Vitrail Centre des Arts Plastiques Musée des Beaux Arts de Reims
photos - Page 27
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Serge Poliakoff "Composition" 1963
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Rouge ciel...
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Ciel d'or -Le feu du ciel-
Ciel d'or
Splendeur de choses rares
Jamais ton ciel ne s'égare
Tout n'est qu'accord parfait
Entre le jaune et le mordoré
Ciel d'or
Réminiscenses de couleurs et de sens
Comme un volcan en fusion
Tons écarlates à profusion
Couleurs divinement belles
Ciel d'or
Tu m'ensorcelles!
Le pourpre et la nacre ne font qu'un
Les nuances gorgées de soleil
Jouent des accords majeurs sur l'étendue des merveilles
Que rien ne saurait davantage sublimer
Pas même le coeur le plus pur
Tous les goûts sont dans ta nature
Ciel d'or
A ce jour ma plus belle vue
A la nuit tombée persistera ta beauté nue
Dans les méandres de ma mémoire
Dans les tréfonds de mon âme
Mon poème te réclame
Et j'y verrai quelques flammes
C'est alors que les mots auront leur charme
Ciel d'or
Jamais ne s'endort.
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Usurpartion...
C’est le mot qui me vient quand je pense à ma vie. Vie volée. Infiniment prise. Rien que je ne puisse écrire sans ternir les couleurs de l’Amour. Ah le drôle de mot qu’est l’amour, il signifie tellement, et se méprend parfois, se confondant avec ce que l’on croit être … Mais qui n’est pas, ou plus, ou qui n’a jamais été. Insupportablement douloureux. Je ne sais pas mentir, faire passer pour de l’or ce qui n’est en fait que du mauvais plaqué. Cela ne concerne personne en particulier, et tout le monde en général.
Incompréhension totale, à la forme d’une certaine spirale, folie mensongère à laquelle je ne saurais adhérer, car trop fidèle à moi-même. Vous parler de la pluie, du beau temps, vous dire que la météo de mon cœur est au beau fixe? Alors que je ne vois que de gros nuages stigmatisants le ciel insensé de mes dernières années. Vous voulez de la gaieté, aujourd’hui je ne saurais vous en donner, veuillez m’en excuser, je m’abandonne à moi-même. Qui a le droit autour de moi, je précise, de me blâmer ? Peut-être mon cheval, lui seul fidèlement, imperturbablement vrai. A la différence de ceux en qui vous croyez, ceux à qui vous donnez tout, sans demi-mesure, et qui, au final, vous malmènent insidieusement. Par des bribes de phrases, mais si suggestives ! En vous faisant comprendre, qu’il y a un temps pour tout, que l’écriture n’est pas une fin en soi, que je dois parfois me ranger du côté des gens qui n’écrivent pas, et m’activer à l’intendance du foyer, comme toute bonne épouse que je ne suis pas, et que je ne serai jamais. Là-dessus, aucune ambiguïté ! La culpabilité dans laquelle on vous plonge, en sachant combien vous rongeront les jugements que l’on vous porte est un retour de manivelle infernal, qui vous donne la sensation d’écrire ce qui ne devrait pas l’être. Je dois continuer… et si je ne décrivais pas la vérité ? Qui peut savoir où commence l’autobiographie, et où se termine le roman de votre analyse ? Pas même moi.
