peintures
-
"Le Mas de Saint-Paul" 1889 Van Gogh 1853-1890
-
Beautés plurielles, chef d'oeuvre éternel, sous le ciel vénitien...
Décidemment le temps et le climat influaient sur la spécificité de mon humeur, de mes tumultes et de leur résonnance. Il était une fois un regain de froid et d’hiver, où la volupté du soleil chaleureux s’était à nouveau assoupie. Le gris du ciel ne m’inspirait point. Des images des couleurs, des tableaux, quelques illustrations, ou dessins, rendraient à mon âme tout le lyrisme nécessaire à la sublimation de l’art. Je pensai alors à Venise, à ce voyage immobile où quelques peintres m’attendaient dans les couloirs du temps, au détour du palais Sagredo ou de l’église Saint Aloise à la magie de fresques superbement éclairées. Tout ceci vous transportait dans différentes époques, au début du vingtième siècle, époque néo byzantine, où Klimt colorait ses femmes sublimes, telles que Judith ou Salomé. La luxuriance de l’Orient se mariait avec l’occident, tambour battant, c’était le rendez-vous des turbulences artistiques, magiques et passionnées. Tel mon cœur saturé de petits bonheurs en grandes espérances, je suivais à la trace ces richesses d’un autre temps, je remontais les chemins de traverse, arpentant les rues vénitiennes où des siècles d’histoire se cachaient au détour d’une Transfiguration leTitienne, autre lieu, autres temps, autres vies. Comment résister à un Casanova démasquant ce site à l’onde imperturbable, ou un Carpaccio, un Antéchrist à Torcello, figures emblématiques vénitiennes.
Tous ces trésors cachés, il fallait les percevoir, les chercher, puis les admirer. Le Palais des Doges, vu de nuit, dont la lumière ocre et dorée se confondait majestueusement au son du clavecin d’un prélude de Vivaldi. Infiniment et pour longtemps. Les moments les plus fabuleux avaient leur lieu, et cet endroit là, résonnait dans ma tête, le cœur aux couleurs secrètes se déféraient au fil des gravures que j’avais sous les yeux. La casa Torres, conçue dans les années 1910, résurgence d’une inspiration nouvellement évoquée. Un concerto de Vivaldi, Goldoni l'élève à l'insolence certaine, la gravité de la musique de Monteverdi, ou bien celle de Da Ponte et Les noces de Figaro, Mozart n’est pas bien loin.
Véronèse dit un jour : « Nous les peintres, nous prenons les libertés que prennent les poètes ou les fous. » Cette sentence résume bien des textes descriptifs. « La Montée au Calvaire » du Tintoret, La conquête de San Rocco, tout n’est qu’opulence à La Scuola Grande di San Rocco. Autre temps, autre époque, autres amours, qu’il suffit de faire résonner, revivre de temps en temps, quand les périodes maussades viennent refaire surface, se plonger dans les eaux troublées d’une Venise grandiose, et pourquoi pas s’y noyer si nécessaire, pourvu que l’on soit ressuscité par la grandeur et la candeur de tous ces chefs-d’œuvre, qui ne nous laisseront jamais disparaître de la surface des art mateurs. "Vedere Venizia e morire"...
Bon voyage à la faveur de la sérenissime…
"Déploration du Christ" Le Tintoret (clair-obscur)
-
Le mariage du monde et de la création... William Blake 1757-1827
"Albion et Jéhovah"
Blake est, avec Klimt, (et selon mes goûts), un des peintres "susciteur" de grandes émotions. Aucun tableau de William Blake n’échappe à la conscience. Ils sont le feu du ciel, l’amour de Dieu, la vision d’une armée de couleurs déchainées faisant corps avec des esprits curieux. Ses tableaux exaltent la vie dans un au-delà bien au-dessus du niveau des mots. Certes, les ténèbres sont souvent représentées, mais la passion avec laquelle il dépeignait la vie et la mort, n’appartient qu’à lui. Je ne connais personne à ce jour, explorant le monde avec une telle audace, une telle puissance. L’âme de l’Eternel est présente dans toutes ses toiles. Ses poèmes avaient également un pouvoir défiant toute autres formes d’écritures, des métaphores cousues mains, avec ce don miraculeux, celui de rendre l’image encore plus suggestive et intemporelle.
