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enfance

  • Ils ne sont pas humains ces gens là...

    1. Brd des corneilles

    Il est bien loin ce Brd de l'oisiveté
    Qui regarda passer de nombreuses années de ta vie à l'ombre d'un soleil caché mais pourtant bien présent avec le recul du temps passé
    Mais les corneilles avaient vieilli
    Et s'étaient avilies...
    Ils ont vendu le nid que ceux d'antan avaient si soigneusement mis de cotè , protégé, pour leurs descendances
    Vous n'avez pas d'atténuantes circonstances
    L'attrait financier a balayé d'une signature infâme ce qu'il y avait de plus sacré dans votre âme
    Et la mémoire égarée vous avez tout gâché pour aller vivre en d'autres lieux bien moins sacrés
    Respirer loin des cieux de votre enfance et fait fi du seul être qui vit partir un à un ses aïeux sur l'autre rive
    Et depuis ce, elle dérive loin des étages jadis occupés de sa maison, ce Marseille perdu dans ses nostalgiques pensées ....

  • Quand Christine devint officiellement Angot...

    La douloureuse histoire d'amour entre Pierre et Rachel, les parents de l'écrivaine Christine Angot. 

    À la fin des années 50, un homme, bourgeois et pervers, Pierre,  tombe amoureux d'une très belle femme juive et modeste, Rachel, à laquelle il fera un enfant, Christine. Malgré l'amour fou dont elle le gratifie, il gardera cruellement ses distances avec cette femme à laquelle il fera porter son enfant, toute en le reniant....Durant toute  une vie, le fruit de cette passion ainsi que la mère subiront les pires sévices morales et incestueuses, dans le but ignoble et peut- être inconscient, de leur faire payer cet amour qu'il ne maîtrise pas, car il ne l'assume pas... C'est du moins l'analyse que fera Christine Angot, après moult explications et déductions des outragées, comme suite aux propos requis de l'Auteure auprès de sa mère, à la fin de l'histoire.

    Un livre autobiographique génialement écrit, comme on peut écrire quand on saigne au plus profond de soi, le récit d'un passé que l'on ne peut dépasser. Les mots traduisent alors les maux d'une enfance brisée et  restée trop longtemps sous silence pour qu'un jour on ne pose pas "ses tripes" sur une table, comme une  explosion salvatrice de tout son être ensanglanté.

    Les dernières pages sont une cascade de larmes pour celui qui les lit. Magnifique, osé car on ne peut plus intime, et dignement raconté.  D'une traite.

  • Les cahiers de Malte Laurids Brigge -Rainer Maria Rilke-

    livre, Rilke, les cahiers de Malte Laurids Brigge, oeuvre, magistrale, poésieOn retrouve dans cet ouvrage poétique et très coloré, tout le talent d’un homme solitaire et malade, se souvenant de son enfance passée dans le château  danois de ses ancêtres, au nord de la Baltique. Arpentant les rues de Paris, il se souvient de tout, sans concession mais dans une incroyable harmonie où Paris n’a rien de très gai, comme à son habitude, mais un Paris plutôt noir, dans lequel Rilke puise ses mémoires dans les réminiscences des angoisses du jeune poète.

    Car « Pour avoir écrit un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, beaucoup d’hommes et de choses, il faut sentir comme volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. 


    Première de couverture Egon Schiele

    Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyages qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles- et il ne suffit pas même de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femme hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore  avoir été auprès des mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut avoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous…Ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers. ». Sa très sainte mère y est très présente, et son souvenir ne fait qu’ajouter une note de plus à la symphonie douloureuse dont il est la proie incontestée et qu'il nous fait partager.  

  • Extrait IV

    livre,écriture,vie,passage,enfance, SethL'ineffable, l'indicible, ce qui ne peut ni ne doit être raconté, il faut le masquer, le maquiller de manière à le rendre moins noir, moins ennuyeux à la lecture, et ne pas être trop violente.

    Voici la raison pour laquelle, il m'arrive de ne pouvoir écrire, ma vérité est trop forte, je dois apprendre à adoucir la chose. C'est là que commence alors la véritable histoire du livre. Ce serait trop simple sans tout cela. On ne dit pas ses émotions à brûle-pourpoint, non, on les occulte jusqu'à épuisement d'un mensonge relatant des faits réels, on enjolive, on brode (très peu), mais on colore. Pour se faire comprendre et pour ne pas ennuyer le lecteur, on passe des heures à lire, effacer, relire, corriger, et ainsi de suite. Alors les faits deviennent plus objectifs, plus subjectifs aussi parfois, mais qu'importe, celui qui tient la plume se doit d'être diplomate, de ménager ceux qui seront les témoins de cette vie que l’on met en exergue.

    La brutalité dans le langage est l'ennemie de la vérité. "Émotions censurées" chantait Baschung. De plus, on écrit uniquement sa version, raison supplémentaire pour faire diligence. Ne pas tout jeter en pâture, faire un tri méticuleux et contraire à l'ostentatoire. Sous peine de résultat indigne. S’étendre sans se répandre. Se pencher sans trop s'épancher.

