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litterature - Page 6

  • Le coeur en avance

     

    Même si entre elle et moi c’est aigre doux

    Même si on oublie les billets doux

    C’est mon amour sucré salé

    Que je déguste à volonté

    Ça vous parait presque insolent

    De l’aimer tant précisément

    Elle, mon idylle inachevée

    Mon idole sacrifiée

    Faudrait- il  la déshabiller

    Pour l’avoir toute, en vérité ?

    Même si entre elle et moi c’est acidulé

    Comme un bonbon elle fond dans ma bouche

    Mon songe d’une nuit d’été n’est pas farouche

    Je la croque tout en cadence

    Et la savoure à distance

    Les étoiles ne brillent

    Que dans ses cheveux camomille

    Toi, Eden mon caprice

    Réceptrice de mes vices

    Rester en vie pour toi, quel délice !

    Elle n’est pas édulcorée

    Il n’y a que du miel dans ses pensées

    Depuis qu’elle a tapé à ma porte

    Je n’ai pas trouvé d’antidote

    Toi, Eden, mon unique  mascotte.

  • "Je hais les écrivains" Eric Momus

    894168284.jpgEric Momus nous invite à la dérision littéraire, truculent!

    "La poésie est toujours une question de tripes, mais à la mode de quand?" Jean L'Anselme

  • Craine's blog : humour, humeur, passion, écriture et le reste

    http://crainesblog.blogspot.com/

  • La poésie aujourd'hui

    A l'aube du XXIème siècle, la poésie tient un rôle mineur dans la littérature, mais prépondérant. Je m'explique : la poésie actuelle, sert non pas à embellir la vie, les professionnels et les médicaments sont là pour ça, mais à adoucir le sens des mots.

    La forme est plus importante que le fond. Il faut laisser la réalité aux philosophes, aux journalistes. Ce n'est pas le rôle du poète. Faire mieux que ses pairs? sûrement pas, mais poétiser différemment. Le poète hurle la douleur du monde.

    Expliquer que la poésie contemporaine se doit d'être visionnaire; Un véritable poète est sans le vouloir, voyant. Il écrit ce qu'il ressent, ce qui va arriver. Ses états- d'âme sont là pour nous rapporter l'indiscriptible conjoncture dans laquelle nous baignons. Rien de personnel à cela, mais une vision globale de la vie retranscrite dans ses écrits.

    Le poète se nimbe du poids des événements pour en récolter un fruit arrivé à maturation. Le non-sens prend alors tout son sens.

    "Il n'y a pas de crise de la poésie. Il n'y a q'un immense et continuel complot social pour nous empêcher de la voir".Ph. Sollers

  • "Esprits libres" émission de Guillaume Durand

    2748d2ca381c7496bf84fe4b96760c54.gif29979624f8680660dd7e7535ae96d2a4.jpgCe qu'il faut retenir, la dictature du nihilisme :

    "Travailler plus, non pas pour gagner plus, mais travailler plus pour penser moins". Sollersd1db0a682236736a234996929e526545.jpg

     

  • ECRIRE

    J’ai toujours écrit. Et si je n’écris pas sur du papier, j’écris dans ma tête, question de support.

    On dit que seuls les écrits restent, les miens sont des pensées gravées à tout jamais, indélébiles.

    C’est pourquoi, souvent, ce sont les silences qui parlent le mieux de mes souvenirs : tout transparaît  sur mon visage, pas moyen de tricher. L’expression d’un regard trahissant mes états d’âme. Trahison concrète ou vérité secrète? Se dévoiler ou voiler ses certitudes ?

    Quoi qu’il en soit il faut écrire, même si écrire est dangereux.  Le  danger attirant comme un aimant la femme impudiquement grimée, à chaque fois, à chaque émotion, à chaque sensation, ce n’est pas moi qui parle,  mais la vie, toute entière est un hurlement de bonheur et d’euphorie, ou de malheur et d’hystérie.

    Mais prudence ! Les sentiments et les bijoux sont des aimants sans carat qui reviennent toujours sur leurs pas.(...)