On écrit toujours sur ce qui vous semble être la réalité, mais après tout, mon erreur serait humaine… Trop humaine peut-être. Je sais que vous lisez entre mes lignes…
Mais voilà que le ciel s’éclaircit, que se dissipent les cumulus, banal, puisque envers et contre tout, j’ai repris la plume. Cela me rend heureuse, et ce, malgré moi, malgré tout. L’unité indéfectible avec laquelle vous ne faites qu’un. Pas celle des jours mis entre parenthèses, quand vous poétisez parce que vous devez vous taire. Dimanche, jour du Seigneur, alors on obtempère. Mais on n’est pas content de soi, pas satisfait du tout. Alors, relecture des autres articles de mon journal, trop de répétitions, je dois changer d’orientation, et pour ce faire, je ne sais Etre que dans la fidélité du moi, faire du mieux possible rimer vérité avec objectivité, dans un dessein d’impartialité, obstinément. Cela m’est dicté. Je ne suis qu’une intermédiaire entre la volonté d’authenticité et le besoin de raconter. Tant pis si ceux qui disent m’aimer se froissent, il leur sera nécessaire, à moins de me tuer pour me faire taire, qu’ils s’y habituent à un moment ou à un autre. Il n’existe qu’une Valérie, et elle n’est pas folle, ou plutôt folle d’écrire. Amoureuse des mots qui coulent sur le papier telle une veine qui perdrait son sang, parce qu’on aurait trop serré le garrot… J’insiste sur le fait, celui de ne pas perdre de vue que tout n’est qu’illusion, comme la vie en elle-même, et qu'il peut m'arriver de mentir par omission, ou par simple nécessité.
Iniquité générale, incompréhension de mon entourage, qui, sans méchanceté aucune, je le dis, n’a jamais ouvert un livre de sa vie, je dis cela sans amertume, vraiment. La seule personne susceptible de comprendre, ou plus précisément de me comprendre, ne peut être que mon père ; hélas, il vit dans un foyer, et je ne veux pas l’ennuyer avec mes écrits.Le passé comme je le perçois, risquerait de le blesser, et là je mets deux points d’honneur : je me tais. Autre point douloureux à l’extrême, sa vie à lui, qui par essence, est un peu la mienne, tant nous nous ressemblons. Voilà pourquoi je n’ai pas encore eu le courage de parler de lui. Chaque chose en son temps, ce n’est pas moi qui choisis, c’est Dieu, ou la vie, ou le destin, ou une Entité à laquelle je ne peux qu’adhérer. Au risque presque certain de me perdre. Mais qu'importe, je suis forte, et je me retrouverai, tôt ou tard. Je reviens de si loin que je peux revenir de tout, la maladie mise à part, cela va sans dire.
Mais je sens monter en moi, une certaine forme de gaieté retrouvée, les mots, mon seul défaut sans doute, me régénèrent, sans que jamais je n’exagère. Le concerto Grosso de Vivaldi est également un excellent remède, comme toutes les belles musiques sans lesquelles je ne puis plus vivre, et ce, depuis peu. Comble de remise en question quand on a écouté toute sa vie de la variété française. J’ai même écris un titre en langue espagnole pour les Gypsies Kings, il y a déjà cinq ans. Le titre figure sur l’album « Suerte » de Chico, et s’intitule « Siempre cantare ». Mon nom y figure en tout petit ! C’est un peu grâce à lui que l'écriture a repris son droit, celle de poèmes, en français, cette fois. Je l’en remercie vivement. L’espagnol est la seconde langue après le français, que j’affectionne, avant même la langue anglaise. Quel bonheur, de parler dans la langue des conquistadors ! Puis, (ça aide), je vécus un an avec des espagnols, anciens junkies, au sein d’une structure pour drogués réfractaires à toute autre forme de vie… Merci « Le Patriarche » ! Je ne serais pas là sans la Fondation, atrocement laborieuse à supporter, mais dans mon cas, réussite intégrale ; cela vaut bien toutes les douleurs du monde, car je suis vi-van-te. Miraculeusement miraculée, mais vivante. Durant ces mois d’exil, j’écrivais pour le journal « Antitox », que nous allions ensuite vendre dans les rues. J’ai travaillé comme un forcené pour oublier la drogue, et je suis guérie, définitivement. Là-dessus pas de soucis à se faire. Cela est très difficile, mais quand on s’en sort, on est … au-dessus de beaucoup de choses... Quête permanente de La Vérité, recherche du pourquoi, le comment, on ne le connaît que trop.
