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Articles - Page 3

  • Je dois dire que...

    Pour plus de clarté à propos de ce blog, et afin qu'il continue d'être d'actualité, puisque n'ayant plus la moindre inspiration et ce depuis quelques mois, j'ai choisi de vous faire partager ou découvrir ce qui me ressemble,  ce qui me plait tout simplement... Mes humeurs, mes coups de gueule, mes coups de coeur...


  • Du côté de Julia Kristeva en ce jour du 10 octobre 2012.

    Aujourd'hui, 10 octobre 2012


    10 ème Journée mondiale pour l'abolition de la peine de mort

  • Revenir avec "Les Patriarches" de Anne Berest

    livre, littérature, écriture, histoire, Le Patriarche

    Qu'avons-nous fait de nos années?... Ces années charnières, celles que l'on vit, emportés dans le tourbillon des paradis d'artifice, jusqu'au bord du précipice... Salvatrice association, non, "Le Patriarche" fondée par Lucien Enjelmajer dans les années soixante dix, n'était pas une secte, mais un lieu de vie, celui de la dernière chance...

    Le plus grand Merci de ma vie à Me Anne Millon de Peillon. Toi, qui m'a tant donné dans un des pires moments de mon existence. Tu as rejoins les anges et jamais je ne t'oublierai. Tu as aidé Lucien a fonder cette association, Vous êtes tous les deux, je l'espère, au paradis de ceux qui se sont battus contre des montagnes.

    Valérie

  • Les moments éternels...

    A certaines heures de notre vie, il est des pauses que l'on voudrait éternelle. Oh, rien de très étudié, juste de la simplicité mélangée à de la sincérité, et l'instant d'après est déjà là.

    Jamais, tout au long de ma folle vie, je n'avais vécu autant de petits plaisirs... Apprendre à se satisfaire de peu, c'est déjà beaucoup. Oui, je suis heureuse de la tournure qu'à prit mon existence, j'étais faite pour ça, la vie à la campagne. Les soins que j'apporte aux animaux , sont les plus beaux actes que je ne ferai jamais. Croiser l'enfance insouciante au détour des chemins, savoir leur faire apprécier ce que la vie leur a donné, tout ça, fait partie de mes jours.  Et si l'amour est dans le pré, c'est justement qu'en cet endroit, une somme de valeurs fait qu'il n'a pas de prix. La quête du Saint  Graal est à la portée de ceux qui vivent près des animaux, des fleurs sauvages et des arbres mythiques.  Le Bien est un refuge, que l'on pourrait qualifier de jardin d'Eden, sans pomme vénéneuse.  

    Vive la vie, l'amour et la beauté,  sous sa forme la plus glorieuse qui soit. 

     

  • En réponse à Anne..." Le temps ne détruit pas celui qui pense...

    Quelques mots sur la toile de ma vie, une belle personne m'écrit. C'est adorable de prendre le temps de dire à quelqu'un, lui faire savoir comme ça en passant, dans la chaleur de juillet, que l'on a prit plaisir à se faufiler dans les méandres de ses jours et de ses nuits, de ses mois et de ses émois, tout ce que l'on a cousu au fil d'or, au fil du temps! 

    Les gens qui aiment sont toujours beaux. Tout ce blog est, en grande partie, prévu à cet effet. Aimer. Les jolies choses de la vie, les pensées tendres, les nuits d'insomnie, les jours ensoleillés, des airs de musique qui nous rappellent des amours à jamais. A travers l'Art, la nature, l'écriture (quand Elle le décide), les animaux, les êtres, elle est merveilleuse cette histoire! Se réinventer à chaque publication, ne montrer que l'essentiel, le sentiment qui vous a le plus touché et choisir son support. Musical, médiatique, littéraire ou photographique. Faire partager des instants de bonheur... Avec la sincérité qui va avec. Quelques personnes s'y attardent, d'autres pas. Tout est parfait.

    Je n'aime pas revenir en arrière, alors vous seuls, êtes là pour faire ressurgir des souvenirs déjà enfouis, mais pas tant que ça, finalement. Le temps ne détruit pas celui qui pense, il apporte de l'eau au moulin des âmes aimantes. 

