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histoire

  • Ils ne sont pas humains ces gens là...

    1. Brd des corneilles

    Il est bien loin ce Brd de l'oisiveté
    Qui regarda passer de nombreuses années de ta vie à l'ombre d'un soleil caché mais pourtant bien présent avec le recul du temps passé
    Mais les corneilles avaient vieilli
    Et s'étaient avilies...
    Ils ont vendu le nid que ceux d'antan avaient si soigneusement mis de cotè , protégé, pour leurs descendances
    Vous n'avez pas d'atténuantes circonstances
    L'attrait financier a balayé d'une signature infâme ce qu'il y avait de plus sacré dans votre âme
    Et la mémoire égarée vous avez tout gâché pour aller vivre en d'autres lieux bien moins sacrés
    Respirer loin des cieux de votre enfance et fait fi du seul être qui vit partir un à un ses aïeux sur l'autre rive
    Et depuis ce, elle dérive loin des étages jadis occupés de sa maison, ce Marseille perdu dans ses nostalgiques pensées ....

  • Quand Christine devint officiellement Angot...

    La douloureuse histoire d'amour entre Pierre et Rachel, les parents de l'écrivaine Christine Angot. 

    À la fin des années 50, un homme, bourgeois et pervers, Pierre,  tombe amoureux d'une très belle femme juive et modeste, Rachel, à laquelle il fera un enfant, Christine. Malgré l'amour fou dont elle le gratifie, il gardera cruellement ses distances avec cette femme à laquelle il fera porter son enfant, toute en le reniant....Durant toute  une vie, le fruit de cette passion ainsi que la mère subiront les pires sévices morales et incestueuses, dans le but ignoble et peut- être inconscient, de leur faire payer cet amour qu'il ne maîtrise pas, car il ne l'assume pas... C'est du moins l'analyse que fera Christine Angot, après moult explications et déductions des outragées, comme suite aux propos requis de l'Auteure auprès de sa mère, à la fin de l'histoire.

    Un livre autobiographique génialement écrit, comme on peut écrire quand on saigne au plus profond de soi, le récit d'un passé que l'on ne peut dépasser. Les mots traduisent alors les maux d'une enfance brisée et  restée trop longtemps sous silence pour qu'un jour on ne pose pas "ses tripes" sur une table, comme une  explosion salvatrice de tout son être ensanglanté.

    Les dernières pages sont une cascade de larmes pour celui qui les lit. Magnifique, osé car on ne peut plus intime, et dignement raconté.  D'une traite.

  • Sauvage comme...

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  • Subtil Stefan Zweig ...

    Une histoire d'amour à sens unique, racontée avec subtilité par une femme éperdue autant que perdue, et tout en nuances, superbement ... triste, et merveilleusement beau. Zweig a la plume raffinée dans les gouffres de l'oubli. Magnifique.

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  • Château de Grignan Extérieur (Suite et fin)

    Chantal de Rabutin Marquise de Sévigné

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    Vue d'ensemble du Château

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    Vue panoramique sur le jardin

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    Partie de la Terrasse du puits

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    Jardin à la française crée en 1689

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    Autres angles de la façade

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    Entrée du château (Donjon)

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    Photos Valérie Bergmann

  • Château de Grignan ...Le Château "Soleil" ...

    Panache et volupté du Château de Grignan ou Grandeur et décadence

     On peut dire de ce sublime château  qu’il n’a pas d’âge. Dix siècles d’histoire y sont représentés. La première mention du Château de Grignan débuterait  au XIème siècle. Du  Moyen-âge à la Renaissance, trois courants d’architecture se côtoient. Mais c’est à la Renaissance qu’il connaitra  ses heures de gloire.

    Madame de Sévigné y séjournera quelque temps, ayant épousé le Comte de Grignan, gouverneur de Provence sous Louis XIV, dit le Roi Soleil. D’où la magnificence et le faste de ce lieu. On y donne encore des concerts classiques, tant se prête un décor feutré et majestueux.

