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littérature - Page 7

  • La magnificence amoureuse

    1. 6f7eddb8d3645eb0d38fed33e85a782a.jpgExtrait de "La chasse amoureuse" Alina Reyes P.57
    (...)"Je t'aime bel inconnu, toi qui partages avec moi la jouissance de la beauté comme d'un paradis proche, toujours à réinventer... Toi, toujours ailleurs et toujours là, au bout du patient chemin d'une femme impatiente... Peut-être sommes-nous Ulysse et Pénélope...

    Peut-être sommes-nous les amants illégitimes de ce lai de Marie de France, qui séparés pendant vingt ans communiquent par l'intermédiaire d'un cygne porteur de billets doux...

    Je n'ai peut-être pas le droit de t'aimer, parfois j'essaie d'arrêter, tout le monde essaie de me faire arrêter mais je ne veux pas, et toute ma vie je serai portée par cette joie de l'amour.

    Je sais et ne sais pas pourquoi je t'aime. C'est dans les rêves qu'il faut chercher, dans les gestes, les mouvements immobiles des visages, les signaux envoyés et reçus, dans le labyrinthe où se sont égarés les actes, et dans les mots dits et écrits à l'encre de l'inconscience. Personne n'est comme toi. Connais-tu une seule femme qui me ressemble? Personne au monde n'est cocmme nous.

    Je te parle de loin et tu me manques, j'ai envie de ton corps contre le mien, je le sens comme un amputé sent son membre fantôme, bel et bien mais avec une indicible nostalgie, je le sens dans le mien où il fut tant de fois... tu sais ce que disait Kafka, les mots d'amour écrits nous laissent nous laisse nus comme des fantômes... Approche-moi de ton corps...

    Et pourtant je veux écrire, je veux au-delà de tout écrire, pour toi, pour moi, et pour ceux qui comprendront, parce qu'ils aiment. (...)

    A tous ceux qui savent Aimer, avec un grand A, comme Ame.

     

     

  • LA PASSION

    d33c72fe313a586d4982425218c6e2dd.jpgQuand l’état de grâce brise la glace L’euphorie fusionnelle scintille sur nos vies L’étincelle Comme un feu d’artifice en sursis S’abat un soir de juillet sous un ciel étoilé en surface Dont  on sait déjà le futur, la menace mais patience ! Elle te fera perdre l’amour et  l’innocence Un délit d’initiés dont personne n’a  la clef Reliant déjà deux cœurs en danger Car oui, messieurs, mesdames Elle est là pour qu’on la damne ! Elle est la reine de la folie douce organisée Dame passion adore se prostituer Déverser sa double personnalité Un cupidon aux flèches empoisonnées Viendra  tirer sur ton corps dominé Du poison à l’antidote elle sera ton escorte Vous devez penser quel gâchis ! Toutes ces phrases  incendiaires pour décrire la cristallisation Stendhalienne, quel mépris ! Entendez-vous la sérénade fugitive en action ? Ce sont les cris de ceux qui ont sauté des falaises Sainte-Maure Après des amours mortes.

  • L'nvitation au voyage, ou l' Europe vue par Ph. Sollers

    Nouvel 03e1a0382af0c98671981c97f45c8db7.jpgextrait de "Un vrai roman" P.171

    "La vie en Europe? Mais oui, sans cesse. A Londres, tous les ans, grâce au puissant Eurostar, tunnel sous la Manche, hôtel près de Hyde Park, grand sommeil réparateur, marches, beauté des canards et des oies. A Berlin, ville fantôme, que sauve une version de L'Embarquement pour Cythère de Watteau. Je me revois, au cimetière des Français, cueillant une feuille de lierre sur la tombe de Hegel, avec beaucoup d'émotion. A Hambourg, belle ville anglaise à bungalows, où Hitler n'aimait pas se montrer. A Cologne, pour allumer un cierge près du massif et hideux sarcophage du bienheureux Duns Scot (que son nom soit béni!). A Stockolm, avec sa réplique du Penseur de Rodin, là-haut, surplomblant le port. A Copenhague, sur les traces du prisonnier Céline, dans le quartier des condamnés à mort, et puis dans sa petite maison d'exil, à pic sur la Baltique, où un cygne, en contrebas, flottait dans la brume : là-bas, en face, Elseneur. A Amsterdam, pour faire du vélo et terminer un livre. A Zurich, ville électrique et droguée, où Joyce et Dada sont encore là, invisibles et actifs. A genève, enfin, et salut, en passant au bar de l'hôtel Richmond, où des femmes un peu mûres, en noir, attendent l'occasion favorable.