    Valérie 

  • Errata (voir plus bas l'article Robert Sabatier... Amin Maalouf)

    Cela arrive parfois, mais Dieu merci, lorsque le doute persiste, je recherche et finis par corriger : il était écrit sur le web des sottises concernant Robert Sabatier et Amin Maalouf que je me suis empressée de rapporter bêtement...malgré de fortes suspicions tout de même...

    Je vous prie de m'en excuser, je suis confuse, bien plus que vous ne le croyez, et triste pour une toute autre raison.
    Sur un cumul de 2000 visiteurs, personne n'a eu la délicatesse ou la bonté de me faire part de ma grossière erreur, je trouve cela fort dommage également.
    La solidarité est- il un mot sorti du dictionnaire, laissant place à "lol"???
    La moquerie est tellement plus attrayante.... Affligeant!

    PS: au plus je vois les mentalités humaines "dévoluer", et au plus j'aime les animaux....Et pour cause...
    Je reviendrai toujours au pamphlet d'Oscar Wilde à ce propos qui est celui de l'âme "humaine", de plus en plus bestiale, hélas. Que sont les valeurs devenues? Les réseaux anti sociaux ont déclaré la guerre au savoir-vivre, et il faudra bien qu'un jour une "révolution" remette les compteurs à zéro. Je serai alors aux premières loges, croyez moi!

    J'assume cependant pleinement, et non sans une honte certaine le quiproquo commis entre ces deux grands écrivains que sont Robert Sabatier décédé à l'âge de 88 ans, et Amin Maalouf, "jeune" Académicien, successeur de Levi-Strauss..

    V.B.

  • Un livre qui me plait...

    livre, Sagan, Fils, souvenirs, écriture, Denis Westhoff

    Un pur moment de vérités délicatement narrées, loin, très loin des légendes surannées de l'écrivaine hors norme que fut cette grande dame, Françoise Sagan. Qui mieux que son fils, pouvait rentrer dans l'intimité gardée de la mère protectrice dont on ignorait  jusqu'à ce jour la façon bien à Elle d'être mère?

    Les biographes n'ont plus qu'à se taire, et lire ce livre, nous donnant enfin une autre image de la femme décadente dont on se plut à réduire la vie à bien peu de choses... Les « écriveurs » aiment s'exercer à mettre en exergue les travers des personnalités dont ils se sont accaparé l'existence, le temps d'un livre. Creuser pour mieux faire jaillir la vérité est sans doute trop ardu et beaucoup moins passionnant pour ces amateurs de malheurs.

     

  • La grotte de la Roche Courbière et Mme de Sévigné

    article,mme de sévigné,écriture,hommes,fille,chroniques,lettres Née à Paris Mme de Sévigné, au titre de Marquise vivait sous Louis XIV.

    Elle fut veuve très tôt et vit en femme libre, lit beaucoup, sort dans les théâtres ou aux concerts, dont elle tient un journal par le biais de nombreux feuillets.

    Au travers de ses chroniques, elle raconte les hommes et les choses de son temps.

    C’est sa fille Françoise Marguerite Comtesse de Grignan qui publiera ses écrits. Ce qui donnera à Mme de Sévigné sa célébrité, puis sa postérité.

    En 1694,, elle s’installa à Grignan, et y mourut en 1696. On raconte qu’elle écrivit ses plus belles lettres sur cette table de pierre ci-contre.

  • Appel à la curiosité...

    Ces grottes sont toutes plus belles les unes que les autres, avec une légère préférence pour celle de Saint-Marcel, grotte souterraine très colorée, dont le parcours dure une heure. Une heure durant lesquelles on en prend plein les yeux. Des stalactites aux stalagmites, les plus volumineuses qui soient, des bassins d’eaux multicolores,  résultat d’une érosion,  des dessins préhistoriques gravés à même la roche.  

    Une heure dans un autre univers, un autre monde qui vous inonde de tous les éléments que la nature souterraine conserve jalousement.

    L’Ardèche est un pays magnifique, différent de la Drôme, mais tout aussi pittoresque. De quoi réjouir les amateurs d’un passé bien présent.

    Les routes sinueuses et à flanc de rochers sont un appel à la beauté de la nature, au sublime, celui que la planète nous offre. Même les arbres semblent d’un autre temps, d’une autre époque. Quel site époustouflant !  En chemin, vous pourrez toujours admirer d’une plate forme prévue à cet effet, les gorges de l’Ardèche, Vallon Pont de l’Arc. Éblouissant et magique.

