Belle journée. Un soleil d’étincelles surligne l’atmosphère. Tout n’est que relief, brillance, reluisance. Je reviens d’une petite balade, afin d’aller à l’encontre des choses essentielles, tout ce que résume la nature. Cet endroit était béni de Dieu. Chaque parcelle de terrain se donnait en spectacle. Râ, affectionnait et sublimait tout ce que l’on pouvait y trouver. Le moindre morceau de bois, la moindre pierre, ou pire encore, un simple bout de fer étaient un hymne à l’esthétisme.
Les chevaux étaient au pré, Bobine entrain de manger, comme un oiseau, je précise ! Elle avait une si petite bouche qu’il lui fallait la journée pour arriver au bout de sa ration. Ma chienne m’ouvrait la voie, et « armée » de mon téléphone portable, je pris en photo quelques uns des plus beaux angles du décor. Je n’avais de cesse d'immortaliser, par ci, par là, ce que me tendait le Seigneur. Ici, la Nature était reine. Je ne me lassais jamais de marcher au milieu des champs, de jouer à cache-cache avec le soleil. Un coup à droite, un coup à gauche, un coup au centre, l’étendue de l’horizon se confondait avec le ciel, l’eau, l’herbe, tout était en harmonie, et ressemblait à une toile d’impressionniste. Mes yeux n’avaient jamais été autant choyés ! J’assistais à l’union des jolies choses. Une assemblée de couleurs tournoyaient et accentuaient les tonalités du paysage. J'étais dans l'atelier d'un peintre! On aurait aussi pu penser à un tableau abstrait, tant le bariolage faisait la course avec le temps. Avant que le jour ne s’estompe, et que tout redevienne silencieux. Même les oiseaux ne chantaient plus quand s’en allait le soleil. Comme si cela fut d’une extrême importance, et effectivement, cela l’était. La Nature avait le devoir de nous éblouir et inversement, le droit au respect. Je faisais corps avec le décor, (je ne cherchais pas la rime !), j’épousais chacun de ces instants magiques qui m’étaient donnés. L’alliance était une symphonie que j’entendais depuis les cieux dont le soleil était, le symbole parfait. Tout était délicieux, tout. Mais que dis-je ? Je ne voudrais pas faire de jaloux, alors ne soyez pas froissé du bonheur qui m’habite. Cela vous arrivera aussi, à la seule condition, celle de l’humilité et de la sincérité. Je n’invente rien, tout est aussi limpide que l’eau claire puisée à la source de votre vie. Savoir rester soi-même, quoique l’on vous dise, et qui que ce soit qui vous le dise. Ne se préoccuper que de ce dont vous parlez, et pas plus. Ne pas prêter attention aux mauvaises langues, les laisser pour ce qu’elles sont, des malheureuses, au-delà de leur médisance. Sans désir de vengeance, laisser couler leur venin fallacieux, il ne vous atteindra pas, jamais. Puisque vous savez être vraie, la providence accompagnera vos jours. De bonnes lectures, saines de corps et d’esprit, celles qui vont puiser dans les profondeurs de l’âme. Voilà le secret. Après, chacun le voit de sa fenêtre, selon l’étage où il habite. Il n’est pas nécessaire d’habiter en haut d'un gratte-ciel pour voir la vérité se profiler. L’horizon peut être merveilleux vu d’un rez-de-chaussée, si on a en soi une vision interne imprenable. Le panorama est celui que l’on a aussi dans la tête.
Je reconnais être un peu aidée, je ne manque de rien, les êtres qui m’entourent débordent d’amour à mon égard, alors, que pourrais-je espérer de mieux ? Je sais : la continuation de ces jours inspirés. Je ne perdais pas de vue que tout pourrait s’arrêter si je n’étais pas vigilante… L’Art me cajolait de son mieux, et je le lui rendais bien. Remplir au mieux les cinq sens qui nous ont été donné. De France Culture, en passant par des magazines, suivre la route des bons journaux, et s’endormir avec un bon, très bon livre. Celui qui vous aidera le lendemain, car on le sait tous, la nuit porte conseil, puisque l’inconscient travaille dès que le corps d’endort.
J’avais désormais une nouvelle muse, une écrivaine, grâce à laquelle je me sentais moins seule littérairement, j’entends. Les deux romans en cours étaient de précieux instruments dont elle jouait avec virtuosité. « Elle » m’aidait beaucoup sans le savoir, bien qu’Elle fut plus âgée que moi, il existait bel et bien des similitudes entre nos deux vies. "Merci Madame, continuez à raconter La vie, et que la mienne trouve sa place dans le domaine de la Littérature"… La dernière place me suffirait, sans sourciller!
Bonne soirée…