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Articles - Page 22

  • Simon Vouet 1590-1649

    "Les muses Urania et Calliope"   "Portrait" de Simon Vouet
    Simon Vouet. les muses.jpg
    Vouet portrait.jpgVouet victoire de l'amour.jpg"Les anges portant les instruments de la passion"

  • Laurent Jacqua-Lettre d'un détenu séropositif aux parlementaires

    La lettre aux parlementaires

    NOUVELOBS.COM | 23.06.2008 | 19:39
    Voici la lettre envoyée à des parlementaires, par Laurent Jacqua, séropositif, incarcéré depuis 21 ans, et qui a déjà essuyé plusieurs refus de suspension de peine prévue par la loi Kouchner.

    Laurent JACQUA
    9959 / 3G
    M.C
    BP 41
    034Q1 YZEURE

    lundi 28 novembre 2005

    Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

    Je fais partie des 500 derniers sidéens qui croupissent encore dans les prisons françaises.
    Tous les autres sont morts par manque de soins, dans l'indifférence et l'inhumanité carcérale.
    Comment a-t-on pu laisser faire cela dans une démocratie ?
    Comment a-t-on pu, durant 25 ans, laisser mourir des malades du sida au fond de cachots froids et insalubres ?

    L'heure est grave et c'est pourquoi j'interviens auprès de vous.

    En effet, le gouvernement a décidé de restreindre la loi KOUCHNER relative à la suspension de peine pour les prisonniers en fin de vie.
    Il était déjà intolérable d'attendre les derniers jours avant la mort pour une libération, voilà maintenant que l'on nous retire tout espoir d'être libéré.
    On ne peut ni accepter, ni tolérer ce retour en arrière, cette application déguisée de la peine de mort.
    Je vous invite donc à réfléchir sur cette décision terrible et lourde de conséquences qui me semble indigne du pays des droits de l'Homme.

    Oui nous avons commis des délits et des crimes et, nous avons été condamnés pour cela, lorsque la maladie touche un détenu c'est une peine supplémentaire à laquelle il n'a pas été condamné qui s'ajoute à la souffrance de l'enfermement.

    Doit-on subir l'agonie et mourir au fond d'une cellule pour expier nos fautes?

    On ne combat pas une injustice faite aux victimes par une autre injustice faite aux condamnés, sinon ce n'est pas de la justice mais de la vengeance...

    Sachez que pendant que vous votez ces lois, la maladie progresse en chacun de nous, nous rapprochant un peu plus chaque jour de la mort.
    Alors, avant qu'il ne soit trop lard, je vous écris pour vous demander de ne pas modifier la loi KOUCKNER si ce n'est pour l'améliorer car elle n'est appliquée que parcimonieusement.
    Les milliers de malades incarcérés n'attendent qu'un peu d'humanité et de dignité pour finir leurs jours.

    En ce qui concerne les Sidéens, nous ne sommes plus que 50O encore incarcérés dans les prisons de la République.
    Que les adeptes du tout sécuritaire et de la répression absurde se rassurent, la modification de la loi et la dureté des conditions de détention auront raison de nous très rapidement, on aura ainsi éliminé le problème du SIDA dans les prisons !

    Mesdames, Messieurs las parlementaires, je vous prie de bien vouloir agréer mes salutations les plus distinguées

    Laurent Jacqua
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  • Coup de gueule :

    Bravo Brigitte Bardot!
    Tant que l'homme décuplera tout son talent à des actes de barbaries animales, la terre et le monde seront baignés dans les guerres et autres horreurs. (Comme nous le vivons actuellement...)
    Je préfère m'arrêter là...

  • Bouguereau, Artiste peintre français du XIXeme

    da6800c4ba0ddb1ebc065b79940e18ec.gif17d20ff091ba3e718cf485b3788f5010.gif4845ffad85e4c0be1a2642ce79079ec4.gifcd9c25f0ff3587795e7c7dfbdf3f4e92.gif45fdfeaf387aa0b8d688b0b5dadf5b99.gife02c49bdf6dfe2a8ef15c95179e6ab99.gifPeintre français du XIX eme siecle, natif de la Rochelle. 1825-1905

  • A lire d'urgence, excellent! Ne pas "oublire"!...

