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  • Sagesse et Divinités...

    buddha, vème siècle, peinture,sérénitéSiddharta Gautama

    Siddharta Gautama est né au VIe ou Ve siècle av. J.-C. Son père, Shuddhodana, est le roi du clan Shakya, une tribu indo-aryenne vivant dans un royaume au nord de l’Inde dont la capitale est Kapilavastu. Sa mère, la reine Maya, lui donne naissance dans les bois de Lumbini au cours d’un voyage qu’elle effectue pour rendre visite à sa famille. Shakyamuni n’a jamais connu sa mère qui est décédée sept jours après sa naissance. C’est sa tante Mahaprajapati qui se charge de son éducation. Des oracles et des manifestations divines annoncent la venue du grand sage et les légendes concernant sa naissance sont nombreuses.

    Son nom, Shakyamuni ou sage du clan Shakya, signifie qu’on voit déjà en lui, à sa naissance, un homme capable d’accomplir une grande œuvre. Les Indiens, eux, le nomment très vite « Eveillé », ou celui qui a réalisé la réalité suprême. Il va d’ailleurs chercher sans répit une compréhension universelle de la vie. Son père voit en lui l’héritier du trône et estime qu’il faut lui donner la meilleure éducation. Il maîtrise ainsi différents dialectes, de nombreuses sciences et de vastes connaissances, aussi bien en musique que dans l’art de la guerre. Sa jeunesse est protégée et fait l’objet des plus grandes attentions de la part des servantes, musiciens et danseuses qui l’entourent. A 16 ans, Shakyamuni se marie à Yashodhara avec une de ses cousines et aura un fils, Râdhula, qui devient plus tard l’un de ses principaux disciples.

    Un événement connu sous le nom des « quatre rencontres » détermine Shakyamuni à abandonner sa vie familiale au profit de la vie religieuse. Alors qu’il sort du palais, une première fois par la porte est, il rencontre un vieillard ; une deuxième fois par la porte sud, il voit un malade ; la troisième fois par la porte ouest, un cortège portant un cadavre et la quatrième fois, par la porte nord, il croise un ascète. Le symbolisme de chacune de ces rencontres (vieillesse, maladie, mort, qui sont sans doute une légende) constitue la base de sa quête spirituelle à laquelle il ajoute la naissance et que l’on nommera ensuite les quatre souffrances de l’existence. Cette recherche des valeurs humaines le pousse à quitter du royaume et à renoncer aux honneurs de son rang. Shakyamuni débute ainsi sa vie religieuse, se rase la tête pour indiquer le renoncement à la vie séculière et s’initie à une forme de yoga, enseignée par son premier maître, Alara Kamala, qui dit-on atteint le royaume de la non-existence.

    Ayant rapidement maîtrisé cette discipline, il la quitte pour rejoindre un autre maître, Uddaka Ramaputta, qui atteint quant à lui un royaume « sans pensée ni absence de pensée ». Shakyamuni apprend encore très vite cette autre technique de méditation et, comme elle ne lui apporte pas de réponse satisfaisante au mystère de l’existence, il part s’installer à Gaya, au sud de Rajagrika. Il pratique dès lors un ascétisme fort rigoureux, basé sur le contrôle de la respiration, le jeûne et la méditation.