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sida

  • De l'amour salvateur...

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    "Etre malade rend moins con, mais pas les autres". Charlotte Valandrey

  • Sartre et le sida...

    Ardant défenseur de l'Humanisme, des Droits de l'Homme, et Maître à penser, qu'aurait-il pensé devant les tabous persistants du sida, toujours en vigueur, hélas ? Aurait-il eu La Nausée?...

    la nausée.jpg

  • Jean-Paul Aron 1925-1988

    « Les événements de 68 ne créent rien mais dévoilent des représentations sourdement mûries depuis l'envol de la civilisation d'abondance : du pluriel ; de l'éclatement ; du corps épanoui et battant.


    En France le sexe ronge son frein dans les fers alors qu'il s'émancipe par tout l'Occident. En novembre 1968, éberlué, j'assiste à New York, dans Soho, pas encore « in » mais dangereux à traverser de nuit, au spectacle Dyonisus Sixty-Nine, d'après les Bacchantes d'Euripide. Les acteurs du « Performance Group » y jouent dévêtus, accueillant dans cet appareil, pour les conduire à leurs sièges, les participants à une liturgie barbante. Célébration d'un corps sublimé, bientôt exporté en Europe où, en 1969, Paris acclame Hair, le rite du nu se galvaudant dans les comédies musicales sans y gagner en piquant, car ici, comme dans les sex-shops, l'érotisme est aliéné par le discours.


    Les équivoques de Mai 68, de la licence coalisée à l'ascèse, s'exaspèrent dans le militantisme sexuel. J'ai parlé de l'acte de naissance du FHAR dans le numéro 12 deTout, journal de Roland Castro. L'homosexualité s'affiche et se banalise par le double truchement de l'idéologie et des lieux - bars, boîtes, clubs, saunas, cinémas -, où la baise est de rigueur, à la mode américaine, dans des salles réservées nommées « backrooms », les ténèbres y figurant le dernier rempart du tabou.


    C'est l'époque où les femmes se croisent pour raccorder la dignité à leur désir, à l'instar de l'homme, lui ôtant les brevets de la galanterie et de l'initiative. Elles profitent, d'une conjoncture idoine, de la démystification de l'amour qui s'affranchit à force de désamorcer ses attraits. En 1974, pour réclamer une jouissance sans entraves, elles sont 343, bénies par le MLF, à se vanter dans un manifeste d'avoir volontairement interrompu leur grossesse.


    Les deux sexes engagent une lutte pour une reconnaissance mutuelle qui ébranle les interdits en abaissant l'âge des étreintes. Le milieu populaire où la classe dominante avait réussi à implanter ses censures se déculpabilise en cadence des milieux nantis. En 1974, Giscard, à peine élu, ramène de vingt et un ans à dix-huit l'âge de voter et de disposer de sa personne. En 1976, par la légalisation de l'avortement, toutes les femmes sont officiellement conviées au plaisir.


    Occasion pour les hommes de faire valoir réciproquement leur droit à la beauté, autrefois ratifié par l'aristocratie et froidement aboli par les bourgeois d'après la Révolution. »

    « Personne ne peut prétendre vivre la marginalité dans le bonheur. On peut simplement parfois en éprouver une jouissance, je pense l'avoir quelquefois ressentie. »

    Jean-Paul Aron

  • Laurent Jacqua-Lettre d'un détenu séropositif aux parlementaires

    La lettre aux parlementaires

    NOUVELOBS.COM | 23.06.2008 | 19:39
    Voici la lettre envoyée à des parlementaires, par Laurent Jacqua, séropositif, incarcéré depuis 21 ans, et qui a déjà essuyé plusieurs refus de suspension de peine prévue par la loi Kouchner.

    Laurent JACQUA
    9959 / 3G
    M.C
    BP 41
    034Q1 YZEURE

    lundi 28 novembre 2005

    Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

    Je fais partie des 500 derniers sidéens qui croupissent encore dans les prisons françaises.
    Tous les autres sont morts par manque de soins, dans l'indifférence et l'inhumanité carcérale.
    Comment a-t-on pu laisser faire cela dans une démocratie ?
    Comment a-t-on pu, durant 25 ans, laisser mourir des malades du sida au fond de cachots froids et insalubres ?

    L'heure est grave et c'est pourquoi j'interviens auprès de vous.

    En effet, le gouvernement a décidé de restreindre la loi KOUCHNER relative à la suspension de peine pour les prisonniers en fin de vie.
    Il était déjà intolérable d'attendre les derniers jours avant la mort pour une libération, voilà maintenant que l'on nous retire tout espoir d'être libéré.
    On ne peut ni accepter, ni tolérer ce retour en arrière, cette application déguisée de la peine de mort.
    Je vous invite donc à réfléchir sur cette décision terrible et lourde de conséquences qui me semble indigne du pays des droits de l'Homme.

    Oui nous avons commis des délits et des crimes et, nous avons été condamnés pour cela, lorsque la maladie touche un détenu c'est une peine supplémentaire à laquelle il n'a pas été condamné qui s'ajoute à la souffrance de l'enfermement.

    Doit-on subir l'agonie et mourir au fond d'une cellule pour expier nos fautes?

    On ne combat pas une injustice faite aux victimes par une autre injustice faite aux condamnés, sinon ce n'est pas de la justice mais de la vengeance...

    Sachez que pendant que vous votez ces lois, la maladie progresse en chacun de nous, nous rapprochant un peu plus chaque jour de la mort.
    Alors, avant qu'il ne soit trop lard, je vous écris pour vous demander de ne pas modifier la loi KOUCKNER si ce n'est pour l'améliorer car elle n'est appliquée que parcimonieusement.
    Les milliers de malades incarcérés n'attendent qu'un peu d'humanité et de dignité pour finir leurs jours.

    En ce qui concerne les Sidéens, nous ne sommes plus que 50O encore incarcérés dans les prisons de la République.
    Que les adeptes du tout sécuritaire et de la répression absurde se rassurent, la modification de la loi et la dureté des conditions de détention auront raison de nous très rapidement, on aura ainsi éliminé le problème du SIDA dans les prisons !

    Mesdames, Messieurs las parlementaires, je vous prie de bien vouloir agréer mes salutations les plus distinguées

    Laurent Jacqua
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