J’ai toujours écrit. Et si je n’écris pas sur du papier, j’écris dans ma tête, question de support.
On dit que seuls les écrits restent, les miens sont des pensées gravées à tout jamais, indélébiles.
C’est pourquoi, souvent, ce sont les silences qui parlent le mieux de mes souvenirs : tout transparaît sur mon visage, pas moyen de tricher. L’expression d’un regard trahissant mes états d’âme. Trahison concrète ou vérité secrète? Se dévoiler ou voiler ses certitudes ?
Quoi qu’il en soit il faut écrire, même si écrire est dangereux. Le danger attirant comme un aimant la femme impudiquement grimée, à chaque fois, à chaque émotion, à chaque sensation, ce n’est pas moi qui parle, mais la vie, toute entière est un hurlement de bonheur et d’euphorie, ou de malheur et d’hystérie.
Mais prudence ! Les sentiments et les bijoux sont des aimants sans carat qui reviennent toujours sur leurs pas.(...)