    La lumière et la luminosité sont sublimées par des fenêtres aux rideaux méticuleusement posés, laissant pénétrer le juste rayon de soleil. L’éclairage est divin, bien pensé et illumine toutes les pièces, grâce à de superbes lustres qui s’unissent à la lumière naturelle pour parfaire les miroitements sur des murs d’ébène. Le mariage des deux rend la réverbération féerique… "Château solaire" à la symbolique du Roi (soleil)!  

     C’est la Marquise de Sévigné,  al fine qui sauvera de sa perte ce fabuleux château. Une statue à son effigie est dressée au centre du village de Grignan, au –dessus d’une fontaine, la Marquise  semble nous contempler du haut de son fauteuil. (Voir demain, suite et fin : L'extérieur).

    Tapisseries et Peintures, vitraux, commode Louis XIV, lits à baldaquin ornés de courtines, tissus d’apparat et bien d’autres objets précieusement gardés, tel  le cabinet, ou encore la chaise à  porteur du Comte font de la décoration, un mélange de styles qui lui sied  merveilleusement et lui apporte ainsi toute sa candeur.

    La Terrasse du puits,  d’où l’on peut admirer de sa hauteur le jardin à la française,  est aussi magique par la vue panoramique qu'elle nous offre, qu’immense. Le ciel à portée de main !

    La grande Galerie des Adhémar, famille à qui appartint le Château à sa création, (rien n’est moins sûr, selon les Textes),  est une extraordinaire représentation de tout ce luxe flamboyant. Tout n’est que reflets et éclats ! Enchanteur !

    PS : Ce ne fut pas facile de retenir la totalité des explications de cette visite, je vous remercie donc par avance de votre indulgence... J'ai tenté de capturer les lumières et les ombres, plutôt que de jouer au guide traditionnel. (Ce n'est pas mon rôle, d'autres sites le font mieux que moi).

     

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    Chambre du Compte de Grignan avec vue sur terrasse du Puits

    Les châteaux étaient toujours perchés afin de voir venir l'ennemi. Voilà pourquoi ces fenestrons portent le nom de "meurtrières", pour ne pas être vu.

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    Salon de représentation (Où se donnent encore des concerts classiques) ou Grande Galerie

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    Plafond arc bouté 

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    Chambre de Mme de Sévigné

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    D'une chambre, l'autre

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    Lumières de la Grande Galerie

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    Tapisserie représentant des croisades (Preuve de l'existence du Château pendant cette période)

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    Fauteuil ou chaise d'aisance (WC)

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    Au centre  La Marquise de Sévigné, à gauche le Compte de Grignan et à droite son épouse la Comtesse de Grignan

     

    Photos Valérie Bergmann

  • Chapelle Saint-Jean de Crupies -10 siècles d'histoire-

    Eglise romane, Inscrite depuis 1981 à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

    Cet édifice, joyau d'architecture ancienne,  accueille chaque été de nombreux concerts de musique classique, ce qui permet à la commune de Crupies d'entretenir ce lieu magique, fort de dix siècles d'histoire.

    Plusieurs fois endommagée, toujours reconstruite. 

    On peut y apercevoir une trace carolingienne, grâce à la présence d'un oiseau picorant une figue, dans le méplat en dessus du portail d' entrée de la chapelle.

    Dans ce lieu solitaire et mystique, chargé d'histoire et situé sur le site d'une villa gallo-romaine, cette bâtisse surplombe la vallée du Roubion.

    Témoignage de tant de siècles d'histoire,  le calme et la sérénité y règnent en maîtres absolus.

    Repos et  contemplation appellent  à la méditation.

