"Françoise avait des goûts de play-boy : gagner beaucoup d'argent et le dépenser avec la plus grande liberté, faire la fête, jouer, posséder des chevaux, des voitures, de belles femmes..."
Livre - Page 4
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"Sagan à toute allure" Marie -Dominique Lelievre
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"Je hais les écrivains" Eric Momus
Eric Momus nous invite à la dérision littéraire, truculent!
"La poésie est toujours une question de tripes, mais à la mode de quand?" Jean L'Anselme
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De Kooning,vite Ph. Sollers
Willem De Kooning par Ph. Sollers
Peintre néerlandais, naturalisé américain 1904-1997
Magnifique livre illustré de tableaux, sous l'oeil aiguisé de Solllers.
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"La guerre du goût" Ph. Sollers Extrait
"Je n'aurais quant à moi, jamais pu écrire "Paradis, Femmes, Le coeur absolu, Les folies françaises, Le lys d'or, La fête à Venise, Le Secret, si je n'avais senti en permanence planer près de moi la main dégagée, active, cruelle et indulgente de Nietzsche."
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Goncourt 2007 "Alabama Song" Gilles Leroy
Scott Fitzerald et Zelda : Les derniers romantiques
A travers Zelda, Gilles Leroy fait parler l'aventure amoureuse, décadante et littéraire de Scott Fitzerald. A lire absolument.
Une femme sous influence.
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"Rendez-vous" Christine Angot
Quatrième de couverture :
"Je connaissais Eric depuis un mois. Je l'avais déjà croisé, dans des bars de théâtre à la fin des spectacles, mais nous n'avions pas parlé, presque pas, rien. je l'avais vu jouer deux ou trois fois. C'était un acteur génial. Je le connaissais depuis un mois, mais j'avais commencé à entendre parler de lui six ans plus tôt. Des gens différents, dans les villes différentes, m'avaient rapporté avec des anecdotes toutes différentes : ah, tu sais, il y a Estenoza. Le message me revenait régulièrement aux oreilles, et ce qui était surtout étrange, par des sources vraiment différentes, sur plusieurs années. Et ce qui était encore plus étrange c'est qu'il m'avait à peine adressé la parole le jour ou il m'avait vue, une ou deux fois au cours de ces six années quand j'avais eu l'occasion de le croiser."
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Sollers, poète : extrait de Paradis 2
"(...) et puis tout change à nouveau calme plat sphère éclat transparence en haut des étoiles deux heures du matin je fais un signe de crois en traversant les rosiers du jardin plante des pieds nus pas de bruit surtout léger souffle retenu en soi loin de soi un signe de croix oui comme ça dans l'air noir couronnant le tout qui s'en va c'est le signe qui va rester suspendu là maintenant pétales ici pas de doute bouche ouverte signature ouverte soleil coeur point coeur point de coeur crâné sous la croix et voilà tout se renverse d'un coup à nouveau le jour se lève enfin dans sa pointe océan poumons clé hautbois le bleu revient il revient le bleu pas croyable il est là buée dans le rouge en gris jeune en bas vox tubae vox suavi vox éclats petits mots mutants dans l'échelle et elle est là une fois encore dressée mon échelle bien légère et triste et bien ferme très joyeuse et vive et bien ferme veni sancte spiritus tempus perfectum tactus ciel et terre pleine de l'énergie en joie d'autrefois"
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"Eloge de l'infini", quatrième de couverture
"Tout l'art de la guerre consiste à manifester de la mollesse pour accueillir avec fermeté ; à montrer de la faiblesse pour faire valoir sa force ; à se replier pour mieux se déployer au contact de l'ennemi. Vous vous dirigez vers l'ouest? faites semblant d'aller vers l'est ; montrez-vous désunis avant de manifester votre solidarité ; présentez une image brouillée avant de vous produire en pleine lumière. Soyez comme les démons qui ne laissent pas de traces, soyez comme les démons qui ne laissent pas de races, soyez comme l'eau que rien ne peut blesser. là où vous allez ; ce que vous dévoilez n'est pas ce que vous projetez, de sorte que nul ne peut connaître vos faits et gestes. frappant avec la rapidité de la foudre, vous prenez toujours à l'improviste.