Exemple :
« Je vous donne le bout d’un fil d’or : il suffit
De le rouler en boule et vous serez conduit
A la porte du Ciel, bâtie
Dans le mur de Jérusalem. »
Pour Blake, Dieu n’est pas un symbole de la bonté, mais la bonté un symbole de Dieu. Il avait ce mérite, le mérite de pouvoir s’égarer dans un excès de rigueur, de cran, de vigueur, mais jamais dans un excès de faiblesse ou de fantaisie, comme on pourrait parfois le croire. Non, Blake portait en lui ce que je me permettrai de nommer « le génie hors-norme », c’est-à-dire une façon de s’exprimer par des textes ou des tableaux, ou encore des gravures. Ses Toiles explosent toujours au regard de celui qui les admire. Il en est de même pour ses poèmes. Il n’avait de cesse de chercher la réalité des choses, qu’il représentait dans une immense recherche d’harmonie, la quête du divin. Ses tableaux sont ensorcelants, et leur réceptacle est plus complexe qu’on ne le croirait. Visionnaire et romantique, son rapport avec Dieu fut tout au long de sa vie, un long cheminement de croyances, de questionnements, et on le retrouve très souvent au travers de ses œuvres. Très attiré par la mythologie, la théologie et la cosmogonie, (description de la manière dont l’univers ou le monde a été formé) Blake peindra très souvent des personnages bibliques, tels que Adam et Eve, Jéhovah, Hécate, Abel, Jacob Albion, pour ne citer qu’eux, et mettra en forme le rapport entre le bien et le mal. Exemple, « La prostituée ». Son œuvre traduit parfaitement ses pensées, et c’est pourquoi le génie vous explose au visage, avec force et avec rage. Les couleurs sont écarlates et explosives, et la finesse des tracés en sont le céleste témoin.
Aucun peintre à ce jour, même si cela dépend des goûts de chacun, n’aura suscité un tel engouement du regard et de la pensée. Le regard reste accroché à ses personnages, les Peintures de Sir Blake semblent être de l’ordre d’une autre galaxie, suspendue et sans équivalence. Son identité est visible au premier coup d’œil. Voilà pourquoi, William Blake, à mon humble avis est un Artiste, un génie poétique et un Peintre hors-norme.
"Le dernier repas de Jésus"
-
Contrastes...
"Le pont japonais sur le bassin aux nymphéas" Claude Monet 1899
De 1883 à 1926, année de sa mort, Monet vécut à Giverny, il décora son jardin de nénuphars et fit construire ce petit pont à l'accent japonais.
Cézanne disait à son propos que c'était qu'un oeil, mais quel oeil! Cette constatation résume très bien le regard que Monet posait sur la nature, qui n'en finissait jamais de l'inspirer. Car la nature est si belle qu'il n'y a pas de limite à la description, qu'elle soit littéraire ou picturale. Chaque jour, c'est un moyen d'évasion, loin de tous les bruits stridents de la cité. Bien que la ville soit parfois un lieu agréble, par ses monuments, ses cathédrales, dans lesquelles on peut s'y ressourcer, faut-il encore qu'elles soient ouvertes...Dans le cas contraire, pour celui qui n'a pas le sou, que reste-t-il? Transition :
J'en arrive à un sujet qui me tient à coeur, celui actuel d'une majorité de Parisiens qui n'acceptent pas le centre pour SDF, sis à Montparnasse. Je trouve cela scandaleux, dès qu'une structure ouvre ses portes pour les malheureux, les nantis se rebiffent: "Ah non, ils n'ont qu'à travailler, (je suis à l 'écoute de France Culture, "Les pieds sur terre", Rien ne va plus à Vavin, Paris 6ème arrondissement), "je déteste la paresse", dit une dame à ce propos. Les "ils n'ont qu'à travailler", me hérissent douloureusement. Les gens sont pour un ordre établi, et ne supportent pas que des plus pauvres qu'eux, soient acceptés dans notre société, quelle misère! Pour le coup, j'ai presque honte de ne manquer de rien, assise devant mon PC, un sandwiche à la main. Rien n'est jamais éternel, tout peut basculer très vite, je prie pour que cela ne se passe pas, mais un peu plus d'humanité m'enchanterait.
Facile comme sujet, je confirme!