    Ce périple ne fait que débuter, plusieurs grottes restent à visiter, je vous tiendrai informé de cet art primaire dont cette époque ne connaissait pas même le mot! Et Quel Art, le plus naturel qui soit, le plus intemporel, le plus vrai, aux antipodes de l'art éphémère dont bien souvent on nous assomme.

  • Reviviscence campagnarde

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    Alacrité aussi pléthorique que soudaine, autant qu’inattendue. Vie puissament belle, horizon dégagé. En ce bel après-midi, le soleil brillait aussi haut que possible, et mon moral s’en trouvait joyeux, apaisé et plein d’espoirs, l’espoir inébranlable que ce chemin de vie perdurât aussi longtemps que possible.

    L’homme auquel j’avais dit oui il y a déjà longtemps, déployait toutes ses forces à mon bonheur, et ne reculait devant aucun sacrifice, qui je le précise pour lui, n'en était pas. C'était sa manière de vivre l'Amour qu'il avait pour moi.

    Les Arts et les  lettres avaient repris leur place initiale, et je fus la première étonnée de cette reviviscence. La campagne ne m’avait jamais parue si belle, le ciel si bleu, le soleil si brûlant malgré un début d’avril pluvieux. En fait, il reluisait en mon for intérieur ce soleil si cher à mes yeux et à mon corps, et quoique le baromètre put afficher, il faisait un temps magnifique. Les arbres bourgeonnaient, l’herbe fraiche tapissait le sol du jardin, les oiseaux chantaient leur air préféré, et j’étais bien. Lieux communs, clichés? je vous l'accorde, mais seule la vérité n'a de mise.

    Les chevaux galopaient dans le pré, comme s’ils ressentaient la joie qui était mienne ; La petite Bobine les suivait fièrement, déployant avec fatuité toute sa vélocité,  contente de faire partie de la cour des grands chevaux, elle qui ne dépassait pas les un mètre au garrot! Tout cela ressemblait à un scénario où il n’y a pas de héros mais que des acteurs de premier rôle. L’amour et la nature fusionnaient, et quoiqu’il en soit, la vie était belle. On ne peut plus belle, radieuse, pleine de promesses estivales. Chaque journée m’entrainait dans sa course folle, course dans laquelle il n’y a pas de vainqueurs mais juste des gagnants. La nuance est très révélatrice. Je remerciais la vie de me chérir autant et souhaitais aux Hommes de goûter à ce merveilleux bonheur, celui de l’élan du cœur et de l'éclat de l'âme. 

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  • "Tendre est la nuit" de Francis Scott Fitzgerald 1934

    Œuvre autobiographique,  cette histoire, quatrième roman de l’auteur, est un ouvrage majeur dans la vie littéraire de Francis Scott Fitzgerald. Il raconte son romantisme exacerbé,  qu’il noie dans des paradis artificiels et décadents.  Trop amoureux, trop sensible pour pouvoir résister à son époque, il pansera ses blessures avec Nicole, jeune actrice déconcertée par le charme de Dick. Cependant, il cache un terrible secret car Dick fut le psychiatre de Nicole, et de désinvolture en décompositions inévitables, ils finiront par...livre, Fitzgerald, décadence, amour, psychiatrie, alcool

  • Les cahiers de Malte Laurids Brigge -Rainer Maria Rilke-

    livre, Rilke, les cahiers de Malte Laurids Brigge, oeuvre, magistrale, poésieOn retrouve dans cet ouvrage poétique et très coloré, tout le talent d’un homme solitaire et malade, se souvenant de son enfance passée dans le château  danois de ses ancêtres, au nord de la Baltique. Arpentant les rues de Paris, il se souvient de tout, sans concession mais dans une incroyable harmonie où Paris n’a rien de très gai, comme à son habitude, mais un Paris plutôt noir, dans lequel Rilke puise ses mémoires dans les réminiscences des angoisses du jeune poète.

    Car « Pour avoir écrit un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, beaucoup d’hommes et de choses, il faut sentir comme volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. 


