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  • Balade au clair de l'eau...

    photo,balade,nature,vie,paysage,soleilProfitant d’un soleil répandu sur la plaine et bien que le froid fut en faction, rien n’aurait pu me retenir à l’intérieur. Après m’être répandue en caresses et en baisers sur les petits -êtres qui, eux vivent à l’extérieur tout temps confondus, réchauffés par leur toison, variant selon la saison. En ce moment, le poil des chevaux formait une épaisse couverture de fourrure. Ils ressemblaient à de gros ours. Après les avoir cajolé comme il se doit, leur ration d’amour est quotidienne, je pris mon faiseur d’images, et commençais à fureter par-ci, par-là, cherchant l’aventure oculaire et sensitive. J’écoutais mon cœur et je cherchais la sensualité qui se dégageait du minéral, du végétal. L’odeur, le bruit, les senteurs n’en finissaient pas l’ignition entre le corps et l’esprit. Faction des sens. J’embrassai la nature et ses merveilles comme un forçat épris de liberté, ne pouvant que rêver sa vie. Moi, je la vivais dans l’amplitude toutes excursions étendues. La retraite spirituelle prenait une dimension à laquelle je ne m’étais pas préparée, et m’éblouissait chaque jour davantage. Redécouvrir le vrai sens de la vie, ne plus se contenter du luxe et du confort de la vie moderne, mais revenir dans un passé, là où rien n’a bougé, rien n’a changé, pas une parcelle. La pérennité avait donc ses fractions. Les couleurs que m’offrait la réserve naturelle n’en finissaient jamais de m’enchanter. Je jouais avec l’eau, le vent, les nuages, je m’épanchais sur une simple goutte d’eau, m’éternisais sur les reflets magiques que vous renvoie le ciel lorsqu’il se mire dans l’eau claire et bourdonneuse par le bruit du clapotis, faiseur de bulles sur les ondes. J’étais en condition, celle de voir ce que j’avais occulté durant toutes ces années, où pris dans le tourbillon de la vie, je m’étais égarée. Je courrais après l’infini, et tout l’infini se retrouvait au creux de mes promenades, au clair de mes balades.

    J’écrirai plus tard, lorsque le soleil aura cessé de briller, lorsque le froid retentira avec trop de véhémence, je rentrerai dans la danse des mots, ceux qui réchauffent mon cœur et mon âme.

    L’épisode volontaire d’une vie où tout est une énigme, là où l’on sent que l’on est vivant, profondément en symbiose avec les éléments de la vie campagnarde. J’apercevais au loin la neige caresser les cimes des montagnes, pas si loin que cela. J’aurai aimé être un oiseau, capable de traverser le ciel en quelques secondes pour se poser sur la beauté d’un monde vierge. Là où personne ne s’aventure jamais, là où l’hiver peut se permettre d’exister pleinement. La nature n’a que des droits et nous, le devoir de contribuer à son entière exclamation.

    Ne vivre de rien, se contenter de beaucoup, voilà comme je définirais mon aventure élancée devant les champs et les fougères, les collines qui se déclinent dans un absolu espoir, celui de préserver les derniers espaces sauvages, les derniers bastions  d’une vie dans l’évolution constante et sans âge. 

  • Aujourd'hui

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  • Pour toi Seigneur...

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    Que Dieu Tout puissant entende mes prières

    Qu’il illumine le Verbe et la Foi

    Que je reste toujours moi-même

    Celle qui dit souvent "je t'aime"

    Que Dieu vers qui j’avance à grands pas

    Soit le témoin de mes dires

    Même si je ne suis que simple sbire

    Que Dieu entende ma prière

    Celle de rester vivante le plus longtemps possible

    Qu’il m’accorde ce à quoi je suis utile

    Qu’il fasse de ma vie un endroit où il fait bon vivre

    Par delà les montagnes, les vallées, les prairies,

    Qu’il fasse de moi une éclaircie, 

    En ce jour de l'Epiphanie

    les Rois mages m'ont distribué de sublimes images

    L’amour au bord des yeux

    Me transporte à chaque vision des cieux.

     

  • Incendie au paradis...