  • Douce pensée

    32dc080d03125a950caa951626c57bc9.jpgIl est des instants dans une vie Où la philosophie devient conflictuelle Et nous soumet au jugement perpétuel De la consécration infinie A l’abnégation partielle Rien n’est tout  rose rien n’est tout gris Les intimes convictions de l’infime variation Oscillent entre le tout et le néant Qui engendrent la mort et amplifient l’exaltation Des excès en tout genre décuplant l’instabilité Entre le yin et le yang Et dans cette immense folie S’exhibent d’intenses rêveries Que nous portons dans notre moi interdit Là réside l’incommunicabilité avec autrui Le bien et le mal se livrent à la prosodie De la lucidité, essence même de l’inspiration Le bonheur est au bout de l’éternité par opposition La mort devient donc une douce pensée.

  • Décalée

    Telle une possédée par un langage poétique

     D’une  vocation artistique à connotation phonétique

     Je plaide « coupable » d’aimer les mots et les livres

     L’éclat de la feuille blanche impressionne mon âme afin que je me livre

    Ancrée dans mon corps comme par accident Muses et pygmalions inspirés dans leur élan

    M’envoient des bouquets de fleurs en forme de lettres

    Que je pose sur mon cœur lorsque je cesse d’être

    Voir en soi qui on est vraiment

    Voir en l’autre la fin d’un néant

    Prête en écriture, je trempe l’encre dans la nature

    Et commencent mes premières éclaboussures

    De prières honorables

    En prenant de l’altitude cérébrale

    Se prépare l’apologie des attitudes phénoménales

    La mauvaise herbe, devenant  parure

    Est bien plus que simple  littérature.

  • Salon du livre de Toulon, Sous le Charme...

    da7ee7a1ad7ad0ff3d1e6786eaf989c7.jpgMagnifique femme, je vous aime... Loin des convenances, vous m'avez touché en plein coeur. Vos mots, vos précieux conseils sous une souffrance palpable, légérement contenue, votre décolleté doré, tout m'a émue en vous.

    Je m'en vais de ce pas lire la beauté de l'amour sous les supplices de la vie...

     

  • Lire Sollers...

    > L’homme est un être pour la mort, ou la vie à l’envers

     

     

    "Philosopher c’est apprendre à mourir» dit la force intellectuelle de Montaigne, et "la mort est l’abri de l’être", confirmera l’illustre Heidegger, quelques 4 siècles plus tard.  Comment deux êtres qui à l’origine n’avaient pas la même voie, se rejoignent, sur un sujet si épineux ? Grâce à la littérature, tout se rejoint, quand le principe de la fonction vitale est la même, Sollers fait rejoindre la pensée séculaire, qui elle, reste inchangée parce qu’inchangeable. Les humanoïdes, vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et font défiler leur vie grâce à leur soi-disant immortalité."Vivre à l’envers" Car, c’est bien comme cela que le commun des mortels continue de penser. Mais, surprenant, comme l’évoque avec subtilité Sollers, ils se font brûler à la fin de leur existence. Paradoxe : est-ce qu’ils croient que le feu, les rendant en état de cendres, ne serait-il pas là pour justement oublier qu’ils ont été vivants, d’où le paradoxe, ils veulent garder leur âme de croyant qui leur dicte l’inverse. En effet, Sollers dit avec une incroyable véracité, que la mort sous-jacente en chacun de nous, cherche à intensifier leur raison de vivre, tandis que d’autres, sont tendancieux du ridicule et optent pour la non-réflexion sur le non-être. Voilà pourquoi devant l’absurdité du paradoxe, nous ne pouvons que rejoindre PH. Sollers, quand il dit, citant Artaud, "la vie, c’est toujours la mort de quelqu’un," et de rajouter lui-même, "l’au-delà, je ne sais pas ce que ça veut dire. C’est ici et maintenant". Et comble d’incompréhension à la question «comment peut-il y avoir une vie après la mort, alors que la vie est pleine de mort."Elle parle sans cesse» et puisque la finalité de la vie reste la mort, sommes nous donc encore vivants ?