Lucie Jansch
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Toi... La spirale
Photo Jim Brandenburg
Tourbillon infini de blancheurs épanouies
De spirales enneigées d’un paysage sans âge
Force de la nature tournoyante et aguerrie
Jamais ne s’aventure au milieu de présages
Jamais ne circonscrit à ton doux visage
Toi, homme qui ne saurait me mettre en cage
Toi, homme de ma survie, moi, petite sauvage
Toi l’homme avec qui je vis éloignée du rivage
Toi, l’histoire de ma vie, mon ode à la poésie
Muse, éternelle rêverie loin de tout clivage
Ton nom porte à lui seul le plus beau des courages.
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Au clair de la lune, à l'instant...
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L'appel du large!
Je ne pouvais résister à « l’appel du large ». Seul lieu susceptible de m’éloigner de tout ce qui fait mal. Les balades en solitaire me ramèneraient un peu plus tard à la ballade de l’écriture.Le ciel était un vaste sujet car il était variable. Comme la vie, comme les jours, comme le temps qui court. Je décidais donc de me vêtir chaudement, et de partir à la rencontre de l’inconnu. Bien que je connaisse ces promenades, cela devenait presque un rite, il me semblait à chaque fois, découvrir là de nouvelles choses, inopinément. Je plongeais mon regard dans l’immensité de bleu qui recouvrait cette région où je vivais. On ne pouvait qu’avoir bon moral, enveloppée d'air pur, profondément sain. Je respirai le ciel, cherchai les endroits où le soleil était le plus fort, afin de m’y asseoir et de faire don de tout mon être, à ce majestueux tableau environnant.
Il pleuvait des rayons de soleil par ci, par là, il neigeait une beauté certaine au sein de toute l’atmosphère. C’était radieux, mes yeux entraient en méditation et contemplaient inlassablement les contours du paysage. Cela était sans fin, gratuit, et divin. Le froid n’y changeait rien. Je rêvais à une longue et interminable excursion en solitaire, toujours, à la recherche de sérénité, à ces lieux à la beauté sans fausse note. Du vert, du bleu, de l’ocre se mélangeaient à ma palette des contemplations.
Au milieu du chemin, je croisai une volière sans oiseau, abandonnée depuis des lustres ; elle semblait avoir cent ans, mais n’avait rien perdu de son charme, au contraire. Le patinage du temps lui rendait la couleur naturelle de la sépia. Il y avait une porte de bois, sans âge, qui devait s’ouvrir sur un monde inconnu, le monde du Passé. Tout cela ne faisait que rajouter à son charme initial. Qu’y pouvait-il bien y avoir derrière ? Libre cours à l’imaginaire… Les vieux sites opèrent une magie surprenante sur le conscient, et j’adorais m’imprégner du passé, celui d’avant ma naissance. J’imaginais des paysans en train de travailler comme autrefois, et comme seuls les paysans savent le faire, d’arrache-pied, afin de gagner quelques sous, quelques écus selon ce temps non révolu…
Décidément, c’est ici que je voudrais vivre le plus longtemps possible, jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ce que Dieu me rappelle à lui. Il me semblait y avoir déjà passé une éternité, sans que l’ennui ne pointe le bout de son nez, sans qu’il vienne s’interposer sur l’immense toile de ma vie campagnarde. Ce lieu était magique, cent fois je repris les mêmes photos, qui d’ailleurs ne rendaient jamais la même vision, la même émotion, tant tout cela était beau et transitoire.