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    Photos Valérie Bergmann

     

     

  • Norman Mailer 1923-2007 son Dernier roman

    "Un château en forêt"2007

    Dernière oeuvre de Norman Mailer, puisque il décèdera la même année, ce livre retrace la vie d'Adolf Hitler. A chacun d'apprécier ce chef-d'oeuvre 

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    ... ou pas.

  • De l'amour salvateur...

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    "Etre malade rend moins con, mais pas les autres". Charlotte Valandrey

  • Revenir avec "Les Patriarches" de Anne Berest

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    Qu'avons-nous fait de nos années?... Ces années charnières, celles que l'on vit, emportés dans le tourbillon des paradis d'artifice, jusqu'au bord du précipice... Salvatrice association, non, "Le Patriarche" fondée par Lucien Enjelmajer dans les années soixante dix, n'était pas une secte, mais un lieu de vie, celui de la dernière chance...

    Le plus grand Merci de ma vie à Me Anne Millon de Peillon. Toi, qui m'a tant donné dans un des pires moments de mon existence. Tu as rejoins les anges et jamais je ne t'oublierai. Tu as aidé Lucien a fonder cette association, Vous êtes tous les deux, je l'espère, au paradis de ceux qui se sont battus contre des montagnes.

    Valérie

  • Des bas et des hauts.

    Manet "L'Amazone à cheval"

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    Du paradis à l’enfer, il n’y avait qu’un pas. Je traversais des ponts comme d’autres dévalaient des pentes. Avec la rapidité de l’éclair, je me retrouvais au sanctuaire des âmes noires. J’aurais tant voulu vivre, revivre, renaître dans l’incommensurable diversion des jours  de gloire. Ces jours où tout vous sourit, où les couleurs du ciel n’ont pas la moindre influence sur l’état dans lequel on se trouve. J’aurais aimé vous dire que tout allait bien, que l'écho d'un certain bonheur se faisait retentir l’espace d’un instant. Mais je n’étais pas là, un instant d’égarement, et une entité avait pris mon cœur, mes pensées, et bien que je me persuadasse du contraire, il n’y avait rein à faire, mon âme était en errance. Les raisons m’étaient inconnues. Mal-être absolu. Besoin de revivre éminemment. Rien n’avait changé, je n’avais pas écrit depuis seulement un jour, mais c’était déjà un jour de trop. Musique, bougie, encens, je recréais alors l’univers dans lequel, tout redevenait facile, fluide et heureux, évident et magique. Il ne pouvait pas en être autrement. Je me devais de refaire surface. Alors, me voilà, nue, armée de courage, de patience, oui, je reviendrai à la vie grâce à cette chère écriture dont je ne pouvais plus me passer, sans laquelle je n’ai plus rien à faire, puisque sans elle je ne suis plus rien.

    Les mots, les maux, inlassablement liés, ad vitam aeternam. Je lisais énormément ces derniers temps, je savais qu’il n’y avait que dans la littérature que je pouvais apprendre, prendre, garder en mémoire ce qui me faisait défaut,  pour pouvoir  retranscrire ce que fût un instant de vie. Je croulais sous le poids des phrases. J’allais reprendre le dessus, promis, juré. J’étais forte, disait-on, alors, quelques feuillets finement écrits seraient ma résurrection. Je commence toujours par le pire, laissant le meilleur clôturer la fin du texte.

    Les dimanches avaient toujours été des jours bannis, ce n’était pas nouveau. Le pourquoi subsiste dans l’inconnu, encore aujourd’hui. Alors, me vint une idée. Raconter quelque chose de totalement contraire aux vents mauvais dont j’avais été assaillie. Ne pas replonger la tête la première dans un réservoir sans fonds. J’aimais la vie, l’amour, les animaux, le soleil et la pluie, la musique et les clapotis d’une eau jaillissante d’une fontaine heureuse, voilà comme je voyais le bonheur en somme. Il ne restait plus qu’à le mettre en forme, forme de cœur, toujours.