     

  • Sollers, poète : extrait de Paradis 2

    b444f44d6330a16e620eb8c95e44e495.jpg"(...) et puis tout change à nouveau calme plat sphère éclat transparence en haut des étoiles deux heures du matin je fais un signe de crois en traversant les rosiers du jardin plante des pieds nus pas de bruit surtout léger souffle retenu en soi loin de soi un signe de croix oui comme ça dans l'air noir couronnant le tout qui s'en va c'est le signe  qui va rester suspendu là maintenant pétales ici pas de doute bouche ouverte signature ouverte soleil coeur point coeur point de coeur crâné sous la croix et voilà tout se renverse d'un coup à nouveau le jour se lève enfin dans sa pointe océan poumons clé hautbois le bleu revient il revient le bleu pas croyable il est là buée dans le rouge en gris jeune en bas vox tubae vox suavi vox éclats petits mots mutants dans l'échelle et elle est là une fois encore dressée mon échelle bien légère et triste et bien ferme très joyeuse et vive et bien ferme veni sancte spiritus tempus perfectum tactus ciel et terre pleine de l'énergie en joie d'autrefois"

  • L'art de la guerre , Sun Tzu Extrait

    c342659dea0d4884a991d2422ac868ac.jpgLa guerre au temps de Sun Tzu chapitre IV P.54

    Pour apprécier l'originalité de la pensée de Sun Tzu, il est nécessaire de connaître ce en quoi, qualitativement, la guerre, aux V et VI èmes siècles diffère de ce qui était auparavant. Jusqu'aux environs de l'an 500 avant J-C., c'était dans un certain sens, un rituel. Des campagnes saisonnières étaient menées conformément à un code universellement admis. Les hostilités étaient interdites pendant les mois consacrés aux semailles et aux récoltes. En hiver, les paysans hivernaient dans leur hutte de terre ; il faisait trop froid pour se battre. en été, il faisait trop chaud. Tout au moins en théorie, la guerre était prohibée pendant les mois de deuil qui suivaient  la mort d'un seigneur féodal. au combat, il était interdit de frapper un homme qui n'était plus jeune ou de poursuivre un ennemi déjà blessé. Un souverain animé de sentiments humains s'abstenait de "massacrer les villes", d'"embusquer des armés" ou de "maintenir l'armée en campagne une fois la saison passée", un prince juste ne s'abaissait pas non plus à la duperie ; il n'exploitait pas déloyalement l'avantage qu'il pouvait avoir sur son adversaire.(...)

     

     

  • Sébastien Robert, chroniques

    http://sebastienrobert.hautetfort.com

  • A propos des Mémoires de Ph. Sollers...


    > Un vrai roman, Mémoires.
    12 novembre 2007, par Valérie Bergmann

    Non, un écrivain ne peut pas tout dire, reste à savoir ce qu’on entend par Tout. Du tout au rien, il n’y a qu’un pas...de géant. Une part de mystère est de rigueur, afin de ne pas mettre son entourage en danger, de peur de se mettre soi-même dans une position délicate... Comment narrer sa vie et ses états d’âme, sans blesser ceux qui nous aiment ? Là est le dilemme. Se taire ? Écrire secrètement sur un grimoire ? Ou, mensonges, inventions ? Encore faut-il toucher un public sachant interpréter ces sois-disantes vérités masquées, sans être taxé d’incohérent. Où trouver les sources d’une vérité frugale ? Dans ses mémoires, il faut savoir doser, tout en restant libre de ses mots. A la page 123 Sollers se dévoile en une phrase, que personne n’a encore souligné : "On a parfois besoin d’encouragements" (...) Lui, le maudit, l’indéfendable, le suffisant, le cynique, nous fait part de ses doutes. Il se révèle beaucoup dans ses mémoires, et personne ne le ressent ; incompréhensible !

    Autre exemple : page 162 :

    "A 10 ans, au fond du jardin, je suis ébloui par le simple fait d’être là (et pas d’être moi), dans le limité-illimité de l’espace. A 20 ans, grande tentation de suicide ; il est moins deux, mais la rencontre avec Dominique me sauve. A 30 ans, rechute, et vif désir d’en finir, mais la rencontre avec Julia me sauve. A 40 ans, l’abîme : ennuis de santé de mon fils, Paradis, impossible, New-York dramatique, années de plomb en France. A 50 ans, "bats-toi", c’est tout ce que j’ai à me dire. A 60 ans, j’entrevois la synthèse, et à 70, le large, avec un talisman venu de Nietzsche : "La chance, large et lent escalier."

    Est-il utile d’en rajouter, afin que messieurs les "critiqueurs de littérature", voient en Ph. Sollers un être humain, trop humain, bien loin de l’individu que l’on ne cesse de nous décrire ? Oui, cela leur ferait tellement plaisir ! Mais, de grâce, restez vous-même, c’est ici et maintenant que ça se passe.

