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Poésie - Page 8

  • L'Inédit

    Sans le savoir j’écris mon futur comme une évidence

    Sans le connaître je rêve de cet arc-en-ciel  de faïence

    Aux ardentes couleurs et subtiles nuances

    Un amour battant la mesure de l’éternité me devance

    Cet esthète capital ne m’est pas inconnu puisqu’Animal

     Vient à moi sans nul autre appel, tout en cadence

    Si infernales sont ses absences  et si peu banale est sa présence

    Qu’il  revient  irradier mes réveils de sa semence létale

    Mes  jours et mes nuits n’appartiennent qu’à lui

    Il est le guérisseur de mes sens interdits.

    J’avais perdu le goût des choses

    De l’amour que je trouvais morose

    Et  voilà que devant moi explose un irrémédiable feu d’artifice

    D’un quatorze juillet aux jardins des supplices

    Aux solstices divins dans lequel il s’immisce.

    L’Ephèbe d’un songe dont je devine le pacte discret

    Aux obscures valeurs empreintes de douceurs  innées

    Artiste de mes nuits et de mes songes intacts et secrets

    Milles fois par seconde il prend mon âme et s’en revêt

    Dirige mes mots et, mon regard sans crainte ni  folie

    Ne se reflète que dans  le miroir de ses écrits

    Jamais il ne déroge à la loi dont je me soumets sans merci

    C’est un vent de chaleur qui soudain m’envahit

    Un oiseau rare au goût de paradis

    A pris mon cœur pour son nid.

  • Le coeur au bord des yeux

    C’est être tout et son contraire

    C’est ne pas être toujours très clair

     En mêlant excès et dérision

     L’élan de la passion, l 'éclat des sensations

     D’avoir aimé toujours pour rien

     D’avoir aimé toujours trop tôt

    D’avoir regardé de si haut

    Un ciel beaucoup trop loin

    Pour qu'il nous tende la main

     D’être rester  à contempler

    Une kyrielle de jolies choses

     Au temple du ciel et de la prose

     Sans en attendre quelque chose

    D’avoir vécu sans contenance

    Sans compter  sans méfiance

    C’est à nouveau faire confiance

     Le coeur en avance

     Sur un amour que l'on veut tendre

     Ne plus se méprendre

     Tenter sa chance avec élégance

     Sans aucune nuance

     Regarder tomber avec patience

     Des perles de larmes

     Dans une âme égarée

     Sans connaître la trame de la vérité

     Sans arme  ni épée

     Pour finir se détendre

     Sans plus rien attendre

     Pour partir et s'étendre

     Sur un lit en décembre.

  • Douce pensée

    32dc080d03125a950caa951626c57bc9.jpgIl est des instants dans une vie Où la philosophie devient conflictuelle Et nous soumet au jugement perpétuel De la consécration infinie A l’abnégation partielle Rien n’est tout  rose rien n’est tout gris Les intimes convictions de l’infime variation Oscillent entre le tout et le néant Qui engendrent la mort et amplifient l’exaltation Des excès en tout genre décuplant l’instabilité Entre le yin et le yang Et dans cette immense folie S’exhibent d’intenses rêveries Que nous portons dans notre moi interdit Là réside l’incommunicabilité avec autrui Le bien et le mal se livrent à la prosodie De la lucidité, essence même de l’inspiration Le bonheur est au bout de l’éternité par opposition La mort devient donc une douce pensée.

  • Décalée

    Telle une possédée par un langage poétique

     D’une  vocation artistique à connotation phonétique

     Je plaide « coupable » d’aimer les mots et les livres

     L’éclat de la feuille blanche impressionne mon âme afin que je me livre

    Ancrée dans mon corps comme par accident Muses et pygmalions inspirés dans leur élan

    M’envoient des bouquets de fleurs en forme de lettres

    Que je pose sur mon cœur lorsque je cesse d’être

    Voir en soi qui on est vraiment

    Voir en l’autre la fin d’un néant

    Prête en écriture, je trempe l’encre dans la nature

    Et commencent mes premières éclaboussures

    De prières honorables

    En prenant de l’altitude cérébrale

    Se prépare l’apologie des attitudes phénoménales

    La mauvaise herbe, devenant  parure

    Est bien plus que simple  littérature.