Au bout de l’allée parsemée d’arbrisseaux, des pâturages à perte de vue inondaient le paysage. Seuls éléments absents, si je puis dire, les vignes, les ceps aux feuillages multicolores manquaient de façon infime au décor, comme les pins parasols, très rares dans cette partie du pays. En échange, les bambous formaient un bosquet rappelant majestueusement les pays asiatiques. Bel échange !Mon humeur s’améliorait pas à pas, à mesure que je m’insérais dans ce site des plus accueillants. Les grands arbres me regardaient majestueux, sapins, hêtres, bouleaux, chênes, de toute leur hauteur, et je me sentais si petite, que je me dis qu’il n’existait rien d’aussi puissants pour faire resurgir la modestie, si nécessaire à l’existence, et à laquelle je tenais beaucoup. Vous n’êtes rien au milieu d’une peinture vivante, cela valait bien quelques prières, au centre de cette terre à la dignité sans faille.
Ma chienne, éternelle accompagnatrice, (je priais pour qu’elle vive le plus longtemps possible), semblait aussi beaucoup s’amuser à faire détaler la moindre petite bête rencontrée sur son passage. Puis, je cherchais l’altitude, afin d’avoir une vue plus générale sur ce que m’offrait le paysage, une vision plus panoramique, encore plus paradisiaque. Les arbres des collines n’étaient plus que branchages, mais n’avaient rien perdu de leur ramage… Je ne cherchais point la rime, mais puisqu’elle s’insère naturellement, je la garde !
Arrivée au terme de mon périple, du bonheur plein les yeux ! Joie, bien-être, bonheur, espoirs, sont autant de mots pour définir l’effet que me fit cette balade. Réflexion sur moi-même et prise de conscience nécessaire afin de m’ouvrir d’avantage à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir cette qualité de vie à leur disposition… Afin de poursuivre la concrétisation de ces écrits. La nuit passée, un halo de lune, une parasélène plus précisement, éclaira tout le ciel, je n'avais jamais vu telle merveille. Mon mari, difficilement surpris, en prit plein les yeux! Hélas, nous n'avons pas d'appreil photographique adapté à ce genre de photos, quel dommage! Je vous en donne un aperçu, image trouvée sur le web, "naturanet.free.fr".
Soyez heureux…
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"L'Hiver" François Girardon 1628-1715
Cette statue intiulée "L'Hiver", est la suite des trois autres saisons représentées dans les jardins du château de Versailles. François Girardon en est l'Auteur. Elle fut construite à la demande de Louis XIV entre 1675 et 1686.
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Le Gros!
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Conscience...
Aujourd’hui je n’étais pas très en forme, le mal de gorge me faisait souffrir. Pas de cigarettes… Ou juste une ou deux, pas plus…Au plus profond de mon cœur, je me sentais terriblement seule. Bien-sûr, cela était volontaire, mais j’aurais souhaité malgré tout, me sentir un peu plus soutenue, que ma famille portât d’avantage intérêt à ce qu’était ma vie désormais. Il est pourtant vrai que personne n'était intellectuel autour de moi ; alors tant pis, même si la solitude artistique et littéraire semblait m’éloigner des miens. Je ne comprenais pas que l’on ne me comprenne pas ! Je n’étais pas le centre du monde, et mes proches ne se privaient pas de me le faire remarquer. Je vaquais pourtant aux travaux ménagers, et m’appliquais à exécuter ce que mon homme voulut pour le repas d’hier au soir : La fameuse pizza ! Je faisais tout, la sauce, relevée à point, la pâte malaxée comme il se doit, (recette de mon arrière grand-mère), le résultat fut convaincant puisqu’ il s’en délecta, ce fut donc à la hauteur de mes espérances…
Mais, dès la fin du repas, je n’avais qu’une idée en tête, celle de mes lectures, essentielles au « souper» de l’esprit. Je l’ai déjà dit, combler du mieux possible les cinq sens qui nous animent. Je ne me privais de rien, je l’avoue. Concentration extrême sur la musique classique, Bach, Vivaldi ou Mozart, ou encore Schubert me faisaient tourner la tête ou plutôt apaisaient toutes formes de nervosité. Manière sélénienne de plénitude qui vous plonge dans les cieux, si chers à mon cœur, encore plus silencieux que le silence en lui-même ! Secret d’esthétisme à son apogée. Lune, entends-tu l’oraison qui habite mon cœur ? Les grandes musiques ont un pouvoir inimaginable pour celui qui y consent. Ce sont elles qui vous transportent, contrairement à la variété dont vous choisissez vous-mêmes le thème, selon l’humeur. Voilà ici, me semble t-il, la différence flagrante existante entre les deux styles de musique.
