Prise de jour
Photo Valérie Bergmann
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Prise de jour
Photo Valérie Bergmann
"Arc en ciel"
"L’œil du ciel" ( En bas, à gauche, face à l'écran)
"Plein Soleil"
Photos Valérie Bergmann
Photo Valérie Bergmann
Savez-vous les murmures de mon cœur quand au détour d'une rature se déchire la peur?
Que par mes mains tremblantes saisissants une feuille, mon stylo en acier va et vient et se meurt.
Quand à la subtile joie se mélange un grain de folie doux amer, des mots qui ressemblent à des vers.
Là où l'amour embellit la vie jusqu'au sommet de l'écrit.
Quelle belle euphorie s'emparant de la nuit, où le silence y résonne et abandonnant mon âme au rythme essentiel des joueurs de lyrisme.
Les palimpsestes ressuscitant alors, laissant apparaître la sublime candeur de la passion et du cœur.
La pureté des âmes égarées se remet à scintiller et sous l'obscure noirceur se dessine un bonheur inconnu du commun des mortels.
Dieu, faut-il avoir subit de terribles naufrages pour qu'enfin apparaissent la douceur et le calme?
Rien de plus raffiné que ce merveilleux grimoire d'où s'échappe un délicieux carnage, l'histoire d'impossibles déliés que forment sous mes yeux le supplice et l'espoir.
Dans un élan furtif je regarde valser, les lettres dorées affairées à briller jusqu'au petit matin.
Puis s’en revient l’aurore, effacer tout cet art éphémère, sans chercher à percer le mystère du jour, là où les astres déchirant le ciel s’évaporent dans un mystique halo de lumière, la lueur matinale fera de ma gloire onirique son festin dérisoire.
Cette nuit, je ne dormirai pas, je sentais l’inspiration arriver à petits pas, mais d’un pas consensuel, qui fait que je suis devant ma feuille. A cette heure tardive de la nuit, je peux enfin écouter du Hydn sans retenue. Je peux aussi épouser la littérature, et me laisser chavirer par ce qu’elle a de plus beau. Les mots racontent ma vie, mon histoire à la campagne, avec pour seul accompagnateur l’homme de ma vie, celui à qui je dis oui, il y a bientôt douze ans. Je n’ai pas vu s'écouler les jours. Il y en fut de bénéfiques, mai aussi des terriblement difficiles, comme tout un chacun, je suppose. Qui peut prétendre de n’avoir jamais souffert ? De ne jamais avoir senti le sol se dérober sous ses pieds, les yeux embués de larmes atrocement salées, le cœur comme un tombeau, l'organe en lambeaux. Mais c’était il y a longtemps maintenant. Lorsque je promenais ma vie du mauvais côté de la barrière, quand l’insouciance vous prend dans ses filets, comme une méduse du Caravage, collante et pugnace. Mais à force de tomber amoureuse, je faillis ne plus me relever. Alors, je décidai pour le bien-être de ceux que j’aimais vraiment de laisser la raison m’emporter sur les chemins du temps qui passe. Je n’en suis que récompensée, chaque jour qui passent effacent les souvenirs que laissèrent ces douleurs surannées.
Je suis bien, ma chienne à mes pieds, toujours. La nuit est un espace, un exemple de temps où le calme et la volupté se défont de leurs guenilles journalières, ces petits riens qui finissent par faire de vous leur esclave. De simples éclats de voix, sont des hurlements, beaucoup trop stridents pour moi. Le silence est un rempart contre l'anéantissement cérébral. Je dois, tel un croupier, mélanger les cartes de ma destinée, entre une vie de créatrice et celle de femme mariée. Pas facile de régir tout ça. Alors, une santé de fer est préférable, afin de dormir le moins possible et avoir un maximum de temps pour ce à quoi on prétend. Ce don auquel on prétend. Cela viendra avec le temps… Après le film de 21 H !!! Dès que Monsieur mon mari s’endort, je prends mon grimoire, même si il n’en reste qu’un palimpseste, il m’est encore utile. Un mot bien afflué, et me revoilà sur la grand route de l’écriture. Les hommes ne comprennent pas toujours le fait d’avoir épousé quelqu’un de différent, qui s’adonne à des plaisirs autres que ceux d’une mère au foyer, pour lesquelles j’ai une franche admiration, car j’en serais bien incapable. Mon foyer à moi, est le feu, le feu du ciel, le feu de la vie, de la passion cristalline Stendhalienne, je suis dans les nuages qui se prêtent à ma vue. Je ne cherche pas l’inspiration, ce soir, c’est elle qui me cherche. Alors, bienvenue à cette entité mystique qui fait de mes jours le plus beau des chantiers, et de mes nuits la plus belle armée contre la morosité.
