Les alizés sculptaient des nuages inédits
Dans les cieux aux couleurs paradis
Les oiseaux et leurs cris, tout la haut
Chantaient l'hymne à la vie
Le chant sacré du très haut
Et tandis que des senteurs boisées
Se croisaient dans l'air du bosquet
Ça sentait bon l'herbe mouillée
La terre humide et musquée
Des clairières et des vergers
Un hymne au bonheur d'exister
La joie de se sentir renaître
Entre vents et merveilles
Le réveil de soi
Parmi la nature et les aulnes
Le besoin d'être là....
écritś
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Alizés
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Nuit.
Savez-vous les murmures de mon cœur quand au détour d'une rature se déchire la peur?
Que par mes mains tremblantes saisissants une feuille, mon stylo en acier va et vient et se meurt.
Quand à la subtile joie se mélange un grain de folie doux amer, des mots qui ressemblent à des vers.
Là où l'amour embellit la vie jusqu'au sommet de l'écrit.
Quelle belle euphorie s'emparant de la nuit, où le silence y résonne et abandonnant mon âme au rythme essentiel des joueurs de lyrisme.
Les palimpsestes ressuscitant alors, laissant apparaître la sublime candeur de la passion et du cœur.
La pureté des âmes égarées se remet à scintiller et sous l'obscure noirceur se dessine un bonheur inconnu du commun des mortels.
Dieu, faut-il avoir subit de terribles naufrages pour qu'enfin apparaissent la douceur et le calme?
Rien de plus raffiné que ce merveilleux grimoire d'où s'échappe un délicieux carnage, l'histoire d'impossibles déliés que forment sous mes yeux le supplice et l'espoir.
Dans un élan furtif je regarde valser, les lettres dorées affairées à briller jusqu'au petit matin.
Puis s’en revient l’aurore, effacer tout cet art éphémère, sans chercher à percer le mystère du jour, là où les astres déchirant le ciel s’évaporent dans un mystique halo de lumière, la lueur matinale fera de ma gloire onirique son festin dérisoire.
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Aimer...
Je ne dors pas, je somnole, savourant de plein fouet les passages exquis d'une impression de solitude extrême et éternelle. Les livres furent dévorés comme toujours, ils ne cessent de s'enfouir dans la mémoire. Pour vous les rendre à un moment ou à un autre, lorsque l'occasion viendra. La voici, l'indomptable! Je vous écris en dormant, si, si, je vous assure. La saveur littéraire s’incline devant le besoin d'un sommeil profond. Le mien est paradoxal, comme tout ce qui fait que je suis moi. L'appétit du vocabulaire est effrayant, excessif, insoumis, volontaire et résolu. Incessamment, le corps est voué, comme une armée qui vous écrit. Mon âme la suit, obéissante et heureuse.
Le bonheur de jouer et de jouir, après avoir lu une infinité de mots, s'accapare de mes nuits, et vous distribue sans restriction toutes les émotions. Ce qui vous est imparti, la frontière ouverte de ceux qui me lisent.
Comme l'atmosphère est limpide, extase intrépide, à ne partager avec personne. Seuls les mots connaissent et tracent la route qui mène aux cieux. Là-haut, de constellations en groupes stellaires, je viens vers vous, mon Dieu, vous implorer le tendre Amour, celui qui m'entoure, me fait me sentir vivante, grâce à l'éloquence dont je fais preuve, grâce aux écrits, recouverte par l'intention suprême d'arriver jusqu'à l'extrême.
L’écho du silence me submerge, les minutes courent si vite, les secondes, incapables de les ralentir. Accélération nécessaire, mieux qu'un somnifère. Les battements de mon cœur en connaissent toute l’ampleur. Demain, il sera déjà trop tard pour me retrouver, me retrouver seule dans le noir ; la lueur reste dans mon antre, celle même qui allume le cortège de mes nuits. Que serais-je sans les mots pour le dire, dire combien l'extension des palabres vaut tout l'or de la terre. Les diamants ne sont qu'une âme corrompue, quand on les compare aux fleurs, qui comme des mères nourricières envahissent nos yeux de beauté, notre regard se pose et nos yeux se reposent de toutes ces belles choses. Voilà la vie, le reste nous appartient, le chemin de notre destinée nous est réservé. Toutes voiles hissées, je vogue, vole, court sur l'océan des eaux d'un bleu marine, il fait encore nuit, dans la ferme intention de trouver le mystique mystère de la vie.