Le violon dessinait le chemin de la vie, (selon mon imagination), la flûte relativisait les tracas, le clavecin faisait briller les harmonies du plaisir, le piano accélérait le film de notre chance ou inversement, et la harpe avait un don de fée, elle apaisait tout ce qui pouvait l’être ; en quelque sorte elle était neutre. Si l’envie y était, on pouvait se laisser aller à toutes ces volontés aux significations subjectives, pour peu qu’elles vous parussent vraies, ce qui était mon cas. Une monodie, voilà ce que représentaient toutes ces mélodies : elles n’étaient qu’une seule et même voix. Je trouvai très belle la consonance de ce nom dit commun, la monodie, accord précis avec ce que je voulais exprimer. Je le connaissais depuis peu, rencontré dans l'un de mes romans. On doit toujours s’acquitter de ce que l’on apprend par l’intermédiaire de ses pairs. Je me devais à moi-même de rester fidèle aux gens qui guidaient chacun de mes pas. Pas d’éclats de style, mais toujours beaucoup de sincérité et d’honnêteté étaient essentielles à ma conscience. Je ne devrai jamais l’oublier.
J’en viens parfois à penser que l’art ne se partage pas, et qu’il est à lui seul, le meilleur des compagnons. Se suffire à soi-même… ou presque. Cela est variable et très important. Je ne perdais pourtant pas de vue le bonheur que pouvait m’apporter mon entourage, mais bien souvent, j’essayais de me contenter des avances que me faisaient les mots. Mon appétit d’apprendre jamais ne faillirait à l’unique condition, le fait d’être honnête. Il est parfois bon de se le rappeler, afin de ne pas renter en conflit avec sa cognition, ainsi qu’avec les Autres.
Bien-sûr, mon vocabulaire ne faisait que croître, mais tout devait être employé avec parcimonie et humilité. In-dis-pen-sa-ble. Rester limpide, naturelle, ne pas chercher LE style, il vient ou il reste en rade, on ne décide pas. Cela fait parti de ce qu’une néophyte doit se souvenir. Afin de rester cohérente, afin de rester vraie, afin de rester tout bêtement… unique.
Même si Georges Bataille dit qu’ « Une conscience sans scandale est une conscience aliénée », je n’avais pas encore le niveau pour me rasséréner de cette citation. Pour l’instant, je préfère dire comme le fait un proverbe latin, que « La conscience vaut mille témoignages ». Elle m’est plus adaptée. Je prends mon temps, qui par ailleurs, n’est pas le mien, puisque le temps n’appartient à personne… Allez, pour une fois, je le fais mien !
Bon week-end à tous !
Nota bene : Quelques petites précisions ont été apportées à l'article d'hier...
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Statue de François-Joseph Bosio 1768-1845
Jérome, frère de Napoléon Bonaparte prête serment, la main gauche posé près de son glaive royal...
Jérome Bonaparte était le frère de Napoléon Bonaparte. Il était Roi d'une région allemande, la province de Westphalie.
"Le Royaume de Westphalie" 1812
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Peintures...