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    J’aurais tant aimé, tant voulu vous parler d’autre chose, un sujet différent que celui du firmament, ce toit du monde, celui sous lequel nous évoluons et qui n'en finit pas de m'éblouir. Devant le spectacle aussi singulier que surprenant que m’offre le paysage, je ne peux empêcher mes mains de vous décrire ces magnifiques figures que le ciel formule, c’est la langue des cieux, la langue des dieux, saisissante. Lorsque le temps est à l’orage, les nuages dansent avec le vent, et les cieux ne sont plus qu’une immense valse d’ardentes couleurs, dans laquelle je fais voler la vie. Je  tatoue mes yeux de ce spectacle merveilleux. Aujourd’hui les teintes sont châtoyantes et maquillent mes images comme les plumes étincelantes des indiens d'Amérique. Teintes roussoyantes faisant chanter le ciel, comme un incendie qui crépite. Le soleil met le feu aux nuages et leur donne l'avantage. L’inaccessibilité est un moteur essentiel pour rompre le silence, quand les mots se cachent et qu’il nous faut aller les chercher, ils se cachent souvent derrière une toute petite fenêtre, une meurtrière, c’est ainsi que l’on nommait les fenestrons pendant le moyen-âge. Elles servaient à voir arriver l’ennemi au loin, et se défendre contre une éventuelle attaque. Mes mots à moi se cachent dans le ciel, au clair des nuages dont la beauté se prête à l’infinité des mondes. Je reste fidèle à ce ciel qui fait couler toute mon ancre, sans jamais se lasser, sans jamais renoncer de vous émerveiller.

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    J’aime voler auprès des anges, un ange-gardien posé sur mon épaule, me l’a soufflé par un jour où les alizés haletaient avec un toupet incroyable, faiseur de rafales, la sarabande des herbes folles, la farandole verdoyante des plantes sauvages. Ils balayaient tout ce qui n’avait pas lieu d’être, les mauvais souvenirs. Les idées éteintes, le vent les rallume, et s'éssouffle, toutes forces déployées. Le vent est si fort qu’on l’entend siffler de l’intérieur. Cela ne saurait être un obstacle pour me retenir à l’intérieur, non, je sors bon gré, mal gré, me fondant corps et âme avec le paysage, me mêlant à ma chère nature. Tout autour de moi, le théâtre du ciel m’offre tous ses cumulus, ses nimbus, ses stratus colorés de bleus, de turquoise. L’ocre  se manifeste plus tard, quand le soleil se couche et répand comme une signature les couleurs supérieures, ces tons d’ocre à nul autre pareil. Et tout cela à l’infini, lorsque le soleil s’en mêle, c’est l’ouverture, le lever de rideau. Il s’enchevêtre avec les couleurs uniques d’un ciel onirique. Mes images sont une oasis où je puise les mots nécessaires à un descriptif généreux. L’air pur et glacé scande la mesure des alizés. Je suis en vie, j’ai une envie folle de monter tout en haut des collines pour hurler la beauté du monde, la beauté que nous offre Dieu, Le Seigneur plus présent que jamais dans cette parcelle de vie, là où j’ai fait mon nid. Sous un ciel indompté, voluptueux et charmeur, je ne suis plus qu'un regard qui prend feu, le feu sacré des cieux enflammés.

    Le jour où grondera le tonnerre, je dirai à St Pierre combien j'ai aimé toute cette affaire, le mystère des nébuleux, celui des jours heureux. 

  • Ciel océanographique...

     

    ciel, océan, nuages, mystère, mots, écriture, art, DieuCherchant dans le ciel quelques stratus, je m’étonnais devant une étrange similitude : Les nuages semblaient être d’énormes vagues tourbillonnantes dans une mer déchainée. Les cieux étaient un vaste océan dans lequel se profilait une tempête. Le ciel est véritablement un tableau aux couleurs variables et exquises quelque soit le temps, quelque soit la lumière, quelque soit la saison. Les ombres scindaient le ciel en plusieurs parties, Je contemplais dans le froid cette immensité intégrale, dans laquelle les ressacs de la mer fictive se mélangeaient aux ténèbres attractives. L’anthracite embrassait le gris perle, fusionnant avec un noir presque pur où le blanc argenté embrassait des tons pâles et pourtant lumineux du miracle de la vie. La passion de la description me poussait à persévérer dans la contemplation. Tout avait son importance, le royaume de Dieu est un univers qui semblait s’ouvrir devant mes yeux. La lumière grise recouvrait la région, et mon humeur ne cherchait pas le beau temps. La brume, le brouillard et le gris du ciel suffisaient à faire renaître d’autres émotions. J’étais sous le grand chapiteau de la vie, dans une contrée où le ciel avait une grande importance, et semblait recouvrir les plaines, ou du moins les faire émerger au second plan du panorama.

