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beauté - Page 4

  • Sollers et les femmes

    33a448859cf4919b57dddf74d1856e65.jpgNietzsche fou de Lou, Aragon fou d’Elsa et Sollers fou des femmes.

    Sollers était déjà né en 1866, lorsque le peintre Gustave Courbet, lui montrant la voie,  peignit  « l’origine du monde »,  Sollers en a eut la primeur. Sans femme, pas de vie, sans vie, pas d’Art, sans art, pas de Sollers.

    Son enfance fut une révélation à propos des femmes. Entouré de celles-ci,  mère , soeurs, domestique, en passant par la tante, et… les autres.  Le dilemme débutait : mère, ou poupée de salon, ou les deux à la fois, Philippe Sollers est un Paradoxe en majuscule. C’est bien connu, et c’est tant mieux, puisqu’il ne saurait y avoir de discussion sans pensées contradictoires, et,  sans discussion,  pas d’évolution possible sur aucun sujet. Donc, ennui  garanti, nihilisme absolu. Anti Sollers.

    Pour nos yeux mi-clos et nos oreilles déserte uses, Sollers est  bien un Joyaux, un fin stratège à propos de la gent féminine, et semble avoir fait plusieurs  fois le tour du labyrinthe infernal du cerveau féminin. De quoi se demander, si, pour atteindre ce niveau de connaissance, il n’eût pas plusieurs vies avec des centaines de conquêtes à son actif.

     Amusons-nous un peu ! Philippe Sollers serait venu au monde au XVIIIème siècle, carrefour d’un libertinage foudroyant, dans la liberté sexuelle d’un  mai 68 avant-gardiste, nimbé dans  ce que l’art a de plus subtil. Epicurien à l’apparence sereine, ce monsieur  semble tout savoir des cinq sens qui nous animent. Ses écrits sont le reflet de sa propre quintessence. Et, entendu que : «L’art est une quintessence de la vie »,  Montherlant, l’amour de la  femme, à la symbolique beauté, prend toute sa forme.

    A cette époque, les fées se penchaient encore sur les berceaux, mais pour Sollers se furent surtout des déesses, dont le mysticisme accélère et anime sa pensée.

    Sans ses muses, (n’oublions pas Venise, dont la féminité ne cesse de l’inspirer),  pas de romans, pas d’essais et encore moins de mémoires.

    Il les aime tant qu’il les déteste presque, de justement tant les aimer ! Rien d’illogique à ce  qu’ils les aiment au pluriel. 

    Une vie divine, extrait  P. 57

    « Il n’y a pas que Ludi dans ma vie, il y a aussi des passions discrètes. Pour l’instant, j’en compte neuf ; cinq consommées, stables et tournantes, quatre en attente. Pas de double vie, mais vie redoublée. Pour les exercices spirituels, Nelly est ma préférée. »

     

     Tout ceci, n’est que le reflet de ses souvenirs d’enfance, nous dirait Freud, clairvoyant.    

    La femme représente la beauté, et Sollers ne peut y résister : tableaux de maîtres, femmes de tête et reines de beauté, le corps et l’esprit fusionnés. Cérébral et esthète devant l’éternel.

    Misogyne? Sollers?!!!

  • Les liseuses ou la naissance du droit à la cuture féminine

    1ae8901a172748f15d10fd90ac2c1efa.gif> Liseuses ou la naissance du droit à la culture féminine 13 octobre 2007, par VB

     

    Grâce à toutes ces splendeurs picturales, les femmes ont pu, siècles après siècles, ouvrir l’esprit humain au droit à la culture des femmes. De Picasso à Fragonard, de Manet à Gauguin, et de bien d’autres, elles inspirent une quiétude dans toute la force du destin. Devant les différents courants picturaux, subsistent les différences artistiques, et résiste une traversée de la beauté, où se dessine de manière symbolique l’ouverture d’un savoir sans limite. Les liseuses ont la primeur de la reconnaissance intellectuelle de la femme, loin de leur fourneaux de cuisine. L’Art n’en finit pas de construire et d’élucider le mystère du machisme. La Boétie, dans son Discours de la Servitude Volontaire retranscrit parfaitement le fait que la Femme doit et peut se sortir de sa condition au XVIème siècle. Aujourd’hui, que penserait-il de cette évolution ?

     

    "Nous ne sommes pas nés seulement en possession de notre franchise, mais avec affection de la défendre." La Boétie
  • Reflets dans l'eau...

    Profitant d’un soleil répandu sur la plaine malgré un froid en faction, mais rien n’aurait pu me retenir à l’intérieur. Après m’être répandue en caresses et en baisers sur les petits -êtres qui, eux vivent à l’extérieur tout temps confondus, réchauffés par leur toison, variant selon la saison. En ce moment, le poil des chevaux formait une épaisse couverture de fourrure. Ils ressemblaient à de gros ours. Après les avoir cajolé comme il se doit, leur ration d’amour est quotidienne, je pris mon faiseur d’images, et commençais à fureter par-ci, par-là, cherchant l’aventure oculaire et sensitive. J’écoutais mon cœur et je cherchais la sensualité qui se dégageait du minéral, du végétal. L’odeur, le bruit, les senteurs n’en finissaient pas l’ignition entre le corps et l’esprit. Faction des sens. J’embrassai la nature et ses merveilles comme un forçat épris de liberté, ne pouvant que rêver sa vie. Moi, je la vivais dans toute son amplitude, toutes excursions étendues. La retraite spirituelle prenait une dimension à laquelle je ne m’étais pas préparée, et m’éblouissait chaque jour davantage. Redécouvrir le vrai sens de la vie, ne plus se contenter du luxe et du confort de la vie moderne, mais revenir dans un passé, là où rien n’a bougé, rien n’a changé, pas une parcelle. La pérennité avait donc ses fractions. Les couleurs que m’offrait la réserve naturelle n’en finissaient jamais de m’enchanter. Je jouais avec l’eau, le vent, les nuages, je m’épanchais sur une simple goutte d’eau, m’éternisais sur les reflets magiques que vous renvoie le ciel lorsqu’il se mire dans l’eau claire et frémissante, le clapotis de la fontaine était un stimuli de plus sur les sentiers de la découverte, et dans ce cas précis, faiseur de bulles sur les ondes. J’étais en condition, celle de voir ce que j’avais occulté durant toutes ces années, où pris dans le tourbillon de la vie, je m’étais égarée. Je courrais après l’infini, et tout l’infini se retrouvait au creux de mes promenades, au clair de mes balades.

    J’écrirai plus tard, lorsque le soleil aura cessé de briller, lorsque le froid retentira avec trop de véhémence, je rentrerai dans la danse des mots, ceux qui réchauffent mon cœur et mon âme.

    L’épisode volontaire d’une vie où tout est une énigme, là où l’on sent que l’on est vivant, profondément en symbiose avec les éléments de la vie campagnarde. J’apercevais au loin la neige caresser les cimes des montagnes, pas si loin que cela. J’aurai aimé être un oiseau, capable de traverser le ciel en quelques secondes pour se poser sur la beauté d’un monde vierge. Là où personne ne s’aventure jamais, là où l’hiver peut se permettre d’exister pleinement. La nature n’a que des droits et nous, le devoir de contribuer à son entière exclamation.

    Ne vivre de rien, se contenter de beaucoup, voilà comme je définirais mon aventure élancée devant les champs et les fougères, les collines qui se déclinent dans un absolu espoir, celui de préserver les derniers espaces sauvages, les derniers bastions d’une vie dans l’évolution constante et sans âge.