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photos - Page 25

  • Songe d'un jour d'hiver

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    Dans un brouillard épais, les arbres dénués de tous feuillages, paraissent  être bien davantage que leur propre image. Il n'appartient qu’à nous de laisser vagabonder ce que le paysage nous offre en partage. La lumière opaline donne la parole au silence qui décline, respectueux et sublime. Dans la pâleur extrême, rien que des je t’aime imaginaires, des bruits furtifs,  des animaux se saluent avec déférence, c’est leur façon à eux de rester dans la danse. Pas un sifflement d’oiseau, tout est calme, le décor endormi dit que tout est beau, je le crois, infiniment beau, dépouillé de ses oripeaux. A l’horizon d’étranges visions, pas un chat,  même noir, nature incolore imposante et merveilleuse. Révérencieuse offrande de Dieu, arbres effilés, temps d’hiver assuré. Le ciel semble endormi, dans l’immensité de la vie, et les fleurs se terrent, attendant patiemment la douce lumière, la venue de l’anthère, dans un sursaut, au milieu des terres, champs de blés encore gelés. Nouvelle saison attendue, mais pour l’heure tout est nu, plat sans fin, infiniment serein. Un coup de fusil retentit, au loin, dans la plaine, il semble venir de loin, dans un univers de paradis perdus, un univers impur perturbant  le doux désordre de la forêt qui gronde. Mais trêve de faconde. La journée fut aussi blanche que transparente, c’est un jour sans… L’extérieur incolore est sévère, et ressemble au désert qui déployant ses mystères, joue de la musique sans faire de bruit.  Le ciel et l’atmosphère se confondent, seuls les animaux animés par une légère brise, restent imperturbables, petits monstres affables, ils n’ont que faire des sursauts du froid ! Les histoires d’atmosphère, cela n’est pas leur affaire. La température côtoie les moins cinq degrés, le climat est hostile, la chaleur dans les cœurs. C’est la fin d’une année, un avant-goût de nouveauté. Gel et givre, recouvrent collines et montagnes s’enivrant d’un air pur, éthéré. La neige est espérée, la nudité dissimulerait sous le manteau épais des flocons spongieux qui nous piqueraient les yeux. Il faudrait monter plus-haut, là où le ciel s’apprivoise et se laisse effleurer du bout du regard. Là, où tout est a pic, à flanc de falaises sauvages, inoccupées et vierges de sérénité, de toutes traces immaculées. Les chamois, les avalanches, les sapins et les rivières gelées, sont autant de beauté en perspective, prestige  et panache de l’endurance d’un climat qui bat la mesure des gerçures, c’est le songe d’un jour d’hiver, une oraison à la saison d’un froid qui nous irradie et nous engourdie d'un charme garanti.

  • A la Une!

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  • Fragile


    mots,art,photo,ciel,nuages,vie, cité, natureFragile comme un fil de soie

    Comme un chagrin qui passera

    Fragile témoin de mon état

    Sur  la corde raide d’un funambule

    Je vais je viens je déambule

    Mon esprit est épris de tout

    Il vagabonde et s’envole au-delà

    Au-delà de la vie terrestre dans laquelle la nausée existentielle fait de moi une hirondelle, une hirondelle qui contemple la nature, et qui n’en revient pas.

    Avide de mots, je bois jusqu’à la lie les témoins de ma vie,  ceux qui  me tiennent chaud, ceux qui purifient mon esprit,

    Le substrat affiné, aiguisé comme une lame de rasoir, illumine mes songes et fait fi de ce qui me ronge.

    En  harmonie parfaite avec l’auréole du temps, les jours recommencent à évoluer vers une autre saison, la saison éclairée, le ciel est ouvert, je mange la lumière du jour, la lumière qui semble dire toujours. Je lève les yeux vers des cieux qui se fichent pas mal de la saison, du jour, du temps. Ils sont là depuis la nuit des temps, le ciel a toujours vingt ans, définitivement. Il respire avec un buste de dieu immortel et puissant,  toujours neuf, il fait abstraction du souffle du vent qui le mène là où l’on ne meurt jamais, puisque tout est balayé. Le ciel ne se trouble qu’en surface, lorsque la lune lui emprunte une infime partie, un coin de ciel, un coin de vie,  lorsque les nuages envahissent quelques infimes morceaux d’un ciel infini.

