Cathédrale de La Major
Je vous proposerai toutes les splendeurs intérieures dans un album, très bientôt. Ce monument déborde de trésors inconnus du grand public, moi-même, je n'étais jamais entré dans ce sculptural édifice, à l'instar de pas mal de marseillais, et vraiment, cela en vaut le détour. Beaucoup de jeunes se promenaient humblement; je discutai avec pas mal de gens, à mi-voix.
Icônes, (mes sacro-saintes peintures), Jésus, statues, Saints, autel, perspectives, plafond, Vierge Marie, porte d'entrée, voûtes, furent autant de trésors à portée de ma vue, c'était surréaliste. Ce fut un instant merveilleux, magique. Je n'étais qu'un oeil grand ouvert, ne sachant plus où poser mon regard, en haut, en bas, de côtés, tout me happait. Je fus durant presque une heure, transportée dans un passé digne d'un film de Woody Allen. J'étais hors du temps... Quelle délicieuse sensation!
Comment avais-je pu passer à côté de ce chef-d'oeuvre architectural sans m'y attarder? Je connais la réponse et vous la raconterai tout-à-l'heure.
Les vitraux sont les seuls clichés, à l'exception d'un seul, que je n'ai pu capter, la luminosité du soleil étant trop forte. A l'extérieur le soleil était à son apogée et le ciel d'un bleu uniforme.
Avant de quitter la Cathédrale, je fis un souhait, pendant que je m'aspergeais délicatement d'eau bénite : Celui d'un monde meilleur, à défaut d'être parfait.
Quelque chose me frappai : Une jeune et jolie femme voilée était en prière, assise, elle me souriait, je prenai alors cela comme un signe de bon augure... Je n'osai pas (en lui demandant l'autorisation, évidemment) la photographier, je le regrette...



Je ne peux plus écouter de variétés françaises, ce n'est pas un mystère. Ces chansons si chères à mon coeur, sont devenues des textes à prétexte afin de le faire pleurer. Non, depuis que la mort et le deuil frôlèrent ma vie, et semblent poursuivre leurs ambitions, je ne puis plus entendre toutes ces mélodies illustrées par de si beaux textes. Leurs harmonies et leurs mots si tristes par leur véracité, non, je ne puis plus les écouter, tous les Ferré, Biolay, Clerc, Aznavour, et tant d'autres au talent divin, je leur dis au revoir, pour ne pas sombrer dans le désespoir. Mon état liturgique se nourrit désormais de musiques classiques, Bach, Debussy, Vivaldi, Jancek, Wagner, Mozart, Beethoven, Chopin ou Verdi (pour ne citer qu'eux) m'accompagnent dans des instants de nostalgie choisie. Malgré les tons parfois graves de la grande musique, je reste sur mes gardes car aucun mot ne saurait me ramener à mes souvenirs. Le silence et la solitude sont des monts de plénitude sublime et précieux. Il n'est pas besoin d'en rajouter.



Quand la photo se fait passer pour un tableau impressionniste...
Il est terrible le diable, il arrive sans prévenir, relayant vos plus profondes croyances, à l’état de néant. Il est heureux, de vous voir souffrir, douter de tout, douter de vous, être une autre personne, complètement à l’opposé de ce celle que vous étiez la veille. Il se délecte de vous voir les nerfs à vif, cherchant un coin de ciel bleu quand votre âme est au plus-bas, il revient à la charge. « Ne m’oublie pas comme ça, toi qui croyait que tout était acquis, mais tes certitudes sont renvoyées. Appelle Dieu, il te répondra, mais moi, je masquerai sa voix de la mienne, et tu n’entendras que mes paroles, celles qui t’ont anéanti toute ta vie. »