Le narcissisme battait son plein
Lors d’antiques soirées bacchanales
Me baladant sans fin dans d’infinis dédales
Je contemplais la décadente euphorie du déclin
De Tantale dans son jardin
Désarçonnée par l’amour de mon prochain
Je cultivais les flammes de l’enfer
Au purgatoire des idées noires
Je cueillais les quelques vers notoires
De mes pensées aléatoires
Seule la solitude naviguait
Dans d’obscures vérités
Le long du fleuve des divinités
Le courage faisait fi de ces velléités
Métaphore de ma destinée
J’arriverai au port dans un bateau de papier
Et jetterai l’ancre azurée
Sur le cahier de bord de mes vagues années
Par des lacunes historiques
Je ne cherchais que la pratique
De mortelles pensées ne sont pas théoriques
Mais juste le son des cantiques
De ceux qui tiennent encore debout
Malgré l’injustice des tabous
Et les paroles vaines
Des souffleurs de vers
Garderont le mystère
Des ombres éphémères
Du ciel et de la terre
Me plongeant dans la nuit des temps
L’océan où s’exode le fruit du néant
N’implique que la fraude
Du futur ne voir que le printemps
Voici venir les odes et la flotte sans gouvernail
De mon escorte et de ses batailles.