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Articles - Page 6

  • Incendie au paradis...

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    J’aurais tant aimé, tant voulu vous parler d’autre chose, un sujet différent que celui du firmament, ce toit du monde, celui sous lequel nous évoluons et qui n'en finit pas de m'éblouir. Devant le spectacle aussi singulier que surprenant que m’offre le paysage, je ne peux empêcher mes mains de vous décrire ces magnifiques figures que le ciel formule, c’est la langue des cieux, la langue des dieux, saisissante. Lorsque le temps est à l’orage, les nuages dansent avec le vent, et les cieux ne sont plus qu’une immense valse d’ardentes couleurs, dans laquelle je fais voler la vie. Je  tatoue mes yeux de ce spectacle merveilleux. Aujourd’hui les teintes sont châtoyantes et maquillent mes images comme les plumes étincelantes des indiens d'Amérique. Teintes roussoyantes faisant chanter le ciel, comme un incendie qui crépite. Le soleil met le feu aux nuages et leur donne l'avantage. L’inaccessibilité est un moteur essentiel pour rompre le silence, quand les mots se cachent et qu’il nous faut aller les chercher, ils se cachent souvent derrière une toute petite fenêtre, une meurtrière, c’est ainsi que l’on nommait les fenestrons pendant le moyen-âge. Elles servaient à voir arriver l’ennemi au loin, et se défendre contre une éventuelle attaque. Mes mots à moi se cachent dans le ciel, au clair des nuages dont la beauté se prête à l’infinité des mondes. Je reste fidèle à ce ciel qui fait couler toute mon ancre, sans jamais se lasser, sans jamais renoncer de vous émerveiller.

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    J’aime voler auprès des anges, un ange-gardien posé sur mon épaule, me l’a soufflé par un jour où les alizés haletaient avec un toupet incroyable, faiseur de rafales, la sarabande des herbes folles, la farandole verdoyante des plantes sauvages. Ils balayaient tout ce qui n’avait pas lieu d’être, les mauvais souvenirs. Les idées éteintes, le vent les rallume, et s'éssouffle, toutes forces déployées. Le vent est si fort qu’on l’entend siffler de l’intérieur. Cela ne saurait être un obstacle pour me retenir à l’intérieur, non, je sors bon gré, mal gré, me fondant corps et âme avec le paysage, me mêlant à ma chère nature. Tout autour de moi, le théâtre du ciel m’offre tous ses cumulus, ses nimbus, ses stratus colorés de bleus, de turquoise. L’ocre  se manifeste plus tard, quand le soleil se couche et répand comme une signature les couleurs supérieures, ces tons d’ocre à nul autre pareil. Et tout cela à l’infini, lorsque le soleil s’en mêle, c’est l’ouverture, le lever de rideau. Il s’enchevêtre avec les couleurs uniques d’un ciel onirique. Mes images sont une oasis où je puise les mots nécessaires à un descriptif généreux. L’air pur et glacé scande la mesure des alizés. Je suis en vie, j’ai une envie folle de monter tout en haut des collines pour hurler la beauté du monde, la beauté que nous offre Dieu, Le Seigneur plus présent que jamais dans cette parcelle de vie, là où j’ai fait mon nid. Sous un ciel indompté, voluptueux et charmeur, je ne suis plus qu'un regard qui prend feu, le feu sacré des cieux enflammés.

    Le jour où grondera le tonnerre, je dirai à St Pierre combien j'ai aimé toute cette affaire, le mystère des nébuleux, celui des jours heureux. 

  • Ciel océanographique...

     

    ciel, océan, nuages, mystère, mots, écriture, art, DieuCherchant dans le ciel quelques stratus, je m’étonnais devant une étrange similitude : Les nuages semblaient être d’énormes vagues tourbillonnantes dans une mer déchainée. Les cieux étaient un vaste océan dans lequel se profilait une tempête. Le ciel est véritablement un tableau aux couleurs variables et exquises quelque soit le temps, quelque soit la lumière, quelque soit la saison. Les ombres scindaient le ciel en plusieurs parties, Je contemplais dans le froid cette immensité intégrale, dans laquelle les ressacs de la mer fictive se mélangeaient aux ténèbres attractives. L’anthracite embrassait le gris perle, fusionnant avec un noir presque pur où le blanc argenté embrassait des tons pâles et pourtant lumineux du miracle de la vie. La passion de la description me poussait à persévérer dans la contemplation. Tout avait son importance, le royaume de Dieu est un univers qui semblait s’ouvrir devant mes yeux. La lumière grise recouvrait la région, et mon humeur ne cherchait pas le beau temps. La brume, le brouillard et le gris du ciel suffisaient à faire renaître d’autres émotions. J’étais sous le grand chapiteau de la vie, dans une contrée où le ciel avait une grande importance, et semblait recouvrir les plaines, ou du moins les faire émerger au second plan du panorama.

    Ce que je vous dis n’est qu’un grand silence déployé. Mais dans l'antre de mes dires, je ressens le besoin impulsif de vous emmener au clair de mes ballades, dans un désir infernal de brûler d’un amour infini dans lequel je noie les soucis... Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul, ce n'est pas moi qui le dit, mais ma solitude n’est que partielle, le temps pour moi de parler avec moi-même, et par extension avec vous-mêmes, puisque sans vous tout cela serait sans intérêt.