Belle journée. Un soleil d’étincelles surligne l’atmosphère. Tout n’est que relief, brillance, reluisance. Je reviens d’une petite balade, afin d’aller à l’encontre des choses essentielles, tout ce que résume la nature. Cet endroit était béni de Dieu. Chaque parcelle de terrain se donnait en spectacle. Râ, affectionnait et sublimait tout ce que l’on pouvait y trouver. Le moindre morceau de bois, la moindre pierre, ou pire encore, un simple bout de fer étaient un hymne à l’esthétisme.Les chevaux étaient au pré, Bobine entrain de manger, comme un oiseau, je précise ! Elle avait une si petite bouche qu’il lui fallait la journée pour arriver au bout de sa ration. Ma chienne m’ouvrait la voie, et « armée » de mon téléphone portable, je pris en photo quelques uns des plus beaux angles du décor. Je n’avais de cesse d'immortaliser, par ci, par là, ce que me tendait le Seigneur. Ici, la Nature était reine. Je ne me lassais jamais de marcher au milieu des champs, de jouer à cache-cache avec le soleil. Un coup à droite, un coup à gauche, un coup au centre, l’étendue de l’horizon se confondait avec le ciel, l’eau, l’herbe, tout était en harmonie, et ressemblait à une toile d’impressionniste. Mes yeux n’avaient jamais été autant choyés ! J’assistais à l’union des jolies choses. Une assemblée de couleurs tournoyaient et accentuaient les tonalités du paysage. J'étais dans l'atelier d'un peintre! On aurait aussi pu penser à un tableau abstrait, tant le bariolage faisait la course avec le temps. Avant que le jour ne s’estompe, et que tout redevienne silencieux. Même les oiseaux ne chantaient plus quand s’en allait le soleil. Comme si cela fut d’une extrême importance, et effectivement, cela l’était. La Nature avait le devoir de nous éblouir et inversement, le droit au respect. Je faisais corps avec le décor, (je ne cherchais pas la rime !), j’épousais chacun de ces instants magiques qui m’étaient donnés. L’alliance était une symphonie que j’entendais depuis les cieux dont le soleil était, le symbole parfait. Tout était délicieux, tout. Mais que dis-je ? Je ne voudrais pas faire de jaloux, alors ne soyez pas froissé du bonheur qui m’habite. Cela vous arrivera aussi, à la seule condition, celle de l’humilité et de la sincérité. Je n’invente rien, tout est aussi limpide que l’eau claire puisée à la source de votre vie. Savoir rester soi-même, quoique l’on vous dise, et qui que ce soit qui vous le dise. Ne se préoccuper que de ce dont vous parlez, et pas plus. Ne pas prêter attention aux mauvaises langues, les laisser pour ce qu’elles sont, des malheureuses, au-delà de leur médisance. Sans désir de vengeance, laisser couler leur venin fallacieux, il ne vous atteindra pas, jamais. Puisque vous savez être vraie, la providence accompagnera vos jours. De bonnes lectures, saines de corps et d’esprit, celles qui vont puiser dans les profondeurs de l’âme. Voilà le secret. Après, chacun le voit de sa fenêtre, selon l’étage où il habite. Il n’est pas nécessaire d’habiter en haut d'un gratte-ciel pour voir la vérité se profiler. L’horizon peut être merveilleux vu d’un rez-de-chaussée, si on a en soi une vision interne imprenable. Le panorama est celui que l’on a aussi dans la tête.
Je reconnais être un peu aidée, je ne manque de rien, les êtres qui m’entourent débordent d’amour à mon égard, alors, que pourrais-je espérer de mieux ? Je sais : la continuation de ces jours inspirés. Je ne perdais pas de vue que tout pourrait s’arrêter si je n’étais pas vigilante… L’Art me cajolait de son mieux, et je le lui rendais bien. Remplir au mieux les cinq sens qui nous ont été donné. De France Culture, en passant par des magazines, suivre la route des bons journaux, et s’endormir avec un bon, très bon livre. Celui qui vous aidera le lendemain, car on le sait tous, la nuit porte conseil, puisque l’inconscient travaille dès que le corps d’endort.