    Première de couverture Egon Schiele

    Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyages qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles- et il ne suffit pas même de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femme hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore  avoir été auprès des mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut avoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous…Ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers. ». Sa très sainte mère y est très présente, et son souvenir ne fait qu’ajouter une note de plus à la symphonie douloureuse dont il est la proie incontestée et qu'il nous fait partager.  

  • Il fallait le dire.

    Je voudrais tant vous dire… qu’il fait aussi beau dans ma tête que sur mes images, vous dire que je n’ai plus peur, de tous ces jours qui se meurent, de toute cette maladie dont je prie l’accalmie chaque jour que Dieu fait.

    J’aimerais tant vous dire la beauté de ces paysages, imprégnés dans mon cœur et dans mon âme, mais quand la mort rode autour de vous, il est difficile de faire fi de tout cela. Cette peur infâme à laquelle personne ne devrait avoir droit ; Celle qui vous absorbe et vous happe littéralement  jusqu’à vous sentir tout petit, pathétique et minable.

    On ne le dira jamais assez aux jeunes, profitez de tout, mais n’abusez de rien, tôt ou tard les conséquences sont rudes et tonitruantes, telle la résonnance d’un chat miaulant la perte de sa mère sur un toit la nuit, ou bien la femelle qui aurait perdue ses petits. Mais je ne sais que trop bien que rien, non rien ne saurait remplacer le temps qui passe, et qui par là même s’en vient vous dire ses expériences. Ah ! si seulement je pouvais persuader un adolescent de mes dires et de mes mots, le contraindre à ne pas céder à la tentation de l’excès, je saurais, l’heure venue, ce pourquoi j'ai vécu. 

    En attendant, vive la vie, la nature dont je m'enivre chaque jour, les choses saines et simples, et ce visage dont je remplace (comme vous pouvez le voir) chaques jours l'avatar, car chaques jours les traits d'un visage sont plus parlants que des épithètes, et je souhaite que nous en soyons les témoins.  Je continuerai à me battre jusqu'à mon dernier souffle, et bien que je fume, mes poumons ont encore de l'amplitude...

  • Ma passion, ma folie, ma douceur, mon énergie...

    Plus que tout au monde ils font danser ma vie et colorent mes jours, par-delà les idiots, les vauriens, les vautours. Ma vie ne tient qu'à leur fil, mais ce fil là, on le tresse à l'infini, et si l'on rencontre qu'une seule fois dans sa vie, cette sorte de bonheur là, sorti du tréfonds de l'amour, c'est que le destin était déjà écrit au creux de nos chemins de vie, loin des livres d'écoles, loin des arts et des lettres, loin de la machine infernale qui dévore le moral et vous laisse nus. Je souhaite à tous ceux qui me lisent, d'aimer ne serait-ce qu'un instant ces Animaux qui n'en n'ont que le nom. Certains de nos humains bien plus bêtes, seraient-ils d'avantage à la fête? Que le Seigneur bénisse à jamais ces âmes pures et saines, qui vous apportent sérénité, paix et réconfort. Dieu, quand je vois le monde, je me dis qu'il y a quelque chose qui cloche... Hommage à mes petits, qui sans mièvrerie m'aiment au-delà de toute folie, au-delà de toutes maladies, mais du coté du coeur, très près.  

    Krista, chien, Gemini, cheval, Bobine, poney

    Kristal, chien, Gemini, cheval, Bobine, poney

    Kristal, chien, Gemini, amour, vie, cheval, Bobine, poney

     

  • Livre...

