La Muse ment et cela depuis tous temps
Abuse de son pouvoir, éclairée par la lumière du soir
Susurre des palabres depuis le firmament
Pour voir s’ouvrir les roses épineuses de la beauté rare
Avant d’ouvrir un grand écart de litotes de gare
De son âme, on ne voit que le bleu camaïeu
De nos écrits on ne sent que le mélo sur fond creux
Qu’elle déclame depuis les cieux tels des phares lumineux
Eternellement infidèle, elle crie des aèdes
Que seuls les rebelles entendront de la plèbe
Arrimant les mots et leur légende
Elle est la Reine de la Bande
Elle seule engendre depuis le Très-Haut
Les battements lacrymaux de nos idéaux
Elle seule entend notre appel
Et nous dévie du côté charnel
Là où est sensé subsister l’Eternel
Comme un dernier rappel avant la démesure du Néant
Le contretemps de nos sentiments, en quelque sorte
Qu’elle nous emporte par monts et par mots
Histoire d’équilibre, nous redonner le goût de la vie libre
Se sentir vivant au seuil de la porte du jardin des Délices
Sans chercher le moindre plébiscite
Et, s’amusant de tous nos caprices, c’est elle qui les dicte.