    Le journal du mois, novembre 2007


    Dans l’actualité du mois sollersienne, il y a le tir à vue d’une partie de "la critique", sur ses Mémoires. Accusé, levez-vous. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

    L’accusé : Oh vous savez, Monsieur le Procureur, « — J’ai fait dire, selon ma coutume, beaucoup de bêtises. Car j’ai le don d’ahurir la critique. »

    Le Procureur : Vous avouez donc.. ?

    L’accusé : murmurant, comme pour lui-même... « Plus je vais, plus la Sottise me blesse. »

    Le Procureur : Des mots, toujours des mots,
    Ô mots poison
    Qui vous font perdre la raison
    Vous êtes insultant, infamant, diffamant, écoeurant...

    L’accusé : ...« Amusantes, ces coupures de presse. Elles donnent bien le ton de la méchanceté envieuse, lâche, imbécile, féroce, implacable, naturelle, banale, fastidieuse. C’est ça l’opinion. » ...critiques épileptiques de haine et de sottises, et de médiocrité vexée, surtout. C’est la pire, l’irrémissible.

    Le Procureur  : « Vous êtes repris par vos vieux démons maoïstes... »

    L’accusé : « On ne me découragera pas facilement de révolutionner la littérature française. Je veux avant de crever rendre encore 100.000 crapauds des Lettres épileptiques, tétaniques. »

    Le Procureur  : N’ajoutez rien misérable
    Vous êtes déjà trop coupable
    Allez hop, en prison !

    Dialogue imaginaire ? Pas tant que çà, Sollers a confié sa défense à Flaubert et Céline. Lisez son journal du mois pour que soit rendu à chacun ce qui lui appartient. Comment fait cet homme "archaïque", sans ordinateur, sans moteur de recherche pour rassembler les pièces utiles à son plaidoyer. Quand il dénonce la « dévastation quasiment neurologique de la capacité de lecture et de mémorisation », l’oubli de notre culture, qu’il rassemble les pierres de Rosette pour demain, arrogance insolente ? Ou constat d’un homme, somme de culture littéraire peu commune, à lui seul ? Un hyperdoué hors norme, un dinosaure éléphantesque : dans sa mémoire, une grande part de notre histoire grecque, latine, judéo-chrétienne, accumulée en cinquante ans. Plus un flirt chinois commencé avec deux ans d’apprentissage de la langue et une fréquentation continue de ses penseurs traditionnels...

    La métrique de la norme, du commun, n’est pas la plus pertinente pour rendre compte du hors-norme. Des Lacan ou Voltaire pour ne citer que deux autres hors-normes, bien différents, ont aussi déclenché les foudres de nombreux contemporains. L’hyperdoué hors-norme n’est pas exempt des faiblesses du commun mais ses forces le propulsent très au dessus. Dissymétrie par le haut. La nature a horreur de l’égalité ...Consternant, élitiste, "non citoyen", injuste, immoral !

    Epilogue :
    « ...la culbute est inévitable, surtout dans le tunnel de l’Alma. Tant pis, voilà une mort ridicule, une brève en fin de journal, « Sollers se tue en moto sur les quais de la Seine, mais que diable allait-il faire en moto ? ». Mort d’un écrivain médiatique : bon débarras, il finissait par nous gonfler avec son narcissisme, il vient de publier ses Mémoires où, c’est consternant, il parle tout le temps de lui. A quoi pensait-il pendant sa randonnée fantastique ?  »
    Philippe SOLLERS

    L’autodérision n’est pas si commune chez les hyperdoués, qu’elle mérite bien un petit salut - du haut de ma motte liliputienne.

     

