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  • Traversée des mots...

    "Radeau de la méduse" 1819 Géricault écrire,lire,mots,jeux,traversée,littérature

    Je traverserai l’estuaire pour me rendre jusqu’à la grève. Sur mon radeau, rivage à l’horizon, terre imaginaire j’apercevrai Moïse sur les flots et Poséidon si le temps s’y prête. Les clapotis que fait l’eau quand on s’y projette, les perles d’écume qui soudain vous enchantent par ses légers murmures. Les flots et l’océan, la mer, les ondes, tout cela semblent sortir de mon antre depuis quelques temps. Les rêves dont je me souviens, dès que Morphée tend ses bras légendaires et musclés, auxquels seul un Dieu ne peut prétendre, me font avancer vers un autre clivage, celui imaginaire, celui des livres, le virtuel aussi a sa place, petite mais sacrément tenace ! Des mots, des prières vont et s’enchainent à moi, je sursaute à chaque fois dans une mer déchainée, celle que je nomme ma destinée. Je ne cesse jamais d’écrire, souvent dans ma tête puis je retranscris tout ceci sur un grimoire, que je relis quand il fait noir. Petite lueur éclairant mes nuits, petits bonheurs quand je trouve cela joli. Avec humilité, je me dis qu’il faut continuer, persévérer, s’accrocher à ses souvenirs pour ne pas un jour se maudire d’avoir tout oublié. Quelques fautes d’orthographe m’agacent au plus au point, car parfois je ne les vois pas, un aveugle les verrait, moi pas. Ma tête est toujours dans la lune, voilà la plus grande de mes lacunes, dans les nuages, ou dans les cieux, sacrés cieux qui, à force de les évoquer vont finir par m’y rappeler. Non, tant que je serai vivante, je serai en vie. La nuance est infime, mais c’est justement cette subtilité qui fait toute la différence. Etre soi, tout en étant heureux, ce n’est pas donné à tout le monde, prêté peut-être, mais donné, rarement. Ma table de nuit, pleine à craquer est mon havre de paix. Je ne résiste jamais à un livre, heureusement qu’il en n’est pas de même avec les hommes, sinon ma chambre serait un sacré bordel ! Mais heureuse je suis, tant que Dieu, le Tout-Puissant me prête vie, je convole à l’infini. L’infini a toujours eu une place prépondérante dans ma vie de mercurienne. L’âge d’or se profile, l’âge d’argent aux reflets de soie m’aime, (soi-même), même s’ils ne donnent pas les avantages nécessaires à l’élaboration de mes actions espérées, écrire, mûrir ne signifie pas pourrir, être adulte a ses bons côtés. Moins d’insouciance, mais plus de dignité et d’éloquence. Evolution assurée, vers un autre mode de vie, qui n’en a jamais fini, avec l’Infini. Les pierres dans lesquelles vous donniez des coups de pieds, au temps d’avant, maintenant vous ne les voyez plus, transparentes, disparues. Tout est calme, presque serein. La plénitude totale aura lieu plus tard, à l’âge doré, celui que rien ne peut altérer. (La vie s’en est déjà occupée !)

    Mais,  je m’éloigne des côtes, je vais finir par m’échouer si je continue. Alors, je reprends le gouvernail, et mets le cap sur de très douces et bonnes espérances. Je ne délire pas, je joue. Les mots peuvent aussi avoir un rôle ludique et enrubanner la porosité de vos dires. La sonorité et les métaphores sont un régal, un plaisir sans fin, auquel mon esprit s’abandonne, et fait virevolter l’alphabet tout entier. Je ne me lasse jamais de toute cette audace, tout au long de mes journées, je pense à eux, à tous ces mots qui sonnent beau, cela est un réflexe, je ne force jamais les mots, sous peine de maux de tête. Je le dis et je le pense, la langue française regorge de joyaux, des drôles de palabres dans lesquels je noie mes disgrâces, quand la concordance est à sa place, je vogue vers de joyeux paradis, heureux avantage, celui de l’infini. Seule la cohérence mérite la plus grande attention ; ce qui peut être apporté sur un plateau, le rétif des mots bleus. Les mots d’amour, doivent  être sans défaut. Chaque jour j’en asperge mon cher et tendre, celui qui vit dans sa bulle ! Dans son bocal de poisson, c’est son signe…le chant du signe..., me rappelle sans cesse que cela ne dépend pas de moi, je suis sur terre pour l’aimer, indéfiniment, encore de l’infini. Tout est infini, les mélodies, le jour, la nuit, les arts, la musique, classique ou pas, le ciel, le soleil, les océans, la nature, le temps, et même la bêtise ! Eternelle éphémérité.

    Je vais bientôt accoster, et souhaite donc à tous ceux qui passent par chez moi, et même aux autres, une année 2012 exceptionnelle, une année classée grand cru, fleurant bon le renouveau et l’espoir.

    Je caresse un seul espoir, celui de pouvoir écrire, enfin en toute liberté et en toute confiance...