    Ce que je vous dis n’est qu’un grand silence déployé. Mais dans l'antre de mes dires, je ressens le besoin impulsif de vous emmener au clair de mes ballades, dans un désir infernal de brûler d’un amour infini dans lequel je noie les soucis... Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul, ce n'est pas moi qui le dit, mais ma solitude n’est que partielle, le temps pour moi de parler avec moi-même, et par extension avec vous-mêmes, puisque sans vous tout cela serait sans intérêt.

    Lorsque l’on partage les mots que l’on pose sur les choses, le regard dans les cieux est le socle nous reliant, sans que nous nous en apercevions vraiment. L’univers est un support où j’écris tout azimuts, comme lorsque j’écoute sans faire de style, sans prétendre aimer ce que je n’aime pas vraiment,  Bach, Haydn ou Brahms. Non, ce n’est pas moi, la richesse de la vérité ne me coûte que de la fatigue. Celle que j’oublie dès que l’inspiration se décline infiniment sur du papier ou sur un écran, je sens monter en moi une explosion d’amour, un rapport lunaire et solitaire dans lequel je m’affaire et nous transporte de l’autre côté du miroir. Narguant le reste du monde, celui auquel je me soustrais, le monde des affaires et des gens intelligents, le jeu de mot est un leitmotiv dans lequel je noie mes chagrins, vous faisant un signe, un signe de mes mains. Solennellement, je suis sur le chemin de la vérité, je ne suis qu’après avoir écrit. Avant, je ne suis qu’une ombre vagabonde, cherchant en vain à exister. Alors, j’ai vite compris qu’il fallait chaque jour vous écrire, vous envahir d’images, vous engluer dans le monde étrange de l’expression jubilatoire. Je ne parle que de choses qui peuvent servir à rendre les gens plus heureux, plus ouverts à l’harmonie des mots dont j’essaie de jouer de manière juste, de manière vraie.                       

    Photo Boris Dumont "L'escalier qui monte aux cieux"

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    Je me rends compte à l’instant, que je pris comme entrée en matière le mystère du ciel, et que nous nous retrouvons beaucoup plus loin, dans un océan d’amour où je tente de vous faire imaginer la musique qui inspire et sur laquelle je peux écrire. Aujourd’hui je navigue sur les ondes du grand Beethoven , plus précisément, la symphonie numéro 5, en adéquation avec le jour, le temps et l’atmosphère. Tout n’est que splendeur et grandeur quand on le veut, quand on y croit, se laisser porter inlassablement par l’étrange plénitude des images, de la musique et de la littérature. Dieu est au dessus de tout et je partage avec Lui les grandes choses de la vie, les accalmies, c’est Lui qui me les dit, m'en envahit. Je n’invente rien, je traduis, j’interprète, je décris. Savoir si cela sonne juste, je ne peux qu’espérer, dans le grand tumulte des remises en questions quotidiennes.

    Unir ce qui s’assemble avec naturel, les mots, la musique qui palpite, le cœur sans limite. Vivre de la contemplation demande une force céleste dans laquelle je me déleste, dans laquelle je m’invente, et me réinvente à chaque aube naissante. Sonata Numéro 14,  Beethoven toujours, le piano accompagne les silences de mon cœur. Les entendez-vous ? Ils se promènent dans l'inconstance des flots gris du jour qui s’enfuit.

