Les alizés sont déchainés
Pas d’éclaircies, pas de sursis
Non, pas aujourd’hui
Obstinément le ciel se durcit
Dieu semble en colère
Serait-ce un moment de prière?
Il éclaire de sa noirceur éphémère
Les nuances distinctes de la peur
Les silences du cœur
Parlent à travers lui
Pas un mot, pas un bruit
Rendons Grâce à la vie
Souffle, Eole Dieu des vents
Éternellement en mouvement
Balaye de nos âmes d’errants
Le mauvais sort des hommes vivants
Par les arbustes et les arbrisseaux
Les arbres qui nous contemplent de si haut
Quand fougères et autres plantes s'agitent dans les airs
Je rend grâce au mystère
La foudre ne viendra pas
Pas cette fois, Dieu est bien là, presque sur terre
Je te respire à ma manière
Revenue de ce merveilleux spectacle
De cette nature démontée
Je reste sans voix devant ces images
Auxquelles je rends hommage
Sur un air de Wagner, je m’extasie
Devant tant de beauté, loin des éclaircies
Le Ciel m’a désarmé, je suis en vie.
Et à tous les Dieux, de tous pays
Je dis Merci….