    Rêve

    Il est six heures du matin, on sonne à ma porte. Je crois d’abord qu’il s’agit d’une erreur, je ne bouge pas, mais on continue à sonner, à tambouriner, et là, je me dis qu’il doit s’agir des pompiers, et qu’il y a probablement un incendie dans l’immeuble. Je me lève, je vais ouvrir en pyjama, et quelle n’est pas ma surprise : Sarkozy, lui-même, le Président, entouré de deux gardes du corps très dissuasifs. Il a l’air très en forme, le Président, il me tape sur l’épaule, il entre, il fait comme chez lui, il me dit qu’en ce moment il a un peu de temps pour lui, pas de télé aujourd’hui, il veut se détendre, discuter avec un gréviste intellectuel. « Alors, comme ça, vous soutenez le mouvement social ?, me dit-il, vous êtes repris par vos vieux démons gauchistes ? » Je ne dis rien, je file doux, j’attends la suite. « Eh bien, me lance le Président, c’est très simple : je viens écrire votre Journal du mois à votre place. Vous ne comprenez rien à mon action, je vais vous écrire ça, ça vous changera. » Le Président installe son ordinateur, il commence à pianoter à toute allure, on sait qu’il est rapide, qu’il circule sans cesse en avion même sans avion, mais là il m’épate. Tout y passe très vite : les marins pêcheurs, les cheminots, les syndicats, les métros, les universités, la fermeté, l’ouverture, et encore la fermeté et encore l’ouverture, les rencontres avec Bush et avec Chavez, la délicieuse mollesse responsable des socialistes, l’avenir de la France des cathédrales à Jaurès, un éblouissant éloge de l’argent qui, bien entendu, doit être à la portée de tous, une promesse de nuit au Fouquet’s pour tous les travailleurs de France, et, sur la fin, une citation célèbre de Maurice Thorez : « Il faut savoir terminer une grève. » « Voilà, me dit le Président, vous pouvez vous remettre au lit, les glandeurs comme vous ont besoin de sommeil. » Là, je me réveille, et je pense qu’une fois de plus je vais être obligé de marcher une bonne partie de la journée sous la pluie.

    Grèves

    Le plus curieux, dans la grande galère des rues, c’est qu’il n’y a pas que des visages renfrognés et fermés, il y a aussi des sourires. Les usagers exténués ont encore la force, parfois, de vous dire bonjour (vu à la télé). Mais comment vais-je faire pour rejoindre un studio pour une interview en direct, dans tout ce bordel ? Une seule solution, le moto-taxi, un vrai sport de pointe. Mon motard m’emmitoufle, me met un casque qui sera battu par la grêle, et se lance comme un skieur à travers Paris. Le vélo c’est bien, la moto c’est mieux, et j’admire immédiatement la virtuosité de mon conducteur. Il sinue entre les voitures, rétroviseur contre rétroviseur, on joue sur des centimètres, on se faufile à toute allure, je me dis que cette fois, c’est fini, la culbute est inévitable, surtout dans le tunnel de l’Alma. Tant pis, voilà une mort ridicule, une brève en fin de journal, « Sollers se tue en moto sur les quais de la Seine, mais que diable allait-il faire en moto ? ». Mort d’un écrivain médiatique : bon débarras, il finissait par nous gonfler avec son narcissisme, il vient de publier ses Mémoires où, c’est consternant, il parle tout le temps de lui. A quoi pensait-il pendant sa randonnée fantastique ? A un article à faire pour L’Observateur, un truc très difficile sur les gnostiques, un gros volume de la Pléiade qui vient de paraître. Les gnostiques, c’est quoi ? Des illuminés des premiers siècles de notre ère, des fous qui vous disent tranquillement qu’ils vivent dans la Lumière et la connaissance absolue. Avouez que cogiter sur les gnostiques en moto, ça ne manque pas d’allure. « Ceux qui dorment, je les réveille, et c’est moi la vue pour ceux qui se tournent vers le sommeil. » Je vais envoyer le livre au Président, on ne sait jamais, il aura peut-être une révélation soudaine.

