"Je n'aurais quant à moi, jamais pu écrire "Paradis, Femmes, Le coeur absolu, Les folies françaises, Le lys d'or, La fête à Venise, Le Secret, si je n'avais senti en permanence planer près de moi la main dégagée, active, cruelle et indulgente de Nietzsche."
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ECRIRE
J’ai toujours écrit. Et si je n’écris pas sur du papier, j’écris dans ma tête, question de support.
On dit que seuls les écrits restent, les miens sont des pensées gravées à tout jamais, indélébiles.
C’est pourquoi, souvent, ce sont les silences qui parlent le mieux de mes souvenirs : tout transparaît sur mon visage, pas moyen de tricher. L’expression d’un regard trahissant mes états d’âme. Trahison concrète ou vérité secrète? Se dévoiler ou voiler ses certitudes ?
Quoi qu’il en soit il faut écrire, même si écrire est dangereux. Le danger attirant comme un aimant la femme impudiquement grimée, à chaque fois, à chaque émotion, à chaque sensation, ce n’est pas moi qui parle, mais la vie, toute entière est un hurlement de bonheur et d’euphorie, ou de malheur et d’hystérie.
Mais prudence ! Les sentiments et les bijoux sont des aimants sans carat qui reviennent toujours sur leurs pas.(...)
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Goncourt 2007 "Alabama Song" Gilles Leroy
Scott Fitzerald et Zelda : Les derniers romantiques
A travers Zelda, Gilles Leroy fait parler l'aventure amoureuse, décadante et littéraire de Scott Fitzerald. A lire absolument.
Une femme sous influence.
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Nietzsche :
- "L'art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous mêmes tolérables aux autres... de plus, l'art doit dissimuler ou réinterpréter tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes... "
- "L'art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous mêmes tolérables aux autres... de plus, l'art doit dissimuler ou réinterpréter tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes... "
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Douce pensée
Il est des instants dans une vie Où la philosophie devient conflictuelle Et nous soumet au jugement perpétuel De la consécration infinie A l’abnégation partielle Rien n’est tout rose rien n’est tout gris Les intimes convictions de l’infime variation Oscillent entre le tout et le néant Qui engendrent la mort et amplifient l’exaltation Des excès en tout genre décuplant l’instabilité Entre le yin et le yang Et dans cette immense folie S’exhibent d’intenses rêveries Que nous portons dans notre moi interdit Là réside l’incommunicabilité avec autrui Le bien et le mal se livrent à la prosodie De la lucidité, essence même de l’inspiration Le bonheur est au bout de l’éternité par opposition La mort devient donc une douce pensée.
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Picasso a dit...
"L'art n'est pas chaste ou bien s'il l'est ce n'est pas de l'art"
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Rémia, premier single
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"Rendez-vous" Christine Angot
Quatrième de couverture :
"Je connaissais Eric depuis un mois. Je l'avais déjà croisé, dans des bars de théâtre à la fin des spectacles, mais nous n'avions pas parlé, presque pas, rien. je l'avais vu jouer deux ou trois fois. C'était un acteur génial. Je le connaissais depuis un mois, mais j'avais commencé à entendre parler de lui six ans plus tôt. Des gens différents, dans les villes différentes, m'avaient rapporté avec des anecdotes toutes différentes : ah, tu sais, il y a Estenoza. Le message me revenait régulièrement aux oreilles, et ce qui était surtout étrange, par des sources vraiment différentes, sur plusieurs années. Et ce qui était encore plus étrange c'est qu'il m'avait à peine adressé la parole le jour ou il m'avait vue, une ou deux fois au cours de ces six années quand j'avais eu l'occasion de le croiser."
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Décalée
Telle une possédée par un langage poétique
D’une vocation artistique à connotation phonétique
Je plaide « coupable » d’aimer les mots et les livres
L’éclat de la feuille blanche impressionne mon âme afin que je me livre
Ancrée dans mon corps comme par accident Muses et pygmalions inspirés dans leur élan
M’envoient des bouquets de fleurs en forme de lettres
Que je pose sur mon cœur lorsque je cesse d’être
Voir en soi qui on est vraiment
Voir en l’autre la fin d’un néant
Prête en écriture, je trempe l’encre dans la nature
Et commencent mes premières éclaboussures
De prières honorables
En prenant de l’altitude cérébrale
Se prépare l’apologie des attitudes phénoménales
La mauvaise herbe, devenant parure
Est bien plus que simple littérature.
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Salon du livre de Toulon, Sous le Charme...
Magnifique femme, je vous aime... Loin des convenances, vous m'avez touché en plein coeur. Vos mots, vos précieux conseils sous une souffrance palpable, légérement contenue, votre décolleté doré, tout m'a émue en vous.
Je m'en vais de ce pas lire la beauté de l'amour sous les supplices de la vie...
