêver

    De ses pensées, de ses idées bien décidées

    D’une chimère un peu amère

    Fan à espérer le sens de ses mystères

    Fan à espérer le son  loin de l’ordinaire

    Fan à changer le cours de l’éphémère

    Fan à l’excès du verbe aimer

    De sa voix libérée

    Que j’entends susurrer dès mon réveil

    Fan de lui, c’est exceptionnel

    Moi qui n’aime personne

    Juste lui qui résonne

    Il est le fruit infidèle

    D’ne comédie personnelle

    Fan à en crever

    Dès que  son  piano me réveille

     

    Au cœur de ses  pensées si naturelles

    Celles  qui me font la courte échelle

    J’ai un avant goût de l’éternel

     

    Par ses folies attachées

    Passionnément et jamais assez

    Fan à en crever l’abcès

    Voilà comme je définie

    Le roi de mes insomnies. 

    Moi qui ne voit bien que dans le noir

    Il éclaire mon désespoir

    Ça vous parait indispensable  de savoir de qui je parle?

    Le nommer  serait lamentable.

    L’imaginer est préférable.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les mots doux :

    Un peu d’orgueil pour avancer

    Sur le recueil de tes pensées

    Les mots armés comme  des couperets

    Dansent une folle nuit d’été

    Les mots armés sortent le soir

    Te redonner un peu d’espoir

     

    Chaque lettre que tu dessines

    S’accordent à valser sur les  rimes

    Que tu gardais pour elle en prime

    De peur qu’elle ne s’abîme

    Rêvant de folies, la garder en otage

    Épris  à en faire naufrage

     

    Le papier comme seul allié

    Recyclera ta destinée

    On ne fait pas de gaspillage

    Quand on voyage entre les âges

    Et que tournent les pages

    Le papier comme seul support

    Emmènera tes vers à bon port

    Et c’est un style haut entre les doigts

    Que l’écriture fait sa loi

    Loin de la vie, de ses tortures

    Loin de la vie, de ses blessures

    On l’appelle Dame Littérature

     

    Un peu d’orgueil pour continuer

    Et tu effeuilles des pétales de roses

    Celles qui  s’étalent sur ta prose

    Les lettres ont quitté l’alphabet

    Pour arriver jusqu’à tes pieds

     

     

    A tes genoux, des billets doux

    Voilà la déclaration d’un fou d’amour

    Voilà la déclaration d’un amour fou.

     

     

  • Positive, zéro :

     Positive zéro, les mots inversés

    Positive, séro,  le gros lot elle a touché

    Le corps a ses remords

    Même si le cœur les ignore

     

    Positive, séro, attention défaut capital

    Exécution morale

    Peine exemplaire d’une situation ordinaire

    On n’est jamais  volontaire 

    Mettre du cœur à l’ouvrage :

    Là, elle fait un carnage

    Car c’est toujours à ses dépens

    Que l’on voyage dans son sang

     

    Périlleux naufrage d’une mort annoncée

    Efforts à volonté d’une femme pressée

    Dans son corps de voir s’agiter

    Des défenses tant désirées

    En  dépenses improvisées

    De quelqu’un qui a plus de cœur

    Que le plus grand des défenseurs

     

    Positive, séro, attention  vampire infernal

    Positive séro d’un empire vénal

    Pour une mort inachevée,

    Symphonie à l’issue fatale

    Amor, amor mais pas trop

    Amor amor , trop point n’en faut

    Pour vivre la tête hors de l’eau

     

    Positive, zéro, l’erreur est inhumaine, faut croire

    Un virus n’a jamais de peine à voyager dans le noir

    Positive, séro,  changer de système solaire

    La nuit,  le jour, cap solitaire

    A l’horizon, vie éphémère

     

    Sang interdit dans ses veines sacrifiées

    Elle s’en remet à Dieu ou à ses Saints

    Reculer l’échéance, à défaut d’avoir de la chance

    Vivre à cent à l’heure une vie à toute allure

    Sans jamais dire à toute à l’heure.

     

    Vivre malgré les vingt ans  procurés  et les pleurs sanctifiés.

    Toutes ses années de survie, c’est là sa vraie vie,

    Elle fait son bilan sans gain

    Histoire de voir si tout va bien

    Elle gagne à chaque fois

    L’ordonnance éditée par le roi

    C’est toujours lui qui fait ses choix.