    Enfants

    Dans le genre cafouillage effroyable, il y a, bien sûr, l’affaire de l’Arche de Zoé, trafic d’enfants à la carte, véritable obsession de notre époque, comme le prouve l’aventure d’un gynécologue réputé, accusé d’avoir abusé d’un grand nombre de ses patientes. La profession tout entière est gênée, on n’a pas l’habitude de projecteurs braqués sur cette industrie florissante. Voici la confession d’une des femmes : « J’étais allée le voir pour une FIV. Au départ, il était très correct, chaleureux. Il donnait le sentiment de vouloir tout faire pour me donner cet enfant. Vous savez, quand on se bat depuis des années contre la stérilité, on a envie de tomber sur un grand magicien, sur quelqu’un qui va aller contre la nature... Au bout de deux consultations, j’ai été mise dans un protocole lourd. Et c’est là qu’il a commencé à avoir une attitude anormale. » Voici la phrase la plus terrible : « Il m’a violée la veille de me faire une ponction ovocytaire. » A vomir, donc. De même que sont à vomir ces images d’enfants tchadiens donnés ou vendus pour des adoptions problématiques. Comment ne pas constater que la plupart des adultes sont des enfants ratés qui, ensuite, se vengent sur des enfants ? Voyez le vieux Robbe-Grillet et son livre péniblement pornographique vendu sous préservatif, emballage primaire d’un membre pseudo-rétif de l’Académie française. Bien entendu, ce brave diable est pieusement soutenu par le magazine super-branché Les Inrockuptibles. Robbe-Grillet s’y déclare d’ailleurs supérieur à Sade, on aura tout vu. Sade a une imagination criminelle grandiose, alors que, dans ce pensum, on se traîne en province petite-bourgeoise. Comme disait Céline : « On voudrait un peu de véritable luciférisme, on ne rencontre que de prudents rentiers de l’horreur. »

    Drôles de types

    Je vous conseille de lire en même temps le tome V de la Correspondance générale de Flaubert [1] et les Lettres à Marie Canavaggia de Céline [2]. Le rapprochement est parfois saisissant, et, en tout cas, vous vous ennuierez moins qu’avec le dernier roman de Philip Roth, d’un naturalisme morbide et déprimant au possible. Flaubert n’arrête pas de parler de la « sacro-sainte Littérature », il se compare d’ailleurs souvent à un saint dans une époque étouffante où la bêtise est, selon lui, parvenue à son comble (mais non, on peut aller encore plus loin). « Deux choses me soutiennent : l’amour de la Littérature et la Haine du Bourgeois - résumé, condensé maintenant dans ce qu’on appelle le Grand Parti de l’Ordre. » On est ici en 1877, mais on peut écrire 2007. « Plus je vais, plus la Sottise me blesse. » Flaubert vient d’écrire ses Trois contes, il se lance dans Bouvard et Pécuchet. « J’ai fait dire, selon ma coutume, beaucoup de bêtises. Car j’ai le don d’ahurir la critique. » Et encore : « La Sottise est naturelle au Pouvoir. Je hais frénétiquement ces idiots qui veulent écraser la muse sous les talons de leurs bottes. D’un revers de ses plumes elle leur casse la gueule, et remonte au ciel. Mais ce crime-là, qui est la négation du Saint-Esprit, est le plus grand des crimes. Et peutêtre le seul crime ? » Et encore : « La bêtise humaine, actuellement, m’écrase si fort que je me fais l’effet d’une mouche ayant sur le dos l’Himalaya. » Céline, lui, est tout aussi explosif : « Amusantes, ces coupures de presse. Elles donnent bien le ton de la méchanceté envieuse, lâche, imbécile, féroce, implacable, naturelle, banale, fastidieuse. C’est ça l’opinion. » Il en vient à trouver les critiques « épileptiques de haine et de sottises, et de médiocrité vexée, surtout. C’est la pire, l’irrémissible. » C’est lui qui souligne, et « médiocrité vexée » est une trouvaille géniale. Et encore (très à la Flaubert) : « On ne me découragera pas facilement de révolutionner la littérature française. Je veux avant de crever rendre encore 100.000 crapauds des Lettres épileptiques, tétaniques. » Et encore : « Les critiques ne disent jamais que des sottises. Ils esquivent l’effort par le cancan et le menu chantage, journalistes avant tout, ce sont des papoteurs. Vous vous habituerez vite à ne jamais rien lire que sous cet angle. Mais ce qu’ils écrivent là est encore beaucoup trop favorable. Je voudrais bien qu’un autre se décide à me couvrir de crachats, cette modération relative est banale. C’est un ton qui s’oublie trop vite, la foule est sadique et lâche et envieuse et destructrice. Il faut lui donner des sensations de sac et de pillage et d’écrabouillage, autrement elle ne marche pas. » Flaubert parle souvent de la haine suscitée par la littérature, et même « d’une haine inconsciente du style ». En voyant la dévastation quasiment neurologique de la capacité de lecture et de mémorisation, j’ai cru bon d’inventer le verbe « oublire », qui conjugue le fait de lire et d’oublier aussitôt ce qu’on a lu. Désormais, je vais demander : « Vous m’avez oublu ? »

    Philippe Sollers,
    Le Journal du Dimanche N° 3176 du dimanche 25 novembre 2007.