En ne rééditant jamais le même plan, vous remportez la victoire à tout coup. Faisant corps avec l'obscurité et la lumière, vous ne décelez à personne l'ouverture. C'est là, ce qu'on appelle la divine perfection."
Houai-nan-tse (IIème siècle av.J-C)
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L'art de la guerre , Sun Tzu Extrait
La guerre au temps de Sun Tzu chapitre IV P.54
Pour apprécier l'originalité de la pensée de Sun Tzu, il est nécessaire de connaître ce en quoi, qualitativement, la guerre, aux V et VI èmes siècles diffère de ce qui était auparavant. Jusqu'aux environs de l'an 500 avant J-C., c'était dans un certain sens, un rituel. Des campagnes saisonnières étaient menées conformément à un code universellement admis. Les hostilités étaient interdites pendant les mois consacrés aux semailles et aux récoltes. En hiver, les paysans hivernaient dans leur hutte de terre ; il faisait trop froid pour se battre. en été, il faisait trop chaud. Tout au moins en théorie, la guerre était prohibée pendant les mois de deuil qui suivaient la mort d'un seigneur féodal. au combat, il était interdit de frapper un homme qui n'était plus jeune ou de poursuivre un ennemi déjà blessé. Un souverain animé de sentiments humains s'abstenait de "massacrer les villes", d'"embusquer des armés" ou de "maintenir l'armée en campagne une fois la saison passée", un prince juste ne s'abaissait pas non plus à la duperie ; il n'exploitait pas déloyalement l'avantage qu'il pouvait avoir sur son adversaire.(...)
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Extrait de "Rester vivant" Michel Houellebecq
A tous les écrivains, poètes (accomplis ou non) qui doutent...Survivre...
Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant.
Ce raisonnement est simple, il vous sera parfois difficile de le tenir. En particulier au cours des périodes de stérilité créatrice prolongée. Votre maintien en vie vous apparaîtra, dans ces cas, douloureusement inutile; de toute façon, vous n'écrirez plus.
A cela, une seule réponse : au fond, vous n'en savez rien. Et si vous vous examinez honnêtement, vous devrez finalement en convenir. On a vu des cas étranges. Si vous n'écrivez plus, c'est peut-être le prélude d'un changement de forme. Ou d'un changement de thème. Ou des deux. Ou c'est peut-être effectivement , le prélude de votre mort créatrice. Mais vous n'en savez rien. Vous ne connaîtrez jamais exactement cette part de vous même qui vous pousse à écrire. Vous ne la connaîtrez que sous des formes approchées, et contradictoires; Égoïsme ou dévouement? cruauté ou compassion? Tout pourrait se soutenir. Preuve que finalement, vous ne savez rien; alors ne vous comportez pas comme si vous saviez. Devant votre ignorance, devant cette part mystérieuse de vous même, restez honnête et humble.
Non seulement les poètes qui vivent vieux produisent dans l'ensemble davantage, mais la vieillesse est le siège de processus physiques et mentaux particuliers, qu'il serait dommage de méconnaître. Cela dit, survivre est extrêmement difficile. On pourra penser à adopter une stratégie à la Pessoa : trouver un petit emploi, ne rien publier, attendre paisiblement sa mort.
En pratique, on ira au-devant de difficultés importantes : sensation de perdre son temps, de ne pas être à sa place, de ne pas être estimé à sa vraie valeur... tout cela deviendra vite insoutenable. L'alcool sera difficile à éviter. En fin de compte l'amerume et l'aigreur seront au bout du chemin, vite suivies par l'apathie, et la stérilité complète.
Cette solution a donc ses inconvénients, mais c'est en général la seule. Ne pas oublier les psychiatres, qui disposent de la faculté de donner des arrêts de travail. par contre, le séjour prolongé en hôpital psychiatrique est à proscrire : trop destructeur. On ne l'utilisera qu'en dernier ressort, comme alternative à la clochardisation.
Les mécanismes de solidarité sociale (allocation chômage, etc.) devront être utilisés à plein, ainsi que le soutien financier d'amis plus aisés. Le poète est un parasite sacré.
