Ton style c’est tes mots
Quand ton humeur s’agite
Le style te fait défaut
Et lorsqu’aux livres tu t’agrippes
Ton style tu l’as dans la peau.
Il semble que le Seigneur
Ne t’accorde son aide
Quand de tout il te précède
Tu trembles et tu as peur
Mais tes doigts restent raides
Et tu pries les dieux et les cœurs.
Ton style c’est ton âme
Elle gêne parfois et désarme
Que t’importe les drames
Ton style c’est ta trame
Que tu lises Rimbaud
Verlaine ou bien Artaud
Ton style est bien le même
C’est tout ça ton emblème
c'est Kafka qui te dit « je t’aime »
Ton style c’est tes chaînes.
Ta sagesse de basse-cour
N’attire que les vautours
Et tes croyances extrêmes
Ne te dévient que de toi-même
Ton style c’est le rythme des fous
La raison insensée de celui qui s’en fout.
C’est les saisons qui virent
C’est tout ce qui t’attire
Ton style, je le crains, c’est le pire
Mais le seul qui t’inspire
Baudelaire et ses sbires
Ton malheur c’est d’écrire.
Ton style est dans la nature
Dans ses coins les plus obscurs
Où tu ne crains plus le futur
Puisque ton style c’est d’être pur
Puisque ton style c’est ton armure.
Ton style c’est celui des martyrs
Sur leur chemin de croix
C’est Dieu qui te respire
C’est Jésus sur la croix
Oui ton style c’est tout ça.
Mais, écrire ou mourir
Tu es las de choisir
Ton style c’est l’au-delà
Au-delà des mots
Au-delà du temps
Au delà des gens
Ton style c’est ton sang.