    Quelle histoire autour de ce livre ! Et c’est tant mieux, comme dirait Victor Hugo : "En littérature, le plus sûr moyen d’avoir raison, c’est d’être mort", et c’est pas gagné !!!

    Un "bon" biographe, se doit d’évoquer de façon sous-jacente, ses vrais travers. Alors, que ceux qui ne savent plus lire, fassent une cure de remise à niveau.

    Une biographie se doit de rester LIBRE.

  • Extrait de "Rester vivant" Michel Houellebecq

    142cbc8af678da87f9f042be8833b5ca.jpgA tous les écrivains, poètes (accomplis ou non) qui doutent...Survivre...

    Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant.

    Ce raisonnement est simple, il vous sera parfois difficile de le tenir. En particulier au cours des périodes de stérilité créatrice prolongée. Votre maintien en vie vous apparaîtra, dans ces cas, douloureusement inutile; de toute façon, vous n'écrirez plus.

    A cela, une seule réponse : au fond, vous n'en savez rien. Et si vous vous examinez honnêtement, vous devrez finalement en convenir. On a vu des cas étranges. Si vous n'écrivez plus, c'est peut-être le prélude d'un changement de forme. Ou d'un changement de thème. Ou des deux. Ou c'est peut-être effectivement , le prélude de votre mort créatrice. Mais vous n'en savez rien. Vous ne connaîtrez jamais exactement  cette part de vous même qui vous pousse à écrire. Vous ne la connaîtrez que sous des formes approchées, et contradictoires; Égoïsme ou dévouement? cruauté ou compassion? Tout pourrait se soutenir. Preuve que finalement, vous ne savez rien; alors ne vous comportez pas  comme si vous saviez. Devant votre ignorance, devant cette part mystérieuse de vous même, restez honnête et humble.

    Non seulement les poètes qui vivent vieux produisent dans l'ensemble davantage, mais la vieillesse est le siège de processus physiques et mentaux particuliers, qu'il serait dommage de méconnaître. Cela dit, survivre est extrêmement difficile. On pourra penser à adopter une stratégie à la Pessoa : trouver un petit emploi, ne rien publier, attendre paisiblement sa mort.

    En pratique, on ira au-devant de difficultés importantes : sensation de perdre son temps, de ne pas être à sa place, de ne pas  être estimé à sa vraie valeur... tout cela deviendra vite insoutenable. L'alcool sera difficile à éviter. En fin de compte l'amerume et l'aigreur seront au bout du chemin, vite suivies par l'apathie, et la stérilité complète.

    Cette solution a donc ses inconvénients, mais c'est en général la seule. Ne pas oublier les psychiatres, qui disposent de la faculté de donner des arrêts de travail. par contre, le séjour prolongé en hôpital psychiatrique est à proscrire : trop destructeur. On ne l'utilisera qu'en dernier ressort, comme alternative à la clochardisation.

    Les mécanismes de solidarité sociale (allocation chômage, etc.) devront être utilisés à plein, ainsi que le soutien financier d'amis plus aisés. Le poète est un parasite sacré.

    Le poète est un parasite sacré; semblable aux scarabées de l'ancienne Egypte, il peut prospérer sur le corps des sociétés riches et en décomposition. Mais il a également sa place  au coeur des sociétés frugales et fortes.

    Vous n'avez pas à vous battre. Les boxeurs se battent; pas les poètes. Mais, quand même, il faut publier run petit peu; c'est la condition nécessaire  pour que la reconnaissance posthume puisse avoir lieu. Si vous ne publiez pas un minimum ( ne serait-ce  que quelques textes dans une revue de second ordre), vous passerez inaperçu de la postérité; aussi inaperçu que vous l'étiez de votre vivant. Fussiez-vous le plus parfait génie, il vous faudra laisser une trace; et faire confiance aux archéologues littéraires pour exhumer le reste.

    Cela peut rater; cela rate souvent. vous devrez au moins une fois par jour vous répéter que l'essentiel est de faire son possible. L'étude de la biographie de vos poètes préférés pourra vous être utile; elle devrait vous permettre d'éviter certaines erreurs. Dites-vous bien qu'en règle générale il n'y a pas de bonne solution au problème de la survie matérielle; mais il y en a de très mauvaises.(...)

     N'ayez pas peur du bonheur; il n'existe pas.