    Lorsque l’on partage les mots que l’on pose sur les choses, le regard dans les cieux est le socle nous reliant, sans que nous nous en apercevions vraiment. L’univers est un support où j’écris tout azimuts, comme lorsque j’écoute sans faire de style, sans prétendre aimer ce que je n’aime pas vraiment,  Bach, Haydn ou Brahms. Non, ce n’est pas moi, la richesse de la vérité ne me coûte que de la fatigue. Celle que j’oublie dès que l’inspiration se décline infiniment sur du papier ou sur un écran, je sens monter en moi une explosion d’amour, un rapport lunaire et solitaire dans lequel je m’affaire et nous transporte de l’autre côté du miroir. Narguant le reste du monde, celui auquel je me soustrais, le monde des affaires et des gens intelligents, le jeu de mot est un leitmotiv dans lequel je noie mes chagrins, vous faisant un signe, un signe de mes mains. Solennellement, je suis sur le chemin de la vérité, je ne suis qu’après avoir écrit. Avant, je ne suis qu’une ombre vagabonde, cherchant en vain à exister. Alors, j’ai vite compris qu’il fallait chaque jour vous écrire, vous envahir d’images, vous engluer dans le monde étrange de l’expression jubilatoire. Je ne parle que de choses qui peuvent servir à rendre les gens plus heureux, plus ouverts à l’harmonie des mots dont j’essaie de jouer de manière juste, de manière vraie.                       

    Photo Boris Dumont "L'escalier qui monte aux cieux"

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    Je me rends compte à l’instant, que je pris comme entrée en matière le mystère du ciel, et que nous nous retrouvons beaucoup plus loin, dans un océan d’amour où je tente de vous faire imaginer la musique qui inspire et sur laquelle je peux écrire. Aujourd’hui je navigue sur les ondes du grand Beethoven , plus précisément, la symphonie numéro 5, en adéquation avec le jour, le temps et l’atmosphère. Tout n’est que splendeur et grandeur quand on le veut, quand on y croit, se laisser porter inlassablement par l’étrange plénitude des images, de la musique et de la littérature. Dieu est au dessus de tout et je partage avec Lui les grandes choses de la vie, les accalmies, c’est Lui qui me les dit, m'en envahit. Je n’invente rien, je traduis, j’interprète, je décris. Savoir si cela sonne juste, je ne peux qu’espérer, dans le grand tumulte des remises en questions quotidiennes.

    Unir ce qui s’assemble avec naturel, les mots, la musique qui palpite, le cœur sans limite. Vivre de la contemplation demande une force céleste dans laquelle je me déleste, dans laquelle je m’invente, et me réinvente à chaque aube naissante. Sonata Numéro 14,  Beethoven toujours, le piano accompagne les silences de mon cœur. Les entendez-vous ? Ils se promènent dans l'inconstance des flots gris du jour qui s’enfuit.

     

  • Le mariage du monde et de la création... William Blake 1757-1827

    blake,peintre,poète,génie,art,littérature,peintures"Albion et Jéhovah"

    Blake est, avec Klimt, (et selon mes goûts), un des peintres "susciteur" de grandes émotions. Aucun tableau de William Blake n’échappe à la conscience. Ils sont le feu du ciel, l’amour de Dieu, la vision d’une armée de couleurs déchainées faisant corps avec des esprits curieux. Ses tableaux exaltent la vie dans un au-delà bien au-dessus du niveau des mots. Certes, les ténèbres sont souvent représentées, mais la passion avec laquelle il dépeignait la vie et la mort, n’appartient qu’à lui. Je ne connais personne à ce jour, explorant le monde avec une telle audace, une telle puissance. L’âme de l’Eternel est présente dans toutes ses toiles. Ses poèmes avaient également un pouvoir défiant toute autres formes d’écritures, des métaphores cousues mains, avec ce don miraculeux, celui de rendre l’image encore plus suggestive et intemporelle. 

    Exemple :

     « Je vous donne le bout d’un fil d’or : il suffit

     De le rouler en boule et vous serez conduit

    A la porte du Ciel, bâtie

    Dans le mur de Jérusalem. »

     

    Pour Blake, Dieu n’est pas un symbole de la bonté, mais la bonté un symbole de Dieu. Il avait ce mérite, le mérite de pouvoir s’égarer dans un excès de rigueur, de cran, de vigueur, mais jamais dans un excès de faiblesse ou de fantaisie, comme on pourrait parfois le croire. Non, Blake portait en lui ce que je me permettrai de nommer « le génie hors-norme », c’est-à-dire une façon de s’exprimer par des textes ou des tableaux, ou encore des gravures. Ses Toiles explosent toujours au regard de celui qui les admire. Il en est de même pour ses poèmes. Il n’avait de cesse de chercher la réalité des choses, qu’il représentait dans une immense recherche d’harmonie, la quête du divin. Ses tableaux sont ensorcelants, et leur réceptacle est plus complexe qu’on ne le croirait. Visionnaire et romantique, son rapport avec Dieu fut tout au long de sa vie, un long cheminement de croyances, de questionnements, et on le retrouve très souvent au travers de ses œuvres. Très attiré par la mythologie, la théologie et la cosmogonie, (description de la manière dont l’univers ou le monde a été formé) Blake peindra très souvent des personnages bibliques, tels que Adam et Eve, Jéhovah, Hécate, Abel, Jacob Albion, pour ne citer qu’eux, et mettra en forme le rapport entre le bien et le mal. Exemple, « La prostituée ». Son œuvre traduit parfaitement ses pensées, et c’est pourquoi le génie vous explose au visage, avec force et avec rage. Les couleurs sont écarlates et explosives, et la finesse des tracés en sont le céleste témoin.

