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hiver

  • Ciel de coton

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    Image Valérie Bergmann

  • Dorémifasido!

    Le jour décline, et tandis que je m’incline devant le spectacle de la vie, le soleil n’en finit pas de m’éblouir. Je suis la lumière de la nuit transcendante et imposante. Tout est normal, tout, même si les températures atteignent les degrés les plus bas, je constate la beauté que nous envoie l’éclat depuis les cieux. Armée d’une boite à images, je n’en finis pas d’immortaliser l’instant présent, culminant à des années lumière d’ici, de là. Ce n’est rien d’autre que le jour qui s’enfuit. Le soir qui revient furtivement, éclaté, éclatant de luminescence, flamboyant, merveilleux et mobile, le temps d’un éclair, d’un coup interstellaire, versant, versatile, ce sont les moments volubiles, ceux qui me font vous écrire, toutes voiles dehors, je suis le cours de mon propre décor. Alphabet explosif, je suis la mélopée des champs d’honneur, l’oreille aux aguets, j’écoute cet air flamboyant de beauté, Haydn est parmi nous. Les Ut éloignent Belzébuth, toujours près du ciel, les notes sont un arc-en-ciel magique de la beauté qui s’exécute. La voix des anges, le toit du monde, l’île des elles, les ailes des iles, qu’importent les dissonances, tant que la traversée de la flûte nous enjoint de ses tumultes. Les mots sont le signe des cymbales, des symboles qui s’envolent ; le la toujours là, tout est à mi, amis de la musique classique, classieuse, merveilleuse, semblant venir des dieux, d’un olympe vertigineux, le violon virevolte, c’est le bruit de la vie. C’est fa, facile, s’il le veut, c’est doré sur le sol, effaré, dorémifasido, est le mot qu’il me faut.  Dans la lumière opaque d’un soleil fainéant, la nature à ses prétendants, rien ne saurait se suspendre, la vie continue, le gel l’accompagne. Injonction d’une mortelle saison que nous envoie le reflet d’un ciel intimement éclairé, par un soleil finement laminé. La luminosité se fait plus douce, et le soleil nacré danse une valse folle à perte de vue, celle du ballet incessant d’un hiver qui lentement nous encense, nous foudroie, nous intercepte, nous accepte, puis nous réchauffe, l’air malicieux du froid qui s’habille de douceur, le scintillant à l’intérieur des cœurs, il fait bon, la musique effeuille sa comédie, et adoucie nos maux les plus purs. Cela n’est rien d’autre qu’un étrange échange entre la banquise et nos terres plus marquées que jamais d’un emprunt rapporté. Oui, l’air est gelé, le froid est déployé, profitons-en pour laisser s’exprimer les jolies choses et l'ombre de la folie, écouter de tout notre être, le carnaval majestueux des musiques divines. La sublime intervention des violons de Liszt, vénérable valse qui nous prend le cœur, l’âme et l’esprit. Tout est entendus, la joie, la peine, le chagrin et ses emblèmes, le temps est au je t’aime. Les nuages comme des aloses défient l’aquarium que le ciel est devenu. Le gris ressemble à des écailles, le rose décline sa palette de nuances extrêmes, chaque heure à sa propre nature vivante. Jamais de nature morte, elle est bien vivante la cérémonie rayonnante. La comédie de la lumière éclaire l’obscure froideur de l’hiver à son paroxysme, décidemment, le jour décline. L'air d'une musique détend, l'air du  temps, l'air glacial, l'air austral, tout est presque normal.

  • Hiver.

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  • Pas d'image.

    Le baromètre affiche fièrement ses moins dix degrés, expression de la vie, réveillant ce qui était jusqu’ici  endormi. Rares sont les instants où la nature vous croque à pleines dents. Sa morsure est aussi offensive que des crocs d’animal félin. Le corps s’ankylose, se raidit, c’est la vie qui sourit  depuis la banquise, de nous voir si affaiblis quand les saisons jouent à juste titre, leur premier rôle.  C’est la dérive des continents, l’autre côté de la rive, de l’autre côté du globe.

    Le gris du ciel est uniforme, pas la moindre subdivision, le spectacle est dans la tête et dans les cœurs des animaux, à la facilité d’adaptation attrayante.  Leurs poils sont si condensés que rien ne semble pouvoir  les transpercer. Ils ont l'air surpris de nous voir déguisés en Inuits, de quel drôle d’accoutrement sommes-nous affublés ? Leur odorat est une arme pour nous identifier. Méconnaissables, nous sortons qu’en cas d’extrême urgence, au  moment de ramasser le crottin des chevaux, à l’heure du repas, là je n’y échappe pas, c’est à l’extérieur que ça se passe. Par ce temps, les livres sont des amis très intimes, les mots, les images sont infiniment plus prolixes que le froid qui vous dévore, et s'immisce en nous sans la moindre pitié !