    Et puis à Bruxelles, souvenir de cette nuit passée à parler avec la géniale Martha Argerich (comment? vous n'avez pas son enregistrement des Suites anglaises de Bach? vous êtes incurable); et surtout de la petite rue aux Choux, siège disparu de l'Alliance typographique universelle, l'éditeur d'Une saison en enfer, 1 franc. Rimbaud est passé là prendre quelques exemplaires, les autres ont plus ou moins pourri sur place pendant quarante ans. A Vienne, sous un violent orage, et à Prague, étonnamment réveillé. A Lisbonne pour sa végétation forte et sombre. A Barcelone encore, en pensant à la plage d'autrefois, à Sitgès, et dîner au Caracoles, gambas à la plancha, à côté de la Plaza Real. A Madrid, le Prado, Picasso, et encore le Prado, Picasso, et encore une fois Les Ménines, et puis l'Escurial, bunker d'une foi morte, et Tolède, guere civile, et Greco, et encore Greco. A Saint-Sébastien, enfin qui m'a vu passer en compagnie des trois femmes les plus importantes de ma vie (on se baigne là dans une eau mercure.)"(...)

    Décidemment, votre vie semble être une fête permanente, on ne s'ennuit jamais nullepart avec vous! N'oublions pas Venise...ni la Chine, ni les Etats-Unis, mais le moins possible, trop bruyant, trop neuf, (les Etats-Unis, bien-sûr!).  Sinon, il nous restera toujours les voyages immobiles, vos livres! Bonne route à tous! La mienne n'en finit pas. "Passion fixe"?, ou idée fixe?!

  • Le Baiser de Sollers

    7ca0a355c22550cfadfc59005484c225.jpgCe que veulent les femmes, les vraies !

    « Le baiser orageux" définie parfaitement l’authenticité du verbe "aimer"; dans "une vie divine", p.384,  Sollers, décrit magistralement le concept amoureux et (non sexuel) même s’ il reste la finalité , l’acte passe par la bouche et surtout par la langue ; oui au cannibalisme, l’envie passe incontestablement par la respiration de l’ âme de l’autre : on possède, on a ...envie, oui j’ose le dire, Sollers surprend de par sa vérité extrême du sujet.

     "Un baiser orageux et soudain avec une femme par ailleurs insoupçonnable vaut mille fois mieux qu’un bourrage vaginal primaire ou une fellation programmée. On s’embrasse encore sans préservatifs buccaux, n’est-ce pas, c’est possible".

     

     Par ailleurs les prostituées n’embrassent jamais, le jour où se produit la chose, son rôle n’est plus la péripatéticienne, mais bel et bien l’amoureuse éperdue !  Ouf ! Enfin, voilà quelqu’un d’absolument authentique, et tellement moins con que la moyenne des humains peuplant notre pauvre planète ; faut-il qu’il en existe qu’un qui est tout compris, sans sentimentalisme ?

    L’"eucharistie " de l’amour dont on ne peut se lasser, pas même une femme malade, qui "ne peut être surpassée en raffinement, pour arriver à son but."