    Aucun peintre à ce jour, même si cela dépend des goûts de chacun, n’aura suscité un tel engouement du regard et de la pensée. Le regard reste accroché à ses personnages, les Peintures de Sir Blake semblent être de l’ordre d’une autre galaxie, suspendue et sans équivalence. Son identité est visible au premier coup d’œil. Voilà pourquoi, William Blake, à mon humble avis est un Artiste, un génie poétique et un Peintre hors-norme.

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    "Le dernier repas de Jésus"

  • Le songe de mes rêves

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    Étendue au bord d’une rivière, j’entendais le clapotis, le doux murmure de l’eau quand elle s’enfuit. Je sentais l’herbe encore humide de la gelée du matin, des gouttelettes perlaient de chaque côté des feuillages, tout au bord du rivage. Autour de moi, les arbres semblaient me toiser de leur hauteur, semblant toucher les cieux de leur altitude majeure, maquillés de quelques champignons, comme des grains de beautés à la racine de leur pied. Les quelques rafales de vent rendaient l’air plus frais, plus piquant, plus vivifiant. J’étais dans le berceau de la vie, et mon âme ne voyait que des éclaircies.                                                          

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    Le soir commençait à poindre et les couleurs du ciel étaient celles dont on ne se satisfait jamais .Tant de beauté devant mes yeux étaient un spectacle merveilleux. Je laissai se balader mon regard, cà et là. Le soleil se cachait derrière les montagnes, et le ciel paraissait prendre feu, mes yeux ne se contentaient jamais de ces couleurs divines, dans lesquelles mon âme remplissait  la foi que je nourrissais au Seigneur, plus présent que jamais dans les chênes et les peupliers. Les cieux fardaient le paysage et les teintes étaient exceptionnelles et sublimes. Je sais, je parle beaucoup de Nature, mais comprenez moi, c’est dans ma nature…Le reste est dérisoire quand on a à portée de vue autant d’éclats et de fortunes. Je savais que Dieu me regardait, je sentais sa présence autour de moi, en haut, en bas, Dieu était là. Personne ne me croyait, mais j’étais la seule à qui il présentait un ciel de paradis. Des poissons venus d'autre horizon, semblaient nager dans le gigantesque aquarium du firmament.

    Pour ne rien manquer de cette symphonie aux couleurs inachevées, je me levais et courais après le coucher du soleil, car je sentais qu’il était temps pour lui d'aller briller vers d'autres continents. Je ne délire pas, je suis, je suis tout ce que je vous dis. Mon esprit s’enflamme comme un brasier sur lequel le vent souffle, mon cœur est aux aguets, rempli de munificences, infiniment. Je me presse, je cours, je vole dans cet air épuré où tout m’ensorcelle. Je veux tout partager avec vous, alors je précipite ce pourquoi je subsiste, ce pourquoi je persiste, ce pourquoi je résiste.

    Les mots sont des reflets où l'écarlate et le pastel se mêlent à l'aquarelle, l'aquarelle du ciel, à nulle autre pareille.

  • Sainte-Geneviève...

    Sainte-Geneviève, est la Sainte Patronne de Paris. Ami de Watteau, Charles Dominique-Joseph Eisen, était un peintre graveur et dessinateur, né en 1720 et mort en 1778. 

     Une houlette à la main, (baton de bergers), elle n'était pourtant pas bergère, et semble lire un livre probablement La Bible. Elle apparaît ici, avec La Seine en arrière plan. On peut prétendre apercevoir Notre-Dame et La Bastille. Les moutons, au premier plan, et la Nature tiennent une place prépondérante sur la Toile. Le ciel est représenté de manière tourmentée, et très nuancé. Je n'ai pas la date à laquelle fut réalisée cette Peinture.

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  • Rendre à César.... Affiche "imagesetmots.fr"

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    Sachant que certaines de mes photos sont enregistrées par d'autres sites, je précise sans animosité aucune, bien au contraire, que toutes les photos dont l'Auteur n'est pas signifié en dessus ou en dessous de l'image, sont de moi-même.

    Valérie





  • Ce dont je suis sûre...