    livre,art,littérature,langue,mots,citationsAffamée d'aphorismes, de citations, d’adages, et autres maximes, je ne cessais de chasser la sentence la plus rare, afin de trouver une suite logique qui serait censée clôturer mon épilogue. Ponctuer mon pamphlet  de la sorte était pour moi essentiel. Références à tous ces illustres écrivains ou poètes qui hantaient le sillage de mes écrits. Il m'eût été fort agréable d'avoir à mes côtés la présence inouïe d'un savant de la littérature ou de la poésie. Vivre pour écrire ou écrire pour vivre? Telle était ma perpétuelle question. Je me fondais dans de montagneux paysages, dans lesquels j'escaladais les sommets vertigineux de l'écriture. Langage châtié, dis, serais-je à ta hauteur? Moi, petite profane au royaume des Dieux de la prose et de ses descendances, j'arpentais avec joie mais aussi méfiance un désir de précision essentiel à toutes phrases bien construites. Rien n'était facile, non, je ne recherchais pas la simplicité. Mes lectures étaient toujours savantes et hautement perchées, sans orgueil ni prétention ;j'aimais que tout soit parfait, dans une logique littéraire étudiée. Tout au moins,  presque parfait, ce qui me faisait gravir bien des échelons. Grâce au savoir- faire de mes maîtres à penser, chaque jour étaient pour moi l'école buissonnière du savoir et des connaissances. Je notais tous les mots dont le sens m'était inconnu, et j'en révisais la signification avant de m'endormir. Tout ce que je n'avais pas fait, lors de mes jeunes années, j'essayais d'en combler les lacunes le plus librement qui soit. Car, c'est toujours ce qui me gêna par le passé, obéir, suivre la ligne de conduite fixée par des professeurs, au demeurant souvent antipathiques qui ne me laissaient d'autres choix que celui d'abdiquer en rendant des devoirs médiocres, ou passables selon mes souvenirs. Pour peu que ces pédagogues eussent été un tant soi peu plus humains, compréhensifs et chaleureux, ou tout simplement gentils et à l'écoute, tout fût différent. Désormais,  je porte en moi cette certitude. J'avais très bien commencé ma scolarité puisque j'avais été reçu dans un  lycées des plus renommés de la cité phocéenne. C'était il y a longtemps, une bonne trentaine d'années, années qui n'avaient pas réussie à me défaire de cet appétit colossal des Lettres. Je ne mentionnerais pas les mathématiques, elles étaient pour moi optionnelles, sans le moindre intérêt. Il me fut impossible de comprendre les bases d'un "algèbre-chinois". Toute ces écritures étaient pour moi des signes dont je ne comprenais le sens, et je n'ai jamais rien su, ni pu y déceler  la moindre logique qui soient.  En contre- partie, des exposés sur Homère et l'Odyssée fusaient, la mythologie, dont persistent en moi le nom de chaque dieu grec ou de leur équivalence latine, me plongeait avec féerie dans de chimériques et rocambolesques aventures, passionnantes à mes yeux de grande enfant. Déjà, j'aimais vagabonder,  en écoutant assidûment mes professeurs d'histoire ou de français. Mes notes, loin d'être mauvaises me permirent d'accéder aux matières grecques et latines. Ces langues, dont je sais encore les déclinaisons et les alphabets, ne m’ont jamais paru« mortes » :Rosa rosae rosam,  etc. Ou alpha, bêta, êta , jusqu'à omega; tout cela m'a laissé un goût d'inachevé. Idem pour les versions, j'étais douée, mes cahiers de correspondance sont là pour en témoigner. Que d'actes manqués, à jamais perdus. Ou peut-être pas. À cœur  vaillant, rien d'impossible, dit Jacques Cœur, cette citation et son auteur sont toujours restés en veille dans un coin de ma mémoire. On ne rattrape pas autant de carences en un coup de baguette magique. Voilà pourquoi, je peux quelquefois sembler présomptueuse ou suffisante. Bien que ce soit complètement faux, il n'en reste pas moins qu'un besoin de reconnaissance certaine m'agite sans répit. 

    Un manque à combler coûté que coûte. La nuit, le jour, en marchant, en parlant, ma vie est une forteresse construite mot après mot, jusqu'au donjon, du haut duquel le  bouquet final,  sera ce livre, ce feu sans artifices dont je rêve tant. Je ne me suis jamais autant livré, je n'ai plus peur de rien. Ce qui sera, sera, et plutôt dix fois qu'une. La refonte de ma pensée ne joue plus en surface, mais bien en profondeur, là où naquit une certaine tragédie… Nietzsche veille, parmi tant d'autres...

     

    Finis les rôles sur la scène des superficialités éphémères. Mes livres de chevet forment un tremplin d'où, chaque lendemain, je saute en fermant les yeux, seule dans l'absolutisme le plus sincère et le plus total qui soit. Le titre du livre pourrait bien être "Mon école buissonnière dans laquelle l'Art est si long et le temps si court...» Un peu long, non?!