Je voudrais tant vous dire… qu’il fait aussi beau dans ma tête que sur mes images, vous dire que je n’ai plus peur, de tous ces jours qui se meurent, de toute cette maladie dont je prie l’accalmie chaque jour que Dieu fait.
J’aimerais tant vous dire la beauté de ces paysages, imprégnés dans mon cœur et dans mon âme, mais quand la mort rode autour de vous, il est difficile de faire fi de tout cela. Cette peur infâme à laquelle personne ne devrait avoir droit ; Celle qui vous absorbe et vous happe littéralement jusqu’à vous sentir tout petit, pathétique et minable.
On ne le dira jamais assez aux jeunes, profitez de tout, mais n’abusez de rien, tôt ou tard les conséquences sont rudes et tonitruantes, telle la résonnance d’un chat miaulant la perte de sa mère sur un toit la nuit, ou bien la femelle qui aurait perdue ses petits. Mais je ne sais que trop bien que rien, non rien ne saurait remplacer le temps qui passe, et qui par là même s’en vient vous dire ses expériences. Ah ! si seulement je pouvais persuader un adolescent de mes dires et de mes mots, le contraindre à ne pas céder à la tentation de l’excès, je saurais, l’heure venue, ce pourquoi j'ai vécu.
En attendant, vive la vie, la nature dont je m'enivre chaque jour, les choses saines et simples, et ce visage dont je remplace (comme vous pouvez le voir) chaques jours l'avatar, car chaques jours les traits d'un visage sont plus parlants que des épithètes, et je souhaite que nous en soyons les témoins. Je continuerai à me battre jusqu'à mon dernier souffle, et bien que je fume, mes poumons ont encore de l'amplitude...