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  • La poésie aujourd'hui

    A l'aube du XXIème siècle, la poésie tient un rôle mineur dans la littérature, mais prépondérant. Je m'explique : la poésie actuelle, sert non pas à embellir la vie, les professionnels et les médicaments sont là pour ça, mais à adoucir le sens des mots.

    La forme est plus importante que le fond. Il faut laisser la réalité aux philosophes, aux journalistes. Ce n'est pas le rôle du poète. Faire mieux que ses pairs? sûrement pas, mais poétiser différemment. Le poète hurle la douleur du monde.

    Expliquer que la poésie contemporaine se doit d'être visionnaire; Un véritable poète est sans le vouloir, voyant. Il écrit ce qu'il ressent, ce qui va arriver. Ses états- d'âme sont là pour nous rapporter l'indiscriptible conjoncture dans laquelle nous baignons. Rien de personnel à cela, mais une vision globale de la vie retranscrite dans ses écrits.

    Le poète se nimbe du poids des événements pour en récolter un fruit arrivé à maturation. Le non-sens prend alors tout son sens.

    "Il n'y a pas de crise de la poésie. Il n'y a q'un immense et continuel complot social pour nous empêcher de la voir".Ph. Sollers

  • "Esprits libres" émission de Guillaume Durand

    2748d2ca381c7496bf84fe4b96760c54.gif29979624f8680660dd7e7535ae96d2a4.jpgCe qu'il faut retenir, la dictature du nihilisme :

    "Travailler plus, non pas pour gagner plus, mais travailler plus pour penser moins". Sollersd1db0a682236736a234996929e526545.jpg

     

  • La Vénus de Willendorf

    5e0c2875b7fabbf4250cd65f08d24cfb.jpgL'Art à ses débuts. (Source "Eloge de l'infini" Ph. Sollers)

    Statuette de 11 cm datant du paléothique supérieur, soit entre 10 000 et 35 OOO ans avant notre ère.

  • La moindre des choses

    Il n’y a pas longtemps que ce blog existe, et déjà, se tissent des liens  se faisant un peu plus solides  chaque jour. Je me dois de remercier tous ces gens, qui, sans aucune mauvaise intention ont visité mon site. Oui, merci à Viktor Kirtov, sans qui le blog n’existerait pas, merci à André, pour  ses commentaires utiles, merci à Sébastien d’avoir fait un article objectif, parce que sans concession, sur ma poésie, et merci à Remia, nouvellement arrivé parmi nous, de son  intention à mon égard. Merci également à Alina Reyes, pour ses pertinentes questions existentialistes entre les hommes et les femmes, commentaire auquel  j’ai répondu personnellement avec un immense désir de sincérité.

    Il est des instants, où  apprécier ce que la vie vous offre et oser le dire tout simplement devient fondamental. Question de ressenti et de recul, (passage nécessaire), à un moment donné du parcours.

    Je remercie aussi tous les surfeurs artistiques, et  n’oublie pas, que sans eux,  tous ces mots, virtuellement réels et inscrits sur nos écrans,  plongeraient dans le plus profond des néants.

    Voir : Mes liens.

  • ECRIRE

    J’ai toujours écrit. Et si je n’écris pas sur du papier, j’écris dans ma tête, question de support.

    On dit que seuls les écrits restent, les miens sont des pensées gravées à tout jamais, indélébiles.

    C’est pourquoi, souvent, ce sont les silences qui parlent le mieux de mes souvenirs : tout transparaît  sur mon visage, pas moyen de tricher. L’expression d’un regard trahissant mes états d’âme. Trahison concrète ou vérité secrète? Se dévoiler ou voiler ses certitudes ?

    Quoi qu’il en soit il faut écrire, même si écrire est dangereux.  Le  danger attirant comme un aimant la femme impudiquement grimée, à chaque fois, à chaque émotion, à chaque sensation, ce n’est pas moi qui parle,  mais la vie, toute entière est un hurlement de bonheur et d’euphorie, ou de malheur et d’hystérie.