    Quand le soleil est trop chaud, la terre semble s’enflammer par ses rayons allumée. On ne prête jamais attention à l’âge des saisons, à l’âge des étoiles, à l’âge de la terre, à l’âge de la nature qui est pourtant l’essence même de nos quintessences. L’homme est ainsi fait. Il ne voit pas ce qui lui crève les yeux,  le musée permanent dans lequel nous évoluons, la  vie prolifère sans cesse. Les herbes des champs, la lune d’argent, le soleil imminent, la nature est un documentaire, sans début et sans fin dont nous ne voyons pas les acteurs principaux, les fleurs poussant dans un coin de verdure, nous ne prêtons pas  attention à la vie des oiseaux, composant leur vie parmi les vieilles branches, fragiles brindilles, où ils brodent leur nid, adorable et merveilleux abri, pour protéger leurs petits. L’eau, la rivière, la mousse et les rochers, tout cela nous est égal, pas le moindre effet à l’horizon. Non, nous ne voyons que le mauvais côté de la vie, les horreurs nous torturent et nous aimons ça, puisque remettre de l’ordre dans ses idées semble être pour nous une insurmontable possibilité. Consommer sans modération un regard absolu jusqu’à l’indiscrétion,  posé sur les choses, sur les êtres, les animaux pour lesquels jamais rien n’est  fortuit, tout est si bien ordonné dans la grande parade de la vie. Le cycle biologique à la logique sans faille est une référence qu’il serait sensé de ne pas oublier. L’ostentatoire n’aurait plus rien à espérer, la nature reprendrait ses droits et nous montrerait le chemin qui n’a pas changé, si l’on s’en réfère aux jours d’hier, aux jours d’avant. Avant que la vie de la cité ait le droit de nous faire payer la beauté, la connaissance, le savoir, dans des galeries, la nature est en cage, une grande partie tout au moins. Prendre conscience de tout cela serait un grand pas pour les Hommes, un pas de géant, mais je déraisonne… sûrement.

    « J’ose presque assurer que l’état de réflexion est un état contre nature, et que l’homme qui médite est un animal dépravé. » Jean-Jacques Rousseau

  • Sublimation


    photo, voilier, océan, plénitude, lune, nuagesSoudain, l’eau, la lune, et les nuages se fondent dans les cieux. Une divine coupole, berceau délicieux des anges, nous emportent sur les ondes, dans un lieu chimérique, dans un lieu radieux, dans une mystique contrée. Bateau à l’horizon, voilier, voilà la mission…

    Je vous emmène là où personne n’est jamais allé, un endroit vierge, loin, très loin de la terre. Destination mystère.

    Les bleus sont des eaux profondes et l’onde claire ressemble à du satin, à de la soie, à quelque chose comme ça. Pas de mascaret en perspective, par le hublot rien que de l’eau, de l'eau salée, soyeuse et satinée, comme un tissu bien repassé. Les voiles des trois mâts sont bien hissées, attentives au souffle du vent, au pouvoir divin,  lorsqu’ il gonfle les voiles comme des ballons prêts à éclater. On espère, on attend une rafle impétueuse se faufilant à travers l’atmosphère, faisant de la mer toute une affaire, une affaire d’éclat. La lune semble sortir de l’océan, semant ça et là quelques reflets d’argent sur une mer apparemment calme et austère, mais le zéphyr, lui, s’en va t-en guerre. Alors, quelques vagues d’eaux sacrées se mettent à tournoyer confusément, c’est la beauté du monde, celle dont Dieu nous inonde. Les bleus sont de l’améthyste, de précieuses pierres, invisibles étincelles, d’où jaillit l’imperceptible beauté, déferlantes espérées, de ce qui fait des ondes claires, le plus beau des volcans, le plus beau des cratères, où seules les couleurs diffèrent. Dans un soudain sursaut, Poséidon jaillira des flots, portant le trident comme un drapeau. C’est le moment le plus beau.

    Les éléments se déchainent au fil des heures, attendant impatiemment l’heureux évènement, celui du nouveau-né qui bientôt apparaîtra, quand minuit sonnera. Le monde n’aura pas d’âge, et l’on continuera de tourner les pages du livre de la vie, le plus beau des manuscrits que personne n’ait jamais écrit.