    Tout cela fait partie de la rhétorique, la théorie, la glorieuse, celle qui est facile d'écrire, puis  vient le moment ou cela doit être mis en forme. C'est que l'on appelle la pratique, celle qui conduit le  narrateur à se creuser doublement la cervelle. Là, débute une longue symphonie de non- dits, la philosophie d'entre les lignes, mon Je est autre, etc. Tout ce qui fait la clé d'une éventuelle réussite, corroborant les écrits.

    Mais je parle, ou plutôt j'écris sans avoir commencé la préface.

    Je laisserai cela à une personne censée me connaître suffisamment, et qui saura parler de moi sans mièvrerie ni concession.

    Ma vie ne fut pas de tout repos, certes, vous l'aurez compris, si vous me suivez depuis quelques mois. Et c'est par ce qu'elle n'est pas commune, qu'elle doit être racontée de la manière la plus naturelle qui soit.

    Le chiffre six me poursuit depuis ma naissance. Je suis née le même jour que Marilyn, c'est ce que  m'a toujours dit mon père, vouant un culte sans fin à cette actrice, le 1er juin 1966 à midi. Gémeaux ascendant vierge, Lune en scorpion, incarnation de Seth dans la mythologie égyptienne, Cheval de feu dans l'antiquité chinoise (on tuait ces filles dites de mauvais augures, aux qualités et défauts multipliés par dix, et blablabla), je précise afin que vous puissiez mieux situer mon personnage, pour ceux qui croient au langage céleste dont je fais partie, la langue des astres, désastre! J'ai ma carte astrale, et quel thème! Les spécialistes vous diront que déjà, à la genèse de ma vie, le ciel n'était pas de mon côté. Il ne tenait qu’à moi de naître un jour avant, ou une année après. Mais je dus faire avec, ou plutôt sans. Sans les fées au-dessus de mon berceau.

    Je commence, depuis peu à comprendre mon histoire, les tenants et les aboutissants. Après une auto psychanalyse, j'ai eu le temps de déterminer le pourquoi d'un tel trajet, malgré qu’il soit trop tard, lorsque je fus en mesure d'y remédier. Les beaux dégâts avaient déjà opérés, et je dus, seule retracer ma route, balisée d'embuches. L’introspection fut très révélatrice, peut - être trop.

    Ne me jugez pas trop vite, vous aurez tout le loisir de le faire mais plus tard, haïssez moi si vous le voulez, mais attendez la fin du roman.

    On ne se drogue pas sans raison. On ne fugue pas, pas plus qu'on ne franchit les portes du milieu carcéral. On parle correctement à ses grands-mères, on est censée rendre de bonnes notes scolaires, bref, on est si l'on en croit la normalté, une bonne enfant, tout cela, à l'origine. Puis vint les reliquats d'un foyer inexistant, la solitude, tonitruante, énorme, désespérément odieuse pour une enfant à la sensibilité exacerbée, la différence croissante devant les autres élèves de l'école, et c'est ici que tout bascule.

    Par malheur, on est toujours présent lors de lourdes disputes, celles que les "grandes personnes", se devraient de taire. Étais-je si transparente que ça? C'est à le croire. Les membres de ma famille ne faiblissaient jamais devant l'interlocuteur, ma présence ne gênait  personne. Cris, bagarres, pleurs... Horreur, ô désespoir, ô enfance ternie, pour une enfant qui ne trouvait jusqu'à l'âge de douze ans, aucune porte de sortie que les livres, c'est ici que débute ma grande histoire d'amour avec la littérature et la poésie. En chaque chose, le malheur est bon.

    Puis vint l'âge que l'on dit ingrat, celui où l'on s'impatiente, devenir adulte, vite, pour tout envoyer valser et, se perdre. Combler ce manque affectif, ce gouffre a jamais rempli de rien, malgré un amour mal formulé. Il est arrivé, le plus pur des amours, mais hélas trop tard. La terre avait déjà tremblée. J'avais pourtant fait un bon début. Le choix me fut imposer, douleurs, chagrin, tout cela avaient fait son chemin. Il paraît, si j'en crois les membres de ma famille, des personnes récurrentes à ma vie d'alors, que durant cette période, je faisais preuve d'intelligence, était- ce vraiment de l'intelligence ou juste un moyen de mettre un terme à des années d'enfance perdues, en donnant le change?

    Cela me laisse des cicatrices, des lacunes, des séquelles dont rien ni personne ne peut plus rien, désormais, je suis lucide pour longtemps...

    Ce livre, doit être écrit comme on se perd, pour mieux se retrouver, dans l'incommensurable immatérialité d'une réalité trop longtemps cachée. Pour ne plus être regardée comme une sauvage, mais bien telle que je suis, et celle que je fus, car tout au fond de moi, je sais tout l'amour qui me fit défaut, et que je dus combler comme je pus, avec l'énergie du désespoir...