    Il faisait gris, et cela n’avait plus la moindre importance puisque  seuls comptaient la joie, la plénitude, au diable les infortunes, je ne suis faite que pour aimer. Aller voir ailleurs si j’y suis. A ce moment précis, je ne suis que dans mes écrits, heureuse d’avoir déjà pu commencer un morceau de texte, comme un compositeur, je composais avec les mots, à la place des notes, et soudain tout redevenait heureux. Pur. Renouveau. La partition du pourquoi.

    L’adrénaline remontait le cours de mes veines, je n’avais besoin que d’aimer et de me sentir aimée, pour que résonnent en moi, le bonheur et la jouissance. Du plaisir à l’addiction, j’avais fermé les écoutilles. Désormais, je ne vivais que de choses saines, naturelles; le café, quelquefois avec excès, encore, mais il était le seul à avoir encore une incidence sur l’esprit. Etant allergique au thé, je ne pouvais qu’ingurgiter de la caféine. Modérément, car il fallait que je puisse dormir, et aucun psychotrope ne figurait plus, et ce depuis longtemps, dans ma pharmacie. J’avais donné. Trop. Beaucoup trop. La vie à la campagne m’avait définitivement ôté le goût de tout ce qui n’était pas naturel. Fierté. Le soleil se remet à briller. La vie est une suite de hauts et de bas, avec lesquels il nous faut sans cesse alterner. Avec joie, se forcer même, puis y parvenir. On en sort toujours grandit, je confirme.

    J’espère que vous aurez aimé mon histoire. Elle n’a rien d’exceptionnel, je le sais, mais elle a le mérite d’être vraie. Bonne fin de dimanche.

  • Envie de parler avec Vous...

    écriture,art,mots,calendrier Julien, Grégoire,espoir,histoire,nuit,autobiographieCette nuit, je ne dormirai pas, je sentais l’inspiration arriver à petits pas, mais d’un pas consensuel, qui fait que je suis devant ma feuille. A cette heure tardive de la nuit, je peux enfin écouter du Hydn sans retenue. Je peux aussi épouser la littérature, et me laisser chavirer par ce qu’elle a de plus beau. Les mots racontent ma vie, mon histoire à la campagne, avec pour seul accompagnateur l’homme de ma vie, celui à qui je dis oui, il y a bientôt douze ans. Je n’ai pas vu s'écouler les jours. Il y en fut de bénéfiques, mai aussi des terriblement difficiles, comme tout un chacun, je suppose. Qui peut prétendre de n’avoir jamais souffert ? De ne jamais avoir senti le sol se dérober sous ses pieds, les yeux embués de larmes atrocement salées, le cœur comme un tombeau, l'organe en lambeaux. Mais c’était il y a longtemps maintenant. Lorsque je promenais ma vie du mauvais côté de la barrière, quand l’insouciance vous prend dans ses filets, comme une méduse du Caravage, collante et pugnace. Mais à force de tomber amoureuse, je faillis ne plus me relever. Alors, je décidai pour le bien-être de ceux que j’aimais vraiment de laisser la raison m’emporter sur les chemins du temps qui passe. Je n’en suis que récompensée, chaque jour qui passent effacent les souvenirs que laissèrent ces douleurs surannées.

