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faune

  • Lever de rideau (Suite et fin)

    De chaque côté du décor, des branchages  semblaient s’ouvrir sur des paysages insoupçonnés. Mon regard se posait sur tant de merveilles que j'en eus le souffle coupé. Tout était là, ici et maintenant.  Le monde dans mes yeux. Ombres et reflets charmeurs  dans mon cœur. Ici, le vaste horizon, au clair de pittoresques sillages, et là, du Vert naturel et sauvage,  s’étendant  à perte de vue. Des troupeaux d'animaux grégaires  y régnaient en maîtres.  Dans ce décor,  nulles ambages possibles. Le choix des Dieux.  Grâce au balai incessant du soleil et des nébuleux, le rouage des ombres majestueuses  s’accomplissait à chaque seconde, et des formes miraculeuses se dressaient fièrement.  Forêts, plaines  et vallons oscillaient de couleurs  selon les reflets d’un soleil fébrile, mais toujours fidèle malgré l’appel de l’hiver qui, parfois, dans un éclat de seconde, se mettait à gronder par de furtifs bruits de tonnerre.  Au loin, des  prairies à flanc de coteaux, qui selon l’intensité du soleil ou l’apparition soudaine d’un nuage timide,  venaient changer le cours des choses, le devant de la scène, comme sur des tableaux impressionnants d’impressionnisme.  Fleurs de dentelles tissées, arbres  aux branches automnales tricotées, reflets révélateurs de ce que la terre a dans le cœur.  La fragrance boisée accompagnait chacun de mes pas, comme si  cela n’était rien d’autre que le témoignage  du labeur de la pluie et du soleil lorsque les saisons se confondent et  inondent les champs, ça sent bon le moment présent ; de rutilants paysages  laissent entrevoir,  que la terre, elle, a tout son temps. C’est le charme incessant des marées, le va et vient des saisons. Le flux et le reflux du temps. Saisissant de vérité.  La campagne à toutes saisons respire l’odeur du vrai comme un cri de sincérité. Tout cela est dignement féerique. Un cirque à ciel ouvert, un gigantesque théâtre au firmament de la beauté éternelle.

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     C’est alors, que me vint à l’esprit ces vers magnifiques de Baudelaire :


     « La Nature est un temple où de vivants piliers

     Laissent parfois sortir de confuses paroles,

     L’homme y traverse à travers des forêts de symbole

    Qui l’observent avec des regards familiers.

    Comme de longs échos qui de loin se confondent

    Dans une ténébreuse et profonde unité,

    Vaste comme la nuit et comme la clarté,

    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

    Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,

    Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

    Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

    Ayant l’expansion des choses infinies,

    Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,

     Qui chantent les transports des esprits et des sens. »


    Charles Baudelaire

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    Photos Valérie Bergmann