    Pauvres êtres humains que nous sommes, qui par une température extrême, se sentons menacés, violés par un temps qui n’est rien de plus qu’un hiver, un véritable hiver, celui qui mérite le nom de saison. Jusqu’ici nous avions connu des ersatz d’époques. Il est temps d’appréhender les gerçures, celles qui nous épurent, nous lavent le corps et l’esprit. L’âme se révèle par cette fraction de temps. Froideur, gel, glace, verglas, givre, frimas, s’immiscent dans un opéra "roc" de glaciers farauds, c’est l’écume du temps qui culmine au clair gelé d’un hiver fortement exclamé. La Nature prend sa revanche, c’est elle qui mène la danse, la chorégraphie des glaçons, l’arctique est la scène du spectacle.  Nous devenons des manchots avec nos duvets sur le dos. Les bouts de nos nez ont rougis, les doigts se sont engourdis, par un vent cinglant et siffleur. Ah, la menace de la glace, le tourbillon des glaçons, le cinéma des patinoires de verglas, la farandole de l’autre pôle ! Les champs hésitent entre neige et terre, l'avantage de la mélasse. Tout cela depuis la fenêtre, je suis l’Homme dans toute sa fébrilité. Un instant, j’ai presque honte en pensant à tous ceux qui n’ont pas d’abri. Quel temps pourri, c’est insupportable de savoir que quelques millions d’individus se tordent dans les rues, et, sous les ponts,  quartier résidentiel de ceux à qui la vie n’a pas dit oui. Les malheureux, les maudits, les sans abris croulent sous le poids des éléments naturels. Rappelez moi quel siècle nous sommes, pour voir si le passé est dépassé. Je vois que non, les temps modernes n’ont rien apporté comme bonne nouvelle, nous ne faisons pas mieux que lors des temps moyenâgeux. La technique et sa constante évolution n’ont plus de raison d’être quand les gens meurent de froid, moi, j’ai le cœur qui pleure. Au diable, les vers, la littérature, les jolies phrases n’ont plus la même résonance puisque des gens crèvent sur terre, l’intelligence n’a plus qu’à se taire.

  • Songe d'un jour d'hiver

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    Dans un brouillard épais, les arbres dénués de tous feuillages, paraissent  être bien davantage que leur propre image. Il n'appartient qu’à nous de laisser vagabonder ce que le paysage nous offre en partage. La lumière opaline donne la parole au silence qui décline, respectueux et sublime. Dans la pâleur extrême, rien que des je t’aime imaginaires, des bruits furtifs,  des animaux se saluent avec déférence, c’est leur façon à eux de rester dans la danse. Pas un sifflement d’oiseau, tout est calme, le décor endormi dit que tout est beau, je le crois, infiniment beau, dépouillé de ses oripeaux. A l’horizon d’étranges visions, pas un chat,  même noir, nature incolore imposante et merveilleuse. Révérencieuse offrande de Dieu, arbres effilés, temps d’hiver assuré. Le ciel semble endormi, dans l’immensité de la vie, et les fleurs se terrent, attendant patiemment la douce lumière, la venue de l’anthère, dans un sursaut, au milieu des terres, champs de blés encore gelés. Nouvelle saison attendue, mais pour l’heure tout est nu, plat sans fin, infiniment serein. Un coup de fusil retentit, au loin, dans la plaine, il semble venir de loin, dans un univers de paradis perdus, un univers impur perturbant  le doux désordre de la forêt qui gronde. Mais trêve de faconde. La journée fut aussi blanche que transparente, c’est un jour sans… L’extérieur incolore est sévère, et ressemble au désert qui déployant ses mystères, joue de la musique sans faire de bruit.  Le ciel et l’atmosphère se confondent, seuls les animaux animés par une légère brise, restent imperturbables, petits monstres affables, ils n’ont que faire des sursauts du froid ! Les histoires d’atmosphère, cela n’est pas leur affaire. La température côtoie les moins cinq degrés, le climat est hostile, la chaleur dans les cœurs. C’est la fin d’une année, un avant-goût de nouveauté. Gel et givre, recouvrent collines et montagnes s’enivrant d’un air pur, éthéré. La neige est espérée, la nudité dissimulerait sous le manteau épais des flocons spongieux qui nous piqueraient les yeux. Il faudrait monter plus-haut, là où le ciel s’apprivoise et se laisse effleurer du bout du regard. Là, où tout est a pic, à flanc de falaises sauvages, inoccupées et vierges de sérénité, de toutes traces immaculées. Les chamois, les avalanches, les sapins et les rivières gelées, sont autant de beauté en perspective, prestige  et panache de l’endurance d’un climat qui bat la mesure des gerçures, c’est le songe d’un jour d’hiver, une oraison à la saison d’un froid qui nous irradie et nous engourdie d'un charme garanti.

  • "L'Hiver" François Girardon 1628-1715

    Cette statue intiulée "L'Hiver", est la suite des trois autres saisons représentées dans les jardins du château de Versailles. François Girardon en est l'Auteur. Elle fut construite à la demande de Louis XIV entre 1675 et 1686.

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