Il a fière allure, mon symbole à la noblesse incarnée Sur les chemins communaux entre deux villages provençaux Il a fière allure, mon Seigneur, mon animal au pas cadencé Son regard comme une armure, dessine ses peurs que le galop dissipera plus tard Pendant que sur son dos, ma vie collée à la sienne, revêt son apparat de Parménide Gardes moi encore sur ton dos, le temps d’une cavalcade où mes pensées prendront forme, sans plus de retard, Dans la nature froissée d’un automne à peine amorcé, pas même humide, le soleil abonde, je me délecte, la nature est en fête Qu’il est doux de trotter, cheveux aux vents, vie libérée, infiniment ! Je frôle enfin la Lumière, où mes alleux promènent leurs âmes à l’abri d’un Olivier Qu’il est doux de galoper sans nulle autre arme, au hasard des champs et des vignes, de ce que la terre a gardé de plus digne.