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poète - Page 2

  • William Blake 1757-1827 :

    Blake_1.jpg"La mort du mauvais homme"-1805-

    «Le chemin de l’excès mène au palais de la connaissance.» William Blake

     

  • La poésie aujourd'hui

    A l'aube du XXIème siècle, la poésie tient un rôle mineur dans la littérature, mais prépondérant. Je m'explique : la poésie actuelle, sert non pas à embellir la vie, les professionnels et les médicaments sont là pour ça, mais à adoucir le sens des mots.

    La forme est plus importante que le fond. Il faut laisser la réalité aux philosophes, aux journalistes. Ce n'est pas le rôle du poète. Faire mieux que ses pairs? sûrement pas, mais poétiser différemment. Le poète hurle la douleur du monde.

    Expliquer que la poésie contemporaine se doit d'être visionnaire; Un véritable poète est sans le vouloir, voyant. Il écrit ce qu'il ressent, ce qui va arriver. Ses états- d'âme sont là pour nous rapporter l'indiscriptible conjoncture dans laquelle nous baignons. Rien de personnel à cela, mais une vision globale de la vie retranscrite dans ses écrits.

    Le poète se nimbe du poids des événements pour en récolter un fruit arrivé à maturation. Le non-sens prend alors tout son sens.

    "Il n'y a pas de crise de la poésie. Il n'y a q'un immense et continuel complot social pour nous empêcher de la voir".Ph. Sollers

  • Au fil de l'odyssée

    Au fil de l’odyssée dans laquelle mon état faisait sa route

    Je me mis à divaguer sur quelques bonheurs que la vie fait  sans doute

    Étayant un avenir obscur et sans éclairci                    

    Je me mis à écrire et tant pis si le sens s’en trouvât noirci

    La beauté des choses peut souvent prendre le chemin de quelques métamorphoses

    Il n’y a qu’à regarder la beauté des roses !

    Par quelques vers par quelques rimes embellir la déprime

    La décrire au figuré comme au pire, en faire tout un empire

    Pour ne pas tomber dans une oisiveté déferlante écumant mon esprit embué

    Obsession totale à analyser chaque détail éparpillé

    De peur que le non-sens ne croule nonchalamment                                       

    Sur l’âme de mes tourments et ce pour longtemps

    Je pris mon clavier comme punching-ball                                 

    C’était là son onirique et meilleur rôle

    C’était ça l’exaltation suprême pour garder mon emblème

    Ne puis-je découvrir plus vive satisfaction que des mots qui devant moi font des additions ?

    Quel serait le titre qui me servirait d’épitre ?

    Tout ceci n’était au fond que des jours en sursis

    Dans lesquels je baignais mon esprit

    Et ce pour une longue vie

    Car de l’étoile je n’avais que la toile, et si je brillais,  ce fut  par des artifices

    Je ne serai jamais un poète commis d’office.

  • Extrait de "Rester vivant" Michel Houellebecq

    142cbc8af678da87f9f042be8833b5ca.jpgA tous les écrivains, poètes (accomplis ou non) qui doutent...Survivre...

    Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant.

    Ce raisonnement est simple, il vous sera parfois difficile de le tenir. En particulier au cours des périodes de stérilité créatrice prolongée. Votre maintien en vie vous apparaîtra, dans ces cas, douloureusement inutile; de toute façon, vous n'écrirez plus.

    A cela, une seule réponse : au fond, vous n'en savez rien. Et si vous vous examinez honnêtement, vous devrez finalement en convenir. On a vu des cas étranges. Si vous n'écrivez plus, c'est peut-être le prélude d'un changement de forme. Ou d'un changement de thème. Ou des deux. Ou c'est peut-être effectivement , le prélude de votre mort créatrice. Mais vous n'en savez rien. Vous ne connaîtrez jamais exactement  cette part de vous même qui vous pousse à écrire. Vous ne la connaîtrez que sous des formes approchées, et contradictoires; Égoïsme ou dévouement? cruauté ou compassion? Tout pourrait se soutenir. Preuve que finalement, vous ne savez rien; alors ne vous comportez pas  comme si vous saviez. Devant votre ignorance, devant cette part mystérieuse de vous même, restez honnête et humble.

