instant
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Septembre 2016
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Absolument...
Je ne m’en lasse pas, irréductiblement, et jusqu’à la folie, l’Etude pour Piano, opus N°12, signé Chopin. Je monte et descends au rythme des notes effrénées, je suis happée, complètement absorbée par la résonance des accords très accordés. Je viens de nourrir les chevaux, il fait bon, le ciel est azuré, le soleil assuré, instant précieux de la vie qui va … bien. L’âme vagabonde, je susurre les mots que vous lisez ; je suis plus absente que jamais et pourtant bien là. Indescriptible bonheur où la solitude est un cadeau, un don de Dieu pour vous faire renaître à l’écriture, véhémente et parlante. La musique classique m’inonde de magie au bout des doigts. Tout mon être écrit, le corps tout entier gondolant à la cadence sublimée des notes de piano. Les Fa, les La, font des sauts, des sauts dur le Do… je m’abandonne entièrement au moment, je suis à la musique, je fais corps avec ce que j’écris comme dirait l’écrivaine Annie Ernaux. La vie danse et je suis son interprète, surprenante et surprise. Lorsque les mots se mêlent avec complaisance au son de la musique lyrique, ma vie est une chanson inconnue à laquelle tout s’additionne. Tout est léger, facile, aérien, le plaisir va et vient, il prend tout mon destin entre ses mains, tout n’est qu’effleurement, gracile je vole là-haut auprès d’un oiseau merveilleux. L’oiselet aux ailes délicates est un aigle, à la couleur inventée, aux tons nuancés. Soudain je me réinvente un morceau de vie, placé bien comme il faut, tout est à fleur de peau, très haut. Je suis le mouvement, me fonds dans le décor, un paysage avec vue imprenable sur le monde. Ma conception existentielle est factuelle, je ne rêve pas, lucidité enracinée, rien n’est espéré, à part la continuité de ce chemin qui me va comme un gant. L’association des éléments autour de moi fait que le cœur va, une osmose s’est glissée dans mon existence. Quelque chose de truculent, l’opposé de l’ostentatoire se lie à mes pleins et à mes déliés. Le merveilleux, le radieux, épithètes qui se complètent avec passion. Inspirer un air sain, user de l’ellipse si nécessaire pour ignorer le médiocre, et expirer le superflu, ne garder que le srict nécessaire. Une alliance superbe se forme dans ma tête, et me rend mon emblème. Celle de l’aisance verbale et d’un commun accord des vérités à bâbords.
Rien ne saurait troubler ce petit bout de vie, qui fait que tout vous sourit, on est bien, enfin, dans la bonne dimension et dans la bonne direction. Tout cela, loin très loin de la planète Terre, qui de plus en plus me désespère. Je fais dans l’autarcie. Quand la sérénité vous encense, ce n’est pas la peine de chercher le sens, il n’y a qu’à se laisser aller pour s’exprimer. Fluidité atmosphérique, j’aime donc je suis.
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A l'instant, également!
De l'autre côté du ciel