     

    Positive zéro, moral à fleur de peau

    Positive séro, là, signal lumineux

    Héros fragile, sacrifice inutile.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Le parcours :

    Pour que s’ouvre la porte de ton cœur

    Faut-il une invit’, un flyer ?

    Tous les chemins m’emmènent à ton arôme

    A ton corps et à ses formes

     

    Même si pour accéder à l’amour

    Je dois prendre la voie de secours

    Sans déclarer mon retour peu probable

    La grande route,  encombrée,  peu aimable

    Me prive de laissez-passer sur ta vue imprenable

    D’un amour insoupçonnable

     

    Il n’y a plus de frontière

    Ne pas faire marche arrière

    Le  goût amer du monde d’hier

    A la saveur éphémère

    Manque de repaire

    J’en fait mon affaire

     

    Entre les lignes blanches :

    Le voyant rouge du désir :

    J’aurai toujours ma revanche

    En esquivant le pire

    Cela va sans dire !

     

    La bande d’arrêt d’urgence

    Sur la bas côté de nos errances

    Servira nos espérances

    A chaque défaillance

    Mon sens unique reste la prose

    Ma  vie en rose, ma vie,  quand j’y pense !

     

    Jamais de double sens

    Je sais, là, que tu y danses !

    Attention à la femme mythique

    D’une érotique traversée

    Danger des amours fatidiques

    Des amours abdiqués, qui se délitent, platoniques.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Corps et âme :

    Corps et âme

    Revenir c’est toujours un nouveau départ

    Tu sais mieux que moi le prix du « trop tard »

    Attendre c’est du temps en retard

    T’entendre relève du hasard

    Et moi je tombe de haut

    Car mon téléphone n’est plus aphone

    Depuis que tes appels résonnent à nouveau

    Corps et âme

    Le feu, les flammes, le peu, les drames

    Tout ça fait ton charme

    Corps et âme

    Je te réclame

    Et valsent mes états d’âme

    Repartir déjà ?  Vraiment  trop tôt, amour

    Tu connais les dégâts des  sans retour

    Apprendre  autour de tes détours

    Me défendre de tes mauvais tours

    Mais,   moi je me relève

    Tes réveils sont pires que des buvards

    Où se décalque ton désespoir

    Corps et âme

    Tu t’adhésives tel un animal

    Tu es infernal

    Corps et âme

    Au goût infâme

    Que si souvent je réclame

    Encore l’enfer et ses échos qui reflètent

    Le  revers  de ton égo d’esthète

    Repaire de ton antre obsolète

    De tes jours de fête

    Et moi, je me défile

    Devant tes appels anonymes

    Désolée, je ne trouve plus de rime.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Ivresse :

    Il ne faudrait pas que tu me blesses

    Ni que je m’affaiblisse

    Si je pars sans laisser d’adresse

    C’est pour que mon cœur se hisse

    En haut,  tout en haut de mes faiblesses

    Il y a ton corps comme une caresse

    Une caresse d’où je glisse avec délice

    Chercher le vice comme un réflexe

    Des lettres en esses soudain se dressent

    Fauchant  l’enfance et la réglisse

    Des fragments d’abscisses s’y ’immiscent

    Perdus dans mes éternels abysses

    De sévices en faiblesses

    Dans lequel se noie le supplice

    Des amours complices jusqu’à la lie des caprices

    Jusqu’à la lie du calice,  liesse de l’ivresse.

     

     

     

     

     

     

     

  • La Muse :