  • La différence

    Assise  à même le sol où la montagne Sainte Victoire Dans sa splendeur intemporelle Devient mon arme éternelle Je contemple ses monts et merveilles Avant que mes vers ne se transforment en poussière L’Animal aristocrate qui chemine vers moi N’est autre que mon Cheval à moi, Le panorama de la puissance faite Roi L’homme de ma vie ne mérite plus le  moindre poème Il est bien blême l’histrion des je t’aime Mon cheval vaut bien un mufle Se croyant infaillible tel le buffle S’il savait la grandeur des épitres et des passions Lui qui n’aime que les chiffres et les additions Il  boirait mes versets  et se convertirait  enfin vers un chemin raffiné de  sincérité Gemini, lui Est, existe, sent, respire Notamment quand mon cœur transpire Pas besoin de mots ni le  langage Quand avec lui je prends le large Mais ne croyez pas tout ce que je dis Puisque l’homme de ma vie et de ma mort N’est autre que mon mari, mon mentor.

  • L'irréparable, citations à méditer...

    "L'amour qui naît le plus subitement est le plus long à guérir" La Bruyère

    "8bb36317c4163e2568317c351499e669.jpgLe courage, c'est l'art d'avoir peur sans que cela paraisse" Paul Veron

    "Savoir dissimuler est le savoir des rois" Richelieu

    "Je suis un esprit qui ne peut se satisfaire que de sa perte qui le rapproche enfin de l'infini" Rimbaud

    "Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus" Proust

    "En art comme en amour, l'instinct suffit." Anatole France

    "Comprendre, c'est pardonner" Madame de Staël

    "Posséder la vérité dans une âme et un corps". Rimbaud

    "Après avoir souffert, il faut souffrir encore; il faut aimer sans cesse, après avoir aimé" Musset , La nuit d'août.

    "Tu trouveras, dans la joie ou la peine,

    Ma triste main pour soutenir la tienne,

    Mon triste coeur pour écouter le tien" Musset

    "L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi." Balzac

    "Devine, si tu peux, et choisis, si tu l'oses." Corneille

    "Sois sage, ô ma douleur, et tiens toi plus tranquille!" Baudelaire

  • Extrait de "Femmes" Sollers

    e38c85325abf24021276e70a915bc43b.jpg"Le monde appartient aux femmes.

    c'est-à-dire à la mort.

    Là-dessus, tout le monde ment.

    Lecteur, accroche-toi, ce livre est abrupt. Tu devrais pas t'ennuyer en chemin, remarque. Il y aura des détails, des couleurs, des scènes rapprochées, du méli-mélo, de l'hypnose, de la psychologie, des orgies. J'écris les Mémoires d'un navigateur sans précédent, le révélateur des époques... L'origine dévoilée! Le secret sondé! Le destin radiographié! la prétendue nature démasquée! Le temple des erreurs, des illusions, des tensions, le meurtre enfoui, le fin fond des choses... Je me suis assez amusé et follement ennuyé dans ce cirque, depuis que j'y ai été fabriqué...

    Le monde appatient aux femmes, il n'y a que des femmes, et depuis toujours elles le savent et elles ne le savent pas, elles ne peuvent pas le savoir vraiment, elles le sentent, elles le pressentent, ça s'organise comme ça.

    Les hommes? Ecume, faux dirigeants, faux prêtres, penseurs approximatifs, insectes... gestionnaires abusés.. Muscles trompeurs, énergie substituée, déléguée... Je vais tenter de raconter comment et pourquoi. Si ma main me suit, si mon bras ne tombe pas de lui-même, si je ne meurs pas en cours de route, si j'arrive surtout à me persuader que cette révélation s'adresse à quelqu'un alors que je suis presque sûr qu'elle ne peut atteindre personne..."

  • "Un vrai roman, Mémoires de Sollers, Rien que du bonheur!

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    > Un vrai roman, Mémoires, rien que du bonheur !
    29 octobre 2007, par VB

    Ph.Sollers nous invite dans sa propre vie, où joignant l’utile à l’agréable sur un air de Bach de préférence, ressuscite les Morts, afin de les rendre plus éloquents qu’ils ne le furent de leur temps, parce qu’incompris ou mal compris. Merci Sollers.

