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mal

  • Dualisme.

    Comme si je tournais le dos à une vie qui n'était pas la mienne, d’un temps présent dont je ne contemplais que la beauté, je jouais le jeu de la vérité en me noyant dans les profondeurs d'un goulet abyssal, faisant le lien entre deux pôles, en touchais quelquefois le fond, in fine remonter à une surface où je jouais parfaitement mon rôle de femme heureuse. Le bonheur était ce don que je n'avais jamais eu, cet état phénoménal dont je ne savais que les fugues ou les fuites.

     

    Cet état, si souvent inhérent aux personnes à l'âme créative, j'en aurais  bien vendu les reliquats, quelques années de mon existence même, pour atteindre une vitesse de croisière, sorte d'instant T où tout est linéaire, équilibré et normal, état intermédiaire où tout va bien et où cela semble le plus homogène du monde, tant et si bien que l'on ne saurait y prêter attention. Cela perdurait depuis toujours. Seuls les jougs ardus et ardents des paradis artificiels  m'avaient fait passer derrière le miroir, ce miroir trouble et troublant, ce miroir aux alouettes, là où l'on se sent anormalement bien, sur en vie, pour que cette euphorie ne soit pas mensongère et trompeuse. Mais, quelles heures insoumises, aux éclats si impurs, ne laissant la place qu'à de pléthores spécieux, stipendié par de funestes péroraisons. On ne guérit jamais de tout ce merveilleux carnage, stipulant un besoin perpétuel, comme un trou béant à jamais ouvert, tout au mieux ponctué d'états de grâce. Impasse, tunnel balisé de quelques brèves éclaircies. Le tempo à été donné, il faudra faire avec cette sensation, ce rythme effréné, exalté et furieux, cette cadence lancée à vive allure, comme prise au piège d'un manège similaire aux montagnes russes, récurrentes et certaines. Ascenseur, formule un, circuit court-circuité "à toute allure", mais rarement à tout à l'heure. À quand la ligne d'arrivée? On monte, on descend, on accélère, on freine, certes, mais avec excès. On s'arrête parfois mais les forces vives, elles, ne durent jamais. Il faut bien comprendre le mécanisme du système cérébral. Il y a là une certaine logique, lorsqu'on apprécie quelque chose, quel serait l’idiot ou le saint qui n’aurait pas tendance à en abuser? Le commun des mortels a toujours en lui des vices, alors, dépasser les limites, au diable les prescriptions, la posologie, les contre-indications, le plus, toujours et encore, jusqu'à la l’extrême limite. Mais justement, quelle est-elle cette limite? La mort sans doute. Qui peut le dire? Dieu, ce tout puissant, décideur d’un destin romanesque dont on n'est qu'un pion sur l'échiquier, voilà, lui seul sait et décide de cet avenir, à venir, ce futur à plus ou moins brève échéance. On connaît la chanson, mais le mystère reste entier et insoluble.  Toujours plus d'émoi, ne laissant que peu de place, hélas, aux autres. Recherche perpétuelle d'extases au delà de l'insoumission, perdu d'avance.

     

    À chaque solitude suffit sa flamme. Être, dans son sens le plus métaphysique qui soit, n'exister que dans la passion. Qu'elle soit qualifiée de Bien ou de Mal, prompte à une vie de bacchanale ou d'écrivain, à moins que les deux ne soient compatibles, voire indissociables. Si toutefois, il est un état stable et linéaire, oserais-je dire invariable, n’exister que dans la loi pernicieuse de la démesure, toutes fois confondues, et dans une dualité incontestable entre l’estime de soi, et une volonté de puissance. 

     

     

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  • Confidences...Ab imo pectore


    dieu,satan,bien,mal,choix,peinture, Doré, tentation,artIl est terrible le diable, il arrive sans prévenir, relayant  vos plus profondes croyances, à l’état de néant. Il est heureux, de vous voir souffrir, douter de tout, douter de vous, être une autre personne, complètement à l’opposé de ce celle que vous étiez la veille. Il se délecte de vous voir les nerfs à vif, cherchant un coin de ciel bleu quand votre âme est au plus-bas, il revient à la charge. « Ne m’oublie pas comme ça, toi qui croyait que tout était acquis, mais tes certitudes sont renvoyées. Appelle Dieu, il te répondra, mais moi, je masquerai sa voix de la mienne, et tu n’entendras que mes paroles, celles qui t’ont anéanti toute ta vie. »

    Je me dis que je n’ai pas dû prier suffisamment, que j’ai dû manquer d’humilité à un certain moment, oui, voilà c’est ça, le mot juste est HUMILITE. Sans elle aucun Salut, nul repos de l’âme, pas plus que de l’esprit. Je reprends la bible ou le missel de la Sainte Vierge, et je relis tout, je relie tout, le lien indéfectible ne pourrait se casser, il est trop puissant pour que je laisse le malotru à ces vaines espérances. Je suis dans l’expectative, Dieu me revient, je suis plus forte que le mal,  je connais l’envers du décor, dans lequel je me suis vu, apaisée, sereine, en un mot heureuse. Ce n’est pas Belzebuth, le « bras-droit » de Satan,  qui fera la loi, non jamais, je me suis assez battu contre lui, même tout contre. J’ai gravi  les montagnes d’une curieuse souffrance, celle qui fait du bien à l’Esprit, celle qui nourrit votre foi, par la force cognitive, celle qui vous donne l’énergie créatrice, qui vous fait transpirer, celle qui vous fait du bien.  Et  Satan voudrait que je me range à nouveau de son côté ? Folie, mon cher, je suis trop dans la diligence de l’intelligence  pour me laisser avoir une seconde fois. Je vois et j’entends Dieu, sa voix se rapproche de moi, de ma voie sacrée, celle que rien ni personne ne pourra jamais me défaire.

    Le "Soleil" est au rendez-vous, alors « rendez vous! », Vous n’êtes plus de taille pour combattre l’Eternel. Lui seul, le Bien, s’accorde à ma portée. Je ne suis plus celle d’antan qui croyait qu’en se rangeant du côté du malin, irait jusqu’au bout de sa folie… Mais, non, non, non, ce n’était que pur illogisme, fausseté, tout ce que je déteste. Le bonheur d’exister est en moi, à jamais, que mes ancêtres en soient les fidèles témoins ! Ceux pour qui j’ai tant prié, EUX-SEULS font pencher la balance du bon côté. Adieu obscures pensées, je l’écris comme un exutoire, je suis la source transparente par laquelle je me suis transportée au-delà de toutes vanités littéraires. Mes prises de vue, en sont le témoin ad vitam aeternam, cum quo aliquis talis erit, omnia vincit amor. Estote ergo prudentes sicut erpentes et simplices sicut columbae, vigilite et orate. Il existe une raison à ces paroles latines, elles représentent justement la raison du plus fort, n'y voyez là aucun exercice de style. 

    Peinture de Gustave Doré : "La tentation du diable"

  • La citation du jour :

    "Qui dit du bien de lui-même, dit forcément du mal des autres". V.B

  • Sans viser personne :

    "Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute". Platon