    Je suis bien, ma chienne à mes pieds, toujours. La nuit est un espace, un exemple de temps où le calme et la volupté se défont de leurs guenilles journalières, ces petits riens qui finissent par faire de vous leur esclave. De simples éclats de voix, sont des hurlements, beaucoup trop stridents pour moi. Le silence est un rempart contre l'anéantissement cérébral. Je dois, tel un croupier, mélanger les cartes de ma destinée, entre une vie de créatrice et celle de femme mariée. Pas facile de régir tout ça. Alors, une santé de fer est préférable, afin de dormir le moins possible et avoir un maximum de temps pour ce à quoi on prétend. Ce don auquel on prétend.  Cela viendra avec le temps… Après le film de 21 H !!! Dès que Monsieur mon mari s’endort, je prends mon grimoire, même si il n’en reste qu’un palimpseste, il m’est encore utile. Un mot bien afflué, et me revoilà sur la grand route de l’écriture. Les hommes ne comprennent pas toujours le fait d’avoir épousé quelqu’un de différent, qui s’adonne à des plaisirs autres que ceux d’une mère au foyer, pour lesquelles j’ai une franche admiration, car j’en serais bien incapable. Mon foyer à moi, est le feu, le feu du ciel, le feu de la vie, de la passion cristalline Stendhalienne, je suis dans les nuages qui se prêtent à ma vue. Je ne cherche pas l’inspiration, ce soir, c’est elle qui me cherche. Alors, bienvenue à cette entité mystique qui fait de mes jours le plus beau des chantiers, et de mes nuits la plus belle armée contre la morosité.

    Toujours aux aguets, mes secondes sont précieuses comme des perles fines et fragiles. Un nuage rose par-là, un autre turquoise, de-ci, de-là, j’avance derechef vers le vernissage des « œuvres » naturelles que je poursuis assidûment. Ensuite, il y a les livres, alors là, c’est un vaste méli-mélo, il n’existe pas de terme plus approprié… Telle une phalène craignant de mourir avant d’avoir tout dit, je convole avec les mots. Ils sont mes amants, des aimants roboratifs posés involontairement sur mon cœur. Les livres sont une réserve sauvage de vocabulaire, l’histoire est aussi très importante, certes, mais peu de livres me happent du début à la fin. Je tairai ceux pour lesquels j'ai une préférence. Il n’y a pas de mystère, mais je ne voudrais froisser personne. Je suis très souvent plongée la tête la première dans les vers de Dante, ou les psaumes bibliques, ou encore quelques livres achetés récemment, et qui ont un certain talent. Je ne m’octroie pas la permission de la critique littéraire, je laisse cela à d’autres, j’ai une sacro sainte aversion pour les critiques. Personne n’est parole d’Evangiles, et chacun a le droit de s’exprimer. Voilà mon avis sur la question. C’est pour cela que je ne figure pas sur des sites tels que Babelio, par exemple, il faut toujours commenter, et cela m’insupporte. J’ai déjà assez de travail de jugements sur mes écrits, que je critique de façon la plus objective qui soit. Alors, les livres, je les aime en totalité, puisque je sais le prix à payer pour être lue ou éditée. La fatigue morale et nerveuse dues à la concentration, vous font payer le droit, le droit à l’écriture. Il n’y a donc rien de gratuit, les commentateurs mis à part !

    Ce qui est étonnant, c’est que l’on m’écrit quelquefois, mais sur mon adresse e-mail. Les gens qui veulent s’exprimer, je leur en laisse pourtant la possibilité, c’est étrange cette préférence de vouloir passer inaperçu. Mais, cela est quelque chose que je respecte au plus haut point, et il m’arrive d’agir de la sorte, parfois. Puis, on n’écrit pas pour être commenté, on écrit parce l’on en a besoin, tout simplement. 

    Aujourd'hui, c'est Noël, le 6 ou le 7 janvier pour les orthodoxes, selon le calendrier grégorien! Voilà pourquoi, cette longue nuit souhaite me voir veiller... ce que je fais avec plaisir, repensant à mes ancêtres. Alors," Sourp Tzenound", Joyeux Noël en arménien.

    Peinture de l'illustre Pape Saint-Grégoire.