  • Narcisse

    6df8edac718751df60be8e80ca325fb9.jpgLe narcissisme battait son plein

    Lors d’antiques soirées bacchanales

    Me baladant sans fin dans d’infinis dédales

    Je contemplais la décadente euphorie du déclin

    De Tantale dans son jardin

     

    Désarçonnée par l’amour de mon prochain

    Je cultivais les flammes de l’enfer

    Au purgatoire des idées noires

    Je cueillais les quelques vers notoires

    De mes pensées aléatoires

    Seule la solitude naviguait

    Dans d’obscures vérités

    Le long du fleuve des divinités

    Le courage faisait fi de ces velléités

     

    Métaphore de ma destinée

    J’arriverai au port dans un bateau de papier

    Et jetterai l’ancre azurée

    Sur le cahier de bord de mes vagues années

     

    Par des lacunes historiques

    Je ne cherchais que la pratique

    De mortelles pensées ne sont pas théoriques

    Mais juste le son des cantiques

    De ceux qui tiennent encore debout

    Malgré l’injustice des tabous

    Et les paroles vaines

    Des souffleurs de vers

    Garderont le mystère

    Des ombres éphémères

    Du ciel et de la terre

     

    Me plongeant dans la nuit des temps

    L’océan où s’exode le fruit du néant

    N’implique que la fraude

    Du futur ne voir que le printemps

    Voici venir les odes et la flotte sans gouvernail

    De mon escorte et de ses batailles.

  • Pour poursuivre ma route...

    Le soleil comme un chapiteau

    Recouvre la terre de ses oripeaux

    Et dans la splendeur  printanière

    Délivre le ciel de sa lourdeur d'hier

    Pendant ce temps,

    La munificence intellectuelle

    Des âmes prolifiques qui s éveillent

    Balade au hasard de quelques phrases   

    Quelques alexandrins rhétoriques

    Sonnets  litotes ou  pamphlets politiques

    Quelques  figures de style se jouent des

    Sermons bucoliques

    Sur les pages noircies de versification

    C’est la saison lourde de métaphores sans modification

    Qui te lance un défi et déplore toute abréaction

    Là où poussent des anaphores 

    Là où l'on cueille les  métaphores

    La vérité  vient d’éclore

    Pour traverser les âges et dire encore

    Dans un ciel aussi bleu que la mer se reflétant dans un ciel sans nuage

    Ne voir que le mariage du firmament et de la terre

    Et là une vision panoramique venant de naître

    Incitera nos vers prosaïques inspirés par nos maîtres

    A jaillir d’une fontaine de jouvence.

    Après la peine s’en revient la quintessence

    De nos cœurs lyriques.

    Nos chants liturgiques récoltent après l’abstinence

    L’écriture  éclectique de notre sort poétique, quelle éloquence !

    Là, Dansons au rythme des saisons qui avancent

    La valse vertigineuse des mots pourtant stoïques

     Là, des rimes langoureuses même si surannées

    Résisteront à l'effet séculaire de la littérature et de sa liberté

    L’apologie de la prose incendiaire des mots sans armure

    La poésie est une drogue pure

    La poésie est une drogue dure.

  • Aimer Vraiment

    Aimer vraiment

    C’est aimer par tous les temps

    Conjuguer l’amour à profusion

    Et croire en l’éternelle fusion

    Le cœur jusqu’à l’extrême battement

    C’est tout un art d’aimer vraiment

     

    Aimer vraiment

    C’est ne pas se poser de questions

    Condition sine qua none

    De l’amour sans équation

    C’est ne jamais regretter ce que l’on donne

     

    Aimer vraiment

    C’est voir la vérité à son apogée

    Sans craindre de l’expliquer

    Pour ne rien se cacher

    C’est ne pas voir la roue tourner

     

    Aimer vraiment c’est

    Aimer envers et contre tous

    Aimer envers et pour nous

    C’est faire partie des dieux

    L’olympe au bord des yeux

     

    Aimer vraiment

    C’est mourir d’aimer

    Aimer vraiment c’est mourir souvent.