    Doucement, j’avance vers la Lumière, je m’agenouille en m’élevant. Je suis dans mon élément. Dieu est universel, Dieu est mort pour nous, alors, je veux vivre pour lui. Et je vivrai, dans la douce éclaircie sur laquelle je prosodie, prenant soin à chaque rendez-vous de laver mes tourments, de donner en partage mon écoute, et ma foi. Je bénis ceux qui souffrent, je prie pour ceux qui sont sur ma route et qui ont faim. Je n’ai pas besoin de toucher de mes yeux la misère humaine dans les rues, dont chaque jour les médias nous envahissent. Je ne la connais que trop bien, par la lecture des journaux, et les actualités redondantes.  Et puis après, que faire ? Se rendre encore plus pauvre que ce qu’on l’est ? Quelle serait la différence ? Le fait d’en parler est d’autant plus hypocrite puisque apparemment, personne n’aurait le pouvoir de changer les choses. Alors, je laisse aux dirigeants, aux instances "supérieures" ce pourquoi on les a élus. La seule manière d’aider les sans-abris est de nous délester de quelques biens? ( encore faut-il en posséder), être malade est devenu un luxe. Cela est scandaleux. Je n’en parlerai plus car je le redis, je trouve cela d’une hypocrisie sans faille. En 2012, nous régressons, et je trouve cela pitoyable.

    Pourquoi, les obsédés du prosélytisme, n'acceuillent -ils pas chez eux un mendiant, celui-là même dont ils parlent tant? Il faut arrêter de culpabiliser les couches sociales moyennes, je le dis sans passer par la case diplomatie. La facilité a ses limites. Assez de cinéma...

    "Moïse et le buisson ardent"

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                                                       Jaume Huguet 1415-1492

  • Le feu du ciel, et de la terre...

    photo,pauvreté,poésie,ciel,coucher,soleil,art nuages,paysagesRegarder droit devant soi et ne voir que le feu du ciel lorsque le soleil décline. Il apparaît enfin, plus flamboyant que jamais. Le rêve jaillit de cette illusion naissante, comme un vœu de poésie,  lentement à l’horizon, derrière les collines qui semblent le porter à mains nues. Besoin de voler le paysage, comme des voleurs de divines images, comme des chercheurs de couleurs, à l’affut du radieux au plus profond des cieux. Inlassablement, fureter la nature comme un temple à ciel ouvert à la lumière, récurrente et éphémère, revenant jour après jour, étonnante dès que le jour s'estompe. Le soleil a son domaine,  nous contemplant durant quelques secondes, durant lesquelles, il nous faut s’accrocher à nos sonnets, comme aux derniers rayons, comme à la terre qui tourne et de beautés nous inondent, de beautés miraculeuses. Se laisser aller à l’intensité des fresques naturellement lumineuses et se perdre dans du Mahler. S’enflammer dans un voyage à Venise, où là-bas, parait-il la lumière est exquise. La terre et la nature s'éternisent, appelant notre imagination à vagabonder dans l’incandescent, le lumineux, l'évanesecent, le grand observatoire du monde. Les yeux sont ouverts et pourtant nos paupières sont closes, il est temps d’allumer la vie derrière notre regard affamé, affamé de divinités, affamé de fausses vérités. Mais qu’importe, le vertige des mots, des versets sauvages et le ciel en otage, le soleil comme un éventail, sont un si beau tableau qu’il est nécessaire pour le plaisir de nos âmes de ne pas oublier la vie parasitée, la vie des pauvres gens, à laquelle nous ne pouvons que rendre hommage, par le voyage de nos récits, la poésie d’une autre vie, celle de l’espoir bâtie comme un édifice, que l’on construirait de nos mains, chacun portant une pierre au creux de ses phalanges. Chacun donnant ce qu’il a en lui de plus précieux, le carnaval des yeux.

    "Ah, si tous gars du monde pouvaient se donner la main..." Paul Fort

  • Saint-Bernard et moi...

          savoir, livres, saint-Bernard, ascèseCette année sera l’année de la Lumière, la lumière qui vous encense et vous fait aimer la vie et les gens. Ce sera l’ère du renouveau, l’aboutissement d’un long parcours, celui qui vous mène là où vous le souhaitez. Dieu me portera dans mes jours et mes écrits, il fera de ma vie une immense  éclaircie. Spiritualité d’une nouvelle ère, où le seul mystère restera celui de la Terre. Plus de pugnacité et d’ouverture d’esprit. Des projets lumineux, presque autant que le soleil, notre frère glorieux, celui qui fait que le jour se lève, celui qui réchauffe les cœurs et les êtres. Je combattrai les mauvaises âmes avec force et ténacité, les créatures qui vous barrent la route, n’auront plus la force de me mettre à terre sans plus de doute, puisque le Très-Haut me pousse à renaître. Je nourrirai ma foi, chaque jour, par de saintes lectures, et de simples prières, j’aurai le don de changer en lumière divine, l’obscurité du passé obsolète et ennuyeux. Je louerai la lune et les étoiles, et remercierai le ciel, de m’offrir les couleurs dont mes yeux se nourrissent, l’eau pure dont je m’abreuve, l’air respirable et inépuisable dont mes poumons se remplissent. Mes mots sonneront justes et n’auront de cesse que de relater la vérité nouvelle, celle qui jamais ne chancèle au moindre coup de vent. Rien ne sera dissimulé, ni exhibé. Laver ses sentiments, jusqu’au blanc immaculé. Jusqu’à ce que le sourire soit la matrice de mes actes. Le bonheur quand on le veut, il faut aller le chercher, gravir des sommets, réapprendre à aimer, ne pas s’offusquer de quelques velléités, lire, relire, comprendre, aller chercher comment des Hommes nous ont ouvert les portes du Savoir.