    Je reviens de si loin, que finalement, il est fort probable qu'un ange gardien, à défaut de ces fées qui m'oublièrent, se soit intégré à mon corps défendant...ou est-il possible que je dérobasse quelques bonnes étoiles,  celles qui me montrent encore la voie, ce serait alors la raison pour laquelle je loue tant le ciel, l'assimilant très souvent à Dieu. Une chose est sûre, une entité guide mes pas. Marie, joseph, Jésus Christ, Dieu le père ou jimini cricket, ou bien encore la lampe d'Aladin accompagnent chacun de mes pas, ceux qui me permettent encore de jouer de la vie, sans trop en jouir, j'avoue que ceci est compliqué, mais vous verrez je parviendrai à mes fins, et ce justement grâce à ces débuts laborieux. La facilité n'a rien d'excitant. Pas plus que le banal. J'ai été servie...

  • Rêve...

    enfance,rêve,grand-mère,peine,souvenir,livreDevant la frénésie de mon appétence créatrice, dormir était devenu  un besoin vital plus qu'une envie naturelle. Fatigue et surexcitation avaient fait leur nid au sein de mon être. Je réussis malgré tout à dormir quelques heures.  Durant mon sommeil, je rêvais de ma Grand- mère . Ce songe avait une signification.  Elle me disait de ne pas la suivre. Elle me fuyait, chose improbable de son vivant. Nous étions si souvent ensemble! Ô mamie tu me manques! Voilà que mes yeux se mirent à briller devant  la puissante montée du chagrin ressenti. Malgré tous les efforts nécessaires pour ne pas trop m'apitoyer sur ma peine, les  larmes me furent imposées. Visage trempé. On pleure toujours quelqu'un par égoïsme, c'est du moins ce que je crois, surtout dans le cas de ma grand- mère, qui endura pendant plus de douze ans la maladie d'Alzheimer, et dont je m'occupais durant quelques années. Puis Maman prit le relais.

    Je faisais la "morale" à ma mère, très souvent par téléphone, elle pleurait tel un petit enfant.  Alors, je redoublais de courage afin que nous ne sombrions pas dans une irrémédiable et profonde tristesse. Je savais que si je me laissais aller à la peine, je n 'étais pas sûre de recouvrer un moral d'acier, ce dont j'avais le plus besoin, pour être seulement vivante.

    Mais, c'était sans compter sur l'inconscient, qui lui, n'oubliait rien de tout cela, et faisait resurgir de douloureux souvenirs, alors je jurais que le livre prendrait vie. Je mettrai le temps  nécessaire, mais j'y parviendrai.  Je l'ai déjà dit: Rien ni personne ne saurait me faire reculer. Ce sera son  cadeau d'Adieu. Devrais- je y laisser ma peau... de chagrin, j'achèverai mes mémoires en hommage à Mamie. Je lui devais tant, et Elle aurait été si fière devant le bonheur de voir sa petite- fille s'accomplir dans le domaine qu'elle affectionnait tant, celui de la littérature. Mon arrière grand- mère m'avait appris à lire dès l'âge de cinq ans.Nous vivions entre femmes, ma mère, souvent absente, ma grand-mère, et mon arrière grand-mère, et ce jusqu'à l'âge de vingt ans, début 1987, le 2 janvier plus exactement, date à laquelle mon aïeulle s'éteignit... Pause.

    Déjà solitaire, enfant, j'écumais tous les livres de la bibliothèque rose, puis verte, puis vint Marcel Aymé et son chat perché, Delphine et Marinette, Alain Fournier, Jack London, Lafontaine et ses Fables fameuses, Verlaine et la pluie sur son coeur, pour ne citer qu'eux. La poésie et les livres avaient déjà fait leur entrée. J'ai toujours conservé un petit recueil de "poèmes", j'avais dix ans à peine. "La neige et son blanc manteau", revenaient si souvent dans mes thèmes! J'en compris bien plus tard la signification.

    Contrairement aux enfants de ma classe qui partaient chaque hiver à la montagne accompagnés de leurs parents, moi, j 'inventais ce que je ne faisais pas.  Je ne manquais de rien, certes pas, mais le foyer familial traditionnel me fit douloureusement défaut.  Je fus adulte avant d'être enfant! C'est exactement ainsi que je résume ma vie passée... Puis vint le moment où la terre se mit à trembler... cela était irrémédiable pour un être à la sensibilité exacerbée...Hypersensible. Alors, je me pris comme cible, tient, ça rime... à rien! Gâchis, le seul et unique mot résumant mon adolescence. Réveil des sens, çà rime encore, effort..., non, ça suffira pour aujourd'hui...


  • EMPHASE

    Ils ne comprendront jamais

    Le pourquoi de tes phrases

    Le cours de tes idées

    Le comment de tes emphases

    Ils ne sauront jamais

    Les volutes de l’absolue vérité

    Le plaisir sous  la souffrance

    Que tu traînes depuis ton enfance

    Ils n’adhéreront jamais

    A la fuite de ta mémoire en fumée

    Sans nuance le fruit de tes errances

    Ils diront que tout ça n’a pas de sens

    Je ne pourrais jamais

    Comprendre leur vanité

    Accepter leur ignorance

    Dégradation de l’art de leur existence

    Toi seul du haut de tes bas qui dansent

    Ta conscience comme seule importance

    Pourras-tu apprendre du haut de tes cimes

    Et gravir l’art de la rime ?