Gemini, Bobine, Kristal et moi, le 28 aout 2015
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Cri de douleur !
Pourquoi faut-il que le monde dans lequel je suis censée vivre, soit dirigé d'une main luciférienne ? Je veux bien mourir sur le champ si on me disait que toutes ces pauvres bêtes cesseront de souffrir. Oui, je veux bien être sacrifiée en place publique et sans effort, pour que la cruauté animale s'arrête. Je ne vis pas heureuse en voyant ce que je ne suis pas capable de voir : Hier au soir, les Taureaux et l'autre idiote qui se croit invincible et superbe sur un pauvre cheval qui, lui non plus n'a rien demandé, pas plus que les souffres douleurs embrochés, nais pour saigner à petit feu, dans une mort lente et douloureuse afin que les toréadors justifient leur identité sur cette putain de terre ! Si la honte avait un visage, ce serait le leur ! Oui, je suis en colère et les larmes sur mes joues n'empêcheront rien, je suis, hélas consciente de tout. Ma seule arme, les lettres que je tape nerveusement sur le clavier, ces mots qui me viennent là, sans réfléchir, eux seuls peuvent soulager cette lourde et tumultueuse peine mélangée à de la haine...
Sentiment d'impuissance contre lequel je pourrais tuer ! Pas plus tard que tout à l'heure, alors que je lisais, j'écoutais d'une oreille distraite le son de la télé, quand j'entendis l'insurmontable histoire de ces pauvres poulets brésiliens, qui ne tiennent plus sur leurs pattes, tant on a modifiés leur gênes! Mon Dieu, Vous auquel je continue de croire, que faites-vous contre cela ? Oui, je connais la suite, là où on me répond qu'il y a des enfants qui crèvent de faim, et que c'est l'Homme qui est un danger pour l'Homme. Mais alors comment faudrait il agir pour rendre le genre humain meilleur? Tout ça n'est pas l'oeuvre de la vie, je refuse cette théorie, pourquoi la souffrance devance t-elle le bien ?
Qu'avons nous fait ? nous tous, seuls responsables du désastre dans lequel nous sommes en train de crever à petit feu, mais de plus en plus nombreux, les maladies, les guerres, l'infamie. Tout ce qui fait mal, ô cruauté indigne, pourquoi existes-tu ?
Non, il ne faut pas de tout pour faire un monde (joli) ! L'espoir, l'illusion, voilà ma nourriture spirituelle, les fruits sucrés de mon jardin sont bien là pour en témoigner, eux sont bien réels... Je dois peut être dérailler, cela n'est pas grave, je soulage mon chagrin comme je peux. Merci à ceux qui me liront jusqu'au bout.
Bonne fin de vacances à tous.
Ainsi ne soit-il pas...
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Lea Vicenze ... et ses (invré)semblables...
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Un shoot littéraire !
Un livre remue méninges ! On aime ou pas, selon son état d'esprit, ses hérédités, ses dépendances, soit ! Mais il faut savoir et reconnaître le don d'avoir du style. Entendre style littéraire, ce qui est déjà pas mal...
Une gallerie de personnages perdus dans un monde que l'on connait bien, puisque c'est le nôtre ! Même exilé, on ne peut y échapper, les spots d'information nous maintiennent la tête dedans, de toute façon. A moins de ne plus vouloir se connecter avec tout appareil numérique, on sait ce que les années 2000 ont de ravageur pour l'humanité qui se déshumanise jour après jour et que je ne like pas du tout, pas plus que je ne la follow...
Merci Virginie, de nous rappeler que tout va mal (très mal), que les jeunes ont l'empreinte de notre hérédité et de nos folies de jeunesse, que l'on a tous quelque chose de démoli en nous et que patati et patata... J'avais failli oublier... Perdue volontairement dans ma campagne, je ne m'attendais pas en vous lisant à m'en (re) prendre plein la gueule. C'est bien écrit, je pourrais dire, si j'avais les moyens d'être critique littéraire, mais je ne suis qu'une liseuse attentionnée et qui aime bien rêver. Pour le coup, c'est raté. Bref, il me fait mal ce livre, car il dérange mon coté "repentie de la belle époque." La page que j'avais eu tant de mal à tourner, vous venez là me la mettre en pleine gueule. Aie ! Vous auriez pu prévenir avant d'entrer dans mon cogito... D'accord, il fallait s'y attendre, le titre de l'ouvrage ne laisse rien suggérer de très "propret", mais quand même ! Vous êtes pire que moi, dans l'excès, pas de demi mesure, jusqu'au-boutiste, là, bravo ! J'ai acheté le tome 2. Donc, je suis sensée en redemander... La peur du vice ne s'éteindrait-elle donc jamais ?
