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peinture - Page 6
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"Une certaine idée de l'infini..."
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Picasso : "Les Trois Musiciens"
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Hommage à quelques lignes... Un soir.
Edgar Degas "Intérieur" ou "Viol" 1869
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"Retour de l'Enfant Prodigue" Rembrandt 1669
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Des bas et des hauts.
Manet "L'Amazone à cheval"
Du paradis à l’enfer, il n’y avait qu’un pas. Je traversais des ponts comme d’autres dévalaient des pentes. Avec la rapidité de l’éclair, je me retrouvais au sanctuaire des âmes noires. J’aurais tant voulu vivre, revivre, renaître dans l’incommensurable diversion des jours de gloire. Ces jours où tout vous sourit, où les couleurs du ciel n’ont pas la moindre influence sur l’état dans lequel on se trouve. J’aurais aimé vous dire que tout allait bien, que l'écho d'un certain bonheur se faisait retentir l’espace d’un instant. Mais je n’étais pas là, un instant d’égarement, et une entité avait pris mon cœur, mes pensées, et bien que je me persuadasse du contraire, il n’y avait rein à faire, mon âme était en errance. Les raisons m’étaient inconnues. Mal-être absolu. Besoin de revivre éminemment. Rien n’avait changé, je n’avais pas écrit depuis seulement un jour, mais c’était déjà un jour de trop. Musique, bougie, encens, je recréais alors l’univers dans lequel, tout redevenait facile, fluide et heureux, évident et magique. Il ne pouvait pas en être autrement. Je me devais de refaire surface. Alors, me voilà, nue, armée de courage, de patience, oui, je reviendrai à la vie grâce à cette chère écriture dont je ne pouvais plus me passer, sans laquelle je n’ai plus rien à faire, puisque sans elle je ne suis plus rien.
Les mots, les maux, inlassablement liés, ad vitam aeternam. Je lisais énormément ces derniers temps, je savais qu’il n’y avait que dans la littérature que je pouvais apprendre, prendre, garder en mémoire ce qui me faisait défaut, pour pouvoir retranscrire ce que fût un instant de vie. Je croulais sous le poids des phrases. J’allais reprendre le dessus, promis, juré. J’étais forte, disait-on, alors, quelques feuillets finement écrits seraient ma résurrection. Je commence toujours par le pire, laissant le meilleur clôturer la fin du texte.
Les dimanches avaient toujours été des jours bannis, ce n’était pas nouveau. Le pourquoi subsiste dans l’inconnu, encore aujourd’hui. Alors, me vint une idée. Raconter quelque chose de totalement contraire aux vents mauvais dont j’avais été assaillie. Ne pas replonger la tête la première dans un réservoir sans fonds. J’aimais la vie, l’amour, les animaux, le soleil et la pluie, la musique et les clapotis d’une eau jaillissante d’une fontaine heureuse, voilà comme je voyais le bonheur en somme. Il ne restait plus qu’à le mettre en forme, forme de cœur, toujours.
Il faisait gris, et cela n’avait plus la moindre importance puisque seuls comptaient la joie, la plénitude, au diable les infortunes, je ne suis faite que pour aimer. Aller voir ailleurs si j’y suis. A ce moment précis, je ne suis que dans mes écrits, heureuse d’avoir déjà pu commencer un morceau de texte, comme un compositeur, je composais avec les mots, à la place des notes, et soudain tout redevenait heureux. Pur. Renouveau. La partition du pourquoi.