-
De l’art d’être heureux par l’Art : Les offrandes divines
Si nous parlions "la langue du bonheur", des choses simples, entendons par-là ce qui est à la portée de chacun. Les bibliothèques ne sont pas que particulières, pour qui souhaite lire, étudier, mettre son nez (respirer dans) la beauté culturelle et artistique. Les pinacothèques, ou bibliothèques municipales, regorgent de mille et un chefs d’œuvre. L'oeil est le premier organe à être touché, puis vient le lyrisme par le rythme musical des écrits. Nos oreilles sont alors émerveillées, ainsi que la vue. La poésie est un pur moment de mélodie, sans parler de la grandeur de la musique classique… Le maître mot est la sensibilisation (de l’Art). On peut même en se concentrant fortement, entendre les personnages de certaines peintures, ou sculptures nous relater leur vie, le pourquoi de leur présence, l’histoire de leur avènement. L’intérêt de l’Art, est de rendre heureux, au-delà de toute volonté de Savoir. La Nature en elle-même est un temple de magnificence et de générosité. Le chant des oiseaux, par exemple, est d’un éclat extrême ; de plus ces petits êtres ne font pas l’aumône! Voilà, le second maître mot, la générosité car l’Art est magnanime, et puisqu’il est partout, Il est donc infiniment gratuit. Je ne connais aucune personne, même des plus érudites qui auraient tout vu, ou tout lu ! Cela n’existe pas, sauf peut-être Dieu ! Et quand bien même, cela n’empêche en rien de s’ouvrir au règne végétal, floral, ou encore animal. Si nous semons les champs, les terres, pourquoi n'en ferions nous pas de même avec notre esprit ? Les récoltes, peu ou prou, seront toujours là. Ce qui est prit n’est plus à prendre! Et puis « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». Le plus important est d’être attentif au « hurlement incessant» de la fécondité existentielle. Être aux aguets, tels des chasseurs de beauté universelle...
Je ne suis « personne » pour vous donner ces conseils, ma parole n’est pas d’Evangile, et pourtant, je ressens cela comme un devoir, un message du Tout-Puissant adressé à l’humanité. Permettez-moi de me soumettre à sa volonté divine.
Lorsque je suis heureuse, je voudrais que le monde entier perçoive mon bonheur. Voilà peut-être le secret de mon intention. Besoin de partager le peu que je sais, l’infime part de cette chance là.
L’Art, dans le sens général du terme, nous invite à la contemplation, qui elle-même nous incite à la sérénité. Nous en manquons tellement ! Même les gens nantis, vivant à la campagne ont toujours le besoin de voir améliorer leurs émotions, qui passent obligatoirement par le chemin de la sagesse. Le calme est un luxe et une volupté indispensable à notre santé, morale ou physique.
Prenons le cas de la Théologie comme exemple : Elle, est un puits sans fond d’architectures, de sculptures et de peintures sacrées. Qu’y a-t-il de plus éblouissant qu’une visite dans l’Enceinte du Vatican ? J’avoue pourtant n’y être jamais allée, mais le peu qu’il m’ait était donné de voir, via le net ou des livres imposants, semble nécessaire d’être fréquenté au moins une fois dans sa vie. Les Sept merveilles du monde sont également au-dessus de tout adjectif qualificatif existant dans notre, si riche vocabulaire. Venise, Florence, Rome, la Chine, Paris et ses régions, l’Espagne et l’empreinte des Maures, etc.… Que de « voyages à faire », que de ah et de oh, à entendre !
La société dans laquelle nous vivons, (pour ceux qui ont la chance de pouvoir en bénéficier technologiquement parlant), nous offre tant de possibilités pédagogiques, qu’il serait judicieux de ne pas les ignorer.
L’Art est partout, et à la faveur de tout le monde, alors bonne « croisade » à vous. L’Infiniment beau nous attend à chaque tournant, alors soyons vigilants ! Et faisons passer le mot…Il nous délivrera d’autres maux.
En tout humilité et sincérité.
Peinture de S. Dali "Christ de Saint Jean de la Croix" - (1951)
-
Instant de sérénité... Le Magnificat chanté par Mina :
-
Le symbolisme, toujours : Du plaisir à retenir!
-
Un blog qui me plait :
http://les-plaisirs-de-katman.over-blog.com/9-categorie-11223689.html
-
Ma vision picturale :
Vous n’invitez pas la peinture dans votre vie, c’est elle qui vient à vous. Elle, vous fera entrer, soit par la porte principale, soit par la vision qu’elle révélera en vous, le symbole évocateur de votre propre scène. La représentation d’un passé mis au présent, accélérateur de la pensée vagabonde, ô combien féconde. Ouvrir les yeux et ne pas regarder, juste voir, et ressentir, je souligne. VB
-
Le portail de la psychologie