    Saint-bernard de Clairvaux, prénom Géoffroy, est un exemple de puissance et de spiritualité. J’irai puiser dans ses occurrences l’inspiration nécessaire à mon niveau de néophyte. La littérature la plus pure, sera dans mes attributions, sans prétention, je saurai mener à terme ce dont pourquoi je suis faite. Je ne saurai me contenter d’un travail inachevé…Jamais. Je préférerais quitter la vie plutôt que de laisser en rade le début de mes acquis. Je poursuis donc le peu que je sais, en m'adonnant à la lecture de quelques livres ou magazines.

    En 1130, Saint-bernard parti en croisade contre le schisme visant les théologiens à être davantage élitiste, car c’est ainsi qu’il percevait sa croyance envers le Tout-Puissant. Il ne souffrait aucune médiocrité et dans une immense solitude, il avança vers un mysticisme poussé à son paroxysme. Je prends ce saint comme référence, car avec lui, une nouvelle ère du Savoir prit vie. Il fut un rhéteur merveilleux mettant ses capacités littéraires au service de l’Eglise. Voilà pourquoi je vous parle de Lui. Le courage à l’état brut, c'est ainsi que je définirais furtivement et avec humilité l’abbé saint-bernard. Il nous a fait don de la clé, celle qui permet d’ouvrir de nouvelles portes, s'ouvrant sur l’école de la connaissance. La passion d’apprendre. Dès l’âge de vingt ans, il entrera au monastère de Cîteaux, et fera parti des fondateurs de l’ordre des Templiers. Au XIIIème siècle, l’abbé fera construire un collège qui portera le nom, le Collège des Bernardins.  Il est situé dans le 5ème arrondissement de Paris, et est utilisé à des colloques ou à des conférences théologiques.

    Je voudrais pousser plus loin ma quête référencielle, à laquelle je ne le sais que trop bien, je ne pourrai jamais prétendre, ni accéder, mais c’est un bel exemple pour débuter cette année que je souhaite "ascétique". C’est un besoin qui me taraude depuis plusieurs années, et il est temps de s'y affairer de plus près, si Dieu me le permet et me laisse assez de forces pour y parvenir… Le pouvoir de la pensée est inépuisable.

    Bonne année à vous tous.

  • Traversée des mots...

    "Radeau de la méduse" 1819 Géricault écrire,lire,mots,jeux,traversée,littérature

    Je traverserai l’estuaire pour me rendre jusqu’à la grève. Sur mon radeau, rivage à l’horizon, terre imaginaire j’apercevrai Moïse sur les flots et Poséidon si le temps s’y prête. Les clapotis que fait l’eau quand on s’y projette, les perles d’écume qui soudain vous enchantent par ses légers murmures. Les flots et l’océan, la mer, les ondes, tout cela semblent sortir de mon antre depuis quelques temps. Les rêves dont je me souviens, dès que Morphée tend ses bras légendaires et musclés, auxquels seul un Dieu ne peut prétendre, me font avancer vers un autre clivage, celui imaginaire, celui des livres, le virtuel aussi a sa place, petite mais sacrément tenace ! Des mots, des prières vont et s’enchainent à moi, je sursaute à chaque fois dans une mer déchainée, celle que je nomme ma destinée. Je ne cesse jamais d’écrire, souvent dans ma tête puis je retranscris tout ceci sur un grimoire, que je relis quand il fait noir. Petite lueur éclairant mes nuits, petits bonheurs quand je trouve cela joli. Avec humilité, je me dis qu’il faut continuer, persévérer, s’accrocher à ses souvenirs pour ne pas un jour se maudire d’avoir tout oublié. Quelques fautes d’orthographe m’agacent au plus au point, car parfois je ne les vois pas, un aveugle les verrait, moi pas. Ma tête est toujours dans la lune, voilà la plus grande de mes lacunes, dans les nuages, ou dans les cieux, sacrés cieux qui, à force de les évoquer vont finir par m’y rappeler. Non, tant que je serai vivante, je serai en vie. La nuance est infime, mais c’est justement cette subtilité qui fait toute la différence. Etre soi, tout en étant heureux, ce n’est pas donné à tout le monde, prêté peut-être, mais donné, rarement. Ma table de nuit, pleine à craquer est mon havre de paix. Je ne résiste jamais à un livre, heureusement qu’il en n’est pas de même avec les hommes, sinon ma chambre serait un sacré bordel ! Mais heureuse je suis, tant que Dieu, le Tout-Puissant me prête vie, je convole à l’infini. L’infini a toujours eu une place prépondérante dans ma vie de mercurienne. L’âge d’or se profile, l’âge d’argent aux reflets de soie m’aime, (soi-même), même s’ils ne donnent pas les avantages nécessaires à l’élaboration de mes actions espérées, écrire, mûrir ne signifie pas pourrir, être adulte a ses bons côtés. Moins d’insouciance, mais plus de dignité et d’éloquence. Evolution assurée, vers un autre mode de vie, qui n’en a jamais fini, avec l’Infini. Les pierres dans lesquelles vous donniez des coups de pieds, au temps d’avant, maintenant vous ne les voyez plus, transparentes, disparues. Tout est calme, presque serein. La plénitude totale aura lieu plus tard, à l’âge doré, celui que rien ne peut altérer. (La vie s’en est déjà occupée !)