L’adrénaline remontait le cours de mes veines, je n’avais besoin que d’aimer et de me sentir aimée, pour que résonnent en moi, le bonheur et la jouissance. Du plaisir à l’addiction, j’avais fermé les écoutilles. Désormais, je ne vivais que de choses saines, naturelles; le café, quelquefois avec excès, encore, mais il était le seul à avoir encore une incidence sur l’esprit. Etant allergique au thé, je ne pouvais qu’ingurgiter de la caféine. Modérément, car il fallait que je puisse dormir, et aucun psychotrope ne figurait plus, et ce depuis longtemps, dans ma pharmacie. J’avais donné. Trop. Beaucoup trop. La vie à la campagne m’avait définitivement ôté le goût de tout ce qui n’était pas naturel. Fierté. Le soleil se remet à briller. La vie est une suite de hauts et de bas, avec lesquels il nous faut sans cesse alterner. Avec joie, se forcer même, puis y parvenir. On en sort toujours grandit, je confirme.
J’espère que vous aurez aimé mon histoire. Elle n’a rien d’exceptionnel, je le sais, mais elle a le mérite d’être vraie. Bonne fin de dimanche.
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Souvenir.
Rembrandt "Les pèlerins d'Emmaüs" 1648
Peu à peu, l'écriture devint une évidence. Aucune journée ne saurait être ponctuée sans une feuille ou deux remplies par les mots de ma vie. Âme, esprit, corps, amour, destin, enfance, gâchis, humanisme, étaient les mots- clés de mon histoire. Il me fallait creuser chaque jour d'avantage, aller chercher la couronne de mots précieux décrivant le parcours de mon existence. Bien-sûr, vivre éloignée du monde prenait toute son amplitude, celle de retracer les jours anciens. Les faire revivre le plus naturellement possible. Je m'étendais au bord d'une falaise pour mieux voir le fond de mon âme. Certains soirs, j'écrivais sur du papier, d'autres, je tapais directement sur le clavier. J'aime discourir de la tournure des événements, lorsque les souvenirs reviennent, les détails réapparaissent de plus en plus forts et les pourquoi deviennent des révélations. La mise en forme de mon enfance, l'introspection à laquelle j’adhérais depuis très longtemps prenait de l'ampleur, à partir du moment où elle devenait productive. Creuser, oui, mais il fallut que ce que je ramassais soit plein de pensées, et serti de sentiments.
Le bonheur, la chance de poser des mots sur du papier, des mots qui sonnaient juste. Qu'importe si l'histoire fut vraie ou quelquefois inventée, il était bon d'entrer en immersion totale et de pouvoir malgré cela respirer le passé à pleins poumons.
Une odeur suave et bien précise venait alors me rappeler les senteurs encaustiques des églises. Ces lieux si chers à mon cœur. La solennité d'un silence déliait tous les sens. Le marbre des statues et des autels, le bois précieux des bancs, les voûtes somptueuses et la perspective des nefs, la pierre, le confessionnal, les orgues, immenses et majestueux, tout cela était un appel à la méditation et à la spiritualité, à la sagesse tout simplement. L’écho ne permettait pas de voix forte, tout était feutré, austère, miraculeux. Hors du temps. Bénitier, chevalet, pupitre, prie-Dieu, tabernacle, ambons, lutrins, tout ce mobilier liturgique reflétait l'austérité, l'humilité face au Seigneur, le Très-Haut. Les vitraux renvoyaient la lumière en rayons diffus, j’étais là dans cette cathédrale gothique, et toutes les valeurs morales reprenaient leur attribut initial. J’aurais aimé apercevoir un prêtre, un curé, un membre de l’épiscopat, afin de pouvoir discourir de religion. Mais il n’y avait personne. Cet endroit, dénué de tout êtres, laissait apparaître la bonté des âmes saintes, çà et là, de n’importe quels côtés d’où l’on regardait. Je me trouvais au paradis, voilà, c'était cela.
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Aimer...
Je ne dors pas, je somnole, savourant de plein fouet les passages exquis d'une impression de solitude extrême et éternelle. Les livres furent dévorés comme toujours, ils ne cessent de s'enfouir dans la mémoire. Pour vous les rendre à un moment ou à un autre, lorsque l'occasion viendra. La voici, l'indomptable! Je vous écris en dormant, si, si, je vous assure. La saveur littéraire s’incline devant le besoin d'un sommeil profond. Le mien est paradoxal, comme tout ce qui fait que je suis moi. L'appétit du vocabulaire est effrayant, excessif, insoumis, volontaire et résolu. Incessamment, le corps est voué, comme une armée qui vous écrit. Mon âme la suit, obéissante et heureuse.