Le ciel et l'océan, la terre et ses mystères. La mer telle un cratère... Sujets infinis, jusqu'à l'infiniment indéfini.
Mes nuits sont à vous. Sans tabou, avec amour, je suis un infime rayon de soleil sans détour, et sans retour, comme la rivière qui se jetât dans le lit, à un moment bien précis ; je suis les ondes, la houle, le flux et le reflux, la source, le fleuve, puis la vague écume des nuits, sans repos et sans merci.
Mardi 14 février, Saint-Valentin me tient éveillée, 3h58.
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Ciel océanographique...
Cherchant dans le ciel quelques stratus, je m’étonnais devant une étrange similitude : Les nuages semblaient être d’énormes vagues tourbillonnantes dans une mer déchainée. Les cieux étaient un vaste océan dans lequel se profilait une tempête. Le ciel est véritablement un tableau aux couleurs variables et exquises quelque soit le temps, quelque soit la lumière, quelque soit la saison. Les ombres scindaient le ciel en plusieurs parties, Je contemplais dans le froid cette immensité intégrale, dans laquelle les ressacs de la mer fictive se mélangeaient aux ténèbres attractives. L’anthracite embrassait le gris perle, fusionnant avec un noir presque pur où le blanc argenté embrassait des tons pâles et pourtant lumineux du miracle de la vie. La passion de la description me poussait à persévérer dans la contemplation. Tout avait son importance, le royaume de Dieu est un univers qui semblait s’ouvrir devant mes yeux. La lumière grise recouvrait la région, et mon humeur ne cherchait pas le beau temps. La brume, le brouillard et le gris du ciel suffisaient à faire renaître d’autres émotions. J’étais sous le grand chapiteau de la vie, dans une contrée où le ciel avait une grande importance, et semblait recouvrir les plaines, ou du moins les faire émerger au second plan du panorama.
Ce que je vous dis n’est qu’un grand silence déployé. Mais dans l'antre de mes dires, je ressens le besoin impulsif de vous emmener au clair de mes ballades, dans un désir infernal de brûler d’un amour infini dans lequel je noie les soucis... Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul, ce n'est pas moi qui le dit, mais ma solitude n’est que partielle, le temps pour moi de parler avec moi-même, et par extension avec vous-mêmes, puisque sans vous tout cela serait sans intérêt.
Lorsque l’on partage les mots que l’on pose sur les choses, le regard dans les cieux est le socle nous reliant, sans que nous nous en apercevions vraiment. L’univers est un support où j’écris tout azimuts, comme lorsque j’écoute sans faire de style, sans prétendre aimer ce que je n’aime pas vraiment, Bach, Haydn ou Brahms. Non, ce n’est pas moi, la richesse de la vérité ne me coûte que de la fatigue. Celle que j’oublie dès que l’inspiration se décline infiniment sur du papier ou sur un écran, je sens monter en moi une explosion d’amour, un rapport lunaire et solitaire dans lequel je m’affaire et nous transporte de l’autre côté du miroir. Narguant le reste du monde, celui auquel je me soustrais, le monde des affaires et des gens intelligents, le jeu de mot est un leitmotiv dans lequel je noie mes chagrins, vous faisant un signe, un signe de mes mains. Solennellement, je suis sur le chemin de la vérité, je ne suis qu’après avoir écrit. Avant, je ne suis qu’une ombre vagabonde, cherchant en vain à exister. Alors, j’ai vite compris qu’il fallait chaque jour vous écrire, vous envahir d’images, vous engluer dans le monde étrange de l’expression jubilatoire. Je ne parle que de choses qui peuvent servir à rendre les gens plus heureux, plus ouverts à l’harmonie des mots dont j’essaie de jouer de manière juste, de manière vraie.