    Non seulement les poètes qui vivent vieux produisent dans l'ensemble davantage, mais la vieillesse est le siège de processus physiques et mentaux particuliers, qu'il serait dommage de méconnaître. Cela dit, survivre est extrêmement difficile. On pourra penser à adopter une stratégie à la Pessoa : trouver un petit emploi, ne rien publier, attendre paisiblement sa mort.

    En pratique, on ira au-devant de difficultés importantes : sensation de perdre son temps, de ne pas être à sa place, de ne pas  être estimé à sa vraie valeur... tout cela deviendra vite insoutenable. L'alcool sera difficile à éviter. En fin de compte l'amerume et l'aigreur seront au bout du chemin, vite suivies par l'apathie, et la stérilité complète.

    Cette solution a donc ses inconvénients, mais c'est en général la seule. Ne pas oublier les psychiatres, qui disposent de la faculté de donner des arrêts de travail. par contre, le séjour prolongé en hôpital psychiatrique est à proscrire : trop destructeur. On ne l'utilisera qu'en dernier ressort, comme alternative à la clochardisation.

    Les mécanismes de solidarité sociale (allocation chômage, etc.) devront être utilisés à plein, ainsi que le soutien financier d'amis plus aisés. Le poète est un parasite sacré.

    Le poète est un parasite sacré; semblable aux scarabées de l'ancienne Egypte, il peut prospérer sur le corps des sociétés riches et en décomposition. Mais il a également sa place  au coeur des sociétés frugales et fortes.

    Vous n'avez pas à vous battre. Les boxeurs se battent; pas les poètes. Mais, quand même, il faut publier run petit peu; c'est la condition nécessaire  pour que la reconnaissance posthume puisse avoir lieu. Si vous ne publiez pas un minimum ( ne serait-ce  que quelques textes dans une revue de second ordre), vous passerez inaperçu de la postérité; aussi inaperçu que vous l'étiez de votre vivant. Fussiez-vous le plus parfait génie, il vous faudra laisser une trace; et faire confiance aux archéologues littéraires pour exhumer le reste.

    Cela peut rater; cela rate souvent. vous devrez au moins une fois par jour vous répéter que l'essentiel est de faire son possible. L'étude de la biographie de vos poètes préférés pourra vous être utile; elle devrait vous permettre d'éviter certaines erreurs. Dites-vous bien qu'en règle générale il n'y a pas de bonne solution au problème de la survie matérielle; mais il y en a de très mauvaises.(...)

     N'ayez pas peur du bonheur; il n'existe pas.

  • Les poètes

    d456d64ce2de49442ec020d7134a18ad.jpgAu large de leurs sentiments

    Ils échoueront peut-être

    Vers une île au bord d’un océan

    C’est selon leur mal-être

    C’est selon la saison

    Le temps et l’horizon

    Décideront de leurs destinations

    Ils regardent la vie s’en aller

    Pour n’en revenir jamais

    Et si leur bateau prend l’eau

    C’est qu’ils regardent la vie en face

    De là s'en vient leur disgrâce

    Les pensées se mélangent

    C’est le sacrifice des anges

    Au large de leurs histoires d’amour

    Ils broient beaucoup de noir même le jour

    Au creux de leur chimère

    C’est là qu’on les enterre

    Et si les planètes leur font perdre la tête

    C’est qu’au dessus de leur zodiaque

    Vénus régnait en énarque.

     

  • Saint Artaud ou la fausse folie dans une vraie douleur

    2b6141312618d50797b04154f42ea6f7.jpg> Saint Artaud ou la fausse folie dans une vrai douleur
    8 octobre 2007, par VB

    Plus la souffrance avance et plus le génie la suit. Au travers d’Antonin Artaud et de ses maux, tout n’est que poésie, dont on ressent la puissance de ses idéaux politiques.

    Dans ses"Messages révolutionnaires", le Secret surréaliste est une ombre portée, un chant miséreux et vaniteux, parcourant l’inconscient physique, et bafouant volontairement la raison : la raison d’être, la raison de souffrir, la raison d’achever son cheminement de la Colère de l’esprit jusqu’à Mexico, et au-delà, jusqu’aux Tarahumaras. L’Absolu est atteint et prophétise la religion en faisant abnégation de Dieu.

    "
    Etre cultivé c’est manger son destin, se l’assimiler par la connaissance. C’est savoir que les livres mentent quand ils parlent de dieu, de la nature, de l’homme, de la mort et du destin".

    Pas de doute Antonin Artaud est vraiment un Saint.