Le bonheur de jouer et de jouir, après avoir lu une infinité de mots, s'accapare de mes nuits, et vous distribue sans restriction toutes les émotions. Ce qui vous est imparti, la frontière ouverte de ceux qui me lisent.
Comme l'atmosphère est limpide, extase intrépide, à ne partager avec personne. Seuls les mots connaissent et tracent la route qui mène aux cieux. Là-haut, de constellations en groupes stellaires, je viens vers vous, mon Dieu, vous implorer le tendre Amour, celui qui m'entoure, me fait me sentir vivante, grâce à l'éloquence dont je fais preuve, grâce aux écrits, recouverte par l'intention suprême d'arriver jusqu'à l'extrême.
L’écho du silence me submerge, les minutes courent si vite, les secondes, incapables de les ralentir. Accélération nécessaire, mieux qu'un somnifère. Les battements de mon cœur en connaissent toute l’ampleur. Demain, il sera déjà trop tard pour me retrouver, me retrouver seule dans le noir ; la lueur reste dans mon antre, celle même qui allume le cortège de mes nuits. Que serais-je sans les mots pour le dire, dire combien l'extension des palabres vaut tout l'or de la terre. Les diamants ne sont qu'une âme corrompue, quand on les compare aux fleurs, qui comme des mères nourricières envahissent nos yeux de beauté, notre regard se pose et nos yeux se reposent de toutes ces belles choses. Voilà la vie, le reste nous appartient, le chemin de notre destinée nous est réservé. Toutes voiles hissées, je vogue, vole, court sur l'océan des eaux d'un bleu marine, il fait encore nuit, dans la ferme intention de trouver le mystique mystère de la vie.
Le ciel et l'océan, la terre et ses mystères. La mer telle un cratère... Sujets infinis, jusqu'à l'infiniment indéfini.
Mes nuits sont à vous. Sans tabou, avec amour, je suis un infime rayon de soleil sans détour, et sans retour, comme la rivière qui se jetât dans le lit, à un moment bien précis ; je suis les ondes, la houle, le flux et le reflux, la source, le fleuve, puis la vague écume des nuits, sans repos et sans merci.
Mardi 14 février, Saint-Valentin me tient éveillée, 3h58.
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Estampe.
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Joseph Mallord William Turner 1775-1851
William Turner est un Romantique. Couleurs mordorées, et teintes modérées. Ces toiles sont toutes en nuances, en subtilité, dessinées avec un tracé inimitable, rendant le spectacle encore bien plus délicat et vivace. Les orangés, les jaunes, et les dorés sont tout en délicatesse, et pourtant, ils nous sautent au visage comme une photo presque trop surexposée par le soleil, qui cacherait l’essentiel. Le premier plan est au second si j’ose dire, tout s’enchevêtre dans ses compositions. Tout est ciblé. Il n’existe pas véritablement de premier plan, malgré une perspective certaine, tout se fond dans le paysage, faisant de tous ses tableaux, une aquarelle géante, aux couleurs, à peine exprimées, esquissées dans le mouvement.
C’est à dix-sept ans qu’il fera sa première exposition. Il sera nommé professeur de perspective, vers vingt ans. Ses toiles semblent être le reflet du miroir des cieux, une patinoire scintillante dont le ciel refléterait ses tons ocre. Peintre de l’éclat, il ravive ce qui nous apparaîtrait comme pale, il a ce don exceptionnel, celui de la structure expressive.