  • Jour et nuit

    Quand  dans mes nuits de chance

    S’en revient  l’espérance

    Le ciel devient plus noir

    Pour surprendre l’espoir

    Énergie silencieuse du soir

    Où des bouquets de mots jaillissent

    Comme à la sortie de l’abysse

    Je tresse des lettres au  fil d’or

    Sur du papier d’argent

    Alors mes brouillons scintillants

    Soudain prennent corps

    L’inspiration aiguisée

    De phrases en phrases

    Je sens venir l’extase

    Mon crayon fait des gammes

    Dextérité éphémère

    De mes vérités amères

    Dont je ne puis me défaire

    Devant le miracle du jour

    Les étoiles filantes

    De ma voie errante

    Proclament l’azur d’un ciel de retour

    La nuit s’en vient

    Me dire tout bas

    Que la roue de la journée

    S’est remise à tourner.

  • Paradis littéraire

    27a7efdc290bed3e8bb64e3e3dea1133.jpgLe fluide de l'écriture

    ne connaît pas de demi-mesure

    et l'alphabet menace sans pitié le chercheur d'éternité

    L'ascension des mots jusqu'à leur destinée finale

    à chaque fin de phrases coule l'essence fatale

    L'infinie puissance d'une liqueur d'idiome

    quand le juste mot subtilise avec évanescence

    le pourquoi perd son sens et intensifie l'arôme

    des verbes et adjectifs que l'on nomme avec élégance

    Action et descriptif prennent alors forme

    devant tant d'éloquence

    le pouvoir des écritoires se transforme

    en une éclosion divinatoire

    de la puissance de l'histoire

    Une cérémonie de satisfaction

    vienet d'éclore selon mon intention

    je jongle avec les lettres et deviens maître en inspiration

    Le dictionnairre éclectique de la création et des cantiques

    a rendu grâce à l'appel olympien

    du mal et du bien.

  • Mise au point de suspension...

     

    D’avoir entrouvert  trop de livres

    D’entrevoir comme essaim  une épitaphe en gros titre

    J’ai excavé le verbe « aimer »

    Le vrai, pas le figuré

    Car si d’enfants je n’eus pas en ce bas  monde

    Grâce à une divergente  nature féconde

    Le déploiement des mots se fit combat

    Et ma plume en état d’alerte

    Ne cherchât au fond qu’à être.

    Seuls les écrits séculaires

    Exhibent ma vie sur l’estuaire

    Où subsiste l’essence de mes insomnies

    Ils n’y a de place que pour mes écrits

    Humblement je calmai mes tourments

    Et me voilà au clair du firmament :

    La lune si lumineuse  m’a ouvert ses quartiers d’été

    Et en papillon je fus changé

    J’ai volé ces quelques notes avant que le temps ne les emporte

    Puis  faite éphémère

    J’ai butiné le long des courants littéraires

    Et des figures de style  linéaires

    Mes allégories sont donc faites pour vous plaire.
  • Le Coeur Vide

    Le cœur vide

    L’âme aride

    Oh mon dieu

    Quel est ce feu

    Qui paralyse et désarme

    Le stylo comme une arme

    Et vous laisse nue

    Seule et sans vis à vue

    Au hasard des rencontres

    Des regards qui s’affrontent

    Ecorchant d’un coup sec

    Le chant de mes échecs

    Quand sur du  papier livide

    Mon esprit pourtant  avide

    Ne soustrait qu’à l’imparfait

    La souffrance lourde de mes maux écorchés

    Comme des nuages sur un ciel azuré

    Décapitant mes jours

    De son aller sans retour

    Me laissant muette malgré

    La lune éclairant le chant de ma prose

    L’instant de la rose injuste éclose

    Dans des étoiles menaçantes

    Nébuleuses filantes de ma peine errante

    Au pouvoir divin

    De la vie et de la fin

    Se reforment un chemin

    Au détour de mes riens

    Sans couplet sans refrain

    Délicieuses exaltations

    D’impénétrables attractions

    Du désert de l’inspiration.