    Mais prudence ! Les sentiments et les bijoux sont des aimants sans carat qui reviennent toujours sur leurs pas.(...)

  • Salon du livre de Toulon, Sous le Charme...

    da7ee7a1ad7ad0ff3d1e6786eaf989c7.jpgMagnifique femme, je vous aime... Loin des convenances, vous m'avez touché en plein coeur. Vos mots, vos précieux conseils sous une souffrance palpable, légérement contenue, votre décolleté doré, tout m'a émue en vous.

    Je m'en vais de ce pas lire la beauté de l'amour sous les supplices de la vie...

     

  • Lire Sollers...

    > L’homme est un être pour la mort, ou la vie à l’envers

     

     

    "Philosopher c’est apprendre à mourir» dit la force intellectuelle de Montaigne, et "la mort est l’abri de l’être", confirmera l’illustre Heidegger, quelques 4 siècles plus tard.  Comment deux êtres qui à l’origine n’avaient pas la même voie, se rejoignent, sur un sujet si épineux ? Grâce à la littérature, tout se rejoint, quand le principe de la fonction vitale est la même, Sollers fait rejoindre la pensée séculaire, qui elle, reste inchangée parce qu’inchangeable. Les humanoïdes, vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et font défiler leur vie grâce à leur soi-disant immortalité."Vivre à l’envers" Car, c’est bien comme cela que le commun des mortels continue de penser. Mais, surprenant, comme l’évoque avec subtilité Sollers, ils se font brûler à la fin de leur existence. Paradoxe : est-ce qu’ils croient que le feu, les rendant en état de cendres, ne serait-il pas là pour justement oublier qu’ils ont été vivants, d’où le paradoxe, ils veulent garder leur âme de croyant qui leur dicte l’inverse. En effet, Sollers dit avec une incroyable véracité, que la mort sous-jacente en chacun de nous, cherche à intensifier leur raison de vivre, tandis que d’autres, sont tendancieux du ridicule et optent pour la non-réflexion sur le non-être. Voilà pourquoi devant l’absurdité du paradoxe, nous ne pouvons que rejoindre PH. Sollers, quand il dit, citant Artaud, "la vie, c’est toujours la mort de quelqu’un," et de rajouter lui-même, "l’au-delà, je ne sais pas ce que ça veut dire. C’est ici et maintenant". Et comble d’incompréhension à la question «comment peut-il y avoir une vie après la mort, alors que la vie est pleine de mort."Elle parle sans cesse» et puisque la finalité de la vie reste la mort, sommes nous donc encore vivants ?

     

  • A propos des Mémoires de Ph. Sollers...


    > Un vrai roman, Mémoires.
    12 novembre 2007, par Valérie Bergmann

    Non, un écrivain ne peut pas tout dire, reste à savoir ce qu’on entend par Tout. Du tout au rien, il n’y a qu’un pas...de géant. Une part de mystère est de rigueur, afin de ne pas mettre son entourage en danger, de peur de se mettre soi-même dans une position délicate... Comment narrer sa vie et ses états d’âme, sans blesser ceux qui nous aiment ? Là est le dilemme. Se taire ? Écrire secrètement sur un grimoire ? Ou, mensonges, inventions ? Encore faut-il toucher un public sachant interpréter ces sois-disantes vérités masquées, sans être taxé d’incohérent. Où trouver les sources d’une vérité frugale ? Dans ses mémoires, il faut savoir doser, tout en restant libre de ses mots. A la page 123 Sollers se dévoile en une phrase, que personne n’a encore souligné : "On a parfois besoin d’encouragements" (...) Lui, le maudit, l’indéfendable, le suffisant, le cynique, nous fait part de ses doutes. Il se révèle beaucoup dans ses mémoires, et personne ne le ressent ; incompréhensible !

    Autre exemple : page 162 :

    "A 10 ans, au fond du jardin, je suis ébloui par le simple fait d’être là (et pas d’être moi), dans le limité-illimité de l’espace. A 20 ans, grande tentation de suicide ; il est moins deux, mais la rencontre avec Dominique me sauve. A 30 ans, rechute, et vif désir d’en finir, mais la rencontre avec Julia me sauve. A 40 ans, l’abîme : ennuis de santé de mon fils, Paradis, impossible, New-York dramatique, années de plomb en France. A 50 ans, "bats-toi", c’est tout ce que j’ai à me dire. A 60 ans, j’entrevois la synthèse, et à 70, le large, avec un talisman venu de Nietzsche : "La chance, large et lent escalier."