Photo Boris Dumont "L'escalier qui monte aux cieux"
Je me rends compte à l’instant, que je pris comme entrée en matière le mystère du ciel, et que nous nous retrouvons beaucoup plus loin, dans un océan d’amour où je tente de vous faire imaginer la musique qui inspire et sur laquelle je peux écrire. Aujourd’hui je navigue sur les ondes du grand Beethoven , plus précisément, la symphonie numéro 5, en adéquation avec le jour, le temps et l’atmosphère. Tout n’est que splendeur et grandeur quand on le veut, quand on y croit, se laisser porter inlassablement par l’étrange plénitude des images, de la musique et de la littérature. Dieu est au dessus de tout et je partage avec Lui les grandes choses de la vie, les accalmies, c’est Lui qui me les dit, m'en envahit. Je n’invente rien, je traduis, j’interprète, je décris. Savoir si cela sonne juste, je ne peux qu’espérer, dans le grand tumulte des remises en questions quotidiennes.
Unir ce qui s’assemble avec naturel, les mots, la musique qui palpite, le cœur sans limite. Vivre de la contemplation demande une force céleste dans laquelle je me déleste, dans laquelle je m’invente, et me réinvente à chaque aube naissante. Sonata Numéro 14, Beethoven toujours, le piano accompagne les silences de mon cœur. Les entendez-vous ? Ils se promènent dans l'inconstance des flots gris du jour qui s’enfuit.
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Précision...
Après avoir écrit mes articles d'un seul jet, je les relis toujours, dans un but d'amélioration, et dans un espoir de perfection. Merci d'en tenir compte. J'apporte donc souvent des modifications à mes textes... Si cela vous intéresse, je vous invite à relire mes écrits. Merci.
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Marcel Proust : 1871-1922
"On a tort de parler en amour de mauvais choix, puisque dès qu'il y a choix il ne peut être que mauvais". M. Proust
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La Bête et les Parasites, Philippe Sollers, "Les Voyageurs du Temps" :
A propos de « Le Sujet » (Les Voyageurs du temps)
La Bête et les Parasites symbolisent le Sujet du livre, et distinguent les personnages Vrais , des Faux. Cela nous concernant tous, entretemps, pour oublier les Parasites, lire « Les Voyageurs du Temps » est un véritable enchantement pour ceux qui aiment aimer l’Art, dans toutes ses contenances. Les oubliés sont plus vivants que jamais, ils jalonnent la balade subtile dans un Paris archi-textural, entre mots et merveilles, entre vie et mort. On distingue dans ce livre la pauvreté du sens artistique actuel, et, Ph.Sollers parvient à balayer la catatonie ambiante, où les vivants sont plus morts que leurs ancêtres philosophes, peintres ou poètes, qui sont les seuls, à posséder l’Eternité. « Les grands hommes ne meurent jamais », dit Sollers. Il nous rappelle à l’Ordre, voilà, ce que Philippe Sollers tente de faire dans cet ouvrage : Viva la poésie, la beauté d’une rose éclose depuis si longtemps, sans que nous n'ayons pu la voir ni humer ses délicieuses senteurs, égarés dans les méandres épineuses et vaines de la bêtise environnante et délétère…
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Ivresse :
Il ne faudrait pas que tu me blesses
Ni que je m’affaiblisse
Si je pars sans laisser d’adresse
C’est pour que mon cœur se hisse
En haut, tout en haut de mes faiblesses
Il y a ton corps comme une caresse
Une caresse d’où je glisse avec délice
Chercher le vice comme un réflexe
Des lettres en esses soudain se dressent
Fauchant l’enfance et la réglisse
Des fragments d’abscisses s’y ’immiscent
Perdus dans mes éternels abysses
De sévices en faiblesses
Dans lequel se noie le supplice
Des amours complices jusqu’à la lie des caprices
Jusqu’à la lie du calice, liesse de l’ivresse.
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Ma citation :
"Parlez d'éphémère à un homme, il vous parlera d'éternité". VB
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Pensée :
Le corps, le cœur et l’esprit réunis ? A l’horizon, une explosion fusionnelle !
Pendant que le temps poursuit sa course illimitée, il nous impose ses propres limites. A nous de le diriger selon nos propres besoins : besoin de mûrir, besoin de rajeunir, besoin d’aimer, besoin de désaimer…Propos gnostiques de quelqu’un de mystique.