J'espère que ce Vernon, héros numéro un de vos histoires ( puisqu'il y en a plusieurs), va bien finir par remonter à la surface, polluée, je vous l'accorde, des pseudos vivants, Bobos compris... A notre âge, ce n'est plus raisonnable, un peu de vertu serait de mise, si peu, mais quand même!!! Il le faut, on doit s'en sortir, la mort est bien trop en avance, n'est ce pas? Si quelques survivants peuvent vous lire, c'est qu'il y a de l'espoir dans l'air, non ?
Bon, allez, je vais faire un break, mon coeur est fragile en ce moment, avec du Sollers, et de l'art comme s'il en pleuvait, puis je reviens chez vous, Virginie, poursuivre ma déconvenue dans les méandres de l'histoire dans laquelle vous avez noyé vos personnages insensés, comme on les a aimés. A moins qu'on les aime encore. Allez, vous m'avez gonflé, je vous embrasse, si je peux me permettre, bises!!!
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Elle...
Comme pour se prouver à elle-même que le temps n'avait pas d´emprise sur son corps ou son visage, elle s'abandonnait à l'objectif "corps et âme". L'expression était parfaite. Elle prenait là tout son sens. Son corps et son âme qu'Elle avait si souvent mis à l'excessive épreuve d'une vie désirée sans règles ni restrictions. Elle aimait se plaire encore et encore, parfois au naturel, parfois moins, mais toujours avec emphase.Empreinte d'un certain orgueil, elle prenait la pose et oubliait le nombre d'années passés, les traces du temps sur la photo sublimaient son alliage avec la vie. Le temps si cher à son corps défendant était inscrit ici, contre ses murs de pierre qui rendaient une lumière qui convenait à ses traits. La force symbolique s'écrivait sur ces murs géants et bien que loin d'être lisses, ils ne montraient d'eux, qu´une masse rocheuse, presque sans faille.
Alanguie et offerte au regard de son marî, elle se reposait, respirait l'air frais du Vercors, adossée à la pierre, pour ne laisser paraitre que le meilleur d'elle-même. Le regard était souvent tourné vers les cieux, ou lointain, presque absent. C'est ainsi qu'elle était. Lointaine et sauvage. Libre, comme le vent, comme le temps... Ce temps qui revenait sans cesse ne serait jamais son ami. Trop présent dans sa vie, bien TROP COLLANT, le seul avec lequel on ne pouvait pactiser. Le diable à côté était un ange ! Intrusif, envahissant et permanent, il ne la laissait jamais en paix. Tous les gens qu'elle aimait, il les avait emportés, ce satané temps! Ne lui laissant que de belles larmes et des montagnes de souvenirs, aussi hautes que celles qu'elle étaient en train d'admirer. Non, décidément le temps n'était que ravage, mirage, naufrage... La sinistre rime de l'âge. L'enclave de ses pensées. Le temps de vivre et puis d'aimer. Beaucoup et sans cesse. Important: jamais de tiédeur, ça n'a pas de sens, comme tout ce qui n'est pas excès n'a aucun intérêt. Insipide et raisonnable, voilà deux mots qui devraient fonctionner ensemble! Jouant dans la cour des mots condamnés à n'exister que pour les raisonnés de la vie, les bien polis, les lisses. Bref, sans aucune déraison d'être. Il n'y a qu'à regarder les parois abruptes. Sont-elles lisses, elles? Sûrement pas! D'où l'intérêt de les toucher pour sentir leurs douces aspérités, de les gravir jusqu'au sommet, pour enfin profiter de l'altitude sans limitation de gravitation ! Les limites sont faites pour être dépassées, sinon, quelles seraient leur position sur l'échelle du danger? Au ras des pâquerettes!!! Valeur nulle.