  • Il était une fois...

    neige, journal, vie, animaux, chien, cheval, sincérité, histoireIls étaient une fois mes animaux, petits-êtres au cœur immense,  qui jamais ne me déçoivent. Ils sont la vie qui bat, l’amour dans toute l'évocation des cœurs et des âmes qui font qu’eux et seulement eux,  jamais ne sauraient m’abuser. J’en appelle à leur amour pour poursuivre ce qu’est ma vie, même si votre propre famille vous détruit, eux jamais ne dérogent à faire de vous leur plus grand ami. Lorsque je sors du lit, mon cheval sacré pointe ses oreilles, ce qui m’apparaît  comme une prière, une invitation à aller le rejoindre. « Il fait pourtant froid, Gemini, attends que je me réchauffe », malgré le fait que je tienne encore entre mes mains la tasse de café encore bouillant, il ne veut rien savoir et continue à s’avancer vers moi. Instant sublime. « Non, je n’attends pas, je veux que tu viennes m’aimer de plus près, j’ai besoin que tu me caresses, tu me connais depuis que j’ai huit mois, tu devrais comprendre ! ». Alors, à travers la fenêtre, je recommence à être, et je pose tout ce que j’ai en main, enfile juste une veste, la première à portée de vue, et marche d’un pas pressé, accourant même, vers cet être qui me réclame de toutes ses forces ; on ressent ces choses là,  aucune de ses postures n’échappent à l’interprétation que j’en fais. Je traduis la moindre de ses attitudes, il sait si bien se faire comprendre ! L’amour que je porte à mes animaux n’a rien d’exceptionnel, c’est juste une question d’amour, (encore un mot sans synonyme !) le vrai, le pur, celui qui jamais ne saurait vous trahir. On parle souvent des liens du sang, mais que sont-ils à côté des liens du cœur ?

    Je pourrais en parler des heures, vous dire que ma chienne Kristal, porte bien son nom, aussi pure que son nom l’indique. Mais aussi d’un tempérament extrêmement jaloux, non pas par rapport aux chevaux, elle n’a jamais manifesté la moindre animosité à leur égard. Je l’ai même surprise une fois en train de faire ce qui paraissait être un baiser, à Gemini ! Incroyable ! Par contre, elle ne supporte aucun autre de ses congénères, ma petite chienne Melba, en fit les frais plus d’une fois, elle n’est plus, Dieu prend bien soin d’Elle, je l’espère. Je ne pouvais pas y remédier. Cette petite chienne, un bichon, eut une mauvaise destinée. Comme certaines personnes. Mon mari et moi avons tout fait pour la protéger, mais ce fût en vain. Je ne m’étendrai pas sur le sujet, cela me fait trop mal.

    Je préfère vous parler de ceux qui sont là, pendant qu’ils sont encore à mes côtés, les chiens ne vivent pas vieux, alors je profite de ma chienne autant qu’il m’en est possible. Elle est déjà âgée de douze ans, et les grands chiens vivent parait-il moins vieux que les autres. Elle me suit pas à pas, participe à tous mes instants, accompagnatrice de mes moments de joie comme ceux de tristesse. S’il m’arrive de pleurer, (Là, je ne passe jamais mon tour…), elle vient d’un coup de langue sécher mes joues. Puis, chose étrange, (je ne fabule pas), elle parle ! Plusieurs fois je l’exprimai, sans que l’on n’y prêta attention ; pourtant un jour, devant d’autres personnes, elle sembla dire « maman », tout au moins ses cordes vocales semblent être un instrument de musique par lequel elle s’applique à répéter ce qu’elle entend. Parfois, je devrais l’enregistrer, tant la résonance est fluide à l’écoute. C’est la voix du bonheur ! Non, je sais que cela n’est que le résultat d’un mimétisme exacerbé. Les animaux nous observent énormément, si vous les regardez pendant ces moments là, vous pourrez lire dans leurs yeux, mieux que dans un livre. Je n’exagère pas, je n’écris que ce dont je suis sûre…Tout autant que je puisse l’être, n’étant pas parole d’évangile !