Le poète est un parasite sacré; semblable aux scarabées de l'ancienne Egypte, il peut prospérer sur le corps des sociétés riches et en décomposition. Mais il a également sa place au coeur des sociétés frugales et fortes.
Vous n'avez pas à vous battre. Les boxeurs se battent; pas les poètes. Mais, quand même, il faut publier run petit peu; c'est la condition nécessaire pour que la reconnaissance posthume puisse avoir lieu. Si vous ne publiez pas un minimum ( ne serait-ce que quelques textes dans une revue de second ordre), vous passerez inaperçu de la postérité; aussi inaperçu que vous l'étiez de votre vivant. Fussiez-vous le plus parfait génie, il vous faudra laisser une trace; et faire confiance aux archéologues littéraires pour exhumer le reste.
Cela peut rater; cela rate souvent. vous devrez au moins une fois par jour vous répéter que l'essentiel est de faire son possible. L'étude de la biographie de vos poètes préférés pourra vous être utile; elle devrait vous permettre d'éviter certaines erreurs. Dites-vous bien qu'en règle générale il n'y a pas de bonne solution au problème de la survie matérielle; mais il y en a de très mauvaises.(...)
N'ayez pas peur du bonheur; il n'existe pas.
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La magnificence amoureuse
- Extrait de "La chasse amoureuse" Alina Reyes P.57
Peut-être sommes-nous les amants illégitimes de ce lai de Marie de France, qui séparés pendant vingt ans communiquent par l'intermédiaire d'un cygne porteur de billets doux...
Je n'ai peut-être pas le droit de t'aimer, parfois j'essaie d'arrêter, tout le monde essaie de me faire arrêter mais je ne veux pas, et toute ma vie je serai portée par cette joie de l'amour.
Je sais et ne sais pas pourquoi je t'aime. C'est dans les rêves qu'il faut chercher, dans les gestes, les mouvements immobiles des visages, les signaux envoyés et reçus, dans le labyrinthe où se sont égarés les actes, et dans les mots dits et écrits à l'encre de l'inconscience. Personne n'est comme toi. Connais-tu une seule femme qui me ressemble? Personne au monde n'est cocmme nous.
Je te parle de loin et tu me manques, j'ai envie de ton corps contre le mien, je le sens comme un amputé sent son membre fantôme, bel et bien mais avec une indicible nostalgie, je le sens dans le mien où il fut tant de fois... tu sais ce que disait Kafka, les mots d'amour écrits nous laissent nous laisse nus comme des fantômes... Approche-moi de ton corps...
Et pourtant je veux écrire, je veux au-delà de tout écrire, pour toi, pour moi, et pour ceux qui comprendront, parce qu'ils aiment. (...)
A tous ceux qui savent Aimer, avec un grand A, comme Ame.
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Sollers, l'indéfendable" par Barthes
Extrait de "Un Vrai Roman" P.110
Roland Barthes, grand ami de Sollers, jusqu'a sa mort...
Barthes, dans son cours au Collège de France du 6 mai 1978, dit ceci :
"L'intelligentsia oppose une résistance très forte à l'Oscillation, alors qu'elle admait très bien l'Hésitation. L'Hésitation gidienne par exemple a été bien tolérée, parce que l'image reste stable; Gide produisait, si l'on peut dire, l'image stable du mouvant. Sollers au contraire veut empêcher l'image de prendre; En somme, tout se joue , non au niveau des contenus, des opinions, mais au niveau des images : c'est l'image que la communauté veut toujours sauver (quelle qu'elle soit), car l'image qiest sa nourriture vitale, et cela de plus en plus : sur-développée, la société moderne ne se nourrit palus de croyances 'comme autrefois), mais d'imags. Le scandale de Sollers vient de ce qu'il s'attaque à l'Image, semble vouloir empêcher à l'avance la formation et la stabilisation de toute Image; il rejette la dernière image possible : celle de : "celui --qui-essaye-des-directions-différentes-avant-de-trouver-sa-voie-définitive" (mythe noble du cheminement, de l'initiation : "Après bien des errements, mes yeux se sont ouverts") : il devient, comme on le dit, "indéfendable"."