    Mais,  je m’éloigne des côtes, je vais finir par m’échouer si je continue. Alors, je reprends le gouvernail, et mets le cap sur de très douces et bonnes espérances. Je ne délire pas, je joue. Les mots peuvent aussi avoir un rôle ludique et enrubanner la porosité de vos dires. La sonorité et les métaphores sont un régal, un plaisir sans fin, auquel mon esprit s’abandonne, et fait virevolter l’alphabet tout entier. Je ne me lasse jamais de toute cette audace, tout au long de mes journées, je pense à eux, à tous ces mots qui sonnent beau, cela est un réflexe, je ne force jamais les mots, sous peine de maux de tête. Je le dis et je le pense, la langue française regorge de joyaux, des drôles de palabres dans lesquels je noie mes disgrâces, quand la concordance est à sa place, je vogue vers de joyeux paradis, heureux avantage, celui de l’infini. Seule la cohérence mérite la plus grande attention ; ce qui peut être apporté sur un plateau, le rétif des mots bleus. Les mots d’amour, doivent  être sans défaut. Chaque jour j’en asperge mon cher et tendre, celui qui vit dans sa bulle ! Dans son bocal de poisson, c’est son signe…le chant du signe..., me rappelle sans cesse que cela ne dépend pas de moi, je suis sur terre pour l’aimer, indéfiniment, encore de l’infini. Tout est infini, les mélodies, le jour, la nuit, les arts, la musique, classique ou pas, le ciel, le soleil, les océans, la nature, le temps, et même la bêtise ! Eternelle éphémérité.

    Je vais bientôt accoster, et souhaite donc à tous ceux qui passent par chez moi, et même aux autres, une année 2012 exceptionnelle, une année classée grand cru, fleurant bon le renouveau et l’espoir.

    Je caresse un seul espoir, celui de pouvoir écrire, enfin en toute liberté et en toute confiance...

  • Les yeux dans les cieux

    Palette de couleurs, à jamais dans mon cœur ne se soustrait…

    Mon âme exprime sa vision colorée sur les cieux azurés qui s’enflamment, dès lors que mes yeux le réclament. Les tons sont donnés, les teintes, jamais éteintes, toujours en fusion, sans jamais de confusion,  s’abandonnent au hublot de mon bijou à création, parfaite palette d'esthète, dont je ne suis que l'interprète. Le sublime, l’ocre, les bleus, l’écarlate, le turquoise radieux, jamais ne ternissent l’ardoise d’un ciel sur lequel indéfiniment,  je m’épanche avec attention. Les pierres précieuses ont pris modèle sur le grand tissu de la vie. Le saphir et  le rubis, l'émeraude, le turquoise et l'aigue-marine sont les gardiens du temple où le précieux se décline, là où les dieux gardent jalousement une kyrielle, une mine d'ocre et de nuances savamment éclairées. 

    Je mélange passion et beauté, dans la clarté d’un ciel en érection dès le lever du jour, le ciel à toujours ses raisons. Une éclaircie serait presque une hérésie. Il est à lui seul un avantage de beautés sans âge, forces de la nature qui fait que rien ne dure, exceptée la beauté que Dieu nous fait partager selon ses humeurs ; les nuages changeant de couleurs au rythme éclaté que le soleil veut bien leur donner. Au rythme du vent, au rythme du temps, au rythme des saisons, arc-en-ciel à profusion. Les cieux sont condamnés à la plus belle des couleurs. Leur palette est celle d’un artiste peintre, un maniériste, un impressionniste ou un romantique, tous les courants picturaux en sont les témoins, celui qui quelquefois joue du clair-obscur,  sans jamais n’user de teinture. C’est une peinture sans peinture, un tableau sans artiste, le ciel est la plus belle et la plus grande toile que l’on ne finira jamais d’enluminer. Il n’y a plus qu’à lever les yeux, et contempler les cieux, où le splendide courtise le radieux, et flatte le chevalet des dieux.

  • Songe d'un jour d'hiver

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    Dans un brouillard épais, les arbres dénués de tous feuillages, paraissent  être bien davantage que leur propre image. Il n'appartient qu’à nous de laisser vagabonder ce que le paysage nous offre en partage. La lumière opaline donne la parole au silence qui décline, respectueux et sublime. Dans la pâleur extrême, rien que des je t’aime imaginaires, des bruits furtifs,  des animaux se saluent avec déférence, c’est leur façon à eux de rester dans la danse. Pas un sifflement d’oiseau, tout est calme, le décor endormi dit que tout est beau, je le crois, infiniment beau, dépouillé de ses oripeaux. A l’horizon d’étranges visions, pas un chat,  même noir, nature incolore imposante et merveilleuse. Révérencieuse offrande de Dieu, arbres effilés, temps d’hiver assuré. Le ciel semble endormi, dans l’immensité de la vie, et les fleurs se terrent, attendant patiemment la douce lumière, la venue de l’anthère, dans un sursaut, au milieu des terres, champs de blés encore gelés. Nouvelle saison attendue, mais pour l’heure tout est nu, plat sans fin, infiniment serein. Un coup de fusil retentit, au loin, dans la plaine, il semble venir de loin, dans un univers de paradis perdus, un univers impur perturbant  le doux désordre de la forêt qui gronde. Mais trêve de faconde. La journée fut aussi blanche que transparente, c’est un jour sans… L’extérieur incolore est sévère, et ressemble au désert qui déployant ses mystères, joue de la musique sans faire de bruit.  Le ciel et l’atmosphère se confondent, seuls les animaux animés par une légère brise, restent imperturbables, petits monstres affables, ils n’ont que faire des sursauts du froid ! Les histoires d’atmosphère, cela n’est pas leur affaire. La température côtoie les moins cinq degrés, le climat est hostile, la chaleur dans les cœurs. C’est la fin d’une année, un avant-goût de nouveauté. Gel et givre, recouvrent collines et montagnes s’enivrant d’un air pur, éthéré. La neige est espérée, la nudité dissimulerait sous le manteau épais des flocons spongieux qui nous piqueraient les yeux. Il faudrait monter plus-haut, là où le ciel s’apprivoise et se laisse effleurer du bout du regard. Là, où tout est a pic, à flanc de falaises sauvages, inoccupées et vierges de sérénité, de toutes traces immaculées. Les chamois, les avalanches, les sapins et les rivières gelées, sont autant de beauté en perspective, prestige  et panache de l’endurance d’un climat qui bat la mesure des gerçures, c’est le songe d’un jour d’hiver, une oraison à la saison d’un froid qui nous irradie et nous engourdie d'un charme garanti.