    Pendant que je poursuis mon récit, je vois la neige fondre, quel dommage ! Les paysages enneigés ont toujours suscité chez moi, de grandes émotions. Je ne saurais expliquer pourquoi, l’impression que les nuages se délitent, que le ciel permet la distribution de quelques anges, au travers de flocons cotonneux, impalpables certes, mais visibles. On pourrait les nommer « les intouchables », disparaissant en eaux dès qu’ils touchent la matière. Dieu, que la nature est belle, -nature, encore un mot sans synonyme-. Il faudra un jour en faire la liste. (Nature, amour, écriture, en voilà déjà trois!)

  • Les Inséparables.

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    Je ne voulais pas manquer l’express de nuit qui me mènerait jusqu’à la prochaine étape, celle de mon périple journalier. Dès lors, je creusai dans ma mémoire, afin d’y puiser quelques souvenirs. Oh, ce n’est pas ce qu’il me faisait défaut, les souvenirs, ces petites parcelles de notre vie passée, qui surgissent quand on les appelle, ou resurgissent quand on ne le souhaite pas. Mais pour l’heure, je prenais plaisir à me remémorer quelques bribes de mon existence dépassée, même si plus prolixe que jamais.

    Je me souvenais alors du temps où Noël avait encore son sens originel, ce temps où le Père Noël était encore parmi nous. Nous étions soudé comme le plus précieux des métaux. Nous, c’étaient Maman, Mamie, et Mané, la mère de Mamie, qui était la mère de Maman. Cette époque bénie où mon arrière grand-mère, surnommée de tout le monde, Mané, m’appelait son « bâton de vieillesse ». Je comprenais du haut de mon tout jeune âge, ce qu’Elle entendait, en me nommant ainsi. Cela voulait dire, « J’espère que tu prendras soin de Mamie quand elle sera vieille. » Les vieux jours de ma grand-mère lui posaient problème. Les perruches, "les Inséparables", voilà comme on aurait dû nous appeler ! Il n’y avait aucun soucis à se faire en ce qui me concerne, je serai toujours présente pour ma grand-mère, je le lui répétais sans cesse. Sa fille chérie, celle qui vécut avec Elle jusqu’à son dernier soupir. Coup fatal à l’encontre de Mamie. Début du commencement de la fin…de Celle qui est partie, de Celle qui est toujours là, de Celle qui n’a jamais été autant présente, de celle qui sacrifia sa vie pour m’élever, et de Celle que je fis souffrir par mes monstruosités d’une adolescence mal digérée. Tout a une raison, rien n’est gratuit…Je poursuis, de Celle dont je rêve chaque nuit depuis peu, de Celle qui vit en moi pour l’éternité. Le lien qui nous relie est aussi invisible que ce qu’il est indéfectible, presque palpable.

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    Je dois dire que durant ses dernières années, je fis tout afin qu’il en soit ainsi. Pendant ces longues années de maladie, « la maladie de l’oubli », je prenais, dès que j’en avais l’occasion, ses mains entre les miennes et je fermais les yeux. Puisqu’Elle ne me reconnaissait plus, (j’en doute encore), je n’éprouvais aucun intérêt à regarder ce corps inerte, ce n’était plus qu’une enveloppe charnelle dont l’esprit s’était dérobé. Je restais alors à ses côtés durant de longs moments, essayant de rentrer en contact spirituellement. Je ressentais alors son fluide,  passer dans tout mon être, et les yeux clos, j’implorais Dieu, (concentration extrême exigée),  d’une éventuelle communion entre toutes les deux. Nous, si proches durant tellement d’années ! Je gardais cela pour moi, car je savais que personne n’y aurait prêté attention. Silence, jardin aussi sacré que secret. Son esprit résonne dans ma mémoire en « ruine », par trop de drogues illicitement absorbées. Mais la mémoire est sélective, elle occulte les pires moments. Puis, ce n’était pas moi, non, on m’avait volé, qui ? Le diable bien-sûr ! La décadence dans laquelle je fus plongée durant plus de quinze années, m’avait pris dans un thriller comme actrice principale, et je jouais mon rôle avec intégrité, rien ne manquait au désastre : Vertige des sens, sens unique, sans issue, sans foi ni loi, sans dessus ni dessous, mais pas sans retour. La preuve ? Je suis plus lucide que je ne l’ai jamais été, plus lucide que la terre entière réunie; aurais-je été ainsi à cette heure de ma vie si j’avais échappé à tous ces démons ? Nietzsche a dit : « Ce qui ne tue pas rend plus fort », et il a toujours raison Nietzsche, même lorsqu’il déraisonne !