    Est-il utile d’en rajouter, afin que messieurs les "critiqueurs de littérature", voient en Ph. Sollers un être humain, trop humain, bien loin de l’individu que l’on ne cesse de nous décrire ? Oui, cela leur ferait tellement plaisir ! Mais, de grâce, restez vous-même, c’est ici et maintenant que ça se passe.

    Quelle histoire autour de ce livre ! Et c’est tant mieux, comme dirait Victor Hugo : "En littérature, le plus sûr moyen d’avoir raison, c’est d’être mort", et c’est pas gagné !!!

    Un "bon" biographe, se doit d’évoquer de façon sous-jacente, ses vrais travers. Alors, que ceux qui ne savent plus lire, fassent une cure de remise à niveau.

    Une biographie se doit de rester LIBRE.

  • L'nvitation au voyage, ou l' Europe vue par Ph. Sollers

    Nouvel 03e1a0382af0c98671981c97f45c8db7.jpgextrait de "Un vrai roman" P.171

    "La vie en Europe? Mais oui, sans cesse. A Londres, tous les ans, grâce au puissant Eurostar, tunnel sous la Manche, hôtel près de Hyde Park, grand sommeil réparateur, marches, beauté des canards et des oies. A Berlin, ville fantôme, que sauve une version de L'Embarquement pour Cythère de Watteau. Je me revois, au cimetière des Français, cueillant une feuille de lierre sur la tombe de Hegel, avec beaucoup d'émotion. A Hambourg, belle ville anglaise à bungalows, où Hitler n'aimait pas se montrer. A Cologne, pour allumer un cierge près du massif et hideux sarcophage du bienheureux Duns Scot (que son nom soit béni!). A Stockolm, avec sa réplique du Penseur de Rodin, là-haut, surplomblant le port. A Copenhague, sur les traces du prisonnier Céline, dans le quartier des condamnés à mort, et puis dans sa petite maison d'exil, à pic sur la Baltique, où un cygne, en contrebas, flottait dans la brume : là-bas, en face, Elseneur. A Amsterdam, pour faire du vélo et terminer un livre. A Zurich, ville électrique et droguée, où Joyce et Dada sont encore là, invisibles et actifs. A genève, enfin, et salut, en passant au bar de l'hôtel Richmond, où des femmes un peu mûres, en noir, attendent l'occasion favorable.

    Et puis à Bruxelles, souvenir de cette nuit passée à parler avec la géniale Martha Argerich (comment? vous n'avez pas son enregistrement des Suites anglaises de Bach? vous êtes incurable); et surtout de la petite rue aux Choux, siège disparu de l'Alliance typographique universelle, l'éditeur d'Une saison en enfer, 1 franc. Rimbaud est passé là prendre quelques exemplaires, les autres ont plus ou moins pourri sur place pendant quarante ans. A Vienne, sous un violent orage, et à Prague, étonnamment réveillé. A Lisbonne pour sa végétation forte et sombre. A Barcelone encore, en pensant à la plage d'autrefois, à Sitgès, et dîner au Caracoles, gambas à la plancha, à côté de la Plaza Real. A Madrid, le Prado, Picasso, et encore le Prado, Picasso, et encore une fois Les Ménines, et puis l'Escurial, bunker d'une foi morte, et Tolède, guere civile, et Greco, et encore Greco. A Saint-Sébastien, enfin qui m'a vu passer en compagnie des trois femmes les plus importantes de ma vie (on se baigne là dans une eau mercure.)"(...)

    Décidemment, votre vie semble être une fête permanente, on ne s'ennuit jamais nullepart avec vous! N'oublions pas Venise...ni la Chine, ni les Etats-Unis, mais le moins possible, trop bruyant, trop neuf, (les Etats-Unis, bien-sûr!).  Sinon, il nous restera toujours les voyages immobiles, vos livres! Bonne route à tous! La mienne n'en finit pas. "Passion fixe"?, ou idée fixe?!