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Narcisse
Le narcissisme battait son plein
Lors d’antiques soirées bacchanales
Me baladant sans fin dans d’infinis dédales
Je contemplais la décadente euphorie du déclin
De Tantale dans son jardin
Désarçonnée par l’amour de mon prochain
Je cultivais les flammes de l’enfer
Au purgatoire des idées noires
Je cueillais les quelques vers notoires
De mes pensées aléatoires
Seule la solitude naviguait
Dans d’obscures vérités
Le long du fleuve des divinités
Le courage faisait fi de ces velléités
Métaphore de ma destinée
J’arriverai au port dans un bateau de papier
Et jetterai l’ancre azurée
Sur le cahier de bord de mes vagues années
Par des lacunes historiques
Je ne cherchais que la pratique
De mortelles pensées ne sont pas théoriques
Mais juste le son des cantiques
De ceux qui tiennent encore debout
Malgré l’injustice des tabous
Et les paroles vaines
Des souffleurs de vers
Garderont le mystère
Des ombres éphémères
Du ciel et de la terre
Me plongeant dans la nuit des temps
L’océan où s’exode le fruit du néant
N’implique que la fraude
Du futur ne voir que le printemps
Voici venir les odes et la flotte sans gouvernail
De mon escorte et de ses batailles.
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Lire Sollers...
> L’homme est un être pour la mort, ou la vie à l’envers
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Pour poursuivre ma route...
Le soleil comme un chapiteau Recouvre la terre de ses oripeaux
Et dans la splendeur printanière
Délivre le ciel de sa lourdeur d'hier
Pendant ce temps,
La munificence intellectuelle
Des âmes prolifiques qui s éveillent
Balade au hasard de quelques phrases
Quelques alexandrins rhétoriques
Sonnets litotes ou pamphlets politiques
Quelques figures de style se jouent des
Sermons bucoliques
Sur les pages noircies de versification
C’est la saison lourde de métaphores sans modification
Qui te lance un défi et déplore toute abréaction
Là où poussent des anaphores
Là où l'on cueille les métaphores
La vérité vient d’éclore
Pour traverser les âges et dire encore
Dans un ciel aussi bleu que la mer se reflétant dans un ciel sans nuage
Ne voir que le mariage du firmament et de la terre
Et là une vision panoramique venant de naître
Incitera nos vers prosaïques inspirés par nos maîtres
A jaillir d’une fontaine de jouvence.
Après la peine s’en revient la quintessence
De nos cœurs lyriques.
Nos chants liturgiques récoltent après l’abstinence
L’écriture éclectique de notre sort poétique, quelle éloquence !
Là, Dansons au rythme des saisons qui avancent
La valse vertigineuse des mots pourtant stoïques
Là, des rimes langoureuses même si surannées
Résisteront à l'effet séculaire de la littérature et de sa liberté
L’apologie de la prose incendiaire des mots sans armure
La poésie est une drogue pure
La poésie est une drogue dure.
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Aimer Vraiment
Aimer vraiment
C’est aimer par tous les temps
Conjuguer l’amour à profusion
Et croire en l’éternelle fusion
Le cœur jusqu’à l’extrême battement
C’est tout un art d’aimer vraiment
Aimer vraiment
C’est ne pas se poser de questions
Condition sine qua none
De l’amour sans équation
C’est ne jamais regretter ce que l’on donne
Aimer vraiment
C’est voir la vérité à son apogée
Sans craindre de l’expliquer
Pour ne rien se cacher
C’est ne pas voir la roue tourner
Aimer vraiment c’est
Aimer envers et contre tous
Aimer envers et pour nous
C’est faire partie des dieux
L’olympe au bord des yeux
Aimer vraiment
C’est mourir d’aimer
Aimer vraiment c’est mourir souvent.
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Sollers, poète : extrait de Paradis 2
"(...) et puis tout change à nouveau calme plat sphère éclat transparence en haut des étoiles deux heures du matin je fais un signe de crois en traversant les rosiers du jardin plante des pieds nus pas de bruit surtout léger souffle retenu en soi loin de soi un signe de croix oui comme ça dans l'air noir couronnant le tout qui s'en va c'est le signe qui va rester suspendu là maintenant pétales ici pas de doute bouche ouverte signature ouverte soleil coeur point coeur point de coeur crâné sous la croix et voilà tout se renverse d'un coup à nouveau le jour se lève enfin dans sa pointe océan poumons clé hautbois le bleu revient il revient le bleu pas croyable il est là buée dans le rouge en gris jeune en bas vox tubae vox suavi vox éclats petits mots mutants dans l'échelle et elle est là une fois encore dressée mon échelle bien légère et triste et bien ferme très joyeuse et vive et bien ferme veni sancte spiritus tempus perfectum tactus ciel et terre pleine de l'énergie en joie d'autrefois"