    Pour l’instant, je me revois, assise à côté du lit de Mamie, plus combative que jamais, ne laissant rien percevoir de ma peine. Je la fixais parfois de manière on ne peut plus profonde, afin de tenter de pénétrer son âme, pour qu’Elle m’entendit. Je l’implorais de m’écouter, il fallait qu’Elle sache combien je l’aimais, et souvent je lui demandais de m’emmener avec Elle, le jour du grand départ.

    Comment oublier ces instants-là? Avant que la dégradation ne l’éteigne complètement. Ces instants sont plus précieux que tous les diamants bleus du monde. Souvent je pense à Mané, qui me donnait aussi le doux sobriquet de « rayon de soleil », car à cette époque, il n’existait pas de petite fille plus gentille ! Voilà, je me consume devant ma feuille, mais comment résister ? Ce ne sont qu’après tout des larmes d’eau bénite,  celles qui viennent des cieux, celle que j’ai volé à la pluie, celles que Mamie me permet de verser, des larmes de l’Amour des Miennes. Ces écrits sont ma façon de porter le deuil, alors il n’y a rien de triste, croyez-moi, bien au contraire, car je sais, je sens qu’Elle est heureuse, enfin, auprès de sa Maman. La maladie d’Alzheimer détruit les cellules cérébrales, et aussi les gens qui entourent les personnes atteintes. Si je disais que je n’ai jamais été aussi heureuse qu’aujourd’hui, je ne suis plus dans l’expectative de la délivrance, de l’entre-deux vies de la personne que j’affectionne le plus, mon papa mis à part. Il n’est rien de pire ; je détestais cette indescriptible sensation d’attente forcée, qui vous fait sursauter à chaque coup de fils.

    Maintenant c’est fini, définitif, partie, pas à moitié morte, morte véritablement ... Point, finalité, vie terminée, au-delà certifié, existence de la non-existence, comment expliquer sa présence ? Je sais, parce que je suis là, entrain de vous parler d’Elle. Mamie, la sacrifiée, qui voit tout depuis le Paradis, le seul et unique lieu où Dieu put l’accueillir. Avant que l’on rentre son cercueil sous terre, je fis office de « curé », en récitant quelques vers de bénédiction, écrits durant le trajet pour me rendre… là où l’on ira tous… Sourire.

    Ma couronne de fleurs en forme de cœur jamais ne fanera, pas plus que les souvenirs de cette Dame là, pas plus que cette Dame tout court. Sourire. Assurément.

  • "Le prix à payer" Joseph Fadelle Histoire vraie

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    Lors de son service militaire, Mohammed, jeune musulman iranien issu d'une grande famille  chiite, découvre avec effroi que son voisin de chambrée est chrétien. Une relation paradoxale se noue entre les deux hommes. Mohammed en sortira métamorphosé. Revenu à la vie civile, il n'aura qu'une idée en tëte : se convertir au christianisme. En Islam, le changement de religion est un crime.

    Tout est mis en oeuvre par son clan pour le faire revenir sur sa décision; Rien n'y fait. Après les intimidations et les coups, viennent la prison et la torture... Mohammed, devenu Joseph par son baptème, vit un long calvaire mais ne cède pas. Une fatwa est prononcée contre lui. Ses frères lui tirent dessus, en pleine rue. Grièvement blessé, il s'effondre...  (Quatrième de couverture)