Tous ces souvenirs qui n’ont plus rien à dire
Persistent dans la lumière du désespoir
De leur infâme mélancolie qui tombe à la lueur du soir
Ils déposent des bidons de larme pour éteindre ton rire
Et goudronnent les champs de verdure où tes sentiments
S’enterrent à la clarté de la lune pour brouiller le firmament
Toutes ces jolies choses que trace la déroute de ton âme en panne
Comme d’autres tombent en amour un soir de brume
Et oublient leur mal-être qu’avait tracé leur plume
Sur le grain d’un papier en flamme qui t’allume
Tu te fourvoies en cassation et fait appel à la grâce
Là où la damnation t’avait offerte un jour de disgrâce
Comme le ton empêtré de ta poésie d’écorchés
Où la dénégation de la critique qui danse
N’est autre que la sentence de ta dernière chance.