Toujours aux aguets, mes secondes sont précieuses comme des perles fines et fragiles. Un nuage rose par-là, un autre turquoise, de-ci, de-là, j’avance derechef vers le vernissage des « œuvres » naturelles que je poursuis assidûment. Ensuite, il y a les livres, alors là, c’est un vaste méli-mélo, il n’existe pas de terme plus approprié… Telle une phalène craignant de mourir avant d’avoir tout dit, je convole avec les mots. Ils sont mes amants, des aimants roboratifs posés involontairement sur mon cœur. Les livres sont une réserve sauvage de vocabulaire, l’histoire est aussi très importante, certes, mais peu de livres me happent du début à la fin. Je tairai ceux pour lesquels j'ai une préférence. Il n’y a pas de mystère, mais je ne voudrais froisser personne. Je suis très souvent plongée la tête la première dans les vers de Dante, ou les psaumes bibliques, ou encore quelques livres achetés récemment, et qui ont un certain talent. Je ne m’octroie pas la permission de la critique littéraire, je laisse cela à d’autres, j’ai une sacro sainte aversion pour les critiques. Personne n’est parole d’Evangiles, et chacun a le droit de s’exprimer. Voilà mon avis sur la question. C’est pour cela que je ne figure pas sur des sites tels que Babelio, par exemple, il faut toujours commenter, et cela m’insupporte. J’ai déjà assez de travail de jugements sur mes écrits, que je critique de façon la plus objective qui soit. Alors, les livres, je les aime en totalité, puisque je sais le prix à payer pour être lue ou éditée. La fatigue morale et nerveuse dues à la concentration, vous font payer le droit, le droit à l’écriture. Il n’y a donc rien de gratuit, les commentateurs mis à part !
Ce qui est étonnant, c’est que l’on m’écrit quelquefois, mais sur mon adresse e-mail. Les gens qui veulent s’exprimer, je leur en laisse pourtant la possibilité, c’est étrange cette préférence de vouloir passer inaperçu. Mais, cela est quelque chose que je respecte au plus haut point, et il m’arrive d’agir de la sorte, parfois. Puis, on n’écrit pas pour être commenté, on écrit parce l’on en a besoin, tout simplement.
Aujourd'hui, c'est Noël, le 6 ou le 7 janvier pour les orthodoxes, selon le calendrier grégorien! Voilà pourquoi, cette longue nuit souhaite me voir veiller... ce que je fais avec plaisir, repensant à mes ancêtres. Alors," Sourp Tzenound", Joyeux Noël en arménien.
Peinture de l'illustre Pape Saint-Grégoire.
Douceur d’évasion évasive
Clameur d’émotions sensitives
Dans la clarté du soir
Le bonheur de l’espoir
Bonsoir
Partition d’ombres portées
Sensations d’acuité
Civilités extrêmes
Chaleur de l’aubaine
Je t’aime
Tableau immaculé
De joyaux et de divinités
Dévorés de fidélité
Délices de déesses
Caresses et délices
Quelques soient les faiblesses
Tendresse
J’avance dans les mots
C’est mon cri le plus beau
Mon chant le plus pur
Mon élan le plus sûr
Dieu, comme je t’aime
A jamais ton sang
Coule dans mes veines
Et purifie mon âme de néophyte
Dans ma grotte de troglodyte.
Quand la nuit s’abandonne au jour
Le ciel a des couleurs aux uniques retours
Et l’aurore chasse avec lenteur la nuit menacée
Comme si la terre se remettait à tourner
La vie est une autre histoire qui commence
Pendant que l’aile noire a fini sa semence.
A chaque matin, l’aube naissante murmure
Et nous offre des tons légers de clartés obscures
Elle attend patiemment que le soleil paraisse
Comme une aide divine elle plaide sa cause avec paresse
Que la journée soit féconde, et abondante de prose!
A chaque matin la lune diffuse une lumière exquise
Et la journée pas encore éclose, comme surprise
Fera fondre la glace et le givre.
Semblant éclairer comme un abat-jour
Le jour sonne le tocsin des amours
Le temps de souffler sur la bougie de la nuit
Le ciel se charge de bleus et la vie reprend ses acquis.
La nuit se lève, avec pudeur
sans faire de bruit
elle remplit les coeurs
et lave les esprits
la lune chassera nos soucis
et les étoiles effaceront nos pleurs
quelle belle éclaircie!
L'instant présent
Dans l’énergie du silence
La nuit dévoile ses abscons
Abstraites émotions d’errance
Où les délices de mes abréactions
Font jaillir l’exquise extase
De mes écrits par le soir inspiré
Là, des bouquets de mots et de phrases
Surgissent au fil d’or par mon ego invité
Et je dresse des lettres
Pour voir s’évanouir l’ennui
Par des non-dits voir renaître
L’histoire de ma vie
Vénérables ombres vagabondes
Réveillant un sommeil paradoxal
Entre délire et réalité d’un monde
Hésitant entre obscurité sentimentale
Et lucidité vénale
De ma prose infernale.