     

  • Le songe de mes rêves

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    Étendue au bord d’une rivière, j’entendais le clapotis, le doux murmure de l’eau quand elle s’enfuit. Je sentais l’herbe encore humide de la gelée du matin, des gouttelettes perlaient de chaque côté des feuillages, tout au bord du rivage. Autour de moi, les arbres semblaient me toiser de leur hauteur, semblant toucher les cieux de leur altitude majeure, maquillés de quelques champignons, comme des grains de beautés à la racine de leur pied. Les quelques rafales de vent rendaient l’air plus frais, plus piquant, plus vivifiant. J’étais dans le berceau de la vie, et mon âme ne voyait que des éclaircies.                                                          

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    Le soir commençait à poindre et les couleurs du ciel étaient celles dont on ne se satisfait jamais .Tant de beauté devant mes yeux étaient un spectacle merveilleux. Je laissai se balader mon regard, cà et là. Le soleil se cachait derrière les montagnes, et le ciel paraissait prendre feu, mes yeux ne se contentaient jamais de ces couleurs divines, dans lesquelles mon âme remplissait  la foi que je nourrissais au Seigneur, plus présent que jamais dans les chênes et les peupliers. Les cieux fardaient le paysage et les teintes étaient exceptionnelles et sublimes. Je sais, je parle beaucoup de Nature, mais comprenez moi, c’est dans ma nature…Le reste est dérisoire quand on a à portée de vue autant d’éclats et de fortunes. Je savais que Dieu me regardait, je sentais sa présence autour de moi, en haut, en bas, Dieu était là. Personne ne me croyait, mais j’étais la seule à qui il présentait un ciel de paradis. Des poissons venus d'autre horizon, semblaient nager dans le gigantesque aquarium du firmament.

    Pour ne rien manquer de cette symphonie aux couleurs inachevées, je me levais et courais après le coucher du soleil, car je sentais qu’il était temps pour lui d'aller briller vers d'autres continents. Je ne délire pas, je suis, je suis tout ce que je vous dis. Mon esprit s’enflamme comme un brasier sur lequel le vent souffle, mon cœur est aux aguets, rempli de munificences, infiniment. Je me presse, je cours, je vole dans cet air épuré où tout m’ensorcelle. Je veux tout partager avec vous, alors je précipite ce pourquoi je subsiste, ce pourquoi je persiste, ce pourquoi je résiste.

    Les mots sont des reflets où l'écarlate et le pastel se mêlent à l'aquarelle, l'aquarelle du ciel, à nulle autre pareille.

  • Le feu du ciel, et de la terre...

    photo,pauvreté,poésie,ciel,coucher,soleil,art nuages,paysagesRegarder droit devant soi et ne voir que le feu du ciel lorsque le soleil décline. Il apparaît enfin, plus flamboyant que jamais. Le rêve jaillit de cette illusion naissante, comme un vœu de poésie,  lentement à l’horizon, derrière les collines qui semblent le porter à mains nues. Besoin de voler le paysage, comme des voleurs de divines images, comme des chercheurs de couleurs, à l’affut du radieux au plus profond des cieux. Inlassablement, fureter la nature comme un temple à ciel ouvert à la lumière, récurrente et éphémère, revenant jour après jour, étonnante dès que le jour s'estompe. Le soleil a son domaine,  nous contemplant durant quelques secondes, durant lesquelles, il nous faut s’accrocher à nos sonnets, comme aux derniers rayons, comme à la terre qui tourne et de beautés nous inondent, de beautés miraculeuses. Se laisser aller à l’intensité des fresques naturellement lumineuses et se perdre dans du Mahler. S’enflammer dans un voyage à Venise, où là-bas, parait-il la lumière est exquise. La terre et la nature s'éternisent, appelant notre imagination à vagabonder dans l’incandescent, le lumineux, l'évanesecent, le grand observatoire du monde. Les yeux sont ouverts et pourtant nos paupières sont closes, il est temps d’allumer la vie derrière notre regard affamé, affamé de divinités, affamé de fausses vérités. Mais qu’importe, le vertige des mots, des versets sauvages et le ciel en otage, le soleil comme un éventail, sont un si beau tableau qu’il est nécessaire pour le plaisir de nos âmes de ne pas oublier la vie parasitée, la vie des pauvres gens, à laquelle nous ne pouvons que rendre hommage, par le voyage de nos récits, la poésie d’une autre vie, celle de l’espoir bâtie comme un édifice, que l’on construirait de nos mains, chacun portant une pierre au creux de ses phalanges. Chacun donnant ce qu’il a en lui de plus précieux, le carnaval des yeux.

    "Ah, si tous gars du monde pouvaient se donner la main..." Paul Fort