Rien n’est jamais uniforme, tout semble avoir été patiné dans un tourbillon, une spirale aux teintes éclairées progressivement. Je crois que là est le génie de Turner. Dépeindre la vie, mais pas une vie fixée dans le temps, une vie qui bat la mesure. Toutes ses peintures pourraient avoir été élaboré aujourd’hui, on nage dans l’intemporel, l’estampille de tous les grands maîtres.
"L'incendie de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes" 1835
"Le navire de guerre "Téméraire" 1838
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Jour de L'Epiphanie...
Andrea Mantegna "Scène de l'Epiphanie"
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Saint-Télesphore, Pape et martyre 127-139...
Fresque
Perugino (Pietro di Cristofore Vannucci) 1445-1523 dit Le Pérugin
http://hodiemecum.hautetfort.com/ Pour les passionnés de théologie, ce blog est sublime.
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Sainte-Geneviève...
Sainte-Geneviève, est la Sainte Patronne de Paris. Ami de Watteau, Charles Dominique-Joseph Eisen, était un peintre graveur et dessinateur, né en 1720 et mort en 1778.
Une houlette à la main, (baton de bergers), elle n'était pourtant pas bergère, et semble lire un livre probablement La Bible. Elle apparaît ici, avec La Seine en arrière plan. On peut prétendre apercevoir Notre-Dame et La Bastille. Les moutons, au premier plan, et la Nature tiennent une place prépondérante sur la Toile. Le ciel est représenté de manière tourmentée, et très nuancé. Je n'ai pas la date à laquelle fut réalisée cette Peinture.
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Andrea Mantegna 1431-1506
Autour du triptyque de San Zeno de Vérone
L'abbé du couvent bénédictin de San Zeno commanda ce triptyque au peintre Mantegna, qui durant trois ans travaillera à sa concrétisation. Cette peinture gigantesque est exposé au National Museum of Art de New-York.
"L'Adoration des bergers" 1456-1459
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Le Tintoret 1518-1594
"Jésus au lac de Tibériade" 1560
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Les yeux dans les cieux
Palette de couleurs, à jamais dans mon cœur ne se soustrait…
Mon âme exprime sa vision colorée sur les cieux azurés qui s’enflamment, dès lors que mes yeux le réclament. Les tons sont donnés, les teintes, jamais éteintes, toujours en fusion, sans jamais de confusion, s’abandonnent au hublot de mon bijou à création, parfaite palette d'esthète, dont je ne suis que l'interprète. Le sublime, l’ocre, les bleus, l’écarlate, le turquoise radieux, jamais ne ternissent l’ardoise d’un ciel sur lequel indéfiniment, je m’épanche avec attention. Les pierres précieuses ont pris modèle sur le grand tissu de la vie. Le saphir et le rubis, l'émeraude, le turquoise et l'aigue-marine sont les gardiens du temple où le précieux se décline, là où les dieux gardent jalousement une kyrielle, une mine d'ocre et de nuances savamment éclairées.
Je mélange passion et beauté, dans la clarté d’un ciel en érection dès le lever du jour, le ciel à toujours ses raisons. Une éclaircie serait presque une hérésie. Il est à lui seul un avantage de beautés sans âge, forces de la nature qui fait que rien ne dure, exceptée la beauté que Dieu nous fait partager selon ses humeurs ; les nuages changeant de couleurs au rythme éclaté que le soleil veut bien leur donner. Au rythme du vent, au rythme du temps, au rythme des saisons, arc-en-ciel à profusion. Les cieux sont condamnés à la plus belle des couleurs. Leur palette est celle d’un artiste peintre, un maniériste, un impressionniste ou un romantique, tous les courants picturaux en sont les témoins, celui qui quelquefois joue du clair-obscur, sans jamais n’user de teinture. C’est une peinture sans peinture, un tableau sans artiste, le ciel est la plus belle et la plus grande toile que l’on ne finira jamais d’enluminer. Il n’y a plus qu’à lever les yeux, et contempler les cieux, où le splendide courtise le radieux, et flatte le chevalet des dieux.