Comme une parabole, je m’abonne à la fusion d’une extase au-delà de tout "bon-pansement" collé sur la pensée, aiguisée par le choix d’une vérité absolue, aussi idéaliste que simpliste. Joindre les trois bouts de l’Ame-our, afin de parvenir au pouvoir raffiné de la fidélité choisie. Ne faire qu’UN, c’est déjà beaucoup…
Le corps situe l’acte sexuel, le cœur, l’acte amoureux et l’esprit, l’acte divin. Imaginez cette ode à la rêverie, jonchée sur un courage faisant rage. Fusionnons ou quittons-nous, voilà la vraie vie. Ne pas chercher ailleurs la jouissance, elle est là, devant nous, alors ouvrons les yeux !
Entre chants bibliques et ignorance invective, réunir en une seule personne ces trois symboles qui font de l’amour, un poème sacré, loin de la parodie et des métaphores, symbiose de deux vies en fusion. Osmose de deux cœurs à réaction.
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John Kennedy Toole : 1937-1969
"Au cours des années, je suis passémaître en l'art d'échapper aux choses que je ne voulais pas faire..." -
Entre ciel et terre :
La Vraie Vie...Sur un pied d'Estal..."Les vents de l'orgueil, peu apaisés" Alain Baschung -
La Muse :
La Muse ment et cela depuis tous temps
Abuse de son pouvoir, éclairée par la lumière du soir
Susurre des palabres depuis le firmament
Pour voir s’ouvrir les roses épineuses de la beauté rare
Avant d’ouvrir un grand écart de litotes de gare
De son âme, on ne voit que le bleu camaïeu
De nos écrits on ne sent que le mélo sur fond creux
Qu’elle déclame depuis les cieux tels des phares lumineux
Eternellement infidèle, elle crie des aèdes
Que seuls les rebelles entendront de la plèbe
Arrimant les mots et leur légende
Elle est la Reine de la Bande
Elle seule engendre depuis le Très-Haut
Les battements lacrymaux de nos idéaux
Elle seule entend notre appel
Et nous dévie du côté charnel
Là où est sensé subsister l’Eternel
Comme un dernier rappel avant la démesure du Néant
Le contretemps de nos sentiments, en quelque sorte
Qu’elle nous emporte par monts et par mots
Histoire d’équilibre, nous redonner le goût de la vie libre
Se sentir vivant au seuil de la porte du jardin des Délices
Sans chercher le moindre plébiscite
Et, s’amusant de tous nos caprices, c’est elle qui les dicte.
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Confusion des sens :
Au bout de mes doigts, le crayon pour me répandre
Au bord de tes yeux, ta splendeur naturelle pour me répondre
Au centre de nos deux corps, sens extatiques en action
Ton souffle dans mon cou est un tout, un rien qui dit bien mieux
L’amour qui rend fous, pétille et sonne le clairon
Dans l’urne de l’eau-de là, le champagne, goût d’un matin radieux
Laisse planer l’extase en guettant l’insomnie fiévreuse
Ne jamais tourner la page du livre d’or de notre vie illuminée et ô combien lumineuse
Tous mes écrits te sont destinés, devinés à jamais
Mes mots n’appartiennent qu’à toi, mon Cheval de Troie.
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ECRIRE
J’ai toujours écrit. Et si je n’écris pas sur du papier, j’écris dans ma tête, question de support.
On dit que seuls les écrits restent, les miens sont des pensées gravées à tout jamais, indélébiles.
C’est pourquoi, souvent, ce sont les silences qui parlent le mieux de mes souvenirs : tout transparaît sur mon visage, pas moyen de tricher. L’expression d’un regard trahissant mes états d’âme. Trahison concrète ou vérité secrète? Se dévoiler ou voiler ses certitudes ?
Quoi qu’il en soit il faut écrire, même si écrire est dangereux. Le danger attirant comme un aimant la femme impudiquement grimée, à chaque fois, à chaque émotion, à chaque sensation, ce n’est pas moi qui parle, mais la vie, toute entière est un hurlement de bonheur et d’euphorie, ou de malheur et d’hystérie.
Mais prudence ! Les sentiments et les bijoux sont des aimants sans carat qui reviennent toujours sur leurs pas.(...)