"Ne discutez jamais, vous ne convaincrez personne. Les opinions sont comme des clous ; plus on tape dessus, plus on les enfonce." Alexandre Dumas, fils.
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"Le portrait du joueur",Ph.Sollers Extrait : Le parler...
" C'est aux paroles à servir et à suivre, et que le Gascon y arrive, si le Français n'y peut aller! Je veux que les choses surmontent et qu'elles remplissent l'imagination de celui qui écoute de façon qu'il n'ait aucune souvenance des mots. Le parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche : un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusquement... Déréglé, décousu, hardy....
Ou encore :
"Qui a en l'esprit une vive imagination et claire, il la produira, soit en Bergamasques, soit par mimes s'il est muet..."
Ou encore :
"Et sais d'avantage que, s'il eût à choisir, il eût mieux aimé être né à Venise, et avec raison..."
Parce que c'était lui, parce que c'était moi; parce que ce sera nous, c'est-à-dire le même de toute façon, allons donc leur expliquer ça aux usurpateurs du Nord ou du Centre... les Essais, La Servitude Volontaire, Les Lettres Persannes, l'Essai sur le goût, l'Esprit des Lois, sujets de dissertations et concours?
Allons, venez ici, allongez-vous, respirez, goûtez, le reste est bavardage, brume, terreur, emphase, boeuf bourguignon sur la langue.(...)."
Major e longinquo reverentia Tacite
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Extrait de "Femmes" Sollers
"Le monde appartient aux femmes.
c'est-à-dire à la mort.
Là-dessus, tout le monde ment.
Lecteur, accroche-toi, ce livre est abrupt. Tu devrais pas t'ennuyer en chemin, remarque. Il y aura des détails, des couleurs, des scènes rapprochées, du méli-mélo, de l'hypnose, de la psychologie, des orgies. J'écris les Mémoires d'un navigateur sans précédent, le révélateur des époques... L'origine dévoilée! Le secret sondé! Le destin radiographié! la prétendue nature démasquée! Le temple des erreurs, des illusions, des tensions, le meurtre enfoui, le fin fond des choses... Je me suis assez amusé et follement ennuyé dans ce cirque, depuis que j'y ai été fabriqué...
Le monde appatient aux femmes, il n'y a que des femmes, et depuis toujours elles le savent et elles ne le savent pas, elles ne peuvent pas le savoir vraiment, elles le sentent, elles le pressentent, ça s'organise comme ça.
Les hommes? Ecume, faux dirigeants, faux prêtres, penseurs approximatifs, insectes... gestionnaires abusés.. Muscles trompeurs, énergie substituée, déléguée... Je vais tenter de raconter comment et pourquoi. Si ma main me suit, si mon bras ne tombe pas de lui-même, si je ne meurs pas en cours de route, si j'arrive surtout à me persuader que cette révélation s'adresse à quelqu'un alors que je suis presque sûr qu'elle ne peut atteindre personne..."
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"Un vrai roman, Mémoires de Sollers, Rien que du bonheur!
Ph.Sollers nous invite dans sa propre vie, où joignant l’utile à l’agréable sur un air de Bach de préférence, ressuscite les Morts, afin de les rendre plus éloquents qu’ils ne le furent de leur temps, parce qu’incompris ou mal compris. Merci Sollers.
Ce livre est une ode à la culture générale, une balade, où montent en puissance la douceur et le raffinement d’un « Fondant de mots lissibles » (lisse+lisible= lissible,Sollers dixit) sur un lit d’esthétisme, et tout cela, concocté avec amour et une incroyable dextérité. Ph. Sollers nous transporte de ville en ville, où il expose une architecture sans rature dans une Europe mal connue de par ses monuments. Une muse exilée en Italie trace le fil conducteur, Venise, la favorite ! Chère inspiratrice sollersienne, pour notre plus grand plaisir.
Denon est bien Vivant. Ph. Sollers, vous seul savez nous réveiller.
Qu’Ars soit le relais de l’Art, même le plus tard possible sera toujours trop tôt.