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L'Inédit

Sans le savoir j’écris mon futur comme une évidence

Sans le connaître je rêve de cet arc-en-ciel  de faïence

Aux ardentes couleurs et subtiles nuances

Un amour battant la mesure de l’éternité me devance

Cet esthète capital ne m’est pas inconnu puisqu’Animal

 Vient à moi sans nul autre appel, tout en cadence

Si infernales sont ses absences  et si peu banale est sa présence

Qu’il  revient  irradier mes réveils de sa semence létale

Mes  jours et mes nuits n’appartiennent qu’à lui

Il est le guérisseur de mes sens interdits.

J’avais perdu le goût des choses

De l’amour que je trouvais morose

Et  voilà que devant moi explose un irrémédiable feu d’artifice

D’un quatorze juillet aux jardins des supplices

Aux solstices divins dans lequel il s’immisce.

L’Ephèbe d’un songe dont je devine le pacte discret

Aux obscures valeurs empreintes de douceurs  innées

Artiste de mes nuits et de mes songes intacts et secrets

Milles fois par seconde il prend mon âme et s’en revêt

Dirige mes mots et, mon regard sans crainte ni  folie

Ne se reflète que dans  le miroir de ses écrits

Jamais il ne déroge à la loi dont je me soumets sans merci

C’est un vent de chaleur qui soudain m’envahit

Un oiseau rare au goût de paradis

A pris mon cœur pour son nid.

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