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Pour vous.

Les livres sont vraiment des instruments d’éveil, de réveil, de connaissances dans tous les domaines. Lieu commun, mais lieu certain. Voilà ce qu’il y a de merveilleux  dans la lecture, comme  dans la littérature, on ne sait jamais quels seront les mots nouveaux qui entreront dans la jonction de nos  phrases prochainement écrites. Tous les histrions de l’histoire échangent des termes, qui à leur tour serviront à d’autres. Il s’agit d’un troc non dit, on lit, on retient, on écrit, on apprend ce qu’est la vie , le verbe évanescent.

Aujourd’hui par exemple, affaiblie par des rhumatismes ultra douloureux, je continue de vous écrire, vous qui m’êtes fidèles, si vous saviez le bonheur que vos visites entrainent !  C’est un stimuli sans pareil. Bel exemple de bonté masquée. Il faut le dire. On ne dit jamais suffisament aux autres combien on les aime, sans les connaître, on sait qu’ils sont là, sur ce blog qui en a vu de toutes les couleurs depuis plus de cinq ans. Une part de ma vie y est à jamais inscrite, décrite, devinée. Le sujet le plus récurrent est celui de l’amour, la plus belle de mes affaires.  Remontez dans le temps, vous y trouverez, certes, beaucoup d’erreurs, que je laisse telles quelles, passage oblige afin d’y voir une aléatoire évolution, mais aussi des bribes d’histoire, des drôles, et des moins drôles, celles dont j’ai failli ne pas me relever. Une particulièrement m’a laissé sur le carreau ; cela par ma faute, naïve, fleur bleue, cœur d’artichaut, tendre et généreux qui fut la proie facile d’un chasseur de cœur, car justement lui n’en avait pas… Mais, cela m’a permis de mieux me comprendre. Le prix, je suis la seule à le connaître. L’horreur de la palinodie, voilà le terme précis.

L’écriture est un parallèle évident avec le sexe. On écrit toujours jusqu’à l’orgasme. Il faut que cela se termine par un bouquet final, un feu d’artifice qui justement n’a rien d’artificiel. Voilà pourquoi nombres d’écrivains, ou de poètes devinrent des ascètes, se suffisant à eux même, substituant l’écriture et la lecture aux rencontres. Cela n’est pas mon cas, mais j’avoue que si je devais me retrouver seule, (c’est étrange l’expression se retrouver, alors que l’on est censée se perdre), cela ne me gênerait pas plus que ça. Les livres, je l’ai déjà dit sont mes meilleurs amis, fidèles, présents, faisant foi de professeur, à toute heure. C’est le supermarché de la connaissance et du savoir. Ah, que j’aime la musique qui se dégage de la construction des phrases, ce lyrisme imperturbable des phrases savamment construites. Il faut lire à haute voix chaque parcelle d’écriture doit sonner juste, comme un opéra et son tumulte. Sans voix, le résultat est mille fois moins accordé. La lecture doit être chantée pour être écoutée. Je ne publie jamais  un article ou un poème sans l’avoir lu et relu à haute voix. Ainsi je m’aperçois de la légèreté et de la forme, quelquefois, malgré un vocabulaire choisi, le texte ne rime à rien, car il manque La musique. La ritournelle d’un alphabet édifié comme un puzzle, un labyrinthe d’où je sors toujours grandie. Quelquefois, il faut aller le chercher loin, très loin, dans les tréfonds de ma pensée. Une chose est certaine, c’est qu’il faut toujours partir de la réalité pour arriver jusqu’à une probable digression. Trop de vérités ne sont pas bonnes à écrire ! L’écriture doit ignorer les pires passages de la vie, ou bien les transformer, le récit se doit d’être heureux, le malheur est si vivace autour de nous, que l’écriveuse que je suis doit sublimer la narration, pour que vous trouviez matière à me lire. En fait, je me dois de vous rendre un instant joyeux, même si la minute est brève, elle doit vous apporter ce petit quelque chose au  bout duquel vous aurez l’envie de sourire, ou de rire, dans le meilleur des cas. Prenons le cas de Baudelaire, qui à force de se complaire dans le douloureux, s’est vu terminer ses jours comme il les avait écrits. Il faut sortir du mal, il ne sert à rien le mal, juste à nous sentir encore plus mal. Intérêt zéro. Stendhal avait bien compris le système, dans « Le rouge et le noir », il y a cette phrase : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route ». A nous d’éclairer cette grande route qu’est la nôtre.

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