  • Fragile


    mots,art,photo,ciel,nuages,vie, cité, natureFragile comme un fil de soie

    Comme un chagrin qui passera

    Fragile témoin de mon état

    Sur  la corde raide d’un funambule

    Je vais je viens je déambule

    Mon esprit est épris de tout

    Il vagabonde et s’envole au-delà

    Au-delà de la vie terrestre dans laquelle la nausée existentielle fait de moi une hirondelle, une hirondelle qui contemple la nature, et qui n’en revient pas.

    Avide de mots, je bois jusqu’à la lie les témoins de ma vie,  ceux qui  me tiennent chaud, ceux qui purifient mon esprit,

    Le substrat affiné, aiguisé comme une lame de rasoir, illumine mes songes et fait fi de ce qui me ronge.

    En  harmonie parfaite avec l’auréole du temps, les jours recommencent à évoluer vers une autre saison, la saison éclairée, le ciel est ouvert, je mange la lumière du jour, la lumière qui semble dire toujours. Je lève les yeux vers des cieux qui se fichent pas mal de la saison, du jour, du temps. Ils sont là depuis la nuit des temps, le ciel a toujours vingt ans, définitivement. Il respire avec un buste de dieu immortel et puissant,  toujours neuf, il fait abstraction du souffle du vent qui le mène là où l’on ne meurt jamais, puisque tout est balayé. Le ciel ne se trouble qu’en surface, lorsque la lune lui emprunte une infime partie, un coin de ciel, un coin de vie,  lorsque les nuages envahissent quelques infimes morceaux d’un ciel infini.

    Quand le soleil est trop chaud, la terre semble s’enflammer par ses rayons allumée. On ne prête jamais attention à l’âge des saisons, à l’âge des étoiles, à l’âge de la terre, à l’âge de la nature qui est pourtant l’essence même de nos quintessences. L’homme est ainsi fait. Il ne voit pas ce qui lui crève les yeux,  le musée permanent dans lequel nous évoluons, la  vie prolifère sans cesse. Les herbes des champs, la lune d’argent, le soleil imminent, la nature est un documentaire, sans début et sans fin dont nous ne voyons pas les acteurs principaux, les fleurs poussant dans un coin de verdure, nous ne prêtons pas  attention à la vie des oiseaux, composant leur vie parmi les vieilles branches, fragiles brindilles, où ils brodent leur nid, adorable et merveilleux abri, pour protéger leurs petits. L’eau, la rivière, la mousse et les rochers, tout cela nous est égal, pas le moindre effet à l’horizon. Non, nous ne voyons que le mauvais côté de la vie, les horreurs nous torturent et nous aimons ça, puisque remettre de l’ordre dans ses idées semble être pour nous une insurmontable possibilité. Consommer sans modération un regard absolu jusqu’à l’indiscrétion,  posé sur les choses, sur les êtres, les animaux pour lesquels jamais rien n’est  fortuit, tout est si bien ordonné dans la grande parade de la vie. Le cycle biologique à la logique sans faille est une référence qu’il serait sensé de ne pas oublier. L’ostentatoire n’aurait plus rien à espérer, la nature reprendrait ses droits et nous montrerait le chemin qui n’a pas changé, si l’on s’en réfère aux jours d’hier, aux jours d’avant. Avant que la vie de la cité ait le droit de nous faire payer la beauté, la connaissance, le savoir, dans des galeries, la nature est en cage, une grande partie tout au moins. Prendre conscience de tout cela serait un grand pas pour les Hommes, un pas de géant, mais je déraisonne… sûrement.

    « J’ose presque assurer que l’état de réflexion est un état contre nature, et que l’homme qui médite est un animal dépravé. » Jean-Jacques Rousseau

  • Sublimation


    photo, voilier, océan, plénitude, lune, nuagesSoudain, l’eau, la lune, et les nuages se fondent dans les cieux. Une divine coupole, berceau délicieux des anges, nous emportent sur les ondes, dans un lieu chimérique, dans un lieu radieux, dans une mystique contrée. Bateau à l’horizon, voilier, voilà la mission…

    Je vous emmène là où personne n’est jamais allé, un endroit vierge, loin, très loin de la terre. Destination mystère.