J’avais désormais une nouvelle muse, une écrivaine, grâce à laquelle je me sentais moins seule littérairement, j’entends. Les deux romans en cours étaient de précieux instruments dont elle jouait avec virtuosité. « Elle » m’aidait beaucoup sans le savoir, bien qu’Elle fut plus âgée que moi, il existait bel et bien des similitudes entre nos deux vies. "Merci Madame, continuez à raconter La vie, et que la mienne trouve sa place dans le domaine de la Littérature"… La dernière place me suffirait, sans sourciller!
Bonne soirée…
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Autour de moi...
Autour de moiDe l'eau, de la pierre et du bois
De la terre, des arbres aux reflets de soie
Du soleil et quelques rus
Tout en bas de ma rue
Des bambous noirs et verts
Des rayons de soleil et du lierre
Du bonheur, du mystère
Et quelques plantes exagèrent.
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Hébé et L'Aigle de James Pradier
Jeunesse, vitalité, vigueur et puissance sont ici représentées symboliquement. Hébé, est selon la mythologie grecque, fille Zeus et d'Héra. Cette sculpture appartient à la seconde moitié du 19ème siècle.
Elle est exposée au Musée des Beaux-arts de la ville de Rennes.
Néo-classicisme et "Grand style" en sont le courant. Pradier fait parti de la mémoire de Toulon et du Midi, pour y avoir laissé une production importante. Entre 1820 et 1850 se profila une crise identitaire entre le respect de l'ordre figé déjà établie et une liberté créatrice.
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Les Inséparables.
Je ne voulais pas manquer l’express de nuit qui me mènerait jusqu’à la prochaine étape, celle de mon périple journalier. Dès lors, je creusai dans ma mémoire, afin d’y puiser quelques souvenirs. Oh, ce n’est pas ce qu’il me faisait défaut, les souvenirs, ces petites parcelles de notre vie passée, qui surgissent quand on les appelle, ou resurgissent quand on ne le souhaite pas. Mais pour l’heure, je prenais plaisir à me remémorer quelques bribes de mon existence dépassée, même si plus prolixe que jamais.
Je me souvenais alors du temps où Noël avait encore son sens originel, ce temps où le Père Noël était encore parmi nous. Nous étions soudé comme le plus précieux des métaux. Nous, c’étaient Maman, Mamie, et Mané, la mère de Mamie, qui était la mère de Maman. Cette époque bénie où mon arrière grand-mère, surnommée de tout le monde, Mané, m’appelait son « bâton de vieillesse ». Je comprenais du haut de mon tout jeune âge, ce qu’Elle entendait, en me nommant ainsi. Cela voulait dire, « J’espère que tu prendras soin de Mamie quand elle sera vieille. » Les vieux jours de ma grand-mère lui posaient problème. Les perruches, "les Inséparables", voilà comme on aurait dû nous appeler ! Il n’y avait aucun soucis à se faire en ce qui me concerne, je serai toujours présente pour ma grand-mère, je le lui répétais sans cesse. Sa fille chérie, celle qui vécut avec Elle jusqu’à son dernier soupir. Coup fatal à l’encontre de Mamie. Début du commencement de la fin…de Celle qui est partie, de Celle qui est toujours là, de Celle qui n’a jamais été autant présente, de celle qui sacrifia sa vie pour m’élever, et de Celle que je fis souffrir par mes monstruosités d’une adolescence mal digérée. Tout a une raison, rien n’est gratuit…Je poursuis, de Celle dont je rêve chaque nuit depuis peu, de Celle qui vit en moi pour l’éternité. Le lien qui nous relie est aussi invisible que ce qu’il est indéfectible, presque palpable.