AH! la folie de la vie parfumée au danger!... Que de clichés elle avait suscité! Parfois, elle se demandait ce que deviendraient tous les instants de sa vie sur papier glacé lorsqu'elle disparaitrait. Alors, pour le moment, il fallait vivre, oui vivre à perdre haleine ! Juste le temps nécessaire au repos de son corps (et de son coeur, le poids des ans avaient déjà frappé à la porte de la Santé), puis repartir, vite, pour de nouvelles aventures, immobiles, certaines, lorsque le besoin d'écrire était vital, comme un désir très fort de noter le ressac de sa vie avant de l'oublier. Mémoire du passé. Des mots, gravés comme des fossiles.
C'était si bon, devant son papier, à l'antenne de son existence, comme aux manettes d'un hélicoptère, seul maitre à bord, direction désirée? Hier? Avant hier? Il y a un an? Vingt ans? Ok, pas de problème. "L'inspiration de Madame est avancée,il n'y plus qu'à, si Madame veut bien se donner la peine... de remuer ses méninges, c'est parti!"
Voilà ce qu'elle se disait pendant que le progrès du numérique se mettait à l'exécuter. Exécuter, car il y avait quelque chose de masochiste au fait de ces photos. Avoir la preuve que rien n'était plus comme l'année dernière. Un peu comme si vivre une seule fois les choses ne lui suffisait pas ! Etrangeté de ceux que l'on dit narcissiques, et qu'ils le sont sûrement beaucoup moins qu'on le pense.
Bientôt, ils allaient retourner vers la canicule sans pitié de cet été 2015, où La Drôme rutilait de sa moiteur quasi tropicale. Elle ne supportait plus ces températures pourtant excessives, cela aurait dû être à son goût !Que nenni! Bienvenue dans le monde quantique de ses contradictions! Toute sa vie oscillait entre ces interactions, comme si elle devait slalomer sur les pentes (toujours) vertigineuses d'un chemin qu'elle avait elle-même préalablement conçu, balisé (ou pas),dans le seul but de s'y perdre ?...
'Photos Valérie Bergmann Col du Rousset 1800 mètres 25°
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Giovanni Segantini 1858-1889 Peintre italien (Symbolisme)
"Cheval au galop" 1887-1889
Giovanni Segantini Peintre symbolique italien
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Sauvage comme...
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Cassis, cap sur le Sud ...
Voilà qui est fait ! Un retour fugace, à la source de la Belle Bleue ! L'écume argentée des eaux azurées de mes années passées, soudain revient, là, finir son parcours jusqu'à mes pieds. Comme pour me rappeler que rien ne change vraiment. Tout est intact, à sa place. Les vagues mettent le Cap (Canaille) en gros plan... C'est beau, magistral, presque éphémère, dirais-je, malgré la marée invariable et ô combien désirable de la Mer Méditerranée, la plus bleue qui soit. Je laisse les mers tropicales aux grands voyageurs. Mes voyages à moi vont bien plus loin que le ciel californien. Qu'importe l'horizon pourvu qu'on ait l'ivresse des grands espaces, des profondeurs marines aux falaises si hautes, qu'elles balaient le ciel de leurs couleurs de miel, parfumant les nuages et la toile majorelle, de délices du sud ... Riche et savant mélange de fragrances sucrées salées, dont regorge l' atmosphère caniculaire chargée de moiteur et d'humidité, des nuits d'été. C'est la fin de la journée, les couleurs naissantes du mariage entre l'eau et le ciel reflétés, s'estompent, se délavent. Bientôt, d'innombrables néons chimériques cèderont la place aux couleurs sauvages que la nature chaque soir n'oublie pas d'éclipser... Nous offrant en échange les archanges lumineux, même si plus fébriles que la lumière du jour, les météores clignotants. Parfois au mois d'août, certains décident de s'éteindre, avec comme signature de leur passage, une trainée si vive qu'elle semble irréelle. Autres merveilles de l'univers, ces étoiles filantes, qui fusent en un éclair. Instant de vie où tout semble possible... féerique, unique et divin. Précision : L'Amour de la Nature ne s'offre qu'aux initiés : Savoir regarder, sentir, ressentir, entendre puis écouter ce que la vie a de plus beau à exulter.
Bonnes vacances à tous ceux qui passent par là. Bonne rentrée à ceux de l'autre rive.
Ouvrez les yeux, le coeur suivra.