    Les bleus sont des eaux profondes et l’onde claire ressemble à du satin, à de la soie, à quelque chose comme ça. Pas de mascaret en perspective, par le hublot rien que de l’eau, de l'eau salée, soyeuse et satinée, comme un tissu bien repassé. Les voiles des trois mâts sont bien hissées, attentives au souffle du vent, au pouvoir divin,  lorsqu’ il gonfle les voiles comme des ballons prêts à éclater. On espère, on attend une rafle impétueuse se faufilant à travers l’atmosphère, faisant de la mer toute une affaire, une affaire d’éclat. La lune semble sortir de l’océan, semant ça et là quelques reflets d’argent sur une mer apparemment calme et austère, mais le zéphyr, lui, s’en va t-en guerre. Alors, quelques vagues d’eaux sacrées se mettent à tournoyer confusément, c’est la beauté du monde, celle dont Dieu nous inonde. Les bleus sont de l’améthyste, de précieuses pierres, invisibles étincelles, d’où jaillit l’imperceptible beauté, déferlantes espérées, de ce qui fait des ondes claires, le plus beau des volcans, le plus beau des cratères, où seules les couleurs diffèrent. Dans un soudain sursaut, Poséidon jaillira des flots, portant le trident comme un drapeau. C’est le moment le plus beau.

    Les éléments se déchainent au fil des heures, attendant impatiemment l’heureux évènement, celui du nouveau-né qui bientôt apparaîtra, quand minuit sonnera. Le monde n’aura pas d’âge, et l’on continuera de tourner les pages du livre de la vie, le plus beau des manuscrits que personne n’ait jamais écrit.

     Joyeux Noël à tous!

  • "Défets" sur mon lit...

    rêverie,ode,rêve,sacré,béni,étrange,mots,jeuÉtat normal certifié :

    Un jour je reviendrai à la vie, quand je mourrai. Cette phrase me plait. Elle me va comme un gant de soie recouvrant une main de velours. Allez comprendre.  Tout et son contraire font de moi ce qu’ils veulent, et ils en veulent des choses. Des belles, des jolies choses. Celles qui méritent qu’on les écrivent, celles qui méritent d’être lues. Prétention ? Aucune. Amour de l’Autre, beaucoup. La nuit m’avait pris dans ses quartiers de lune et je jouais du stylo comme d’autres du violoncelle.

    Les oxymores lumineux dévorent le papier comme un Gargantua. Les mots prennent feu, et font de jolies flammes de joie dans lesquelles je ne brûle jamais. La reprise du verbe, silencieux mais volontaire serait plus joyeux qu’éphémère. Mais quoi qu’il en soit, un jour je reviendrai à la vie, quand je mourrai. C’était ainsi que se profilaient mes jours. Je mourrai de sagesse et non pas de tristesse. J’avais baigné dedans toute ma vie, alors je ne pouvais que m’égayer dans l’au-delà, l’eau de là, l’eau d’ici, l’eau sacrée dans laquelle je trempe mes yeux, délavés de larmes, et, de plus en plus clairs à mesure que le jour s’en va. Avide d’obscurités, tempête dans ma tête. Vision de bonheur, de bonne heure, se profilant à l’horizontale, se terminant à la verticale. Le monde était fou et j’étais son actrice autarcique. Sur le pôle nord de mes nuits blanches, océane marine, ne cherchant pas la rime. Elle  se jette du haut de ses certitudes la rime, elle sent la frime la rime. Alors, je l’oublie, mais c’est elle qui revient, sûre d’elle, s’immiscer entre mes mots. Ainsi soit-il. L’essentiel est qu’ils respirent, ponctuation oblige. Netteté dans le fond mais aussi dans la forme. Le vrai plaisir, c’est le stylo, lorsqu’il patine sur le papier, qu’il vous emmène là où vous ne savez pas. Magie de l’écriture. Adoration garantie de ce qui fait ma vie.

    Tous les livres sont mes amis, romans, biographies, recueil de poésie, nouvelles, pas vraiment récentes, philosophie, histoire, théologie, voilà de quoi est rempli mon panier à commissions. (Retard sur les impayés.) De leurs palabres, de la tonalité qu’ils donnent à mes chansons. La musique est si belle quand on la regarde de face. Le lyrisme me tend les bras, je me love dans cette étrange traversée que représente la trame de leur portée. Je navigue en do bémol, et me noie dans le sol, trop profond pour moi.

    L’écume est à mes pieds, comme le reflet lunaire jetant sa lumière sur les ondes claires. Variations autour des courants d’eaux. Torrents bouillonnants de bruits sauvages, comme l’amour, la passion, comme la vie qui fait des bonds.

    Voici le rêve que je fis cette nuit… autour de moi l’alphabet se délite, et je remplis mes flacons de son eau bénite. Magique.

    Merci à la douce folie dont je m’asperge cette nuit. Que jamais ne cesse cette ode à la rêverie.  Que jamais ne se referment les portes du paradis… Béni.

    L’inutile peut tout se permettre.