    Simon Vouet. les muses.jpg La Muse ment et cela depuis tous temps

    Abuse de son pouvoir, éclairée  par la lumière du soir

    Susurre des palabres depuis le firmament

    Pour voir s’ouvrir les roses épineuses de la beauté rare

    Avant d’ouvrir un grand écart de litotes de gare

    De son âme, on ne voit que le bleu camaïeu

    De nos écrits on ne sent que le mélo sur fond creux

    Qu’elle déclame depuis les cieux tels des phares lumineux

    Eternellement infidèle, elle crie des aèdes

    Que seuls les rebelles entendront de la plèbe

    Arrimant  les mots et leur légende

    Elle est la Reine de la Bande

    Elle seule engendre depuis le Très-Haut

    Les battements lacrymaux de nos idéaux

    Elle seule entend notre appel

    Et nous dévie du côté charnel

    Là où est sensé subsister l’Eternel

    Comme un dernier rappel avant la démesure du Néant

    Le contretemps de nos sentiments, en quelque sorte

    Qu’elle nous emporte  par monts et par mots

    Histoire d’équilibre, nous redonner le goût de la vie libre

    Se sentir vivant au seuil de la porte du jardin des Délices

    Sans chercher le moindre plébiscite

    Et, s’amusant de tous nos caprices,  c’est elle qui les dicpicasso-muse.jpgte.

  • L'effet mère :

    Lumineuse pénombre

    Que ton ombre vagabonde

    Suive chacun de mes pas

    Et fait  de mes amours lunaires

    Un paradis micellaire d’empreintes

    Bien loin de l’effet mère

    Où les mots dits plébiscitent l’aura

    L'auréole de mon moi

    Couronné par je ne sais quelle foi

    Eternelle guerrière du sang qui coule dans mes artères

    Mon moi n’est qu’un je déguisé

    Emblématique d’un Rimbaud Illuminé

    D’Un  Narcisse extasié

    D’Un  Artaud condamné

    Par Un Dante inspiré

    Et pour éclore, Un Homère sanctifié

    Clé infinie de mes Repaires imaginaires.

    "Les mères ont leur raison que la raison ignore. Le diable y travaille, et Dieu bénit parfois le boulot à l'envers" Ph. Sollers

     "Le Colosse" Goya

    colosse Goya.jpg

  • A ceux qui croient...

    A ceux qui croient

    Qu'un plus un égale trois

    A ceux qui ne seront jamais mon cheval de Troie

    Pauvres âmes errantes

    Mettant au défi leur personne apparente

    Navrantes pseudo-histoires

    Histoire d'y croire pour de faux

    A ceux qui ne croient qu'à leurs idéaux

    Eux plus moi égale zéro

    Là, ils n'ont pas faux

    Mon coeur est fidèle et ma mémoire rebelle

    L'essence éternelle

    De ceux qui n'ont rien de réel....

  • Confusion des sens :

    centaure.pngAu bout de mes doigts, le crayon pour me répandre

    Au bord de tes yeux, ta splendeur naturelle pour me répondre

    Au centre de nos deux corps,  sens extatiques en action

    Ton souffle dans mon cou est un tout,  un rien qui dit bien mieux

    L’amour qui  rend fous, pétille et sonne le clairon

    Dans l’urne de l’eau-de là, le champagne, goût d’un matin radieux

    Laisse planer l’extase en guettant l’insomnie fiévreuse

    Ne jamais tourner la page du livre d’or de notre vie illuminée et ô combien lumineuse

    Tous mes écrits te sont destinés,  devinés à jamais

    Mes mots n’appartiennent qu’à toi, mon Cheval de Troie.

  • Impression

     

    Flotter avec vous en plein désert de causes

    Sans cible apparente, quelle folie

    Plane  au-dessus de mon moi et de ma prose

    Un jardin convivial rempli d’interdits

    Où l’on ne saurait accepter l’échec

    De  tout ce qui rend heureux, éviction de ce qui presse

    Faire fi des épines pour  laisser éclater

    La composition délicieuse d’une rose

    Déjà éclose, en comprendre sa destinée

    Au temple des eaux profondes et du varech

    La volonté sublime inespérée et improbable

    Ne s’exprimer qu’en  colliers de rimes variables.

     

     

     

     

     

     

  • Le jour où je t'oublierai...

    Le jour où je t’oublierai

    Je recouvrirai la vie et ses sourires

    De mes ennemis je n’en verrai plus  le pire

    Plus douce sera ma vie puisque j’aurais  perdu mon pire ennemi

    Oui, le jour où je t’oublierai, j’oublierai tout et bien plus encore

    Je ne me souviendrai pas même de notre décor

    Tissé de  haine et de remords

    J’aurai envie de rire et de chanter

    Sans peur de hurler au monde entier

    Que pour moi tu as cessé  d’exister

    Je ne jouerai plus à la roulette russe

    Aussi folle que je fusse

    Mes larmes n’inonderont plus mon visage

    Sur lequel tu fis tant de ravage

    Si je t’oubliais ce serait bien plus facile

    Mais ce jour là, ce jour où,  je t’oublierai

    C’est moi qui aurais fini d’exister.