Sylvain Lagarde
Je dois dire que durant ses dernières années, je fis tout afin qu’il en soit ainsi. Pendant ces longues années de maladie, « la maladie de l’oubli », je prenais, dès que j’en avais l’occasion, ses mains entre les miennes et je fermais les yeux. Puisqu’Elle ne me reconnaissait plus, (j’en doute encore), je n’éprouvais aucun intérêt à regarder ce corps inerte, ce n’était plus qu’une enveloppe charnelle dont l’esprit s’était dérobé. Je restais alors à ses côtés durant de longs moments, essayant de rentrer en contact spirituellement. Je ressentais alors son fluide, passer dans tout mon être, et les yeux clos, j’implorais Dieu, (concentration extrême exigée), d’une éventuelle communion entre toutes les deux. Nous, si proches durant tellement d’années ! Je gardais cela pour moi, car je savais que personne n’y aurait prêté attention. Silence, jardin aussi sacré que secret. Son esprit résonne dans ma mémoire en « ruine », par trop de drogues illicitement absorbées. Mais la mémoire est sélective, elle occulte les pires moments. Puis, ce n’était pas moi, non, on m’avait volé, qui ? Le diable bien-sûr ! La décadence dans laquelle je fus plongée durant plus de quinze années, m’avait pris dans un thriller comme actrice principale, et je jouais mon rôle avec intégrité, rien ne manquait au désastre : Vertige des sens, sens unique, sans issue, sans foi ni loi, sans dessus ni dessous, mais pas sans retour. La preuve ? Je suis plus lucide que je ne l’ai jamais été, plus lucide que la terre entière réunie; aurais-je été ainsi à cette heure de ma vie si j’avais échappé à tous ces démons ? Nietzsche a dit : « Ce qui ne tue pas rend plus fort », et il a toujours raison Nietzsche, même lorsqu’il déraisonne !
Pour l’instant, je me revois, assise à côté du lit de Mamie, plus combative que jamais, ne laissant rien percevoir de ma peine. Je la fixais parfois de manière on ne peut plus profonde, afin de tenter de pénétrer son âme, pour qu’Elle m’entendit. Je l’implorais de m’écouter, il fallait qu’Elle sache combien je l’aimais, et souvent je lui demandais de m’emmener avec Elle, le jour du grand départ.
Comment oublier ces instants-là? Avant que la dégradation ne l’éteigne complètement. Ces instants sont plus précieux que tous les diamants bleus du monde. Souvent je pense à Mané, qui me donnait aussi le doux sobriquet de « rayon de soleil », car à cette époque, il n’existait pas de petite fille plus gentille ! Voilà, je me consume devant ma feuille, mais comment résister ? Ce ne sont qu’après tout des larmes d’eau bénite, celles qui viennent des cieux, celle que j’ai volé à la pluie, celles que Mamie me permet de verser, des larmes de l’Amour des Miennes. Ces écrits sont ma façon de porter le deuil, alors il n’y a rien de triste, croyez-moi, bien au contraire, car je sais, je sens qu’Elle est heureuse, enfin, auprès de sa Maman. La maladie d’Alzheimer détruit les cellules cérébrales, et aussi les gens qui entourent les personnes atteintes. Si je disais que je n’ai jamais été aussi heureuse qu’aujourd’hui, je ne suis plus dans l’expectative de la délivrance, de l’entre-deux vies de la personne que j’affectionne le plus, mon papa mis à part. Il n’est rien de pire ; je détestais cette indescriptible sensation d’attente forcée, qui vous fait sursauter à chaque coup de fils.
Maintenant c’est fini, définitif, partie, pas à moitié morte, morte véritablement ... Point, finalité, vie terminée, au-delà certifié, existence de la non-existence, comment expliquer sa présence ? Je sais, parce que je suis là, entrain de vous parler d’Elle. Mamie, la sacrifiée, qui voit tout depuis le Paradis, le seul et unique lieu où Dieu put l’accueillir. Avant que l’on rentre son cercueil sous terre, je fis office de « curé », en récitant quelques vers de bénédiction, écrits durant le trajet pour me rendre… là où l’on ira tous… Sourire.
Ma couronne de fleurs en forme de cœur jamais ne fanera, pas plus que les souvenirs de cette Dame là, pas plus que cette Dame tout court. Sourire. Assurément.