léo ferré
-
Les Poètes...
-
Que Pluton m'enlève...
Que Pluton m’enlève et me défasse de toutes mes folies
Lui, le gardien des enfers à l’amère souffrance, illuminant mes nuits
En quête d’un Olympe interdit, bien érigé, pas de Maudits en apparence
Où jaillissent les vers, la prose prendra son temps pour tenter sa chance
Car elle n’a ni Dieu, ni Maître comme le dit Léo, ferrant avec élégance les pieds d’un Baudelaire en errance
Blafardes meurtrissures ne connaîtront pas de demi-mesure, entonne un air qui chantonne et murmure:
"Tout en excès, si vous voulez exister dans un surréalisme fortuné de par sa pureté
Toujours trop, souvent peu, mais jamais assez, là est le Temple de mes secrets"
Le temps ne passe pas, il est une rafale d’éternité
Une sublime crucifixion entre le rien et le vaut-rien
Au musée de mon âme la tienne a pris mon cœur en panne
Et là, souveraine et distante, Perséphone se love Juste au creux de ton alcôve.