  • Oublier :

    dante et virgile aux enfers Bouguereau.gifOublier tout ce qui fait mal

    Faire la tête à ceux qui sur la toile

    S’envoient  en l’air sur mon moral

    Se paye mon système sidéral

    Moi seule connait la spirale

    Des tentations  infernales

    Du temps qui se fait la malle

     

    Je dis tout haut ce que je devrais taire

    Fait de ma vie presque un mystère

    Quelques motifs dans mes artères

    Tracent la route que je dois faire

    Tatouent les mots qui me sont chers

    Sur ma peau comme dans ma chair

    J’écorche ceux  qui me désespèrent

    Fait de nos deux corps un repaire

    Dans l’antre du temps qui se perd

     

    Dans les vagues et les remous

    Se tenir toujours debout

    Sans plier au premier souffle du loup

    Guidée par mon cœur en morceaux

    Et l’âme en lambeau,  découpée au couteau

    Je trouverai les pièces

    Qu’il manque à ton espèce.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • QUAND LES SOUVENIRS SE TAISENT

     

    Quand les souvenirs se taisent

    Comme brûlés par trop de braises

    A l’horizon se profile un clair de ciel

    A nul autre pareil

     

    Quand la mémoire s’endort

    Comme absente du décor

    La liberté sort de sa cage

    Et les cœurs ne sont plus des otages

     

    Obscur équilibre de l’inconstance

    Sensation de vivre sans filet

    Où la légèreté de l’indifférence

    Feint de peindre la réalité

    Nuance palpable invétérée

    Où la substance de la destinée

    Laisse le choix des palabres

    Et travestit la clarté d’un furieux coup de sabre

     

    De variations en coups de théâtre

    Ainsi bat la vie couleur albâtre

    Où l’unique vérité de l’être

    Esquisse un tableau de maître

    L’écrivain se mue en visionnaire

    Le musicien s’envoie en l’air avec des notes particulières

    Le peintre s’évertue en  teintes interstellaires

    De subtiles sensations  indiscrètes

    Laissent éclater la menace des émotions,  aigües, et toujours en stéréo,

      tel un fou  armé d’un stylo

    est la proie de prédilection de son propre  avenir.

    Il fait un songe de son existence

    Et le cœur toujours en errance

    Entre enfin dans la lumière

    Comme sorti du ventre de sa mère.

     

     lettrine_v.jpg

     

     

     

     

  • L'Artiste

    Luxe_calme_et_volupte_1903-06 Matisse.jpg 

    Esthète obsessionnel  et épicurien à l’extrême

    Il construit son propre domaine

    Pierre après pierre, l’Artiste a tout son temps

    Il bâtit sa vie sur un chemin verdoyant

    De  paysage rutilant d’authenticité séculaire

    De pureté et de beautés associées

    Avec la Nature comme seule  alliée

    Il défit le monde entier et ses prières

    Négligeant un  univers  délétère

    Sa vie est un mystère,  une construction permanente

    Loin des émotions et de ses conséquences

    N’exister que dans l’absence

     

    Paradoxe de fragilité et d’indifférences confondues

    L’intensité de ses lois grave  la quintessence de son âme

    Ne jamais rien faire« comme » personne ne saurait être un drame !

    Sans  altérer le courage qui en lui fait rage

    Il est son propre roi, et ne fait que suivre la voie

    De son livre, lui seul tourne les pages

    Et si jamais il ne se livre

    C’est qu’il est un homme libre

     

    Quand de ses mains s’accomplit  le talent de la suprématie

    Il est le créateur divin de centaines de mains qui espèrent

    Rien n’est  jamais fini, rien n’est jamais acquis

    Quand on touche à la fertilité  de la terre, à l’infini jachère

     

    Son cheval comme seul ami

    Reste en relief  toujours auprès de lui

    Dans son fief, bien loin de tout ce qui dérange

    Il  ne discourt  qu’avec les anges

    Car c’est au rythme des saisons

    Qu’Il vit sa vie sans contrefaçon.