  • Les poètes

    d456d64ce2de49442ec020d7134a18ad.jpgAu large de leurs sentiments

    Ils échoueront peut-être

    Vers une île au bord d’un océan

    C’est selon leur mal-être

    C’est selon la saison

    Le temps et l’horizon

    Décideront de leurs destinations

    Ils regardent la vie s’en aller

    Pour n’en revenir jamais

    Et si leur bateau prend l’eau

    C’est qu’ils regardent la vie en face

    De là s'en vient leur disgrâce

    Les pensées se mélangent

    C’est le sacrifice des anges

    Au large de leurs histoires d’amour

    Ils broient beaucoup de noir même le jour

    Au creux de leur chimère

    C’est là qu’on les enterre

    Et si les planètes leur font perdre la tête

    C’est qu’au dessus de leur zodiaque

    Vénus régnait en énarque.

     

  • L'excès taira...

    49861a83a0918ca51dc848c8543eec5f.jpgL’excès  taira tes souffrances et ta peur de l’inconscience

    Car de son effervescente ambigüité

    Il servira ton euphorie d’une extravagante avidité

    L’excès taira ta mélancolie pathologique

    Et tes non-dits philosophiques

    Referont leur  voyage initiatique

    L’excès taira tout ce que tu as voulu esquiver

    Et te remettra sur un podium bien exhibé

    Qui dévoilera la face cachée

    A la préface de tes idées

    L’excès taira le reflet  symbolique

    De tes blasphèmes psychologiques

    Il se fera  le repentir des émotions

    Pour te plonger dans l’absolue réflexion

    L’excès taira ton apparente dignité

    Pour exorciser les vraies sources de ton identité

    Et réinventera ta destinée

    L’excès taira ta nature que tu voulais pure

    Et  reviendra maître en investiture

    Puisque de la fatuité rébarbative

    Ton acuité est invective !

    Sa puissance est démesurée

    L’excès taira la légendaire orgie de la vie

    Pour exploser  aux rythmes de son  propre hallali.

  • RENAISSANCE

    1f67dc6b53cad420939a242607b3ebcf.jpgJ'ouvre une parenthèse Sur les falaises de ma vie sans vis à vis Le panorama ne donne plus sur la rue De mes illusions perdues Il me tend sa plus belle vue Et me rend une inspiration inattendue Le jardin d'Eden m'est tendu Telle une renaissance Un éclat de conscience Un paradis en forme de coïncidence Hasard de l'existence Le désir d'une seconde chance Sans plus de carapace Dans mon univers immaculé C’est en forme de coeur Que j'efface mes erreurs Je redessine mes années Que d'autres avaient sacrifié Ne me laissant comme vérité Les virages de mes regrets Des éclats de rire étouffés De sermons sans liberté Un futur m'est offert Sans l'usure du désert J’ouvre une apostrophe Sans frontières limitrophes Je redécouvre les strophes Avec un certain triomphe J’ouvre une parenthèse Retrouve la genèse Du feu de joie qui m'apaise Le jeu de loi ne fait plus la loi Hasard ou coïncidence en émoi J’ose écrire sans retenue ni méfiance Le souhait d'une seconde chance Un avenir en forme d'évidence Le plaisir colore mes espérances De mes souvenirs je ne garde plus le pire Le passé enfin effacé C’est en majuscule que j'écris mes secrets Puisque tel est mon désir Je n'ai plus à en rougir

  • LA PASSION

    d33c72fe313a586d4982425218c6e2dd.jpgQuand l’état de grâce brise la glace L’euphorie fusionnelle scintille sur nos vies L’étincelle Comme un feu d’artifice en sursis S’abat un soir de juillet sous un ciel étoilé en surface Dont  on sait déjà le futur, la menace mais patience ! Elle te fera perdre l’amour et  l’innocence Un délit d’initiés dont personne n’a  la clef Reliant déjà deux cœurs en danger Car oui, messieurs, mesdames Elle est là pour qu’on la damne ! Elle est la reine de la folie douce organisée Dame passion adore se prostituer Déverser sa double personnalité Un cupidon aux flèches empoisonnées Viendra  tirer sur ton corps dominé Du poison à l’antidote elle sera ton escorte Vous devez penser quel gâchis ! Toutes ces phrases  incendiaires pour décrire la cristallisation Stendhalienne, quel mépris ! Entendez-vous la sérénade fugitive en action ? Ce sont les cris de ceux qui ont sauté des falaises Sainte-Maure Après des amours mortes.