Des livres ouverts à la préface, m’amènent à briser la glace :
Il n’est point de pire mystère que l’assaut littéraire
Et poursuivant mon ascèse comme une ascension à un diocèse
Cent et uns ouvrages m’ont pris en otage
Devant la vastitude de l’encyclopédie des écrits
Je continue le carnage sacré de l’esprit
La pensée est devenue un luxe, et le luxe s’est mis à penser
Intrinsèquement de mon moi engourdi voici ce qui s’ensuit :
Des pages sautent comme d’autres s’exportent
La beauté des phrases croulent sous le firmament d’un soleil levant
Et je reçois en cadeau les messages subliminaux
De mes auteurs évocateurs de chimériques idéaux
De la bible à connotation anesthésiste
Aux grimoires ensorcelants d’un espoir évanescent
Des narrateurs prônant un alphabet hallucinant de vérité
Mais diffamatoire de par sa complexité
Me jurent que c’est ici que se trouve mon impure destinée
Ma cure de jouvence passera par l’éloquence travestie d’une armure
Ou perdrait tout son sens, ainsi le drame ferait vaciller mon âme et ses fêlures
Chaque matin ma boite à lettres sera mon coffre fort épistolaire :
Le renfort de mes nourritures célestes et spirituelles
Une cargaison de manuels qui empestent l’éternel :
La pensée universelle dressée comme seul étendard
La lecture de mes avatars ne doit jamais avoir de retard.