     Joyeux Noël à tous!

  • Pensée pour ceux...

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    Image crédit Pileface (Rimbaud par Ernest Pignon-Ernest)

     

    Pensée pour ceux

    Ceux qui ont faim ceux qui ont froid

    Ceux qui ne sourient plus parce que le malheur a frappé à leur porte

    Ce n'était pas un jour comme les autres...

    Je pense à eux, ceux qui manquent de tout et n’ont plus envie de rien

    Ceux pour qui Noel est un jour parmi tant d’autres

    Ou même moins,  un jour bien pire que les autres

    Je pense à ceux que plus rien n’inspire

    Ceux qui n’ont plus goût à la vie

    Qui ne croient plus à la magie d’une simple éclaircie

    Ceux à qui on ne dit jamais merci

    Et à ceux qui sont déjà partis

    Ceux qui  ne verront plus les images de la vie

    Ces photos où tout le monde sourit

    Les moments doux les moments forts

    Les moments où l’on dit encore

    Tous ces instants que l’on réforme

    Pour qu’au final ils prennent forme

    La mémoire au galop, qui tiendra la distance

    Entre le premier jour et celui de la dernière danse.

  • Variation autour des nuages

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    Palette d’artiste

    Aller chercher dans les cieux

    Ce que nous avons au fond des yeux.

  • Virtuel or not ?

    A propos des tablettes de lecture…Il me semble nécessaire de faire le point quant à la divergence qu’il est en train de s’opérer entre livres numériques ou livres traditionnels.

    Les deux moyens d’expressions sont complémentaires, et autant utiles l'un que l’autre. Rien ne saurait remplacer un livre, j’ai toujours été l’ardente avocate des livres, auxquels je porte une réelle affection. Ils sont la base de toutes connaissances, et le plaisir que peut susciter l’odeur du papier et de l’encre, et d’un livre tenue entre nos mains, reste à tout jamais un bonheur irremplaçable, tout simplement.

    Cependant, il serait judicieux de ne pas négliger le côté pratique des tablettes numériques.livres, bibliothèques, numérique, réel, papier, littérature

    Les occasions d’utilisation sont nombreuses… Lorsque vous êtes en voyage, vous ne pouvez évidemment pas déplacer votre bibliothèque et donc, le numérique est en cela une solution non négligeable. Pensons à ceux qui, sur des lits d’hôpitaux, n’ont également pas d’alternative, celle d’avoir à portée de mains une quantité importante d’ouvrages. Cela représente donc une aubaine, celle d’avoir devant soi,  la presque totalité des ouvrages dernièrement parus. De surcroît, il vous suffit de cliquer pour avoir sur-le-champ, le livre désiré. Le nombre de livres récents sur liseuses n’en finissant pas de croître au cheptel littéraire. L’autre côté pratique est l’utilisation de fonctions sur tablettes, comme la possibilité d’agrandir le format des lettres, par exemple. Les livres édités sur papier sont souvent imprimés en petits caractères, surtout les livres de poche, et demandent à nos yeux donc,  plus grande attention.

    Certes, il faut souvent faire le choix entre l’achat du livre tactile ou du visuel ! Cela est parfois cornélien, mais je pense aux impatients qui se réjouiront d’avoir le livre espéré, pratiquement simultanément entre le moment de l’envie, et celui de le le posséder. C’est en cela que je trouve les liseuses ou autres tablettes numériques incroyablement utiles, et j’ose l’écrire, géniales.

    Cela ne saurait modifier le plaisir que procure l’ouverture d’un livre, qu’il soit de poche, d’édition originale, ou, le summum, celui de livres rares, auxquels jamais rien ne pourrait se substituer, représentants des trésors que jamais l’évolution technologique ne saurait remplacer. Alors, pour la première fois, il se pose un réel dilemme entre ces deux façons d’appréhender la lecture. Mais, l’essentiel reste le choix qui s’offre à nous.livres, bibliothèques, numérique, réel, papier, littérature

    Seul bémol aux livres numériques : L’argent, tellement  plus facilement dépensé, un simple clic, et le solde de notre compte en banque diminue !… Nous vivons dans un monde où il nous faut redoubler de vigilance, celui d’un monde d'ultra consommation, même lorsqu’il s’agit de s’instruire ! Alors, à nous de jouer !