    Ce livre est une ode à la culture générale, une balade, où montent en puissance la douceur et le raffinement d’un « Fondant de mots lissibles » (lisse+lisible= lissible,Sollers dixit) sur un lit d’esthétisme, et tout cela, concocté avec amour et une incroyable dextérité. Ph. Sollers nous transporte de ville en ville, où il expose une architecture sans rature dans une Europe mal connue de par ses monuments. Une muse exilée en Italie trace le fil conducteur, Venise, la favorite ! Chère inspiratrice sollersienne, pour notre plus grand plaisir.

    Denon est bien Vivant. Ph. Sollers, vous seul savez nous réveiller.

    Qu’Ars soit le relais de l’Art, même le plus tard possible sera toujours trop tôt.

  • La bibliothèque de Ph.Sollers, Extrait de son dernier ouvrage: "Un vrai roman"

    La scène a lieu de nos jours.

    Un type de la radio, pressé, veut que je lui montre ma bibliothèque. "Oh, me dit-il, je n'ai jamais vu autant de livres chez un écrivain ! "Combien de temps avons-nous ?" " Huit minutes."

    Allons-y. Les classiques, donc : Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Platon, Aristote. Et puis là, en bas, Pindare, Thucydide, Virgile, la Bible, bien-sûr... "Je vois Sade et Bataille côte à côte", me dit le type allumé. Oui, mais il y aussi Saint-Simon, Bossuet, Pascal, Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Artaud, Nietzsche... Le temps presse : " Et les contemporains? " Ils s'évacuent assez vite." Il y a aussi Balzac, Proust, Joyce, Kafka, Céline... " oui, bon, et les livres d'art?" " Il nous reste combien de temps?" "Trois minutes. "Ecoutez, la peinture chinoise, l'italienne, Manet, Cézanne, Picasso...

    "Et pourquoi La Fontaine, là?" "Perfection rythmique", dis-je; J'ai à peine le temps de lui réciter deux ves de La Fontaine. Il arrête, il s'enfuit, " merci beaucoup".

     

    08dc878bea6a04af338156d3a532de9f.jpgAragon, en parlant de Ph.Sollers : " Faites entrer l'infini "...
  • L'Infini ou pourquoi Sollers et pas un autre

    0d6a2d5623143d1b7584651f9c37f9f6.jpg> L’INFINI N° 100, automne 2007 - Sommaire ou pourquoi Sollers et pas un autre 18 octobre 2007, par VB

    La franchise à l’état pur. Pas de connivence avec le vouloir se faire aimer à tout prix, puisque aimer Sollers na pas de prix. Non, je ne suis pas amoureuse de ce Monsieur, mais lucide sur sa personnalité et de tout ce qu’il peut apporter autour de lui. (Réservé à une catégorie qualitative, se faisant de plus en plus rare : l’Humilité.) Empreint d’une logique implacable, ce questionnaire à l’intelligence et à la logique sollersiennes, est là pour finaliser et tordre le cou une fois pour toutes aux questions vindicatives à son propos ; lorsque le commun des mortels, dont je fais évidemment partie, prendra son courage à deux mains, il ouvrira alors un livre de Sollers et le lira jusqu’au bout, sans impatience, afin de pénétrer la profondeur de ses connaissances, qui à un moment ou à un autre se rejoignent, puisque ne dit-on pas que, "Les amis de mes amis sont (ou deviennent) mes amis". Il n’y a qu’à comparer certaines dates de naissance pour comprendre le fil conducteur reliant certains artistes à d’autres : par exemple, Françis Ponge est né le même jour que Claudel, allons savoir pourquoi ? Bien sûr, les "érudits" se sentent fourbés, puisque derrière, mais ne di-t-on pas que l on apprend toujours de ses pairs, alors ?! Site Internet: Blog Sollers Pile Face

     

  • L'internaute

    http://remacle.org/bloodwolf/erudits/athenee/auteur2.htm

  • Poèmes éclectiques

    http://www.editionsmelonic.com/Virtuel/Poemes/romantique.htm