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QUAND LES SOUVENIRS SE TAISENT

 

Quand les souvenirs se taisent

Comme brûlés par trop de braises

A l’horizon se profile un clair de ciel

A nul autre pareil

 

Quand la mémoire s’endort

Comme absente du décor

La liberté sort de sa cage

Et les cœurs ne sont plus des otages

 

Obscur équilibre de l’inconstance

Sensation de vivre sans filet

Où la légèreté de l’indifférence

Feint de peindre la réalité

Nuance palpable invétérée

Où la substance de la destinée

Laisse le choix des palabres

Et travestit la clarté d’un furieux coup de sabre

 

De variations en coups de théâtre

Ainsi bat la vie couleur albâtre

Où l’unique vérité de l’être

Esquisse un tableau de maître

L’écrivain se mue en visionnaire

Le musicien s’envoie en l’air avec des notes particulières

Le peintre s’évertue en  teintes interstellaires

De subtiles sensations  indiscrètes

Laissent éclater la menace des émotions,  aigües, et toujours en stéréo,

  tel un fou  armé d’un stylo

est la proie de prédilection de son propre  avenir.

Il fait un songe de son existence

Et le cœur toujours en errance

Entre enfin dans la lumière

Comme sorti du ventre de sa mère.

 

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